CHINE AFRIQUE

POUR DES RELATIONS RESPECTUEUSES, AMICALES, FRANCHES ET FRATERNELLES

jeudi 31 janvier 2013

Le pétrole et la Chine-Afrique | Blog | INS Global Consulting

Le pétrole et la Chine-Afrique | Blog | INS Global Consulting

Le pétrole et la Chine-Afrique



Dans la relation Chine-Afrique une place prépondérante est accordée au commerce de matières premières. Alors que la Chine se présente comme un pays du Sud et que les autorités chinoises affirment jouer d’égal à égal avec les pays africains, la structure des échanges commerciaux sino-africains a une caractéristique Nord-Sud : la Chine importe des matières premières (au deux tiers du pétrole, mais aussi du bois, des minerais et du coton) et exporte des produits manufacturés.
Selon la Banque mondiale, 85 % des exportations africaines vers la Chine proviennent des cinq principaux pays producteurs de pétrole : Angola, Guinée équatoriale, Nigeria, République démocratique du Congo et Soudan.


Les investissements chinois en Afrique stabilisent l’accès au pétrole

Les investissements directs étrangers (IDE) chinois en Afrique se multiplient. Les acquisitions chinoises s’accompagnent parfois de concessions commerciales ou diplomatiques importantes. La Chine est aujourd’hui la première cliente du Soudan pour le pétrole mais aussi la plus importante contributrice à la construction de l’industrie pétrolière soudanaise, de l’exploration au raffinage et au transport. La CNPC (société chinoise) détient 40 % de la Greater Nile Petroleum Operational Company qui est une société d’État soudanaise. ...
Mais les liens commerciaux de la Chine avec le Soudan sont aussi source d’inquiétudes pour la diplomatie chinoise. Les relations de la Chine avec le président soudanais Al-Bashir nuisent à l’image de « puissance responsable » que l’Empire du Milieu essaie de cultiver.

Quel futur pour la Chine-Afrique ?


Malgré l’actuelle frénésie d’investissements, dans le pétrole mais aussi dans l’exploitation d’autres ressources naturelles certaines tendances amènent à penser que la mainmise chinoise sur le pétrole africain pourrait être remis en cause.
En Afrique, la Chine offre une aide au développement indépendante de toute considération d’ordre politique. Ceci sape la stratégie de la Banque mondiale et de l’Union européenne visant à lier les financements à l’évolution des régimes africains vers des régimes plus respectueux des droits de l’homme. Mais même si les intérêts énergétiques sont d’une importance vitale pour Pékin, la diplomatie chinoise œuvre aussi veiller à ne pas nuire à d’autres intérêts tels que la relation avec les Etats-Unis et le maintient de son image de puissance émergente pacifique et responsable sur la scène internationale.
La Chine risque ainsi de découvrir les limites de la non-ingérence pourtant aujourd’hui au cœur de sa rhétorique diplomatique. Si les autorités chinoises aiment à souligner que la relation Chine-Afrique est « gagnante-gagnante » avec un impact positif sur la croissance économique africaine. ; toutefois, certaines critiques sont faites par les Africains eux-mêmes : les bénéfices du pétrole ne seraient pas réinvestis sur place et le coût environnemental de l’exploitation serait élevé.

D’autre part il est certain que la focalisation sur les matières premières risque de limiter le développement des exportations de produits manufacturées « Made in Africa ». Dans secteur textile, les pays africains ne sont pas en mesure de rivaliser avec les produits chinois en terme de compétitivité prix. L’activité chinoise contribuerait donc peu à l’emploi local avec une main-d’œuvre majoritairement chinoise. Certains se plaignet que les marchés africains soient inondés de biens de produits chinois peu chers et qui font concurrence aux producteurs locaux. La Chine aurait également des pratiques illégales dans l’extraction pétrolière.
Ces critiques obligeront peut être Pékin à se contenter de jouer à terme un rôle de partenaire responsable, mais pas de véritable champion.

lundi 7 janvier 2013

Géopolitique africaine-Chine- Afrique le siècle de l'Afrique est en marche

Géopolitique africaine-Chine- Afrique le siècle de l'Afrique est en marche
« La RCA futur eldorado pétrolière et minière dont le dirigeant François Bozizé a fait le choix de la Chine, comme bon nombre de ses pairs africains, connaît la déstabilisation de son pouvoir par des gangsters politique centrafricains montés en sous main depuis l'extérieur pour faire tomber le signataire des contrats et ramener celui-ci sur la table de négociation française et américaine qui disent être neutre et pourtant ! Après la Centrafrique à travers son dirigeant, qui a délaissé la France de Hollande et les USA de Obama, pour le cap de la Chine dans l'émergence de son pays comme d'autres en Afrique et qui se voit déstabilisé aujourd'hui en sous-main par des puissances concurrentes, à qui le tour demain en Afrique de connaître le même sort que la Centrafrique? Et si le Cameroun de Paul Biya était dans l'œil du viseur de déstabilisation par les gangsters politiques sous le vernis de démocratie électorale ? Ne pas voir et comprendre ce qui se passe en ce moment en RCA relève tout simplement de la pure myopie géopolitique dans le contexte géostratégique. En matière de sécurité sous régionale, quand le feu d'une origine extérieure ou intérieur suspecte brule la maison du voisin, pouvant consumer la vôtre, il est stratégique par mimétisme de venir en aide à l'extinction de ce feu qui peut surprendre votre maison. Incendie en RCA qui justifie aujourd'hui l'envoie de 760 soldats de la force d'interposition déployée sur le terrain par les pays de la Communauté Économique des États de l'Afrique centrale (CEEAC) qui regroupe aussi la RCA, l'Angola, le Burundi, le Congo, le Gabon, la Guinée équatoriale, la République démocratique du Congo (RDC), Sao Tomé & Principe, le Tchad et le Cameroun. Le dirigeant camerounais à lui tout seul a fourni 120 supers commandos des forces spéciales de l'armée camerounaise au sein du contingent de la force militaire de l'Afrique centrale (FOMAC) de réplique contre les incendies de déstabilisations des pays par des gangsters politiques rebelles soutenus en sous-mains par les puissances extérieures qui mettent à mal la construction sous régionale vers les États-Unis d'Afrique. Se mettre en alerte permanente sera le prix politique de l'émergence à payer pour le choix du renforcement de la coopération entre les pays africains et la Chine qui a du pognon pour faire les affaires avec l'Afrique mais qui fait jaser les puissances occidentales concurrentes.»
L'Occident court dernière l'Afrique depuis 600 ans. L'Afrique est l'avenir du monde à travers ses fils et fille, pour ce siècle. Car elle imprimera son empreinte sur la géopolitique de la marche du monde par sa posture géostratégique de première puissance mondiale des matières premières et ressources naturelles inépuisables.
Le continent africain, avec ses ressources naturelles et ses matières premières est le catalyseur du fonctionnement de l'économie mondiale. Comme quoi, l'Afrique est la clef. Pour dire que, la délocalisation des entreprises industrielles de l'Occident vers l'Afrique sera inéluctable et créera de facto la plus-value en transfert de technologie. La Chine l'a déjà compris et a pris le devant de la conquête du marché du milliard de consommateurs en s'installant de plus en plus sur le continent africain. Pendant que l'occident délocalise pour la Chine, la Chine lui abandonne le chez-elle pour se délocaliser au berceau de l'humanité afin de transformer la matière première sur place jusqu'au produit fini pour l'écouler sur le continent du milliard de consommateurs et dans l'Union Européenne et partout ailleurs dans le monde et engranger ainsi plus de devises.
Les États-Unis d'Afrique c'est la réalisation de ce grand projet d'unité mal vu par l'occident qui est avare et égoïste mais bien vu par la Chine qui a la caisse pleine en réserve pour faire le bizness avec l'Afrique. Car uni, l'Afrique sera forte et dictera son offre au bon payeur et non au moins-disant. Et rien ne l'arrêtera. Le mouvement dynamique de la jeune élite intellectuelle africaine qui impacte sous la gouvernance des États africains sous la pression de l'opinion publique est en marche dans ce noble objectif.Pour le compte des multinationales pétrolières et minières qui portent l'économie américaine, Madame Hillary Clinton ex-secrétaire d'état a voyagé partout de gauche à droite en Afrique sous le phare du voyeurisme démocratique au visage caché de la conquête des parts de marché minier et d'exploration pétrolière. Le mur d'endettement du gouvernement Obama qui porte vers l'asphyxie, et qui à besoin des portes de sorti des difficultés ne serait-il pas entre autres l'une des conséquences de la bagarre politico-géostratégique sur le sol Africain entre les USA et la Chine ? Cette bagarre pétrolière s'est observée au Soudan. La RDC riche en ressources minières dans la partie nord du territoire, le Kivu, serait l'appétit Anglo-saxons de la déstabilisation du pays sous le visage entretenu de communication internationale de guerre tribale ou ethnique à dessein des médias à la solde des multinationales.La RCA futur eldorado pétrolière et minière dont le dirigeant François Bozizé a fait le choix de la Chine, comme bon nombre de ses pairs africains, connaît la déstabilisation de son pouvoir par des gangsters politique centrafricains montés en sous main depuis l'extérieur pour faire tomber le signataire des contrats et ramener celui-ci sur la table de négociation française et américaine qui disent être neutre et pourtant !

Voici le pourquoi du non recevoir de l'appel en détresse du président Bozizé en direction de la France et des USA: je cite le président Bozizé : « Avant de donner le pétrole aux Chinois, j'ai rencontré à Paris la multinationale pétrolière française Total et leur ai dit de prendre le pétrole, rien, j'ai donné aux Chinois et c'est devenu un problème.» FIN. C'est ça qui est la vérité peuple africain. En réaction sournoise française et américaine pour la perte de la manne, c'est la déstabilisation de la Centrafrique. Le président français François Hollande a affirmé être neutre, déclarant : « Si nous sommes présents, ce n'est pas pour protéger un régime, c'est pour protéger nos ressortissants et nos intérêts et en aucune façon pour intervenir dans les affaires intérieures d'un pays, en l'occurrence la Centrafrique. Ce temps-là est terminé ». Je rétorque que c'est faux. Alors question: mais que dit le document annexe non révélé des accords de défense entre les pays africains du pré-carré français et la France ? Hollande à peur de le rendre publique car c'est un dol, une véritable escroquerie et banditisme d'État qui souleva les peuples entier à la connaissance des accords de prédations de leur richesse. La vraie tromperie sur la marchandise qui est à dénoncer avec la dernière énergie. J'ai mis cette partie dans un livre de « géopolitique africaine » que je publierai cette année 2013.

A en croire le site électronique www. mondialisation.ca, les USA profiterait de la crise Centrafricaine pour consolider davantage ses opérations militaires en Afrique. Le déploiement en RCA qui a eu lieu quelques jours à peine après l'annonce de l'armée américaine qu'une brigade armée spéciale forte de quelques milliers soldats allait mener des activités continues partout sur le continent. La brigade nouvellement créée fait partie intégrante de la décision de Barack Hussein Obama d'étendre les Forces américaines en Afrique (Africom) d'abord créées en 2007. Une nouvelle ruée sur l'Afrique est en cours.La poursuite agressive par l'impérialisme américain de ses objectifs pétroliers et visant les ressources naturelles des pays africains fait partie de la décision du gouvernement Obama de contrecarrer l'influence stratégique grandissante de la Chine dans le Pacifique et internationalement. Beijing a noué ces dernières années d'étroits liens diplomatiques et économiques avec plusieurs États africains. Washington exerce de plus en plus souvent des représailles en faisant usage de la force militaire. Pour rappel, la déstabilisation de la Libye en 2012 qui a essuyé120 missiles Cruise américaine en une seule nuit sur sa capitale: Tripoli. La réponse, le jour commémoratif de la date symbole du 11 septembre en mémoire de l'attentat du Wold Trade Center, a été l'assassinat de son ambassadeur Christopher John Stevens à Benghazi et 4 autres personnels d'ambassade en signe de représailles de l'assassinat du guide Mouammar Kadhafi.
Après la Centrafrique de Bozizé qui a délaissé la France de Hollande et les USA de Obama, pour le cap de la Chine dans l'émergence de son pays comme d'autres en Afrique et qui se voit déstabilisé aujourd'hui en sous-main par des puissances concurrentes, à qui le tour demain en Afrique de connaître le même sort que la Centrafrique ?

Et si le Cameroun de Paul Biya était dans l'œil du viseur de déstabilisation par les gangsters politiques sous le vernis de démocratie électorale ? Ne pas percevoir et comprendre ce qui se passe en ce moment en RCA relève tout simplement à de la pure myopie géopolitique dans le contexte géostratégique pour paraphraser le président camerounais dans son message de fin d'année 2012 et vœux de nouvel an 2013.
En matière de sécurité sous régionale, quand le feu d'une origine extérieure ou intérieur suspecte brule la maison du voisin, pouvant consumer le vôtre, il est stratégique par mimétisme de venir en aide à l'extinction de ce feu qui peut surprendre votre maison. Incendie en RCA qui justifie aujourd'hui l'envoie de 760 soldats de la force d'interposition déployée sur le terrain par les pays de la Communauté Économique des États de l'Afrique centrale (CEEAC) qui regroupe aussi la RCA, l'Angola, le Burundi, le Congo, le Gabon, la Guinée équatoriale, la République démocratique du Congo (RDC), Sao Tomé & Principe, le Tchad et le Cameroun. Le dirigeant camerounais à lui tout seul a fourni 120 supers commandos des forces spéciales de l'armée camerounaise au sein du contingent de la force militaire de l'Afrique centrale (FOMAC) de réplique contre les incendies de déstabilisations des pays par des gangsters politiques rebelles soutenus en sous-mains par les puissances extérieures qui mettent à mal la construction sous régionale vers les États-Unis d'Afrique. Se mettre en alerte permanente sera le prix politique de l'émergence à payer pour le choix du renforcement de la coopération entre les pays africains et la Chine qui a du pognon pour faire les affaires avec l'Afrique mais qui fait jaser les puissances occidentales concurrentes.
N'est ce pas la diplomatie américaine par la bouche de l'ex-secrétaire d'état à même franchi la ligne rouge en manipulant la jeunesse africaine à travers son élite et opinion publique intellectuelle qui impacte sur chacun des pays à se méfier de l'embrassement ou du mariage aveugle des pays africains avec la Chine qui pour les USA, est une nouvelle colonisation de l'Afrique ? Cette conspiration de haine contre la Chine en Afrique par la puissance mondiale serait le fait que, la nouvelle génération d'élite intellectuelle pensante de plus en plus nombreuse, issue de chaque pays et contestataire du schéma de l'ordre ancien de soumission, semblerait avoir validé le choix de la Chine faite par leurs dirigeants comme coopération gagnante/gagnante qui a pour conséquence les fruits visibles du renforcement de cette coopération.
De ce point de vue, s'il découle que la construction des États-Unis d'Afrique deviendra pour l'avenir le cauchemar de l'Occident à cause de la crise culturelle, religieuse et économique latente qui couve là-bas, parce que ne pouvant pas faire concurrence le moment venu sur le marché des ressources minières et pétrolières que regorge l'Afrique face aux concurrents de taille, dont la Chine nouvelle idylle, alors, la déstabilisation des pays africains par des rebellions entretenues dans les différents pays pour freiner l'accélération de cette construction serait le faite de l'encouragement de l'Occident. Sur le chantier de cette construction des États-Unis d'Afrique, le feu guide Mouammar Kadhafi a fait un travail extraordinaire. Le dernier sommet Afrique-Europe avorté en Libye était lourd de conséquences. À savoir que l'Afrique parlera d'une même voix pour ses ressources naturelles et matières premières dont elle fixera elle-même les prix et non plus les prédateurs. À prendre ou à laisser. Et le sommet de Syrte en Libye a avorté pour aboutir purement et simplement à l'élimination physique de son promoteur : le guide Mouammar Kadhafisous la complicité occidentale des USA, de la France et du Royaume-Uni. C'est ça qui est la vérité jeunesse africaine. Car l'assassinat de Kadhafi confirme tout. Le chemin de la construction des États-Unis d'Afrique est difficile certes, mais rien n'y fera car l'Afrique vendra sa marchandise au plus-disant selon sa mercuriale de prix vénale fixé sur le continent que prendra en compte les ACP. Voilà la courageuse réalité de demain sortie du sommet de Syrte qui évanouit l'Occident.
Que les gangsters d'un autre genre politique sous la casquette de rebelles dans les pays africains qui pactisent avec la mafia occidentale contrôlée par les multinationales qui en retour dans les ordres mystiques leurs garantissent le contrôle du pouvoir, n'ont qu'à bien se tenir. Car maintenant, les rebelles auront en face d'eux, l'arme fatale. Celui du répondant idéologique qui est porté par une catégorie d'élite intellectuelle non frater des cercles mystiques et qui perçoit le fonctionnement du système mafieux et de ce faite, réveillera le peuple patriotique de prendre conscience et humer le parfum des contrats contre-natures et de dol du pillage de leurs richesses.
Les peuples piégés de la RDC et de la RCA en Afrique Centrale, du Mali en Afrique de l'Ouest sont dans cette situation d'éveil par ceux de leurs frères et sœurs africains qui ont des yeux doubles pour voir et dénoncés la mafia du banditisme organisé par les multinationales sous le couvert des puissances occidentales demanderesse des matières premières et ressources naturelles.
Douala, le 05 janvier 2013
Youssouf Bamen Calixte,Consultant politique de terrain/stratège

Les allégations de "faux médicaments chinois" en Afrique sont infondées et remplies de préjugés (COMMENTAIRE)

Les allégations de "faux médicaments chinois" en Afrique sont infondées et remplies de préjugés (COMMENTAIRE)

Certains médias occidentaux ont récemment fabriqué une multitude de reportages
surmédiatisés, accusant la Chine d'avoir vendu de faux médicaments en
Afrique.

Cette vague d'attaques a débuté quand le journal britannique The
Guardian a insinué dans un reportage ayant fait la Une en décembre dernier que
la Chine exportait une grande quantité de médicaments anti-malaria contrefaits
ou de piètre qualité en Ouganda et en Tanzanie.

Il n'existe probablement
pas d'autres mots que "suspicion" pour résumer correctement ce reportage, alors
qu'il n'a pas présenté de statistiques pour soutenir l'accusation, à l'exception
de citations de plusieurs personnes.

Les paroles d'un interviewé
semblaient avoir fait la lumière sur l'origine de cette accusation sans
fondement. Un officiel de l'Administration ougandaise de contrôle des
médicaments a indiqué à The Guardian qu'il était convaincu que ces faux
médicaments "venaient de Chine", parce que "la Chine entre dans le marché
africain avec tout... Pour introduire le plus possible de leurs propres produits
de tous les niveaux de qualité."

Selon cette logique, quand un scandale
de poisson-frites intoxiqué éclate en Afrique, on sait sûrement qui doit être
tenu responsable, car les Britanniques sont traditionnellement reconnus pour
leur manque d'imagination dans la cuisine, utilisant ce plat comme alimentation
de base.

Sur l'efficacité des médicaments anti-malaria, il faut noter que
c'est l'artémisinine, une plante découverte en Chine et utilisée en combinaison
avec d'autres antipaludéens, qui est devenue aujourd'hui le remède de premier
choix contre le paludisme.

Grâce à la signature en 2001 d'un accord entre
l'OMS, la compagnie Novartis et les industries pharmaceutiques chinoises pour
faire parvenir ce type de médicaments antipaludiques en Afrique et dans le reste
du monde, les prix de ces remèdes ont considérablement baissé. Plusieurs pays
africains ont pu distribuer gratuitement des médicaments anti-malaria à leurs
citoyens.

A l'issue d'une enquête, des journalistes de Xinhua ont
découvert que des hommes d'affaires locaux avaient fabriqué et vendu de faux
médicaments anti-malaria au nom de la Chine, car les médicaments anti-malaria de
qualité "fabriqué en Chine" jouissent d'une bonne réputation et sauvent des
vies.

Par exemeple, en Ouganda, les médicaments anti-malaria fabriqués
par des usines chinoises ont été rigoureusement examinés par des agences locales
de régulation des médicaments.

L'Organisation mondiale de santé a averti
que plus de 10% des médicaments vendus dans des pays en développement sont
probablement contrefaits. La situation est pire dans certaines parties de l'Asie
et de l'Afrique.

Cependant, prétendre que jusqu'à un tiers des
médicaments en Ouganda et en Tanzanie sont contrefaits ou de piètre qualité,
dont "la plupart sont soupçonnés de provenir de Chine", est une accusation très
floue et infondée utilisant la Chine comme bouc émissaire pour tous les facteurs
qui peuvent affecter l'approvisionnement en médicaments.

Une telle
description du rôle de la Chine en Afrique correspond à une perception populaire
mais imprécise en Occident, selon laquelle la Chine offre du soutien généreux à
l'Afrique avec des "intentions cachées."

Cette conclusion arrêtée,
motivée par des intérêts reflète le malaise de l'Occident face à la prouesse
économique chinoise, son statut élevé sur la scène internationale, et ses liens
plus étroits avec des pays africains.

Malgré son statut de pays en
développement, la Chine se joint aux efforts mondiaux pour guérir des maladies
infectieuses en Afrique, en donnant des médicaments gratuits, en envoyant des
équipes et équipements médicaux, et en construisant des hôpitaux afin de sauver
le plus de personnes possible à travers le continent.

La Chine a envoyé
un personnel médical comportant 17 000 membres en Afrique et a guéri plus de 200
millions d'Africains depuis 1963, jouant un rôle vital dans l'amélioration des
soins médicaux et services de santé publique de l'Afrique.

Pour lutter
contre la contrefaçon de médicaments, les pays doivent entre autres renforcer
les contrôles aux frontières, aborder le problème des crimes internationaux
organisés, fortifier la régulation nationale des médicaments, afin d'assurer la
distribution de médicaments anti-malaria efficaces.

Plutôt que de tenter
d'entacher l'image de la Chine en Afrique, les pays occidentaux doivent
participer à la lutte globale contre le commerce de faux médicaments afin de
s'assurer que des médicaments sains et efficaces soient distribués aux patients
atteints de malaria en Afrique.

Jean-Joseph Boillot: Le triangle Chine-Inde-Afrique, nouvel horizon du "soft power" européen

Jean-Joseph Boillot: Le triangle Chine-Inde-Afrique, nouvel horizon du "soft power" européen
En ce début d'année, les Chinois n'ont toujours pas vu le dernier James Bond, déjà un énorme succès dans le monde entier. La sortie de Skyfall, avec l'inoxydable Daniel Craig, a été repoussée pour ne pas faire d'ombre à des superproductions nationales sur lesquelles Pékin mise beaucoup. On pourrait y voir là un énième exemple du contrôle d'un marché en plein boom mais difficile à pénétrer pour les Occidentaux. Cela témoigne surtout de la soif de films étrangers des Chinois, malgré une politique de quotas: protectionnisme ou pas, 007 est bien parti pour réaliser des dizaines de millions de dollars de recettes dans l'Empire du Milieu, comme Avatar ou Batman.
Que fait l'Europe face à ces nouveaux horizons culturels à conquérir? Pas forcément assez. Car si James Bond est un espion britannique, il s'appuie d'abord sur la politique d'intense lobbying des grands studios d'Hollywood qui coproduisent et distribuent les films de la saga et ont obtenu de pouvoir vendre en Chine des blockbusters en plus grand nombre, après un accord signé par le vice-président américain en personne, Joe Biden.
Pourtant, le vieux continent, autant que les Etats-Unis, a une formidable carte à jouer dans la bataille mondiale des contenus culturels et du soft power en général, cette capacité d'influence du comportement des autres et cette force de persuasion par des outils comme la culture, les idées, les médias, ou le dialogue politique et diplomatique. Par opposition aux instruments plus directs et évidents du hard power, notamment les armées ou le pouvoir financier.
Il n'y a plus de temps à perdre. A l'horizon 2030, autant dire demain, plus de la moitié de l'humanité sera chinoise, indienne ou africaine. La Chine, l'Inde mais aussi l'Afrique, on l'oublie souvent, pèseront chacune près d'un milliard et demi d'habitants, avides d'être mieux éduqués, de rattraper leur retard et de s'insérer pleinement dans la mondialisation. Ils forment déjà un nouveau triangle dans la dynamique mondiale de développement et d'influence, la « Chindiafrique », avec ses interactions fortes dans tous les domaines : capital humain, migrations, échanges économiques, matières premières, politique internationale ou écologie.
Les Chinois et les Indiens ont notamment bien compris que l'Afrique était le nouveau terrain de conquête privilégié en matière d'influence et de soft power au sein de ce triangle. Pékin ouvre régulièrement sur ce continent des Instituts Confucius. Dans ces bras armés culturels, on distribue notamment de plus en plus de bourses d'études aux étudiants africains et on défend aussi la conception d'un modèle chinois de développement fondé sur l'exportation, des zones économiques spéciales et un régime politique qui ne serait pas "imposé de l'extérieur". Autant d'outils et d'idées de marketing du "modèle de Pékin" derrière lesquelles se glissent de gigantesques accords de fournitures d'infrastructures chinoises, en échange des ressources naturelles africaines très convoitées.
Les Indiens ne sont pas en reste. Ils exportent avec succès leurs films de Bollywood un peu partout en Afrique : Shahrukh Khan, l'immense star indienne, est presque aussi connu en Afrique du Sud que Daniel Craig. Mais New Delhi peut surtout s'appuyer sur un fantastique réseau d'Organisations non gouvernementales (ONG) et de conglomérats familiaux petits et grands, autant d'outils du soft power indien, moins étatique et plus décentralisé que celui de Pékin. Les ONG indiennes ont notamment tissé des liens forts avec leurs homologues africaines et diffusent leur savoir-faire en matière d'éducation des femmes, de micro-finance, d'énergies renouvelables ou d'inclusion des plus pauvres dans les circuits économiques. Là encore, la conquête des idées et des esprits ouvre la porte à celle des marchés: la promotion de la gestion de son compte en banque via un téléphone portable dans un village africain reculé est une bénédiction pour les exportateurs indiens de logiciels, qui ont déjà testé des solutions semblables chez eux. Les entrepreneurs indiens figurent ainsi parmi les premiers en nombre sur le continent, dans tous les domaines, de la production de riz basmati à l'industrie lourde, en passant par le mobile dont Bharti (Airtel) est le numéro 2 sur le continent africain.
Las, préoccupés par la crise économique, par les peurs de délocalisation en Asie ou d'immigration africaine massive, certains Européens - dont les Français par opposition à l'Allemagne ou aux pays nordiques - adoptent trop souvent une attitude frileuse à l'égard de cette Chindiafrique. Or ils ont un modèle culturel de dialogue et de diversité à défendre et à exporter, bien au-delà de la production cinématographique, plus universelle et appréciée qu'on ne le pense. En témoigne par exemple les 10 millions de Chinois qui ont vu le Papillon (2002), avec Michel Serrault, succès inattendu comme en témoigne son piratage massif, et dont le réalisateur Philippe Muyl vient lui-même de tourner la version chinoise à Guilin.
L'Union européenne a beau accoucher dans la douleur d'une nouvelle politique budgétaire et financière commune, sa capacité à aboutir in fine à un compromis est déjà un exemple en soi pour des ensembles continentaux comme l'Inde ou l'Afrique dont la cohésion n'est pas une mince affaire. La culture du dialogue de l'Union Européenne est certes laborieuse, mais elle intéresse hautement l'Union Africaine qui s'en inspire ouvertement pour régler des conflits comme en Côte d'Ivoire. De même, l'Inde démocratique, qualifiée parfois d'Etat faible, est aussi sensible au soft power européen, à sa capacité de promouvoir son point de vue en douceur, en cherchant des alliances multiples, dont Delhi est friande, dans des instances comme les Nations Unies, ou sur des sujets internationaux comme les négociations commerciales sur les services. Les 54 Etats africains sont d'ailleurs là des alliés aussi précieux.
Face à une Chine souvent accusée de développer avec l'Inde ou l'Afrique des relations reposant sur le rapport de force, l'Europe peut être perçue comme une alliée, pour rééquilibrer les relations et élargir le triangle Chindiafrique à d'autres partenaires. A Pékin même, la méthode européenne peut inspirer les tenants d'une vision d'une Chine bien insérée dans la mondialisation et renonçant à une vision impériale, pour se concentrer sur son propre épanouissement, loin d'être évident. Mais la culture européenne du dialogue et du compromis n'est vendable que si le soft power se double du hard power. Et pour cela l'Europe doit sortir de sa crise économique. Et elle ne peut le faire qu'en trouvant un nouveau consensus sur une réponse commune au défi Chindiafrique, au lieu que chacun ne fasse cavalier seul comme on le voit depuis quelques années.
Aux Français notamment de comprendre que la démondialisation n'est pas une solution. Aux Allemands de comprendre que le "tout exportation" n'en est pas une non plus. Une chance, la Chine, l'Inde et l'Afrique sont plutôt partisanes d'une mondialisation modérée. Une Europe unie peut dès lors imposer une plus grande symétrie dans les échanges économiques internationaux, au lieu de s'ouvrir à tout vent et d'y perdre ses emplois ... et son âme.

Jean-Joseph Boillot et Stanislas Dembinski sont les auteurs du livre Chindiafrique, ou comment la Chine, l'Inde et l'Afrique feront le monde de demain, paru le 3 janvier 2013 aux éditions Odile Jacob.

vendredi 4 janvier 2013

Sujet inédit : le tourisme chinois en Afrique

Sujet inédit : le tourisme chinois en Afrique
En 2011, plus d’un million de touristes chinois auraient été enregistré en Afrique. Mais quelle réalité se cache derrière ces chiffres?
On connaît l’appétit de la Chine pour l’Afrique — au point que deux politologues bien connus, Michel Beuret et Serge Michel, ont pu écrire un livre intitulé « la Chinafrique » — mais il est tout de même étonnant qu’à l’occasion d’une réception de fin d’année à Bruxelles l’ambassade de Chine diffuse une plaquette sur « les relations économiques et commerciales sino-africaine » comportant un chapitre sur les investissements dans les transports (notamment aériens) ainsi que dans le tourisme…lequel connaîtrait une extension phénoménale sur le continent noir…
En 2011, nous révèle ce document, plus d’un million d’entrées de touristes chinois (1,012 million exactement) auraient été enregistré en Afrique. Rappelons que la population totale de la Chine est, selon les dernières statistiques officielles, de 1.364 millions d’individus.
Une croissance de près de 40 p.c., vraiment ?
Ce chiffre particulièrement élevé de plus d’un million d’entrées (impliquant nécessairement de très nombreuses entrées multiples…ce qui est assez bizarre pour un continent qui est le moins développé de tous en matière de tourisme réceptif) est en augmentation de 39,8 pc par rapport à 2010, soit une croissance très supérieure à la moyenne de celles des touristes chinois dans l’ensemble des pays étrangers (22, 4 pc).
Parallèlement, au cours de la même année, la Chine aurait enregistré 489.000 entrées de touristes africains en Chine, chiffre vraisemblable, même s’il semble, lui aussi, nettement exagéré. Ce dernier chiffre serait en hausse de 5,4 pc, avec une localisation assez précise des pays concernés : Afrique du sud, Egypte, Nigéria et Algérie. De ces quatre pays, un seul est véritablement émetteur de touristes internationaux et c’est l’Afrique du sud. Les trois autres sont des Etats très islamisés (pour ne pas dire pro-islamistes) où, du reste, la grande majorité de la population n’a pas les moyens – et souvent aussi pas le droit – de quitter le pays.
Ce détail est révélateur du caractère faussement attribué aux flux touristiques des mouvements d’entrées et de sorties de citoyens de et vers la Chine. Apparemment, Pékin comptabilise comme « entrée de touriste » tout passage douanier d’un Chinois vers un pays d’Afrique ou d’un Africain vers la Chine.
Un visa « touristique » qui sert à tout
Autrement dit, ces centaines de milliers de « touristes » chinois sont seulement des citoyens possédant un passeport avec…un visa touristique, mais qui ne sert bien sûr pas, pour leurs porteurs, à faire du tourisme en Afrique. Et l’inverse est vrai, bien que dans une proportion infiniment moindre.
On sait qu’il existe un très grave problème de chômage en Chine. Chaque année des millions de jeûnes diplômés chinois (nous parlons de ceux qui sont sortis d’universités chinoises, non de ceux qui ont eu la chance – ou plutôt le piston – d’aller étudier à l’étranger) se retrouvent, par millions, au chômage ou deviennent alors titulaires de petits boulots ne répondant pas à leurs qualifications (théoriques). C’est même au point qu’on a vu des affiches, à la devanture des grands magasins de Pékin, libellées comme suit : « On cherche vendeurs pour le rayon chaussures. La priorité sera accordée aux titulaires d’un diplôme universitaire ».
Alors, une grande partie de ceux qui ont une petite spécialisation complémentaire en langue anglaise ou française se rendent plusieurs fois par an, voire par mois, en Afrique pour tâter le terrain en vue d’y faire des affaires, de créer une petites entreprises ou d’obtenir des missions d’expatriés à durée limitée au service d’investisseurs chinois qui envahissent, parfois massivement, des pays comme l’Angola, le Soudan ou l’Egypte.
… et moins cher
Et soit parce que, tout simplement le visa de tourisme est moins cher, soit parce qu’ils ne sont pas sûrs de rester sur place pour une durée significative, ces jeunes arrivent en Afrique avec une casquette (made in China, of course) de touriste. Par ailleurs le visa de tourisme permet une beaucoup plus grande flexibilité (du moins dans le sens Chine-Afrique, l’inverse n’étant pas vrai, on s’en doute pour les Africains qui, eux, sont nombreux à explorer le marché des « gadgets chinois bon marché » importables en Afrique. Ce sont des « touristes » chinois d’un genre très particulier, amateurs apparents de safaris coûteux, qui viennent en Afrique, eux, pour prospecter les marchés interdits (ivoire, cornes de rhinocéros, viandes de singe, de serpents ou de tortues) ou « spéciaux » (bois exotiques, métaux rares, pierres précieuses ou semi-précieuses).
Une classe moyenne plus importante que dans toute Europe
En d’autres termes, les « flux touristiques » évoqués par la Chine sont en grande partie – mais pas intégralement – factices. Car les pays africains ont compris qu’il existe désormais une classe moyenne chinoise qui, en nombre, est plus importante que la classe moyenne de l’ensemble du continent européen et qui est réellement susceptible de faire du tourisme.
Ainsi la deuxième plus grande exposition touristique internationale d’Afrique, qui est celle de Harare (Zimbabwe), a attiré fin 2011 plus de 500 exposants chinois et a présenté la reconstitution d’une « rue ancienne » chinoise tout entière. De son côté, l’administration du tourisme de Namibie a ouvert une grande campagne de promotion axée sur la Chine.
En Afrique subtropicale, cela se passe souvent assez bien. Mais en Afrique du nord et sahélienne, les incidents sont nombreux. Il n’y a pas longtemps les petits commerçants musulmans d’Algérie se sont regroupés pour manifester contre une présence « insupportable » des touristes chinois : non pas qu’ils étaient trop nombreux ou qu’ils dépensaient trop peu, non, mais parce qu’ils adoptaient des comportements incompatibles avec les règles locales de la « bienséance » : les filles s’habillent de manière jugée provocante, les garçons consomment ostensiblement de grandes quantités d’alcool et, bien entendu, ils ne respectent en rien les consignes d’austérité applicables pendant les périodes du ramadan.
Des investissements massifs
Face à ces critiques, les Chinois rétorquent qu’ils investissent massivement dans l’immobilier touristique et hôtelier ainsi que dans les transports aériens, autorisant, par exemple, de nombreuses compagnies africaines interdites de survol en Europe (liste noire de l’UE, imposée au non du manque de sécurité) à se rendre en Chine et aidant même, dans certains cas, des compagnies africaines à améliorer leurs normes et conditions de transport.
Ils viennent d’achever un hôtel 4 étoile à Lilongwe (capitale du Malawi) après en avoir construits (avec financements très larges et parfois dons à la clé) dans d’autres pays comme la Côte d’Ivoire, le Mali, le Sénégal, l’Algérie, la Libye ou Madagascar.
23 pays africains ont signé des accords sur le transport aérien avec la Chine. Selon le rapport diffusé à Bruxelles, 44 vols réguliers hebdomadaires relient désormais en direct des aéroports africains et chinois. Et les Chinois ont annoncé à la tribune de l’OACI (Organisation de l’aviation civile internationale) qu’ils allaient contribuer à mettre en œuvre un plan régional pour aider le continent africain à améliorer le niveau de sécurité de son aviation civile. A ce jour, ils ont effectivement fait un don de… 370.000 dollars à divers pays africains. Une aumône.
Au fait, où est le tourisme véritable là-dedans ?
Camille Vermont