CHINE AFRIQUE

POUR DES RELATIONS RESPECTUEUSES, AMICALES, FRANCHES ET FRATERNELLES

mardi 31 juillet 2012

Thierry Pairault : Les pays africains face à la Chine | RESAP

Thierry Pairault : Les pays africains face à la Chine | RESAP

Thierry Pairault : Les pays africains face à la Chine

30 juillet 2012
Par
Nos approches des relations entre la Chine et les pays africains se focalisent soit sur ce que nos craintes nous suggèrent, soit sur ce qu’elles ne sont déjà plus. On lit et retient que la Chine serait la deuxième puissance mondiale. Très malheureuse, cette expression est réminiscente d’une époque de la guerre froide où l’on savait qui étaient les « bons » et les « méchants », la Chine se voyant assigner ce second rôle. Malgré ses succès, la Chine n’est encore fondamentalement qu’un pays en développement. Si la Chine était un pays africain, elle se rangerait au dixième rang du continent en termes de création de richesses par tête en parité de pouvoir d’achat. L’indice de développement humain donne de la Chine une image légèrement plus favorable et la place au cinquième rang des pays africains. Que la Chine puisse jouer un rôle de plus en plus important dans l’économie mondiale ne signifie pas qu’elle puisse convertir sa course aux matières premières et aux débouchés en une stratégie de domination des autres États en particulier africains. Inversement, sa demande de ressources naturelles et sa recherche de nouveaux marchés la conduit forcément à influencer peu ou prou les choix stratégiques des États partenaires. Aussi n’est-il pas étonnant que certains voient la présence chinoise comme une chance pour l’Afrique tandis que d’autres la considèrent comme néfaste et contraire à la paix, à la prospérité et à la démocratie.
Il est donc extrêmement difficile de jeter un regard froid sur l’implication économique de la Chine en Afrique. Toutefois les données statistiques (rares et disparates) ne témoignent d’aucune mainmise de la Chine sur l’Afrique mais manifestent un opportunisme qui in fine est celui de tous les pays importateurs. Si l’Afrique peut apparaître en bonne place parmi les fournisseurs de la Chine, c’est moins le résultat de sa politique africaine que celui d’une stratégie de diversification des sources en fonction de leur disponibilité tant quantitative que politique. De 2000 à 2010, dans le commerce mondial des combustibles et des minerais, la part des approvisionnements d’origine africaine a été de 12,1%. Celle des approvisionnements chinois de ces mêmes produits d’origine africaine est passée de 4,4% à 16,6% tandis que, pour l’ensemble des économies développées, ces deux derniers chiffres s’établissent respectivement à 73,0% et 63,3%. La question n’est donc pas de savoir si la Chine dominerait l’Afrique mais de remarquer que les pays développés craindraient de perdre une domination jusqu’alors incontestée. Si le poids de la Chine est croissant, c’est parce que l’essor du commerce mondial exagère son rôle : 60% des importations chinoises sont le fait d’entreprises étrangères en Chine et 60% des exportations chinoises sont le fait de ces mêmes entreprises. La Chine importe des matières premières africaines pour être transformées sur son territoire et consommées par les pays développés.
L’essor récent des relations entre la Chine et les pays africains est le plus souvent étudié en termes géostratégiques. De telles approches révèlent le rôle joué par la Chine mais tendent à en estomper les particularités. C’est pourquoi il importe de centrer notre réflexion sur les différents acteurs confrontés à la présence chinoise en Afrique. En nous focalisant sur la variété des acteurs, l’image moins simplificatrice que l’on en retire manifeste que la « stratégie chinoise en Afrique » se décline en une multiplicité de stratégies répondant chacune à une logique propre.
Thierry Pairault est directeur de recherches émérite au CNRS. Il est membre du Centre Chine de l’EHESS où il anime un séminaire sur l’économie et la société de la Chine et où il dirige un groupe de réflexion sur les relations entre la Chine et les pays africains

lundi 30 juillet 2012

Les routeurs du chinois Huawei font polémique - LExpansion.com

Les routeurs du chinois Huawei font polémique - LExpansion.com

La sécurité des routeurs grand public de Huawei a été mise en cause lors de la conférence DefCon de spécialistes du piratage informatique.

Le centre de R
Le centre de R
Brücke-Osteuropa http://commons.wikimedia.org/wiki/User:Br%C3%BCcke-Osteuropa
Huawei inspire toujours de la défiance en Occident. On a encore pu s'en apercevoir dimanche lors de la conférence DefCon de spécialistes du piratage informatique. Les routeurs de Huawei, des appareils qui permettent de connecter des réseaux à internet, sont particulièrement populaires en Asie, en Afrique et au Moyen Orient, et Huawei essaie aussi de développer ses marchés aux Etats-Unis et en Europe. Mais pour Felix Lindner, du laboratoire Recurity Labs, ces appareils sont dangereux.
En référence à leur prix relativement bon marché, il a lâché: "on obtient ce pour quoi on paie, désolé", avant de faire une démonstration des vulnérabilités de ses appareils dans une présentation à DefCon, une conférence organisée tous les ans à Las Vegas (Nevada, ouest). "Ces appareils représentent un vrai problème de sécurité", a renchéri un collaborateur de M. Lindner, Gregor Kopf. "A mes yeux le plus grand danger c'est qu'on ne sait pas qu'ils sont vulnérables", a-t-il expliqué à l'AFP, faute du moindre conseil d'utilisation fourni par Huawei aux consommateurs.
Selon lui, ces appareils ont une technologie qui rappelle les années 1990, trop perméable aux intrusions. "Pour être franc, on n'a examiné que trois routeurs, mais d'après cet échantillon, il y a des chances pour que leurs autres équipements soient très vulnérables", a-t-il dit. Il a toutefois convenu que Recurity n'avait pas examiné les gros routeurs fournis par Huawei aux entreprises ou aux opérateurs télécoms.
Présent dans plus de 100 pays, Huawei a été fondé par Ren Zhengfei, un ancien ingénieur de l'armée chinoise, et est l'une des marques chinoises les plus connues à l'international. Huawei insiste sur le fait que l'entreprise n'a plus de liens avec l'armée chinoise alors que des soupçons sur ce point l'ont empêché d'acquérir des entreprises aux Etats-Unis. Plus récemment, Huawei a été écarté de l'appel d'offre pour le futur réseau à très haut débit de l'Australie pour raisons de sécurité.

L'avancée de la Chine sur les marchés africains - RFI

L'avancée de la Chine sur les marchés africains - RFI

L'Asie menace la survie des rhinocéros et éléphants d'Afrique

L'Asie menace la survie des rhinocéros et éléphants d'Afrique
Asie menace la survie des rhinocéros et éléphants d'Afrique
Le Monde.fr avec AFP | • Mis à jour le
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Au moins 448 rhinocéros ont été abattus par des braconniers en Afrique du Sud en 2011, contre 333 en 2010 et seulement 13 en 2007.
Au moins 448 rhinocéros ont été abattus par des braconniers en Afrique du Sud en 2011, contre 333 en 2010 et seulement 13 en 2007. | AFP/STEPHANE DE SAKUTIN

Le Vietnam surtout, mais aussi la Chine et la Thaïlande, jouent un rôle majeur dans le trafic d'ivoire d'éléphants et de cornes de rhinocéros, provoquant le massacre de ces animaux en Afrique du Sud et centrale, dénonce un rapport (pdf) de l'organisation écologiste WWF, lundi 23 juillet.

En Afrique centrale, le braconnage des éléphants a atteint "un niveau de crise" tandis que la chasse aux rhinocéros va "probablement aboutir à leur extinction", ajoute WWF, dans ce rapport publié avant la réunion à Genève de responsables de plusieurs gouvernements, consacrée au trafic d'animaux. "Au regard de la hausse du braconnage des éléphants en Afrique et de la présence accrue du crime organisé dans ce commerce, on peut désormais qualifier la situation de 'critique'."
LE VIETNAM PREMIÈRE DESTINATION POUR LES CORNES

En 2011, le chiffre record de 448 rhinocéros ont été tués en Afrique du Sud, "épicentre" de ce trafic, et 262 sur les six premiers mois de 2012, a déploré WWF. Première destination pour leurs cornes : le Vietnam, dont le commerce illégal alimente le braconnage.

"Beaucoup de Vietnamiens, y compris des diplomates, ont été arrêtés, ou soupçonnés, pour avoir acquis illégalement des cornes en Afrique du Sud", selon l'ONG. "Le Vietnam doit revoir ses sanctions et réduire immédiatement ses réseaux de distribution et ses publicités sur Internet pour les cornes", déclare Elizabeth McLellan, responsable du Programme mondial des espèces au WWF.
La corne de rhinocéros est parée de vertus thérapeutiques et aphrodisiaques – jamais démontrées scientifiquement – en Asie.
MANQUEMENTS DE LA CHINE DANS LE CONTRÔLE DU MARCHÉ LÉGAL D'IVOIRE
La Chine est, elle aussi, pointée du doigt pour ses manquements dans le contrôle de son marché légal d'ivoire, où est écoulée de l'ivoire récupérée par exemple sur des animaux morts ou lors d'abattages autorisés. "L'afflux énorme et continu d'ivoire illégale vers la Chine laisse penser qu'elle est acheminée vers les marchés légaux", indique l'étude.
WWF demande à la Chine d'améliorer ses contrôles et d'informer ses ressortissants en Afrique que quiconque pris en train d'importer illégalement en Chine des animaux sera poursuivi, et, si confondu, sévèrement sanctionné.
En Thaïlande, "l'ivoire illégale est vendue ouvertement dans des boutiques fréquentées par les touristes" et "jusqu'à présent la Thaïlande n'a pas répondu de manière adéquate aux inquiétudes exprimées, souligne WWF. La seule option crédible à ce stade est une interdiction totale du commerce de l'ivoire".
"RISQUE POUR LES POPULATIONS"
Ce commerce illégal est "une menace pour les animaux, mais aussi un risque pour les populations, l'intégrité du territoire, la stabilité et le respect de la loi", souligne l'organisation, qui demandent aux gouvernement de l'Afrique centrale de signer un accord de mise en œuvre de la législation sur la vie sauvage, et de faire de son application une priorité.
Le WWF signale cependant "quelques signes encourageants". "Le mois dernier, le Gabon a brûlé tous ses stocks d'ivoire (...) et le président Ali Bongo s'est engagé à accroître la protection des parcs et à s'assurer que ceux qui commettent des délits soient poursuivis et envoyés en prison."
L'origine de l'ivoire brûlée n'avait pas pu être vérifiée.
Le WWF s'est également félicité des progrès réalisés en Inde et au Népal, pour les rhinocéros, les éléphants et même les tigres. En 2011, le Népal n'a connu aucun braconnage de rhinocéros.
Mais dans le monde, plus de 200 carcasses de tigres sont repérées chaque année sur le marché noir, soit un chiffre inquiétant "au regard des 3 200 tigres seulement vivant encore à l'état sauvage".

France-Monde | Économie, éducation, médecine - L'Alsace

France-Monde | Économie, éducation, médecine - L'Alsace
Les échanges entre la Chine et l’Afrique ont atteint 166 milliards de dollars l’année dernière.
15 milliards de dollars ont été investis dans de nombreux pays africains où travaillent plus de 2000 entreprises chinoises.
Les exportations des pays africains vers la Chine ont connu une forte croissance en dix ans pour atteindre 93,2 milliards de dollars en 2011.
En 2010, 49 pays africains ont vu augmenter leurs exportations vers la Chine.
En matière d’éducation, la Chine n’est pas en reste. Chaque année le gouvernement chinois accorde 5000 bourses à des étudiants africains. 10 000 autres étudiants se rendent en Chine pour y étudier par leurs propres moyens.
Lors du forum qui vient de se tenir à Pékin, le président chinois a annoncé que son pays lançait un programme pour former 30 000 Africains dans tous les domaines économiques ou scientifiques.
Un programme médical sera également mis en place. Il permettra à 1500 médecins chinois supplémentaires de se rendre en Afrique pour y lutter contre la cataracte.
le 28/07/2012 à 05:00

De Villepin s'inquiète du poids des Chinois en Afrique

L'Expression - Le Quotidien - De Villepin s'inquiète du poids des Chinois en Afrique
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Dans une contribution au Monde, Dominique de Villepin, ancien Premier ministre français, se désole du fait que personne ne se soucie du sort de l'Afrique malgré la persistance des enjeux de sécurité et l'offensive chinoise. Que se passe-t-il pendant ce temps? s'interroge-t-il. Il répond que le Brésil est à l'offensive pour nouer des liens avec le Nigeria et l'Afrique du Sud alors que la Chine double ses prêts à l'Afrique subsaharienne. Pourtant, l'avenir de l'Europe est en Afrique. De nombreuses PME de France, d'Allemagne ou d'Italie participent, par leurs activités sur ce continent, à l'émergence d'un entrepreneuriat local autonome, écrit-il.

La modernisation agricole au centre du 3e forum sino-africain sur la réduction de la pauvreté - china radio international

La modernisation agricole au centre du 3e forum sino-africain sur la réduction de la pauvreté - china radio international

Relations Chine-Afrique : +83% d’échanges commerciaux | Newsmada

Relations Chine-Afrique : +83% d’échanges commerciaux | Newsmada

Relations Chine-Afrique : +83% d’échanges commerciaux

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Relations Chine-Afrique : +83% d’échanges commerciaux
Les échanges commerciaux entre la Chine et l’Afrique en 2011 ont connu une hausse de 83%, comparée à 2009, soit 166,3 milliards de dollars. Selon l’Institut national de la statistique (Instat), le total en valeur CAF de l’importation effectuée par Madagascar entre janvier et décembre 2011 a été de 5.303.827 millions d’ariary. En accordant le tarif zéro à une partie des exportations des pays africains les moins avancés vers la Chine, 500 produits malgaches ont commencé à bénéficier de ce traitement tarifaire. Plusieurs projets dont 5 nouveaux centres-pilotes de techniques agricoles sont à pourvoir grâce à cette coopération bilatérale. Par ailleurs, d’ici la fin 2012, les crédits préférentiels que la Chine accorde à la Grande île dépassera les 10 milliards de dollars.
La Chine est l’un des pays qui entreprend beaucoup de relations commerciales avec la Grande île comme avec certains pays d’Afrique. C’est dans le but de resserrer les liens avec ce pays que l’Etat malgache, représenté par la ministre du Commerce, s’est déplacé à Beijing pour participer à la 5e conférence ministérielle et à la 9e réunion de hauts fonctionnaires du forum sur la coopération sino-africaine (FCSA) les 19 et 20 juillet derniers où 50 Etats étaient conviés. Le thème de cette année étant «consolider les acquis et ouvrir de nouvelles perspectives pour un nouveau type de partenariat stratégique sino-africain», cette rencontre a permis d’aboutir à l’adoption de deux documents finaux dont la déclaration et le Plan d’action de Beijing(2013-2015). Concrètement, durant les trois prochaines années, de nouvelles mesures seront élaborées pour voir les préoccupations majeures et les besoins réels des pays africains.
Ravo F.

Chinafrique : des sourires et des dollars | Jeuneafrique.com - le premier site d'information et d'actualité sur l'Afrique

Chinafrique : des sourires et des dollars | Jeuneafrique.com - le premier site d'information et d'actualité sur l'Afrique
Le nouveau siège de l'Union africaine, offert par la Chine pour cimenter ses amitiés africaines. Le nouveau siège de l'Union africaine, offert par la Chine pour cimenter ses amitiés africaines. © AFP
Lors du dernier forum sino-africain, Pékin a promis de doubler son aide. Las de fournir des matières premières, le continent réclame un rééquilibrage des relations économiques.
Six chefs d'État africains (Afrique du Sud, Bénin, Côte d'Ivoire, Djibouti, Guinée équatoriale et Niger), deux chefs de gouvernement (Cap-Vert et Kenya) et de nombreux ministres ont participé au traditionnel forum Chine-Afrique, les 19 et 20 juillet à Pékin.
Accueillis en « bons amis, partenaires et frères », ils ont eu droit au sempiternel discours vantant les liens séculaires, l'amitié et le partenariat gagnant-gagnant. Selon un show bien rodé, Hu Jintao, le président chinois, a égrené les bonnes nouvelles : des échanges commerciaux multipliés par seize en douze ans (166 milliards de dollars, soit 135 milliards d'euros), des investissements directs chinois qui s'élèvent à près de 15 milliards de dollars et une aide qui devrait doubler pour atteindre les 20 milliards de dollars.
Année après année, Pékin se dit prêt à aller toujours plus haut, plus loin, plus fort. Jacob Zuma, le président sud-africain, a modéré ces ardeurs. « L'Afrique, a-t-il expliqué, a montré qu'elle contribue au développement de la Chine en lui fournissant des matières premières et en procédant à des transferts de technologie. » « Ce modèle n'est pas soutenable à long terme », a-t-il conclu en appelant à un partage équilibré des revenus via la multiplication des joint-ventures.
"Une nouvelle forme d'impérialisme" ?
Depuis quinze ans, Pékin s'est imposé comme le premier partenaire du continent, reléguant les pays occidentaux, en pleine tourmente financière, aux seconds rôles. Aujourd'hui, la Chine est le principal artisan des grands chantiers d'intégration (routes, rail, énergie...). Elle a livré l'an dernier un siège flambant neuf à l'Union africaine. Derrière cette mansuétude se niche un entrelacs d'intérêts économiques et politiques. Pétrole, bois, mines, produits agricoles... La Chine tire de l'Afrique les ressources qui font tourner ses usines et lui permettent de réaliser son miracle économique. Prenant acte des difficultés des pays du Nord, la deuxième puissance mondiale mise de plus en plus sur ses relations avec les pays du Sud, seuls vrais réservoirs de croissance. Elle peut aussi compter sur les Africains dans les grandes instances internationales pour imposer ses vues : vote au Conseil de sécurité de l'ONU, principe de non-ingérence, réforme des institutions de gouvernance mondiale... L'Occident y voit - sans surprise - une « nouvelle forme d'impérialisme ».


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France-Monde | La Chine étend son emprise sur le continent africain - L'Alsace

France-Monde | La Chine étend son emprise sur le continent africain - L'Alsace
La Chine étend son emprise sur le continent africain le 28/07/2012 à 05:00 par Dossier réalisé par Raymond Couraud
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Techniciens chinois et soudanais sur une exploitation pétrolière.Archives  AFP
Techniciens chinois et soudanais sur une exploitation pétrolière.Archives AFP

L’Afrique est en passe de devenir la chasse gardée de la Chine intéressée par les richesses naturelles comme par un immense marché.

La Chine a déroulé le tapis devant ses amis africains, venus à Pékin à l’occasion de la 5 e conférence interministérielle du forum de coopération sino-africain.
Le protocole était à la hauteur des enjeux politico-économiques. Le président chinois Hu Jintao a annoncé que son pays accorderait un crédit de 20 milliards de dollars au développement africain dans des domaines aussi variés que l’agriculture ou les infrastructures.
Les ambitions chinoises en Afrique dépassent largement ce prêt. Le texte adopté à la fin du sommet évoque aussi bien le soutien économique que des aides à la formation et le développement des relations politiques entre la Chine et le continent africain.
On est loin des cols Mao des années révolutionnaires. La Chine parle business et taille des croupières aux Occidentaux dans quasiment tous les domaines.
La secrétaire d’État américaine, Hillary Clinton, n’a pas hésité à employer le mot de « colonisation » à propos de l’influence grandissante de la Chine, qui s’étend d’Alger au Cap. Les Chinois ont répondu en précisant qu’ils achètent 8 % du pétrole africain alors que les USA en acquièrent 33 %.

« Un bol en or »

M me Ren Xiaoping, ancienne ambassadrice en Namibie, reconnaît volontiers que les richesses du sous-sol africain intéressent son pays. Elle explique ainsi la philosophie chinoise : « L’Afrique dispose de ressources abondantes, mais elle manque de technologies, de capitaux et d’infrastructures. A-t-on le droit de laisser l’Afrique mendier sa nourriture alors qu’elle a un bol en or ? »
Les Africains ne boudent pas leur plaisir de voir les Chinois ouvrir leurs universités à leurs étudiants, tout comme ils apprécient les devis des entrepreneurs chinois, nettement moins chers que ceux des Européens.
L’Algérie est l’un des meilleurs exemples de la percée chinoise. Pékin a remporté les marchés de centaines de kilomètres d’autoroute qui traversent le pays et celui de la mosquée pharaonique lancée par le président Bouteflika,
Les pays africains trouvent également des débouchés sur le marché chinois. Leurs exportations en direction de l’Empire du Milieu ont atteint 93,2 milliards de dollars l’an passé. Elles n’étaient que de 5,6 milliards dix ans plus tôt.
Ces exportations sont en partie réalisées par des entreprises chinoises qui ont trouvé en Afrique une main-d’œuvre bon marché, gage que le succès du « made in China », pourra se perpétuer grâce à une délocalisation à grande échelle.
le 28/07/2012 à 05:00 par Dossier réalisé par Raymond Couraud

Madagascar-Tribune.com | Une opportunité pour accroître l’exportation vers la Chine

Madagascar-Tribune.com | Une opportunité pour accroître l’exportation vers la Chine

Une opportunité pour accroître l’exportation vers la Chine

vendredi 27 juillet 2012


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Le Ministre du Commerce, Olga Ramalason.
Les 19 et 20 juillet derniers ont eu lieu à Beijing la 5ème conférence ministérielle et 9ème réunion de hauts fonctionnaires du Forum sur la coopération sino-africaine (FCSA). Ce forum est devenu une plate-forme d’échange importante depuis son institutionnalisation en 2000. Le FCSA a accueilli de nombreux chefs d’États et ministres africains. Une cinquantaine de pays africains ont participé (avec la Chine) à la conférence. Le Ministre du Commerce, Olga Ramalason a fait partie de la délégation invitée pour représenter Madagascar. La 5ème Conférence ministérielle du Forum sur la coopération sino-africaine a été ouverte par le Président de la République populaire de Chine. Le gouvernement chinois a également convié les chefs d’États africains et les Ministres représentant leurs pays à un grand banquet.

Un potentiel à mettre au profit de l’Afrique

La coopération sino-africaine représente un réel potentiel pour l’Afrique, notamment pour son développement, puisque la Chine dispose aujourd’hui de moyens permettant de fournir des capitaux, des technologies et des expériences à l’Afrique, dans le but de l’aider à acquérir la capacité pour mener son propre développement.
Le Forum sur la coopération sino-africaine a douze ans d’existence. Cette plate-forme est devenue le baromètre des relations Chine-Afrique et le moteur de l’approfondissement de la coopération sino-africaine. Le FCSA a produit un effet de démonstration considérable qui incite l’ensemble de la communauté internationale à renforcer sa coopération avec l’Afrique.

Amélioration dans le développement

À la fin de 2012 et en l’espace de trois ans, la totalité des crédits préférentiels accordés par la Chine aux pays africains dépassera les 10 milliards de dollars US promis. La partie chinoise a également honoré un engagement sur l’annulation de dettes inscrit dans huit mesures concernant 14 dettes de 9 pays africains. La Chine a déjà accordé le traitement à un tarif douanier zéro à 60% des produits en provenance des 30 PMA africains ayant des relations diplomatiques avec elle, ce qui concerne plus de 4700 produits. Les projets de coopération agricole avancent à pas assuré : la partie chinoise construira 5 nouveaux centres-pilotes de techniques agricoles sur la base des 15 financés par l’assistance chinoise. La Chine a envoyé et enverra des missions techniques agricoles. L’objectif est de former 2000 techniciens agricoles pour l’Afrique. Dans le domaine de la santé, comme de l’éducation, ou encore de l’énergie, la Chine fournit également une aide substantielle.
Le commerce étant un domaine de grande importance dans le développement, il est judicieux de noter que les échanges commerciaux entre la Chine et l’Afrique en 2011 ont atteint 166,3 milliards de dollars US, avec une augmentation de 83% par rapport à 2009. Grâce aux mesures de promotion lancées par la Chine, telles que le tarif douanier zéro ou encore l’organisation d’expositions de produits africains, de plus en plus de produits typiquement africains entrent sur le marché chinois et sont très appréciés. Dans l’avenir, la partie chinoise s’appliquera à accroître le commerce sino-africain, tout en améliorant la structure commerciale et en augmentant les importations chinoises en provenance d’Afrique.
Dans le Plan d’Action de Beijing, on peut noter que les deux parties se réjouissent de constater le développement rapide du commerce sino-africain, ce qui contribue énergiquement à la croissance économique de la Chine et de l’Afrique. La partie chinoise a décidé de mettre en œuvre le Programme spécial sur le Commerce avec l’Afrique pour accroître l’importation des produits africains. La Chine soutient l’organisation des salons de produits africains pour faciliter la présentation et la vente de produits compétitifs à la Chine.

Relation Chine Madagascar

Rappelons que parmi les produits exportés par Madagascar vers la Chine, il y a les minerais, scories et cendres, les huiles essentielles et résinoïdes ; les produits de parfumerie/de toilette, le cuivre et ouvrages en cuivre, le café, etc. Parmi les produits que nous importons de la Chine, il y a les matières plastiques et ouvrages en ces matières, le caoutchouc et ouvrages en caoutchouc, ou encore les ouvrages en cuir ; articles de voyage etc.
Pour les échanges commerciaux entre la Chine et Madagascar : les exportations s’élèvent à 68.347.000 USD, les importations s’élèvent à 408.182.000 USD en 2010.
Recueilli par Vonjy

La Chine et nous

La Chine et nous

La Chine et nous

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La Chine vient de sortir du four le gâteau géant, pétillant de délices et dont le fumet se répand dans l’air : 20 milliards de dollars à distribuer aux Africains par le biais de projets de développement. Notre Président, attend les investisseurs chinois, dès les premiers jours du mois d’août. Il faut battre le fer quand il est chaud. Les petits Abidjanais diraient, dans leur langage bien à eux, que la Chine est très concrète. Elle l’est, en effet.
Mais déjà, des voix s’élèvent, à l’intérieur et à l’extérieur de l’Afrique. L’argent de la Chine ne serait pas bon, il sentirait mauvais, il ne respecterait pas les règles des changes commerciaux. Ce ne sont pourtant pas les Africains qui ont découvert que l’argent n’avait pas d’odeur. Certains de nos frères se sont mis au-devant de la croisade antichinoise, accusant nos frères aux yeux bridés de faire de la concurrence déloyale, d’envahir les petits commerces, d’employer de la main-d’œuvre exclusivement chinoise, de retirer des pays africains plus d’argent qu’ils n’y mettent.
« Ils travaillent comme des esclaves, ces ouvriers chinois » disent certains Africains. Et nous ? Nous travaillons comment ? Comme des nègres ? Non, comme des paresseux venant au travail toujours avec des excuses de retard et retournant à la maison avant la clôture de la journée, réservant nos jeudis et vendredis aux funérailles vraies et fictives, aux amusements en tous genres, prompts à traîner nos employeurs en justice ou à réclamer des droits exorbitants. Quand on est dernier de la classe, on ne peut se risquer à avoir un temps de révision des leçons plus court que ceux qui sont déjà forts. La Chine fait des affaires. Elle n’a jamais dit aux Africains qu’elle avait une mission caritative et philanthropique. Elle investit de l’argent qu’elle doit récupérer avec bonus, tout comme toutes les autres Nations occidentales qui investissent en Afrique. Les pratiques sont les mêmes, mais les systèmes sont différents : les pays occidentaux donnent de l’argent à l’Afrique, mais nous obligent à acheter leurs produits avec cet argent ou à sous-contracter leurs entreprises ; les Chinois paient leurs nationaux sur leurs chantiers en Afrique.
Nous sommes pauvres et nous voulons de l’argent d’où qu’il vienne, pourvu seulement qu’il soit propre. Si c’est la Chine qui nous en donne plus, nous irons naturellement vers elle, comme nos parrains occidentaux vont vers les pays qui leur donnent de l’argent et des ressources naturelles et stratégiques, fermant les yeux sur tous les abus de droits de l’homme. Par ailleurs, la Chine est un miroir, un exemple de résurrection, le phénix des temps modernes. Annoncée pour morte pendant des décennies, elle s’est bien réveillée et le monde tremble. Mais nous frémissons de plaisir parce que nous savons d’avance que cet éveil nous bénéficiera. La Chine a besoin de ressources stratégiques. Nous en avons. Pour l’instant, notre pauvreté nous contraint à lui donner nos ressources brutes. Mais à moyen terme, nous les transformerons et exporterons sur son marché insatiable. La Chine a besoin de partenaires. Nous en sommes un. La Chine a de l’argent à investir. Nous sommes en embuscade. Au lieu de nous épancher sur les méfaits de la coopération chinoise, nous ferons mieux d’interroger les facteurs du succès chinois et de les imiter chez nous. Nos économies rustiques ébranlées par notre instabilité politique ont besoin nouveaux ou de modèles variés. Cela fait plus de 100 ans que nous essayons le modèle occidental.
Nous ne nous sentirons pas plus mal si nous essayions aussi, en juxtaposition, le modèle asiatique. Nous y avons tout à gagner. La plupart des produits dans les boutiques et supermarchés occidentaux sont produits en Chine. Nous ne serons pas blâmés d’être des utilisateurs de produits chinois. Nous cherchons l’intérêt de notre continent. Où que cet intérêt se trouve, nous irons le chercher. Il s’agit d’améliorer la qualité de la vie de centaines de millions de nos frères Africains et d’offrir à notre descendance un continent meilleur où il fait bon vivre et où il y a des opportunités d‘épanouissement. Nous ne pouvons pas faire de compromis sur un tel objectif. Entre la Chine et l’Afrique, c’est un mariage de raison et d’intérêt. Et cela ne regarde que nous deux. L’Afrique moderne a 60 ans. Elle a passé l’âge des coups de foudre. Nous nous méfions des amants calculateurs, avec leurs règles et leurs équerres en main.
Par VINCENT TOHBI IRIE

La Chine double ses crédits à l'Afrique : pourquoi on ne doit pas s’enthousiasmer - le Plus

La Chine double ses crédits à l'Afrique : pourquoi on ne doit pas s’enthousiasmer - le Plus

La Chine double ses crédits à l'Afrique : pourquoi on ne doit pas s’enthousiasmer

Modifié le 25-07-2012 à 15h51
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PLUS. Les 19 et 20 juillet, la Chine a annoncé qu'elle doublait ses crédits à l'Afrique, lors de la cinquième conférence sur la coopération sino-africaine. Une décision qui marque un tournant économique, mais surtout la soumission de l'ensemble des pays africains, estime Lucien Pambou.

Édité par Rozenn Le Carboulec   Auteur parrainé par Maxime Bellec
Cinquième conférence sino-africaine
Le président sud-africain Jacob Zuma serrant la main du président chinois Hu Jintao, lors la conférence sino-africaine (A.WONG/AFP).

La fin de la conférence ministérielle (20 juillet 2012), plus exactement le forum économique entre la Chine et l’Afrique, a livré son verdict. La Chine est le premier partenaire de l’Afrique devant les pays occidentaux, la Banque mondiale et le Fonds monétaire.

En 2000, le montant officiel des transactions entre la Chine et l’Afrique était de dix milliards de dollars. En 2011 ce montant est passé à 166 milliards. Les présidents africains – Yayi Boni du Bénin et président en exercice de l’Union africaine, Alassane Ouattara de Côte d’Ivoire et président en exercice de la Cédéao – sont tous satisfaits, car la Chine estime que la période 2013/2015 est considérée comme celle de la rénovation des relations sino-africaines.

Quand la Chine vend du rêve aux Africains

Avant la sixième conférence qui se tiendra en Afrique du Sud, la Chine a tout promis :

 1. Former des talents africains grâce à des bourses d’étude aux étudiants (on parle de 18.000 étudiants),

 2. Contribuer à la formation de cadres africains (on parle de 30.000),

 3. Former des centres pilotes agricoles pour aider l’Afrique à mettre la question agricole au cœur de son développement,

 4. Développer les infrastructures trans-régionales et transnationales pour favoriser le commerce inter et intra-africain, ce qui permet entre autres de marginaliser les objectifs politiques et économiques du NEPAD (Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique, qui s’est surtout distingué par des rapports multiples et par une inefficacité réelle),

 5. Promouvoir des relations économiques gagnant-gagnant, en permettant à l’Afrique et à la Chine de tirer des avantages compétitifs de leurs relations contractuelles,

 6. Pas d’ingérence dans le modèle de gouvernance politique des pays africains, à l'inverse de ce qu’ont toujours voulu et décidé les pays occidentaux dans leurs relations avec l’Afrique.

Ces éléments de conclusion de la conférence font plaisir aux Africains. En revanche, ils ignorent que la Chine est d’abord une puissance économique. Même si elle s’adresse aux pays africains en déclinant l’appartenance à un même espace qu’eux (à savoir pays en développement), elle n’oublie pas ses intérêts économiques, et malheureusement les pays africains, prompts à partager les délices de la consommation, acceptent les diktats des relations contractuelles imposées par la Chine.

Les Africains réduits à l'état de consommateurs passifs

On a souvent critiqué les relations de domination des pays africains par les Occidentaux. La Chine ne fait pas mieux. En revanche, elle élimine un obstacle dans ses relations contractuelles : le respect des droits de l’Homme et la bonne gouvernance politique dont elle n’a rien à faire.

Les pays africains, comme d’habitude, sont hypnotisés et se livrent corps et âme à l’"acupuncture" chinoise qui se contente, comme hier l’Occident, de les laisser dans un état de consommateurs passifs. Elle leur fournit des produits de consommation et des équipements technologiques de basse qualité dont ils ne pourront pas juger la durabilité car les pays africains, sous l’influence de l’Occident, ont préféré développer les sciences humaines au lieu d’investir les champs scientifiques et technologiques.

L’Afrique qui danse, l’Afrique joyeuse, l’Afrique qui consomme, l’Afrique qui ne s’occupe ni de sciences ni de technologie, l’Afrique couverte par les pandémies (sida, tuberculose, paludisme, accidents de la route, systèmes de soins défaillants, niveau du système éducatif en régression, corruption, fausse démocratisation des systèmes politiques), l’Afrique qui reste soumise et dominée, hier par les Occidentaux, aujourd’hui par la Chine.

Une main-d'œuvre pas chère et soumise

Dans ses relations contractuelles avec la Chine, l’Afrique devrait faire ce que la Chine a fait avec l’Europe : signer des contrats qui obligent un réel transfert de technologie, une participation chinoise au capital de l’entreprise et, au bout d’un certain délai, une "chinisation" totale de la gouvernance économique de l’entreprise.

Les dirigeants africains sont-ils capables d’adopter le modèle économique que les Chinois imposent à l’Occident ? J’ai bien peur que non, car les Africains ne mettent pas l’accent sur les systèmes scientifiques et techniques de production des biens et des services. Ils se contentent d’être consommateurs. De plus, les compétences des techniques et des cadres ne sont pas considérées, on préfère des choix ethniques dans la sélection des personnels, peu importe qu'ils soient compétents. Il s’agit de faire triompher l’ethnie, la région, aux dépends de l’État et de la nation, ce qui n’a pas échappé aux dirigeants chinois.

Les Chinois imposent à l’Afrique un "nouveau" modèle économique avec l’assentiment passif et oisif des dirigeants africains et de leurs populations. Il y a 2.000 entreprises chinoises en Afrique qui travaillent avec des contremaîtres, des ouvriers chinois. Une partie infime de l’activité est laissée aux Africains, simples ouvriers payés avec des salaires de misère avec l’accord des dirigeants politiques africains.

Mais que font les dirigeants africains ?

À la différence des Occidentaux qui, en Afrique, vivent dans des quartiers réservés, certains Chinois vivent comme les populations africaines, dans les mêmes quartiers qu’elles et se livrent à des activités informelles dans les villages les plus reculés. Ce qui conduit à une nervosité et à des manifestations des populations africaines contre une présence chinoise qui commence à devenir massive.

Voilà les prémisses du modèle politico-économique que la Chine impose à l’Afrique, au-delà des civilités politiques. La Chine veut et va conquérir l’Afrique, qui regorge de matières premières agricoles et minérales, avec l’assentiment des dirigeants africains qui s’enthousiasment et qui demeurent incapables de négocier un modèle de transfert technologique utile pour le développement économique mais surtout productif pour les pays africains.

En restant consommateurs et en acceptant ce statut, les dirigeants africains condamnent la population africaine, dont l’évolution est estimée à deux milliards d’ici 2050, à rester consommatrice passive et à être fondamentalement marginalisée, même si l’Afrique attire aujourd'hui les investissements et obtient des taux élevés de croissance de la production marchande. Le problème est que les populations africaines ne bénéficient pas des retombées de cette croissance et que celle-ci profite avant tout aux investisseurs étrangers, occidentaux hier et aujourd’hui, chinois aujourd’hui et demain.

France-Monde | Le « colonialisme » chinois est dénoncé par ses concurrents - L'Alsace

France-Monde | Le « colonialisme » chinois est dénoncé par ses concurrents - L'Alsace

Le « colonialisme » chinois est dénoncé par ses concurrents

le 28/07/2012 à 05:00
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Les Chinois ne s’embarrasent guère de sentiments dans leur conquête des marchés africains.

En 1960, la Chine de Mao ne perdait pas une occasion de dénoncer le « colonialisme occidental » et de le combattre, y compris par les armes. Cinquante ans plus tard, les mêmes Chinois se montrent à peine agacés quand la secrétaire d’État américaine les accuse de coloniser l’Afrique.
Une spécialiste des relations sino-africaines, analyse ainsi cette polémique : « Pour ce qui est des critiques de « néo-colonialisme » de la part de l’Occident, n’oublions pas qu’ils furent eux-mêmes autrefois les colonisateurs de ce continent. La situation économique de l’Europe n’est guère optimiste, leur état d’esprit en est quelque peu perturbé… »
L’analyse est cruelle, mais ne manque pas de lucidité. La critique interpelle quand même les Chinois qui ne perdent aucune occasion de se justifier. Leur ambassadeur à Alger assurait voici quelques mois que son « pays n’ira jamais sur la voie colonialiste ». Selon lui, la Chine défend l’idée d’un nouvel ordre mondial.
Les concurrents ne sont guère convaincus par ces explications. Ils font également remarquer que la diplomatie comme les entreprises chinoises ne s’embarrassent pas trop de concepts comme celui des droits de l’homme. Les Chinois courtisent notamment le Soudan, un État régulièrement mis en accusation pour ses excès.
Quant aux discours de Pékin sur la protection de l’environnement, ils laissent sceptiques. Dans ce domaine, la politique intérieure chinoise est à l’inverse de ce qu’elle prône en Afrique. Mais la « realpolitik » de la Chine n’en est pas à une contorsion près.
le 28/07/2012 à 05:00

France-Monde | Chine-Afrique : la longue marche - L'Alsace

France-Monde | Chine-Afrique : la longue marche - L'Alsace

Chine-Afrique : la longue marche

le 28/07/2012 à 05:00
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Mao et le Guinéen Sékou Touré. DR
Mao et le Guinéen Sékou Touré. DR

Les premiers contacts entre l’Empire du Milieu et le monde africain remontent au XV e siècle. Alors que les Européens tentaient de rejoindre l’Asie, par l’Ouest, les Chinois, eux, s’intéressaient à la côte sud de l’Afrique.
La Chine communiste ne dédaigne d’ailleurs pas rappeler que c’est à l’époque de la dynastie Ming qu’un navigateur chinois, Zheng He, s’est rendu à quatre reprises en Afrique de l’Est. Ces voyages étaient, déjà, destinés à développer les premières relations commerciales entre l’empire chinois et les royaumes africains.
Plus près de nous, les Chinois s’intéressent à l’Afrique depuis un demi-siècle. Les raisons de leur intérêt ont évolué pour passer de la promotion du communisme révolutionnaire au capitalisme à la chinoise.
Au début des années 60, les Chinois avaient profité du départ de la France pour prendre pied dans les pays africains les plus acquis au socialisme. Ce fut le cas en Guinée ou au Mali. Mais les salariés des usines chinoises n’avaient guère envie de bosser en écoutant les citations du président Mao.
En Algérie, le président Ben Bella affichait ouvertement son amitié pour Pékin en arborant un col Mao. Il est vrai que les Chinois avaient beaucoup aidé le FLN durant la guerre d’Algérie, ce que ne manquent pas de mettre en avant les uns et les autres. « En 1963, la première mission médicale chinoise a eu lieu à Alger », rappelait récemment un ministre algérien.
le 28/07/2012 à 05:00