CHINE AFRIQUE

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mercredi 19 septembre 2012

Chine - Afrique : Des échanges commerciaux importants, mais déséquilibrés

Chine - Afrique : Des échanges commerciaux importants, mais déséquilibrés

Chine - Afrique : Des échanges commerciaux importants, mais déséquilibrés

Thursday, 13 September 2012 11:29
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Devenue plus proche de l’Afrique, la Chine réalise des investissements sans précédent sur le continent. Ses échanges commerciaux avec l’Afrique sont passés de 10,59 milliards à 129 milliards de dollars entre 2000 et 2010, dépassant largement le volume des échanges entre le continent africain et les Etats-Unis ou l’Europe. Toutefois, la balance commerciale reste déséquilibrée en faveur de la Chine.
«La coopération avec l’Afrique est une opportunité et pas une menace». Celui qui prononce cette phrase est pourtant un grand responsable du gouvernement chinois qui maîtrise parfaitement l’histoire des relations entre l’Afrique et son pays. Vice-directeur du Bureau des affaires africaines du département international, Zhong Weiyun, qui a reçu, hier, à Beijing un groupe de journalistes africains, assure que cette relation entre la Chine et l’Afrique a connu un développement fulgurant. Elle fait l’objet d’une grande attention de la part des pays occidentaux et plusieurs autres en voie de développement.
Depuis le forum sino-africain organisé à Beijing en 2006, la Chine a noué un nouveau pacte avec l’Afrique en multipliant son assistance par 10. Ce qui lui a permis de  contribuer, notamment, à la réduction de la pauvreté, à la construction d’infrastructures, à l’acquisition de produits médicaux et au bien-être des populations africaines. Au plan commercial, les échanges entre les deux parties sont passés de 10,59 milliards de dollars à 129 milliards entre 2000 et 2010. Même si, entre 2008 et 2009, cette assistance a connu une baisse en passant de 106,8 milliards de dollars à 90,7 milliards, à cause de la crise mondiale, la Chine dépasse largement l’Europe et les États-Unis en matière d’échanges commerciaux avec l’Afrique. Dans la même période, les investissements dans les infrastructures de l’Empire du milieu en faveur des pays africains étaient passés de 216 millions à 14.700 milliards de dollars entre 2000 et 2011.
L’Afrique du Sud, l’Angola, le Soudan, l’Égypte et le Nigeria sont les cinq principaux pays partenaires de la Chine dont la première marchandise recherchée sur le continent reste le pétrole. En 2011, c’est une valeur de 47,1 milliards de dollars qui a été importée d’Afrique. Tandis que les importations de fer et de diamant sont respectivement de 7,3 milliards à 1,4 milliards de dollars dans la même année. Les exportations vers l’Afrique sont essentiellement des produits mécaniques (35 milliards de dollars), le textile (8,8 milliards), le plastique (4,5 milliards) et les chaussures avec un volume d’un peu plus de 6 milliards de dollars. Toutefois, fait remarquer M. Zhong Weiyun, «le volume d’exportation des produits africains reste faible, malgré les 90 % d’exonération de taxes sur les produits en provenance d’Afrique». Mais cette relation entre l’Afrique et la Chine n’est pas uniquement basée sur les échanges économiques et commerciaux.
Le domaine culturel est aussi un autre axe exploré par les deux parties. Car la Chine et l’Afrique ont su mettre sur pied différentes structures comme le forum des jeunes dirigeants sino-africains, celui des ministres de la Culture et un autre sur l’enseignement supérieur. Aussi, un grand évènement est organisé, chaque année, à Beijing mettant en exergue les cultures chinoises et africaines. De même que des bourses d’études sont souvent offertes par la Chine aux pays africains. Entre 2000 et 2011, ces bourses sont passées de 1154 à 6314.
En dépit de ces échanges divers, le vice-directeur des affaires africaines du département international assure que cette relation sino-africaine est confrontée à des défis. Jusque-là, les échanges avec les gouvernements sont plus nombreux que ceux établis avec d’autres organisations privées ou populaires. Egalement, a fait remarquer M. Weiyun, «les médias sont un maillon faible de cette relation».
L’autre défi que la Chine veut relever, c’est qu’elle n’a pas encore établi de relations diplomatiques avec quatre pays sur les 54 de l’Afrique. Il s’agit notamment du Burkina Faso, de la Gambie, du Malawi et de Sao Tomé et Principe qui ont toujours des relations avec Taïwan. Or, dénonce le vice-directeur du Bureau des affaires africaines du Département international, «ce maintien des relations avec Taïwan est une ingérence dans les affaires intérieures de la Chine».

De notre envoyé spécial Maguette NDONG

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