CHINE AFRIQUE

POUR DES RELATIONS RESPECTUEUSES, AMICALES, FRANCHES ET FRATERNELLES

mardi 19 février 2013

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lundi, 18 février 2013 16:46

Xi Jinping s'engage à soutenir le développement africain

Xi Jinping s'engage à soutenir le développement africain
Xi Jinping, le secrétaire général du Comité central du Parti communiste chinois (PCC), a rencontré dimanche Nkosazana Dlamini-Zuma, la présidente de la Commission de l'Union africaine (UA) et s'est engagé à apporter un soutien constant au développement africain.

"L'Afrique est un continent d'espoir", a indiqué M. Xi lors de sa rencontre avec Mme Dlamini-Zuma au Grand Palais du Peuple à Beijing.

M. Xi a affirmé que le développement africain correspondait à la tendance de l'époque et contribuait à sauvegarder la paix et la stabilité dans le monde.

"Nous sommes restés confiants dans les perspectives de développement de l'Afrique", a-t-il indiqué, ajoutant que la Chine soutenait le développement auto-déterminé et la solidarité des pays africains ainsi que leur recherche des voies de développement adaptées à leurs propres conditions nationales.

"Le développement africain crée des opportunités pour la Chine tandis que le développement chinois crée des opportunités pour l'Afrique", a poursuivi M. Xi. Il a ajouté que le développement commun de la Chine et de l'Afrique était important pour la croissance de tous les pays en voie de développement et contribuait à rendre les relations internationales plus démocratiques.

Quelle que soit l'évolution de la situation, la Chine attachera une grande importance aux relations avec l'Afrique, restera un ami fiable et un partenaire fidèle des pays africains et considérera l'UA comme un partenaire stratégique fiable", a souligné le dirigeant chinois.

La Chine est prête à déployer des efforts conjoints avec les pays africains pour mettre en oeuvre les résultats de la 5e Conférence ministérielle du Forum sur la coopération sino-africaine, et pour promouvoir la coopération politique, économique et culturelle ainsi que la coordination sur la sécurité régionale et les questions internationales majeures, afin de porter les relations à un niveau supérieur.

Mme Dlamini-Zuma a pour sa part remercié la partie chinoise pour son soutien à la paix et au développement de l'Afrique.

La Chine est un important partenaire stratégique dans la recherche de la modernisation et du développement durable de l'Afrique, a-t-elle affirmé.

Elle a indiqué que les pays africains espéraient apprendre de la Chine et élargir la coopération avec ce pays dans les domaines de la planification du développement, de l'agriculture, de la fabrication, des sciences et des technologies, des infrastructures et des ressources humaines, ainsi qu'améliorer la coordination sur les questions régionales et internationales majeures.

L'UA est prête à renforcer sa coopération avec la Chine afin de promouvoir les relations sino-africaines, a-t-elle ajouté.

Mme Dlamini-Zuma est arrivée jeudi à Beijing pour participer au 5e Dialogue stratégique Chine-UA.
Source : Xinhua

lundi 4 février 2013

Faut-il diaboliser la relation Chine-Afrique ? - Jean-Bernard Véron

Faut-il diaboliser la relation Chine-Afrique ? - Jean-Bernard Véron
Nombre de discours sur cette question stigmatise les comportements de la Chine vis-à-vis du continent africain. Ils insistent sur le « pillage » des ressources naturelles africaines auquel se livrerait une Chine avide d’hydrocarbures, de bois, de cuivre afin de nourrir son développement économique, ainsi que sur le soutien qu’elle apporte à des régimes peu fréquentables, comme celui d’Omar el-Béchir au Soudan. Qu’en est-il ?
Un premier élément de réponse est que cette relation ne date pas d’hier. On se souvient en effet que l’amiral commandant la flotte impériale chinoise, Zheng He, conduisit sa sixième expédition jusqu’aux côtes du Mozambique en 1421-1422. Et, mon Dieu, à la même époque, les Français, les Anglais, les Portugais, les Espagnols menaient semblables expéditions extra-européennes, expéditions qui débouchèrent sur l’implantation de colonies sur trois autres continents, Afrique comprise. Ce qui ne fut pas le cas de la Chine.
A une époque plus récente, lorsque la Chine était dirigée par Mao Zé-Dong, elle a noué des relations diplomatiques avec ceux des pays africains qui s’affichaient comme « socialistes », tels que la Guinée, le Mali ou la Tanzanie. Dans le temps même où le Portugal menait une guerre coloniale au Mozambique, en Angola et en Guinée Bissau. Et, là non plus, pas de Chine belligène.
Aujourd’hui la Chine est devenue ce que l’on appelle un pays émergent, de fait une grande puissance à l’échelle mondiale. Et, tout comme les autres grandes puissances, au premier rang desquelles les Etats-Unis, la Chine tend à « déborder » politiquement et économiquement hors de ses frontières. L’Afrique n’y fait pas exception.
S’agissant de cette dernière, ce débordement chinois prend notamment la forme de relations mariant intérêts commerciaux, les fameuses matières premières africaines, et coopération pour le développement. Un double mot d’ordre cimente ces relations. Le premier est celui des intérêts partagés ou, pour le tourner autrement, il faut que les deux partenaires y trouvent leur avantage. Le second est que la Chine n’entend pas se mêler des affaires politiques de ses partenaires africains ni brandir ces injonctions de démocratie ou de bonne gouvernance, dont sont friands les pays développés occidentaux. Une façon comme une autre de s’attirer les faveurs des autorités africaines.
S’il fallait donc résumer ce que sont aujourd’hui les relations entre la Chine et l’Afrique, je dirai qu’elles ne diffèrent pas sensiblement de celles qu’entretiennent les autres grandes puissances avec ce continent. Soit des relations motivées par des ambitions politiques et des intérêts économiques, mais enrobées dans des discours idéologiques différents.
L'auteur
Jean-Bernard Véron est reponsable de la Cellule Prévention des crises et sortie de conflit de l'Agence Française de Développement