CHINE AFRIQUE

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jeudi 6 septembre 2012

MEDIAS : La Chine souhaite recevoir plus de correspondants africains

MEDIAS : La Chine souhaite recevoir plus de correspondants africains

MEDIAS : La Chine souhaite recevoir plus de correspondants africains

PEKIN - Chao Yang Men Nan Street. C’est sur cette rue de Pékin, la capitale chinoise, que se trouve le ministère des Affaires étrangères de la République populaire de Chine. Après avoir réussi à sortir des embouteillages, une grande bâtisse faite de béton et de verre s’offre à notre vue.
A droite se trouve l’International press center (Centre international d’information), géré par le porte-parole du ministère des Affaires étrangères. Il est 14h 15, c’est la valse des journalistes et correspondants étrangers des médias internationaux qui viennent assister à la traditionnelle conférence de presse que donne, habituellement, M. Hong Lei. Portant avec eux caméras et micros, les journalistes correspondants doivent d’abord montrer aux vigiles leurs Id card (cartes d’accréditation) avant d’entrer. Il faut aussi se faire identifier par la caméra plantée sur le passage. Une fois cela fait, ils peuvent aller en haut, dans une grande salle peinte en bleue et qui sert lors des rencontres entre la presse étrangère et le directeur du Centre international d’information.
Depuis l’année dernière, la Chine organise cinq conférences de presse dans la semaine pour la presse étrangère. Car pas moins de 700 correspondants des médias internationaux sont accrédités dans cet Empire du milieu et 600 d’entre eux logent à Pékin. Les journalistes de Cnn, Radio Hong-Kong, Tv Cambodge ou du Japon posent directement des questions ayant trait à l’actualité : Iles Kouriles, guerre en Syrie, etc.
Le directeur du Centre international d’information répond directement et avec un ton ferme à ces différentes questions. Des réponses à travers lesquelles, la Chine exprime son point de vue sur ces différents points.
L’échange avec les journalistes est chronométré et dure dix minutes, avant que M. Hong Lei ne prenne congé des correspondants. « A travers ces conférences de presse, nous exprimons la position chinoise sur différentes questions qui  nous touchent », souligne le porte-parole du ministère des Affaires étrangères. Mais aussitôt après, lors d’une entrevue avec des journalistes africains venus en mission et conviés à cette conférence de presse, M. Lei assure que seuls 5 à 6 journalistes du continent noir sont installés comme correspondants en Chine.
 Un centre d’échange pour les correspondants africains à Beijing
C’est pour cette raison que le gouvernement chinois entend créer un centre d’échange pour les correspondants africains à Beijing.
Ce centre dont la date d’implantation n’est pas précisée va tenter de « corriger le déficit d’informations de ces derniers sur la Chine ».  Ainsi, avec ce centre d’échanges, chaque pays africain pourra envoyer deux ou trois journalistes dans ce pays partenaire stratégique. Ce qui permettra d’éviter la reprise des dépêches écrites par les médias occidentaux sur la Chine. Des informations que le porte-parole du ministère des Affaires étrangères considère comme « non objectives » et ne correspondant pas au bon niveau des relations sino-africaines. Or, le gouvernement chinois assure que la relation sino-africaine s’exerce dans une « belle dynamique ».
« La Chine et l’Afrique doivent travailler ensemble pour renforcer la solidarité sur le plan politique, la coopération sur le plan économique, la concertation et la coordination dans les affaires internationales, l’échange et l’enrichissement sur le plan culturel », souligne M. Hong Lei.
D’ailleurs, les Chinois espèrent beaucoup de l’Afrique pour « changer l’ordre politique économique international », caractérisé, selon eux, par l’injustice faite aux pays en développement et par leur non représentation.  « Ce sont les occidentaux qui ont rédigé les règles du jeu sur différents domaines et grands dossiers majeurs et complexes où ils défendent leurs intérêts.  Il faut reconnaître que l’ordre international et les règles du jeu sont dominés par les occidentaux », dénonce le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères.
De notre envoyé spécial Maguette NDONG

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