Avec plus de 1,2 milliards d’habitants, la Chine est lancée à la recherche des espaces économiques vitaux pour ses populations. Elle doit sa croissance économique galopante aux ressources minières des pays africains qu’elle entourloupe avec des investissements qui ne valent pas le quart de ce que lui rapporte sa croisade minière.
Comme on le dit chez les Bantous, “les chinois préparent l’éléphant africain avec ses eaux”. Elle passe des accords secrets avec les gouvernants sans tenir compte ni du sort des populations locales dans l’étau de la misère, et encore moins des exigences autour du respect des libertés et de la démocratie dont les occidentaux sont regardant.
L’invasion chinoise en Afrique n’est pas comme le disent certains griots qui profitent de leurs miettes, du pain béni. Non seulement elle est suffocante, parce qu’elle étouffe les opérateurs économiques locaux soumis à une concurrence déloyale, mais elle cache un gangstérisme minier des bandes organisées de truands arborant les tuniques d’investisseurs.
Banditisme
110 Chinois pris en flagrant délit d’exploitation clandestine d’or, viennent d’être chassés du Ghana par le Gouvernement de ce pays qui a eu le courage de prendre une décision qui fait peur à d’autres dans le continent. En Zambie, le défunt Président Mikael Sata préconisait tout simplement l’expulsion collective de tous les Chinois du pays pendant qu’il était opposant. Est-ce par ce qu’il voulait renégocier des accords antérieurs qui lui semblaient préjudiciables à son pays qu’il a brutalement disparu de la scène? En tout cas en Zambie, le débat autour de la présence chinoise, de ses activités et de la mort du Président Sata alimentent encore des polémiques.
Les Chinois se comportent en véritables explorateurs qui arrivent dans le continent les sacs vides, et en repartent archi pleins. Ils se livrent à l’exploitation du sous-sol quand ils sont chargés d’un projet structurant, en évitant d’être assistés par des techniciens locaux, importent la main-d’œuvre de leur pays pour verrouiller les contours de leurs activités, logent dans des containers aux alentours des chantiers pour ne pas laisser un seul centime de FCFA dans les hôtels et organisent des voyages nocturnes pour rapatrier les richesses volées.
Le Cas du Cameroun
Personne ne sait ce que les Chinois ont retiré d’un profond trou qui reste ouvert au-dessus du Mont Ngaoundal. Les eaux camerounaises sont livrées à leur pêche clandestine, leurs architectes se font accompagner par des spécialistes de l’exploitation minière quand il faut poursuivre les activités tentaculaires en profitant du laxisme parfois complice des autorités. A long terme, les Africains comprendront que les Chinois sont plus dangereux que les Occidentaux. (Cameroun-Info.Net 22/04/2013)