CHINE AFRIQUE

POUR DES RELATIONS RESPECTUEUSES, AMICALES, FRANCHES ET FRATERNELLES

mercredi 27 août 2014

AFRIQUE - L'activisme américain agace Pékin - La Lettre du Continent

AFRIQUE - L'activisme américain agace Pékin - La Lettre du Continent

Le premier tram chinois pour le marché africain sort des chaînes d'assemblage

Le premier tram chinois pour le marché africain sort des chaînes d'assemblage

Le premier des 41 trams destinés à l'Ethiopie est sorti mardi des chaînes d'assemblage de la ville de Changchun, dans la province chinoise du Jilin (nord-est).
Ce tram sera mis en service dans la capitale éthiopienne, Addis-Abeba, où les habitants n'ont pour l'heure le choix qu'entre le bus et le taxi, a indiqué Liu Gang, directeur auprès de la China CNR Changchun Railway Vehicles Co..
"Nous accueillerons le mois prochain dans la ville une cinquantaine de conducteurs et d'ouvriers d'entretien éthiopiens pour une formation", a ajouté M. Liu.
Ce véhicule blanc et vert capable d'atteindre 70 km/h est conçu pour être résistant aux rayons ultraviolets, car Addis-Abeba se situe à une altitude de 2.400 mètres, et le soleil y est exceptionnellement fort. Ses fenêtres bloquent 90% des rayons ultraviolets.
Hormis en Afrique du Sud, les réseaux de transport ferroviaire urbain en Afrique n'en sont qu'à leurs débuts, offrant d'immenses opportunités aux fabricants chinois. Le transport ferroviaire léger et le tramway sont utilisés en Algérie, en Egypte, au Maroc et en Tunisie, mais seuls le Caire et Alger possèdent un métro.
Certains pays africains, tels que le Kenya, le Nigéria et le Zimbabwe, comptent développer des services de transport ferroviaire urbain.
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Source: Agence de presse Xinhua

jeudi 21 août 2014

La Tanzanie construira un centre commercial pour les produits chinois

French.news.cn-Afrique: toute l'actualité sur l'Afrique

La Tanzanie construira un centre commercial pour les produits chinois

French.news.cn   2014-08-21 10:07:22     
DAR ES SALAAM, 20 août (Xinhua) -- Un centre logistique Tanzanie-Chine, centre commercial pour les produits chinois de haute qualité destinés aux marchés d'Afrique centrale et orientale, sera mis en place à Dar es Salaam en Tanzanie.

Le ministre tanzanien de l'Industrie et du Commerce, Abdallah Kigoda, a déclaré mercredi lors d'une conférence de presse que la Chine financerait ce projet à hauteur de 412,5 millions de dollars.

Le gouvernement tanzanien a débloqué, pour sa part, 33 millions de dollars pour rémunérer 1.020 résidents qui seront affectés à ce projet à Kurasini à Dar Es Salaam, plus grande ville économique du pays.

"Le gouvernement a fourni l'argent à l'Autorité des zones de traitement des exportations (EPZA), qui supervisera la campagne de rémunération", a déclaré le ministre.

Le centre, qui aura une superficie de 60,4 hectares, couvrira les zones de Shimo Ia Udongo, de Mivinjeni et de Kiungani.

"Nous sommes ravis. Cela représente un développement essentiel vers la mise en oeuvre de ce projet important pour le développement de notre pays", a déclaré M. Kigoda.

Le vice-ministre tanzanien de l'Industrie et du Commerce, Janet Mbene, a déclaré que ce projet créerait plus de 25.000 emplois directs et 100.000 emplois indirects, et augmenterait les recettes fiscales du gouvernement.

"Ce pôle commercial permettra aussi aux habitants locaux d'acheter des produits chinois en Tanzanie sans avoir à voyager jusqu'en Chine, permettant ainsi de réduire les coûts", a fait valoir M. Mbene.

jeudi 14 août 2014

L'assistance médicale chinoise en Afrique, un partenariat de longue date

L'assistance médicale chinoise en Afrique, un partenariat de longue date

L'assistance médicale chinoise en Afrique, un partenariat de longue date

Par : Norbert |  Mots clés : L'assistance médicale chinoise,Afrique,partenariat de longue date,Chine,Afrique
French.china.org.cn | Mis à jour le 14-08-2014




En juin 1963, le gouvernement chinois a envoyé en Algérie une équipe médicale de 24 experts, la première de l'histoire, une étape qui marque le lancement du programme d'assistance médicale chinoise en Afrique.
Depuis lors, les équipes médicales chinoises présentes en Afrique ne cessent de prendre de l'ampleur. En 2013, la Chine avait déjà envoyé un total d'environ 20 000 médecins dans 51 pays et régions d'Afrique, guéri plusieurs centaines de millions de malades et formé des dizaines de milliers de médecins locaux. À l'heure actuelle, des équipes médicales chinoises sont encore déployées dans 43 pays et régions d'Afrique.
La Chine a par ailleurs mis en place une série de mesures pour aider les pays africains à améliorer leurs conditions médico-sanitaires, en investissant dans la construction d'hôpitaux, en envoyant des équipes médicales sur place et en fournissant des médicaments et du matériel médical aux établissements locaux, par exemple. Avant la fin de 2009, la Chine avait déjà aidé à la construction de 54 hôpitaux et de 30 centres de traitement du paludisme, mais aussi offert des médicaments pour une valeur d'environ 200 millions de yuans dans 35 pays d'Afrique.
Au cours de ces 51 dernières années, la Chine est parvenue à combler les lacunes de plusieurs pays africains en termes de technologie médicale. Depuis 1963, 50 médecins chinois ont par ailleurs fait le sacrifice de leur vie lors de missions en Afrique.
Avant août 2013, 962 membres des équipes médicales chinoises en Afrique avaient déjà été officiellement récompensés pour leurs efforts par les autorités de différents pays africains.
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La Chine en Afrique vue par le Frontier Services Group : Lignes de défense

La Chine en Afrique vue par le Frontier Services Group : Lignes de défense

Lu sur le site de Frontier Services Group (la société de l'ex-patron de Blackwater, Erik Prince), le premier volet d'une étude consacrée à la Chine en Afrique.

On se souviendra que FSG est une société dont les capitaux sont chinois et dont les objectifs sont d'assurer la logistique et la sécurité des entreprises chinoises déployées sur le continent noir.
Cette "Part I" (à lire ici) est centrée sur les récentes frictions entre Chinois et Africains et les menaces que font courir aux Chinois les crises locales en Afrique du Nord et au Sahel (officiellement, la Chine a recensé 15 cas de rapt entre 2007 et 2014 sur le territoire africain).
Le second volet qui sera bientôt publié sur le même site abordera la façon dont la Chine entend protéger ses investissements et ses ressortissants sur le continent.
On lira sur un sujet très proche un article paru en 2012 sur le site de la Jamestown Foundation (ici) qui analyse les limitations chinoises au déploiement de forces de sécurité à l'étranger.
Et aussi cet article, critique, du Global Times: "Blackwater poor example for Chinese security companies going global". On y apprend que la Chine dispose de 3 997 entreprises de sécurité, avec plus de 4.5 millions de vigiles

mardi 12 août 2014

French.news.cn-Afrique: toute l'actualité sur l'Afrique

French.news.cn-Afrique: toute l'actualité sur l'Afrique

Tourisme: les arrivées de Chine en plein boom | lexpress.mu

Tourisme: les arrivées de Chine en plein boom | lexpress.mu

Investissement: L'irrésistible montée en puissance de la Chine en Afrique

Investissement: L'irrésistible montée en puissance de la Chine en Afrique

Chine en Afrique



Investissement: L'irrésistible montée en puissance de la Chine en Afrique

«Les Chinois gagnent tous les marchés, la main d’œuvre est bon marché ; ils construisent à l’heure ... », a déclaré Bernard Kouchner devant l’Association de la presse diplomatique.

Et le ministre propose «une politique commune, certainement des Français et des Anglais. Et pourquoi pas y ajouter les Portugais et les Belges, les anciennes puissances coloniales et aussi les Américains» pour résister à la concurrence économique chinoise, particulièrement sensible sur les marchés africains.
En fait, il ne s’agit pas seulement d’économie mais aussi d’influence politique. Liberté politique en avait déjà parlé il y a deux ans.
La Chine est de plus en plus fortement présente sur le continent africain. Un chantier particulier symbolise cette présence de façon exemplaire: celui de la construction du futur siège de l’Union africaine, à Addis Abeba. Commencé début 2009. Il est terminé en 2010. Une tour de 100 mètres de haut avait abrité les bureaux, auditorium et salles de conférences. La moitié des ouvriers travaillant sur le chantier sont éthiopiens, proportion inhabituelle sur les chantiers chinois en Afrique: les Algériens
ont récemment manifesté contre le peu de place qui leur est réservée lors des constructions chinoises dans leur pays.
La politique chinoise en Afrique est nettement dominée par la volonté d’accès aux matières premières minières (pétrole, cuivre, cobalt, ...) mais aussi agricoles: la Chine aurait acheté un million d’hectares en Rd Congo et y entreprendrait la mise en place de plantations de palmiers à huile. Il est même question de migrations massives de paysans chinois vers l’Afrique “où les terres sont abondantes mais la production décevante”, d’après un responsable chinois cité par les journalistes Michel Beuret et Serge Michel (La Chinafrique, Grasset, 2008). Au sommet sino-africain de Charm-el-Cheikh, la Chine a pris l’engagement de mettre à la disposition de l’Afrique 10 milliards de dollars de prêts bonifiés pour les trois années à venir. Ces prêts ne sont évidemment pas sans contrepartie: les discussions sont vives, toujours en Rd Congo, où six milliards de dollars de prêts chinois sont gagnés sur la production de cuivre et de cobalt.

Apports financiers
Les Chinois sont bien accueillis par les dirigeants africains auxquels ils ne tiennent pas de discours sur le respect des droits de l’homme; leurs apports financiers ne sont pas assortis de “conditionnalités” concernant la lutte contre la corruption. La Chine dispose maintenant de leur appui à l’Onu et s’en félicite: «Nous vous remercions du fond du cœur de toujours vous être rangés fermement aux côtés de la Chine au sujet de Taiwan et du Tibet, questions majeures touchant à notre souveraineté et à nos intérêts vitaux», avait déclaré l’un des intervenants lors de la Journée de l’Afrique à Pékin. Mais l’amitié sino-africaine connaît tout de même quelques ratés: les populations urbaines africaines supportent mal l’arrivée massive de petits commerçants chinois aussi bien que la mainmise sur les entreprises textiles, acculées à la fermeture et transformés en importatrices de produits chinois. Quant à la migration massive de paysans chinois vers l’Afrique, elle ajouterait sans doute une nouvelle cause des conflits ethniques sur un continent qui en connaît déjà bien assez...

Alemao Anong

lundi 11 août 2014

Interview Othman Benjelloun, Une vision pour l’Afrique

Les Afriques

Une vision pour l’Afrique Version imprimable
11-08-2014
Présent en Afrique depuis 1989 et en Chine depuis plus d’une décennie, le groupe BMCE Bank vient de réaliser un coup de maître avec l’organisation en juin dernier de la première édition des «China-Africa Investment Meetings». En exclusivité, le PDG de BMCE Bank, Othman Benjelloun, nous dévoile les objectifs du Forum et sa vision pour l’Afrique.
Les Afriques : Vous avez présidé les 24 et 25 juin la première édition des rencontres«China-Africa Investment Meetings», organisées à Rabat par le groupe BMCE Bank avec la participation remarquable de plus de 250 investisseurs et chefs d’entreprise du Maroc, de Chine et d’Afrique subsaharienne. Pouvez-vous nous donner un bref aperçu des retombées immédiates de l’événement ?
Othman Benjelloun : Précurseur sur le marché chinois, avec l’ouverture dès l’an 2000 d’un Bureau de représentation à Pékin, le Groupe BMCE Bank s’est proposé, à travers la première édition des China-Africa Investment Meetings de continuer à œuvrer pour le rapprochement de ces deux grands partenaires par l’intermédiaire de groupes marocains et du Groupe BMCE Bank en particulier. Nous avons cherché à associer des personnalités publiques, gouvernementales, diplomatiques, nationales et étrangères, à la déclinaison des contours d’une nouvelle relation entre la Chine et l’Afrique, basée sur la solidarité, la réciprocité, l’adaptabilité et la valorisation du capital humain. Lors de l’événement fut rappelé le rôle fondamental joué par le Royaume du Maroc, sous la conduite éclairée de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, comme plateforme idoine et tremplin pour l’orientation des relations entre la Chine et l’Afrique. Aussi, nous importe-t-il de nous engager, public et privé, Africains et Chinois, dans une alliance sino-maroco-africaine qui verrait la mutualisation des moyens du Maroc et de la Chine en faveur du codéveloppement de l’Afrique subsaharienne. Nos deux pays pourraient ainsi représenter les deux extrémités de la Route de la Soie du 21ème siècle. Cette ambition, reflété dans la 1ère édition du CAIM a ainsi d’ores et déjà été couronnée de succès, en présence d’un éminent Conseiller de Sa Majesté le Roi Mohammed VI et d’autres illustres personnalités tant du secteur public que du privé.

LA : La Chine est aujourd’hui le premier partenaire commercial de l’Afrique et parmi les principales sources de nouveaux investissements dans le continent. D’après vous, quelle est la formule ou quelles sont les formules qui font le succès de la Chine en Afrique ?
O.B. : La Chine a une longue présence économique et diplomatique en Afrique, accompagnée aujourd’hui d’une présence culturelle. L’instauration d’une rencontre régulière entre dirigeants chinois et africains, au travers du Forum sur la coopération sino-africaine qui en est aujourd’hui à sa 6ème édition, en est l’un des meilleurs exemples. Cet intérêt marqué pour le continent africain, au rôle économique de plus en plus important, se matérialise également à travers des principes et des valeurs revendiquées par la partie chinoise et disséminées dans les relations – sincérité, égalité et solidarité –, ainsi que par le renforcement des fonds mis à la disposition de l’Afrique. D’autres axes contribuent à la consolidation de ce partenariat, et plus particulièrement au niveau de l’accompagnement social par la construction de dispensaires et d’écoles, la contribution aux évolutions technologiques en Afrique par la formation d’ingénieurs et la mise à disposition de technologies, l’absence de conditionnalités pour les prêts accordés et les initiatives d’annulation de la dette.

LA : Premier groupe bancaire à s’installer en Chine, le groupe BMCE Bank a actuellement un partenariat unique avec la Chambre du commerce et d’industrie chinoise, Cajcci. Une année après la signature de l’accord de partenariat avec Cajcci, quel est le bilan de votre coopération en Afrique ?
O.B. : La première action d’envergure est précisément la tenue de la 1ère édition du CAIM. Plus d’une cinquantaine de rencontres B2B ont été tenues entre opérateurs chinois et africains et 4 conventions ont été signées. En tant qu’organisme à but non lucratif disposant du parrainage politique approprié, Cajcci représente la structure idoine pour développer un partenariat d’échelle entre la Chine et l’Afrique par notre entremise. La Chambre chinoise apporte sa connaissance fine de son marché, tandis que le Groupe BMCE Bank offre l’accès privilégié à un réseau bancaire en cours de déploiement à travers plusieurs contrées du continent africain. L’autre action d’envergure sera, après autorisation des autorités réglementaires chinoises et marocaines, l’ouverture d’une succursale de BMCE Bank Internationale à Shanghai. Par ailleurs, Casablanca Finance City (CFC) constitue un cadre de développement idoine pour un tel partenariat. Nous comptons renforcer la promotion de ce hub financier auprès de nos clients et partenaires chinois. CFC offrira l’opportunité à leurs entreprises ainsi qu’à des joint-ventures maroco- chinoises - dont la création est à encourager - de disposer, avec notre appui, d’une stratégie d’exportation et d’investissement proprement africaine, notamment dans les pays où les filiales du Groupe BMCE Bank sont implantées.

LA : L’agriculture, l’automobile, les phosphates, les énergies renouvelables, entre autres, sont des secteurs clés du partenariat entre le Groupe BMCE Bank et la Cajcci, pourquoi il est important de se focaliser, désormais, en Afrique, en termes d’investissements sur ces secteurs précis ?
O.B. : Ce sont des secteurs clés pour l’économie africaine et mondiale dans les années à venir. Avec une population qui doublera sur notre continent d’ici à l’horizon 2050, pour atteindre 2 milliards d’habitants, l’agriculture et l’industrie agroalimentaire représentent des branches stratégiques, au même titre que les phosphates. Concernant les énergies renouvelables, l’Afrique est aujourd’hui le continent recevant le plus d’ensoleillement, à même d’être converti en énergie solaire. Au-delà du projet Desertec, d’autres actions à mener, conjointement avec des entreprises chinoises, peuvent être initiées. La situation pour la logistique et les transports est similaire. Les exemples ne manquant pas, nous avons insisté sur les secteurs tructurants pour l’économie africaine, et en même temps, pour lesquels le continent dispose d’avantages comparatifs. En contribuant à transformer l’Afrique en une terre d’investissement, ce partenariat permettra l’émergence d’un espace prospère et stable.

LA : Est-ce que le forum China-Africa Investment Meetings va devenir un rendez-vous annuel, pensez- vous le tenir dans d’autres pays africains ?
O.B. : Cette première édition fut une réussite marquante et il y a tant de chantiers à conduire et à poursuivre que le China-Africa Investment Meetings pourrait devenir un événement bisannuel, voire annuel. Avec l’ambition portée par le Groupe BMCE Bank, au travers de sa filiale Bank of Africa, d’être présent dans les 54 pays du continent africain à l’horizon des 15 prochaines années. Il est envisageable que le CAIM se déroule alternativement au Maroc et dans un pays d’Afrique subsaharienne.

Propos recueillis par Sanae Taleb

L'impact de l'AGOA n'a pas été "substantiel" (INTERVIEW) - china radio international

L'impact de l'AGOA n'a pas été "substantiel" (INTERVIEW) - china radio international

L'économiste togolais Komla Alipui déplore que l'African Growth and Opportunity Act (AGOA),la loi américaine visant à faciliter l'accès des produits africains au marché américain, adoptée en 2000, a un impact peu "substantiel".

"Beaucoup d'Africains ont estimé que l'impact de l'AGOA n'a pas été substantiel", a affirmé à Xinhua dans une récente interview, en marge du sommet USA-Afrique, tenu les 5 et 6 août à Washington, qui a abordé entre autres le renouvellement de cette loi. Peu de pays ont été bénéficiaires de l'AGOA et les normes posées par les Etats-Unis pour les produits africains ont été strictes, a fait remarquer M. Alipui, ancien ministre togolais de l'Economie et des Finances (1984-1991). Il faut "beaucoup d'aménagements" à l'AGOA, si cet instrument de promotion de libre-échange doit être reconduit, a-t-il affirmé. "Les normes sont tels que beaucoup de pays n'ont pas pu répondre aux exigences de l'AGOA et on ne voit pas tellement l' impact", a-t-il dit, ajoutant que "si on devait reconduire l'AGOA, il faut beaucoup d'aménagement", a-t-il souligné. Lors du sommet USA-Afrique, les chefs d'Etat africains ont demandé que l'AGOA, arrivé à son terme après 14 ans d'application, soit renouvelé pour une période de 15 ans. Selon l'économiste togolais, cet aménagement fait supposer que les pays africains se donneraient les moyens de s'industrialiser pour proposer aussi des produits manufacturiers. Cet ancien fonctionnaire du FMI a indiqué que cela doit passer par la reprise de la stratégie de l'Afrique du Sud qui exigeait la réalisation sur place de 60% des composantes des fabrications, ce qui a permis le transfert de technologie dans ce pays. Cette politique de composante peut se traduire avec beaucoup d'avantages, a-t-il noté. "Il appartient aux pays africains de le demander et non de faire des codes d'investissement favorables par lesquels ils donnent tout et en retour ne reçoivent rien", a souligné M. Alipui, également président du Groupe de réflexion et d'action pour le dialogue, la démocratie et le développement (GRAD). "Ce qui manque à l'Afrique, c'est la technologie", a-t-il martelé, expliquant que les nouvelles exigences de bonne gouvernance et de démocratie que posent les Etats-Unis sont des valeurs que les élites africains trouvent comme des valeurs universelles et républicaines qu'il faut défendre. "On l'a toujours répété", a-t-il ajouté, poursuivant que le président américain Barack Obama dit à "peu près la même chose" que l'ancien président français François Mitterand qui avait dit à la Baulle dans les années 1990 que l'aide serait conditionnée par la démocratie et la démocratisation. Dans ce sens, il souhaite que la Chine évolue dans le sens du transfert de technologie, en tirant leçon des relations de coopération Afrique-Occident. Il a conclu que pendant que des pays africains se tournent vers la Chine, elle doit penser au transfert de technologie qui va garantir un développement certain des pays africains

vendredi 8 août 2014

L’Inde menace-t-elle les positions chinoises en Afrique? | Afrique Inside Un média 100% numérique

L’Inde menace-t-elle les positions chinoises en Afrique? | Afrique Inside Un média 100% numérique

De l’Ile Maurice à la Réunion, les Africains d’origine indienne racontent une histoire qui ne plaît pas aux Chinois. Surtout lorsqu’elle est reprise par des analystes occidentaux. Selon eux, l’Afrique a plus de choses en commun avec l’Inde qu’avec la Chine. L’implantation des entreprises indiennes va d’ailleurs crescendo en Ouganda, en Tanzanie, au Kenya et en Afrique du Sud, où les traces de l’immigration indienne remontent au XIXè siècle. Puissance émergente et discrète, l’Inde constitue-t-elle une menace pour les positions chinoises en Afrique?
Pour Jean-Claude Beaujour, avocat français spécialisé sur l’Asie, il y a une double façon de voir les choses: «l’Inde est appelée à s’alimenter, voir s’approvisionner en matières premières à l’extérieur, et donc à s’intéresser au continent africain. En outre, les entreprises indiennes ont bien compris qu’il est important de se consolider sur les marchés où elles sont déjà présentes. Le continent africain est au nombre des débouchées possibles pour les entreprises indiennes, même si cela ne concerne qu’un nombre très limité d’entreprises. En effet, d’une manière générale, les entreprises indiennes considèrent qu’elles ont beaucoup à faire sur leur marché domestique avant d’aller à la conquête des marchés étrangers.»

«Il convient d’observer, poursuit Jean-Claude Beaujour, que l’Inde a développé une industrie de nouvelles technologies qui n’a pas de frontières aussi étendues que pour la commercialisation d’autres produits manufacturiers. Donc, le fait que les Indiens regardent du côté de l’Afrique pour vendre un certain nombre de produits et de services, rentre dans l’ordre des choses possibles. Pourquoi est-ce que les véhicules indiens à bas prix et les produits de santé ne pourraient-ils pas être commercialisés en Afrique?». A condition que l’offre indienne n’entre pas en concurrence frontale avec l’offre chinoise sur le sol africain.

« les investissements indiens sont d’origine privée »
«Les Indiens offrent beaucoup dans le secteur de l’industrie, des nouvelles technologies et des produits de santé. Alors que l’offre chinoise est plus concentrée dans le commerce, le bâtiment et les infrastructures. Il est vrai que dans le contexte régional asiatique, les deux pays sont déjà concurrents. Mais, ce que je constate c’est que sur le plan culturel par exemple, il y a une forte proximité entre les Indiens et les Africains, et peut-être plus forte qu’entre les Chinois et les Africains. Il y a une raison toute simple à cela. Les indiens ont eu un bout de vie avec les Anglais, et l’Afrique a une partie anglophone. De ce point de vue, on peut dire que les Indiens sont plus proches des Africains que ne le sont les Chinois», avance notre analyste.

A la différence des Chinois, dont les investissements sont pour la plupart publics, les investissements indiens sont d’origine privée. Leur stratégie de négociation est souvent jugée plus rigide, mais leurs activités plus durables – ce qui est très apprécié par les États africains partenaires africains.

Le partenariat Inde-Afrique peut paraître opportun dans la mesure où ces deux régions du globe partagent des objectifs communs, notamment en matière de lutte contre la pauvreté, de développement humain et de croissance économique.

Ces dernières années, l’Inde a amorcé un formidable développement économique qui accroît ses besoins en matières premières, et New Delhi a pris conscience que l’Afrique pouvait devenir un partenaire économique stratégique qui lui permettrait de sécuriser ses approvisionnements et ainsi maintenir son développement. En face, les pays africains sont en quête de nouveaux partenariats pour développer l’économie du continent.

Malheureusement, si l’on constate aujourd’hui que la stratégie commerciale de l’Inde en Afrique va bien au-delà de l’exploitation de ressources à la chinoise, les activités indiennes ne sont pas toujours génératrices d’emploi. Sur ce point précis, l’Inde fait à peu près jeu égal avec la Chine.

La Chine et l'Afrique s'échangeront des opportunités commerciales au cours des sept prochaines années (livre jaune)

La Chine et l'Afrique s'échangeront des opportunités commerciales au cours des sept prochaines années (livre jaune)

Un livre jaune sur l'Afrique intitulé "Rapport sur le développement africain (2013-2014)", que vient d'être publié par l'Institut de l'Asie de l'Ouest et de l'Afrique de l'Académie chinoise des sciences sociales, prévoit que la coopération sino-africaine continuera d'augmenter et que les deux parties s'échangeront des opportunités commerciales au cours des sept prochaines années.
Etant donné que l'Académie chinoise des sciences sociales est le premier groupe de réflexion en Chine, voire en Asie, le livre jaune est considéré comme un guide pour la politique chinoise sur l'Afrique.
En plus de présenter la situation politique et économique de l'Afrique en 2013, d'étudier les perspectives de développement en 2014 et d'analyser les relations entre l'Afrique et les grands pays, l'ouvrage traite notamment de la coopération sino-africaine.
A mesure que l'économie internationale traverse des changements profonds, les statuts de la Chine et de l'Afrique ne cessent de se modifier sur l'échiquier mondial, d'où émergent de nouveaux défis et occasions pour la relation commerciale sino-africaine.
A cet effet, le livre jaune prévoit les problèmes que les deux parties pourraient rencontrer et présente quatre propositions détaillées pour améliorer la politique en faveur de la coopération commerciale sino-africaine.
Tout d'abord, il faut continuer à perfectionner le mécanisme du Forum de coopération Chine-Afrique, simplifier les procédures d'examen et d'approbation, améliorer les plate-formes d'investissement et de financement à l'étranger et accroître les investissements publics en favorisant l'augmentation des capitaux sociaux à l'étranger.
Deuxièmement, il faut réformer le système de contrôle des investissements à l'étranger, simplifier les procédures pour les regroupements d'entreprises voulant s'installer à l'étranger, et coordonner les investissements dans les ressources, les infrastructures, l'industrie de la transformation et la finance en Afrique.
En troisième lieu, il faut coordonner la coopération entre le gouvernement, les entreprises et les institutions financières, planifier systématiquement les projets de coopération sino-africaine, soutenir l'industralisation et l'intégration africaines, et encourager les entreprises de l'industrie manufacturière chinoise à investir en Afrique en groupe.
Quatrièmement, il faut accroître les investissements dans les domaines dits de substance et dans la formation des talents, et entretenir des échanges de haut niveau en renforçant les échanges entre les peuples.
Selon le rédacteur en chef du livre jaune, Zhang Hongming, la Chine accorde une plus grande importance à l'Afrique.
"La Chine et l'Afrique, qui se trouvent à différents stades de modernisation et d'industrialisation, sont pleinement complémentaires d'un point de vue économique", a-t-il expliqué.
De plus, comme la Chine met l'accent sur la transformation et la modernisation de l'industrie dans son 12e Plan quinquennal, le livre jaune prévoit que la Chine transférera graduellement son industrie à forte densité de main-d'oeuvre vers l'Afrique.
Ce déplacement apportera des bénéfices à l'Afrique, a noté M. Zhang, car cela "aidera non seulement à perfectionner la structure de l'industrie africaine, mais aussi à créer des emplois, de manière à promouvoir l'économie africaine et l'harmonie sociale".
"Il est absolument interdit de transférer les secteurs à grande consommation d'énergie ou hautement pollués vers l'Afrique" et "il faut bien sélectionner". La Chine se conformera au principe de coopération durable dans le développement de ses relations avec l'Afrique, a souligné M. Zhang.

lundi 4 août 2014

| : Quand l'Afrique s'éveillera... Éditorial Quand l'Afrique s'éveillera... | Jeuneafrique.com - le premier site d'information et d'actualité sur l'Afrique

| : Quand l'Afrique s'éveillera... Éditorial Quand l'Afrique s'éveillera... | Jeuneafrique.com - le premier site d'information et d'actualité sur l'Afrique

04/08/2014 à 09:37
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France-Afrique, Europe-Afrique, Chine-Afrique, Japon-Afrique, Amérique du Sud-Afrique et, maintenant, États-Unis - Afrique ! Depuis la fin des années 2000, anciennes et nouvelles puissances voient le continent d'un autre oeil. Un continent longtemps laissé à l'abandon ou entre les mains de ses anciens colonisateurs, aujourd'hui devenu incontournable dans les relations internationales. Parce qu'il représente d'alléchantes perspectives de développements commerciaux et un marché dynamique à très fort potentiel, et qu'il regorge des matières premières dont tant de pays ont besoin.

Ainsi donc nos chefs d'État parcourent-ils la planète, de sommets en visites bilatérales, à un rythme exponentiel. L'occasion de nouer d'importants partenariats ou de dénicher les financements dont ils ont tant besoin. Celle aussi de mieux se faire connaître dans des contrées où, souvent, l'image de l'Afrique demeure caricaturale, savant mélange de Tintin au Congo et de Out of Africa...

Enfin, et ce n'est pas négligeable, ces déplacements hors de leurs frontières ou des pays qu'ils ont l'habitude d'arpenter, notamment lors de leurs séjours privés, leur permettent de s'ouvrir au reste du monde. De découvrir d'autres modes de gouvernance et de gestion, de comparer des modèles de développement différents, d'entendre d'autres sons de cloche que ceux qui leur sont habituellement servis, bref de se nourrir de ces ailleurs, quels qu'ils soient, et d'en tirer des leçons ou des pistes de réflexion forcément utiles une fois de retour dans leurs palais.

>> À voir aussi : diaporama : ces chefs d'État africains qui connaissent déjà Barack Obama

Qu'ils ne se leurrent pourtant pas. En politique, il n'est guère question de philanthropie ou d'altruisme. Chacun défend avant tout ses propres intérêts et, en la matière, les nuances demeurent faibles, malgré les bonnes et les mauvaises réputations, de Pékin à Washington en passant par Paris, qu'il s'agisse d'anciens ou de nouveaux amis.

C'est donc aux Africains de s'adapter à cette nouvelle donne pour en tirer le meilleur profit. Ce qui ne semble pas encore suffisamment le cas, notamment sur le plan économique. Négociations bâclées, naïveté, insuffisances en matière juridique, court et moyen termes souvent privilégiés, contrats signés trop souvent léonins (au détriment bien sûr des États africains), absence de véritables stratégies clairement définies...

L'impression que donnent la plupart des dirigeants africains, lorsqu'ils négocient avec ces nouveaux partenaires, qu'il s'agisse des États ou des entreprises, c'est qu'ils sont insuffisamment préparés et peu (ou mal) entourés pour gérer de tels deals. Résultat, surtout lorsqu'il s'agit de contrats miniers ou pétroliers : ils se font la plupart du temps avoir...

Les pays du continent doivent apprendre à jouer collectif, donc à se mettre ensemble, au moins régionalement, pour envisager un véritable développement et enfin peser. Cela n'a aucun sens, par exemple, d'envisager, chacun de son côté, la construction d'infrastructures de transport (routes, chemins de fer, etc.), ou liées au secteur de l'énergie. Outre la simple logique, ils seraient ainsi beaucoup plus forts dans leurs négociations avec les grands groupes internationaux.

L'intérêt que suscite tous azimuts le continent est une excellente chose. Pour en tirer le meilleur parti, il faudra donc s'unir, pour espérer parler d'égal à égal. Une idée pour commencer : ne plus se laisser imposer les ordres du jour élaborés par leurs hôtes lors des multiples sommets qui font désormais florès.


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L'expérience des casques bleus chinois au Liberia (REPORTAGE) - china radio international

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Les ministres des AE chinois et égyptien s'engagent à promouvoir la coopération bilatérale - china radio international

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