CHINE AFRIQUE

POUR DES RELATIONS RESPECTUEUSES, AMICALES, FRANCHES ET FRATERNELLES

jeudi 26 mars 2015

French.news.cn-Afrique: toute l'actualité sur l'Afrique

French.news.cn-Afrique: toute l'actualité sur l'Afrique

davantage d'investisseurs chinois

French.news.cn 2015-03-26 08:25:20

(Xinhua/Zhao Yuan)
LUSAKA, 25 mars (Xinhua) -- Le président zambien Edgar Lungu a déclaré mercredi que son gouvernement souhaiterait voir augmenter les investissements chinois dans son pays sous la forme de partenariat public-privé.

"Le monde est devenu un village mondial et nous essayons de voir ce que nous pouvons tirer de la relation entre nos deux pays, et dans ce cadre nous avons toujours cherché un résultat gagnant- gagnant et un bénéfice mutuel", a déclaré le président Lungu dans une interview accordée à Xinhua, avant sa visite en Chine prévue cette semaine.

La Zambie aimerait voir les entreprises chinoises investissant en Zambie adopter des partenariats zambiens, et à cet effet la Zambie tente également de voir si elle peut attirer davantage d'entreprises chinoises pour venir investir en Zambie dans le cadre de partenariats public-privé, a-t-il dit.

En Chine, le dirigeant zambien devrait assister à la Conférence annuelle 2015 du Forum de Boao pour l'Asie (BFA), dans la province du Hainan.

Le BFA est le plus prestigieux des forums réunissant des dirigeants de pays et des personnalités des milieux d'affaires et universitaires venus d'Asie comme d'autres continents pour partager leurs opinions sur les questions les plus importantes.

Cette année, le forum aura pour thème : "Le nouveau futur de l' Asie : vers une communauté de destin partagé".

Le président zambien a également déclaré que son gouvernement souhaitait vivement un partenariat avec la Chine dans le secteur du tourisme, afin que son pays puisse également bénéficier des flux croissants de touristes chinois vers le continent africain.

"Je parlerais de tourisme par exemple, nous examinerons cela attentivement pour voir comment nous pouvons porter les partenariats avec la Chine à un niveau supérieur afin que les touristes chinois ne se contentent pas de visiter nos pays voisins mais viennent aussi découvrir la Zambie", a-t-il ajouté.

Tout en exprimant son appréciation pour les investissements chinois en Zambie, le dirigeant zambien a souligné le besoin d'un dialogue et d'échanges constants entre les dirigeants des deux pays pour partager leurs expériences et leurs idées.

La Zambie offre de grandes opportunités pour les investisseurs étrangers, grâce à un certain nombre de facteurs tels que la prudence de sa direction économique, sa stabilité politique, sa bonne gouvernance et sa croissance économique régulière d'environ 6,3% au cours des 10 dernières années.

"Le gouvernement est déterminé à maintenir cette projection de croissance dans l'avenir et c'est pour cette raison que je crois que la Zambie est bien l'endroit idéal pour investir, maintenant et à l'avenir", a-t-il ajouté.

Jusqu'à présent, la Chine a investi un total de 2,6 milliards de dollars dans différentes activités économiques de la Zambie, employant environ 50.000 habitants de ce pays.

mardi 24 mars 2015

Les chemins de fer construits par la Chine permettent à l'Afrique de s'enrichir

Les chemins de fer construits par la Chine permettent à l'Afrique de s'enrichir

Du chemin de fer Tanzanie-Zambie construit dans les années 1970 à la voie ferroviaire angolaise de Benguela achevée en août 2014, en passant par la ligne ferroviaire Nairobi-Mombasa dont les travaux ont été lancés le 1er janvier 2015, la Chine est omniprésente dans la construction ferroviaire en Afrique.
Les projets ferroviaires développés par la Chine ont changé la vie du peuple africain : la croissance économique s'est accélérée dans les pays traversés par les chemins de fer. Des techniciens et des ouvriers ont également été formés sur les chantiers.
Le président kenyan Uhuru Kenyatta a estimé que la construction du chemin de fer Nairobi-Mombasa transformerait le cours de l'histoire non seulement pour le Kenya, mais pour la région est-africaine dans son ensemble.
"Pour faire fortune, il faut d'abord construire une route." Cette expérience chinoise s'applique également au continent africain. Dans tous les pays, les infrastructures constituent un élément essentiel pour le développement social et économique.
Cependant, les chemins de fer en Afrique ne représentent qu'un cinquième du total mondial. Il n'y a pas du tout de voie ferroviaire dans 13 pays africains.
Les voies ferrées construites pendant les années de la colonisation sont aujourd'hui dans un piteux état et ne répondent plus aux besoins des transports. Le manque de chemins de fer entrave le développement malgré les ressources abondantes dans certains pays.
La Chine, qui fabrique des trains à grande vitesse d'un niveau très élevé, possède une expérience enrichissante en matière de construction ferroviaire.
Les entreprises chinoises maîtrisent des technologies avancées et proposent un rapport qualité/prix très attirant pour les pays africains qui rêvent de se doter d'un chemin de fer. Après plusieurs décennies de coopération dans la construction d'infrastructures, "les normes chinoises" ont gagné la confiance du peuple africain.
Cette coopération se déroule selon les principes de "besoin, consentement et de participation de l'Afrique", contrairement aux colonisateurs qui ont forcé les esclaves à construire des voies ferrées afin de s'emparer des ressources de l'Afrique.
Plus les voies ferrées avancent, plus le peuple africain pourra réaliser son rêve, celui de s'enrichir et de développer le pays. La Chine continuera à contribuer au développement ferroviaire en Afrique.
Suivez China.org.cn sur Twitter et Facebook pour rejoindre la conversation.
Source: Agence de presse Xinhua

lundi 23 mars 2015

Chine/Afrique : « le PIB de l'Afrique égalera celui de la Chine en 2040 » selon Jean Michel Severino | adiac-congo.com : toute l'actualité du Bassin du Congo

Chine/Afrique : « le PIB de l'Afrique égalera celui de la Chine en 2040 » selon Jean Michel Severino | adiac-congo.com : toute l'actualité du Bassin du Congo

La Chine dit « OUI » à l’émergence de l’Afrique | Le Magazine du Manager

La Chine dit « OUI » à l’émergence de l’Afrique | Le Magazine du Manager

La conférence internationale sur l’émergence de l’Afrique qui se tient du 18 au 20 mars 2015, sert de cadre à la Chine pour pouvoir réitérer sa volonté d’accompagner l’émergence en Afrique. « La Chine est animée d’une forte volonté politique de soutenir le développement de l’Afrique et disposée à partager ses expériences réussies avec l’Afrique » a déclaré Zhang Ming, Vice-ministre chinois des Affaires étrangères.
Zhang Ming
Dans son allocution transmise à la presse, le représentant spécial du gouvernement chinois à cette rencontre, a relevé le potentiel du pays du soleil levant. Selon lui, son pays avec moins de 9% des terres arables du monde, a su « non seulement nourrir 22% de la population mondiale mais aussi améliorer considérablement le bien-être de sa population ». L’expérience chinoise, peut être partagée avec les autres pays en développement, a-t-il indiqué avant d’ajouter qu’elle est « adaptée aux besoins de l’Afrique et peut lui servir de source d’inspiration ».
Le Vice-ministre chinois des Affaires étrangères a soulevé l’impact de la chine sur la croissance en Afrique. Citant des statistiques de Standard & Poor’s, Zhang Ming indique que « chaque point de pourcentage de la croissance chinoise entraîne une hausse de 0,3% du Produit intérieur brut (PIB) des pays africains à bas revenus et de 0,4% pour les pays africains à revenus intermédiaires ». « D’après une étude du FMI, la coopération sino-africaine contribue à 20% au développement économique de l’Afrique. Maintenir la croissance chinoise à une vitesse moyennement élevée donnera un appui important à une croissance soutenue et rapide de l’Afrique », a fait observer Mr Ming.
Pour soutenir l’Afrique, dans sa marche vers l’émergence, la Chine a dégagé certaines priorités dont a fait référence le diplomate chinois.
D’abord, la Chine veut faire valoir pleinement le rôle du Forum sur la coopération sino-africaine (FCSA), ensuite renforcer des échanges d’expériences de gouvernance pour rechercher en indépendance la voie de développement propre au continent et enfin participer davantage et de manière constructive aux affaires de paix et de sécurité en Afrique.

jeudi 19 mars 2015

La Chine décidée à casser le monopole du FMI et de la Banque mondiale, Chine##

La Chine décidée à casser le monopole du FMI et de la Banque mondiale, Chine##

Gabriel Gresillon / Correspondant à Pékin et Yann Rousseau / Correspondant à Tokyo |

Contre l’avis de Washington, quatre pays européens rejoignent une banque de financement multilatéral créée par Pékin. Un symbole de la nouvelle force de frappe financière de la Chine, qui remet en cause la domination occidentale.

Le basculement du monde est en cours, et les Etats-Unis n’y peuvent rien. Au moment où le projet ­chinois d’une Banque asiatique d’investissement dans les infrastructures (AIIB) vient de rallier à lui quatre pays européens, les autorités chinoises peinent à cacher leur jubilation devant un mouvement qui illustre avec éclat l’émergence de la Chine en tant que puissance de premier plan –et le déclin corrélatif des Etats-Unis. Le mécontentement de Washington n’y a rien fait : le Royaume-Uni d’abord , puis les gouvernements allemand, italien et français ont décidé de s’ajouter à la liste des pays fondateurs de l’AIIB, une banque de développement dont l’acte de naissance a été signé, à Pékin, en octobre dernier, en présence d’une vingtaine de nations. Le porte-parole de la diplomatie chinoise, Hong Lei, s’est sobrement contenté d’un message de « bienvenue » à ces quatre pays du G7. Grand prince, et faussement naïf, le vice-ministre chinois des Finances, Shi Yaobin, s’est quant à lui déclaré prêt à accueillir les Etats-Unis au sein de l’institution.
Mais dans les médias chinois, la fierté est beaucoup plus perceptible. « Le Quotidien du Peuple » ne fait pas de mystère sur le fait que Washington a tenté par tous les moyens de bloquer ce projet. Du coup, l’agence officielle Xinhua juge les Etats-Unis « irascibles et cyniques », mais aussi « isolés et hypocrites ». Le « Wuhan soir » parle d’un « échec total » de la diplomatie américaine. Le « Global Times », jamais avare de sarcasmes vis-à-vis des Occidentaux, juge que c’est, au plan symbolique, la victoire de « l’harmonie chinoise » contre « l’agressivité américaine ».

Le monopole occidental en danger

C’est, en tout cas, un coup dur pour les Etats-Unis. Au-delà de leur incapacité à empêcher des nations européennes de rejoindre l’AIIB, se profile surtout la remise en cause d’une architecture financière mondiale dominée par Washington. Pékin multiplie les déclarations apaisantes au sujet d’une banque qui dit vouloir collaborer avec les institutions multilatérales existantes et apprendre des meilleures pratiques en cours.
La réalité est plus complexe. Non seulement parce que les méthodes chinoises, en matière d’aide au développement, n’ont pas brillé, jusqu’à présent, par leur exemplarité. Mais surtout parce que les institutions nées des accords de Bretton Woods –la Banque mondiale et le Fonds monétaire international–, en 1944, en ressortent fragilisées. Quoi qu’elle en dise, la Chine est bien en train de s’employer à casser le monopole de ces institutions sous domination occidentale. Le mouvement est manifeste depuis un an : au-delà des presque 50 milliards de dollars qu’elle va mobiliser pour l’AIIB, elle va allouer 40 milliards à un fonds pour la « nouvelle route de la soie », destiné à asseoir son influence dans les pays de son pourtour via des chantiers d’infrastructures. Il faut y ajouter 10 milliards au sein d’une nouvelle banque créée par les « BRICS » (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud) et 41 milliards pour un fonds d’urgence lancé par les mêmes pays pour prévenir les risques de crise. Près de 150 milliards de dollars au total.
Outre-Atlantique, l’heure est à la remise en cause d’une stratégie d’endiguement qui montre subitement ses limites. Jack Lew, le secrétaire au Trésor américain, exhorte le Congrès à changer d’attitude vis-à-vis de la réforme des droits de vote au FMI . Actée en 2010, et donnant plus de poids aux émergents, elle n’a toujours pas été votée à Washington. « Notre crédibilité internationale et notre influence sont menacées », prévient-il. Faute d’avoir su lâcher leur mainmise sur les institutions de Bretton Woods, les Américains –et les Européens par ricochet– risquent de devoir se résoudre à accepter, à brève échéance, le fait qu’elles sont devenues partiellement obsolètes.

CRAINTES SUR LES DERIVES D’UNE GOUVERNANCE A LA CHINOISE

Le 29 juin 2012, la Banque mondiale publiait un communiqué assassin . « Nous disposons de preuves crédibles de l’existence d’un complot de corruption impliquant des fonctionnaires de haut niveau du gouvernement du Bangladesh en rapport avec le projet du pont de la Padma. » Quelques lignes plus loin, l’institution annonçait l’annulation de son crédit de 1,2 milliard de dollars promis aux autorités de Dacca pour mener ce gigantesque projet, d’un coût total de 3 milliards de dollars, permettant pour la première fois de relier le Sud-Ouest du pays aux régions centrales. Suivant la Banque mondiale, la Banque asiatique du développement (ADB) et l’Agence japonaise pour la coopération internationale (JICA) gelaient aussi leurs crédits. Moins d’un an plus tard, deux groupes chinois, China Major Bridge Engineering et SinoHydro Corporation, emportaient le marché de construction du pont de six kilomètres, après avoir promis des travaux plus rapides et une facture totale inférieure de 12 % à ce qu’avancaient les experts des institutions multilatérales.
A Tokyo comme à Manille, au siège d’ADB, la mésaventure de Padma est vue comme un avant-goût de l’entrée en scène dans les prochains mois de la Banque asiatique d’investissement dans les infrastructures (AIIB), lancée par le pouvoir chinois. « Le scénario va rapidement se reproduire. Nous allons perdre nombre de projets, Pékin expliquant aux gouvernements de la région qu’ils n’ont pas besoin de s’embêter avec toutes les mesures de contrôle et de gouvernance d’ADB ou de la Banque mondiale », souffle un cadre de l’institution préférant conserver l’anonymat. « On peut penser qu’ils vont travailler comme ils le font en Afrique et en Amérique latine », s’inquiète Ann Perreras, la « policy officer » de l’organisation NGO Forum on ADB. « Ils n’avancent aucune conditionnalité aux projets d’infrastructures », explique-t-elle.

Sur le modèle de l’ADB, dominée par les Japonais et les Américains

Pour les experts, le modèle économique de la banque chinoise ressemblera étrangement à celui développé à l’origine, dans les années 1970, par l’ADB (Banque asiatique de développement) , lorsque son acronyme était encore détourné pour devenir « Asian Dams and Bridges ». L’institution dominée par les Japonais et les Américains se concentrait alors seulement sur des projets d’infrastructures, où des armées d’ingénieurs et d’économistes des deux nations s’imposaient, souvent avec leurs propres entreprises, dans un territoire pour mener les travaux.
A l’époque, les problèmes de déplacement de population liés au projet, les risques environnementaux, les enjeux de réduction de pauvreté ou de genre étaient laissés à la seule responsabilité du pays recevant l’infrastructure. Mais les abus et notamment les scandales de corruption ont contraint l’ADB à progressivement prendre en charge en interne ces considérations complexes et chronophages. Des études « impact » de plusieurs millions de dollars retardent d’autant chaque chantier. En s’exonérant ou en limitant ces contrôles, la banque chinoise pourra aisément moquer la paralysie et la condescendance de l’ADB, dans tous les pays de la région, où la démocratie reste fragile et les appels d’offres peu transparents.
Les gouvernements européens assurent qu’en entrant au capital d’AIIB, ils pourront peser sur sa gouvernance et empêcher les abus. Un argument jugé terriblement naïf par les membres d’autres organisations qui rappellent la toute puissance à la Banque mondiale ou à l’ADB des Etats, en l’occurrence les Etats-Unis et le Japon, détenant les plus importantes parts du capital de ces institutions.
Yann Rousseau (à Tokyo)

En savoir plus sur http://www.lesechos.fr/monde/chine/0204238900129-la-chine-decidee-a-casser-le-monopole-du-fmi-et-de-la-banque-mondiale-1103617.php?YkiYIEiwSS3hL3Mq.99

La Chine veut approfondir sa coopération avec l'Afrique via une missin permanente

La Chine veut approfondir sa coopération avec l'Afrique via une missin permanente

La Chine souhaite approfondir la coopération avec l'Union Africaine (UA) et les pays africains via l'établissement d'une nouvelle mission permanente, a déclaré jeudi à Xinhua Kuang Weilin, chef de la mission permanente de la Chine auprès du bloc panafricain.
M. Kuang a expliqué que l'établissement de la mission a pour but de remplir les engagements pris par le président chinois Xi Jinping et le Premier ministre Li Keqiang, lors de leurs visites en Afrique.
"La Chine est prête à renforcer la coopération avec l'UA pour élever le nouveau type de partenariat stratégique sino-africain", a déclaré l'ancien ambassadeur chinois en Sierra-Leone.
La Chine est le plus grand partenaire commercial de l'Afrique depuis cinq années consécutives et le commerce sino-africain a augmenté à plus de 200 milliards de dollars en 2013.
Le Premier ministre chinois estime que le commerce bilatéral entre la Chine et l'Afrique doublera à 400 milliards de dollars en 2020.
Les relations, qui connaissent une croissance rapide, ont entraîné un nouveau mécanisme et une plateforme pour améliorer les communications avec la plus grande organisation intergouvernementale du continent.
M. Kuang s'est engagé à explorer de nouveaux canaux de coopération tels que la réduction de la pauvreté et le développement des ressources humaines.
L'envoi d'une mission permanente par la Chine au siège de l'UA est salué par Nkosazana Dlamini-Zuma, présidente de la Commission de l'Union, qui estime que "nous pouvons identifier un nombre d'opportunités importantes qui créeront une coopération gagnant- gagnant entre la Chine et l'Afrique".
Lors de sa visite effectuée l'année dernière, le Premier ministre chinois Li Keqiang a promis que la Chine renforcera la coopération avec l'Afrique dans les domaines de l'industrialisation et des autres grands domaines .
Pour solidifier l'engagement du Premier ministre, "la mission se composera de départements politique, économique, culturel, de paix et de sécurité, qui contribueront à la coopération et aux échanges entre la Chine et l'UA", a souligné M. Kuang.
M. Kuang a indiqué que la Chine insiste sur le respect mutuel dans ses relations avec l'Afrique.
"Nous respectons le choix et le chemin pris par les pays africains. La Chine a contribué à ce jour à plus de 1.000 projets en Afrique, et nous n'avons jamais imposé de conditions politiques ", a-t-il poursuivi.
La coopération de la Chine avec l'Afrique et l'UA va bien au- delà de l'économie, ce que reconnaissent tout à fait les officiels de l'UA.
Smail Chergui, commissaire de l'UA pour la paix et la sécurité, a déclaré pour sa part que "Cette mission est vraiment une bonne nouvelle".
"Nous misons sur une interaction quotidienne, nous souhaitons également que l'ambassadeur et son équipe développent davantage les relations déjà très bonnes que nous entretenons", a-t-il dit, rappelant que la Chine contribue aux missions de paix et de sécurité de l'UA en Somalie, en République Centrafricaine, au Mali et au Soudan du Sud.
Il s'agit d'un des domaines où l'UA est prête à renforcer la coopération avec la Chine, a-t-il ajouté. F
Suivez China.org.cn sur Twitter et Facebook pour rejoindre la conversation.

mardi 17 mars 2015

Le vice-ministre des Affaires étrangères de la Chine chez Alassane Ouattara - Abidjan.net

Le vice-ministre des Affaires étrangères de la Chine chez Alassane Ouattara - Abidjan.net

Chine chez Alassane Ouattara

Publié le mardi 17 mars 2015 | AIP
Entretien du
© Présidence par DR
Entretien du Président de la République, SEM Alassane Ouattara avec M. Zhang Ming, Vice- Ministre des Affaires Etrangères de la Chine
Lundi 16 mars 2015. Abidjan, Présidence. Le Président de la République, SEM Alassane Ouattara a reçu M. Zhang Ming, Vice- Ministre des Affaires Etrangères de la Chine
Comment










Abidjan - Le Président de la République, Alassane Ouattara, a échangé lundi au Palais de la Présidence de la République, avec le vice-ministre des Affaires étrangères de la Chine, Zhang Ming, apprend-on d’un communiqué de la Présidence ivoirienne.

Au terme de cette rencontre, le vice-ministre des Affaires étrangères de la Chine a d’abord indiqué avoir transmis au Président Ouattara, les ‘’salutations cordiales’’ et les ‘’meilleurs vœux’’ de son homologue chinois, Xi Jinping.

Il a ensuite ajouté que pour la Chine, la Côte d’Ivoire est un ‘’partenaire important’’ et un ‘’ami fiable’’ en Afrique.

Dans ce cadre, il a rappelé le premier déplacement de Xi Jinping en Afrique en 2013, en tant que Président de la République au cours duquel celui- ci a pu échanger en Afrique du Sud avec le Chef de l’Etat ivoirien sur ‘’l’approfondissement des relations d’amitié et de coopération’’ entre la Chine et la Côte d’Ivoire.

Zhang Ming a également souligné qu’au cours de l’entretien avec le Président de la République, les deux parties ont fait le bilan de la coopération entre les deux pays ces dernières années et ont marqué leur satisfaction par rapport à cette coopération pour laquelle elles ont pris l’engagement de l’approfondir davantage. Notamment pour les projets touchant au bien-être de la population et les projets d’infrastructures.

Par ailleurs, le vice-ministre chinois des Affaires étrangères a révélé qu’en tant que partenaires très étroits, les échanges approfondis entre sa délégation et le Président Alassane Ouattara ont aussi porté sur les questions régionales et internationales d’intérêts communs.

Il a souligné, à cet effet, avoir convenu avec le Chef de l’Etat sur la nécessité de maintenir ces consultations, échanges et cette coopération sur ces grands sujets. En outre, Il a dit avoir également demandé au Président de la République, les astuces qui ont permis à la Côte d’Ivoire d’avoir une croissance aussi rapide ces trois dernières années.

Pour terminer, Zhang Ming a indiqué avoir félicité le Chef de l’Etat pour la récente victoire de l’équipe nationale de football, les Eléphants de Côte d’Ivoire à la Coupe d’Afrique des Nations en Guinée Equatoriale. Pour lui, cette victoire est un honneur et une fierté pour le pays.

(AIP)
cmas

lundi 16 mars 2015

La Chine s’engage contre le terrorisme en Afrique

La Chine s’engage contre le terrorisme en Afrique

Par Sébastien Le Belzic (Hong Kong)

Des otages chinois, enlevés par Boko Haram, ont été libérés en octobre 2014.
Des otages chinois, enlevés par Boko Haram, ont été libérés en octobre 2014.Crédits : Reinnier KAZE / AFP
Le risque terroriste est explicitement évoqué par Pékin qui s’inquiète pour la sécurité de ses deux millions d’expatriés en Afrique. Le ministère chinois de la sécurité de l’Etat, le Guoanbu, a encore tiré récemment le signal d’alarme après avoir identifié sur le continent une série de menaces.

Depuis l’enlèvement en mai 2014 par Boko Haram de dix Chinois travaillant sur le chantier de construction d'un barrage hydroélectrique au Nigeria, les communiqués d’alerte de ce type se succèdent. La semaine dernière encore, un Chinois était enlevé au Mozambique. Crimes crapuleux, terrorisme... plusieurs dizaines de Chinois ont été enlevés ou tués depuis quelques années.

« À Pékin, la question d’une implication militaire en Afrique se pose de plus en plus ouvertement, assure l’universitaire Anthony Ross, du Centre d’études chinoises de l’université de Stellenbosch, en Afrique du Sud. Le débat fait rage au sommet de l’Etat. Le problème étant de protéger les intérêts économiques chinois, sans renoncer à se distinguer des Américains et des Européens sur le mode : Regardez comme nous sommes pacifiques ; nous, nous ne faisons que des affaires ! »

Des groupes privés

Symbole de cette prise de conscience : la Chine commence à faire fait appel à des groupes privés pour ses missions les plus périlleuses. Nous avons rencontré l’un d’entre eux, l’Américain Erik Prince. L’ancien patron de Blackwater, l’armée privée la plus puissante du monde, travaille désormais en Afrique pour de grandes entreprises chinoises via son entreprise FSG installée à Hong Kong, à Pékin et à Nairobi.

Cependant, l’arrivée d’un ancien militaire américain dans le jeu brouille encore un peu plus l’image de la Chine sur le continent, risquant de la faire apparaitre comme un pion de la CIA dans la région. Preuve encore que les choses sont vraiment en train de changer, l’Afrique est le continent où l’on retrouve la plupart des casques bleus chinois.

« C’est une réponse directe à la menace terroriste, analyse David Shinn, ex-ambassadeur des Etats-Unis au Burkina et en Ethiopie. Pékin a déboursé cinq millions de dollars pour la formation et l’équipement des armées ougandaise et kényane, qui sont en première ligne contre les groupes islamistes armés. »

Un bataillon d’infanterie complet

La Chine a désormais des coopérations militaires avec onze pays de la zone (Algérie, Angola, Egypte, Ghana, Nigeria, Afrique du Sud, Soudan du Sud, Tanzanie, Ouganda, Zambie et Zimbabwe) et ses casques bleus sont déployés en Côte d’Ivoire, au Darfour, en RDC, au Libera, au Sahara occidental... Mais deux pays sont particulièrement visés : le Mali, où cinq cents militaires chinois ont été déployés sous la bannière onusienne, et le Soudan du Sud où cent quarante-quatre autres sont arrivés ce mois-ci dans le cadre d’une mission de l’Unmiss. C’est la première fois que Pékin déploie un bataillon d’infanterie complet à l’extérieur de ses frontières. Des troupes combattantes à la place des traditionnels coopérants, médecins et ingénieurs.

La Chine cesserait donc d'être uniquement un partenaire économique pour s’engager sur un terrain plus politique et militaire ? Officiellement, non. Une dépêche de l’agence de presse officielle Chine nouvelle rappelait il y a peu que « l’aide de la Chine peut être précieuse pour aider l’Afrique à gagner le pari sécuritaire (...) En soutenant l’émergence économique du continent, la Chine apporte à l’Afrique la plus efficace des contributions contre l’extrémisme qui conduit au terrorisme, donc à l’insécurité. »

Pas question donc, pour l’instant, de créer une base militaire permanente en Afrique, même si le débat revient régulièrement. Les autorités se bornant pour l’instant à dépêcher dans certains ports des navires de guerre afin de protéger leurs porte-conteneurs et leurs pétroliers contre les pirates.

Sébastien Le Belzic est un journaliste installé à Pékin depuis 2007, où il dirige le site Chinafrica. info, un magazine sur la « Chinafrique » et les économies émergentes.

jeudi 12 mars 2015

Économie africaine : La Chine, premier partenaire du continent

Économie africaine : La Chine, premier partenaire du continent

L’intégration économique africaine a été au centre des débats, à l’occasion d’une conférence organisée, hier, à la bibliothèque d’El-Hamma (Alger), par la Confédération des cadres de la finance et de la comptabilité.



D.R
L’intégration économique africaine a été au centre des débats, à l’occasion d’une conférence organisée, hier, à la bibliothèque d’El-Hamma (Alger), par la Confédération des cadres de la finance et de la comptabilité.

«C’est une initiative non gouvernementale qui vise à sensibiliser l’opinion publique africaine sur le formidable potentiel humain, matériel et naturel que recèle notre continent. «C’est une excellente opportunité pour mettre en place, d’ici peu, une commission qui s’intéressera aux perspectives de développement de l’Afrique», a expliqué le président de la CCFC, Karim Mahmoudi. Très active, la Chine reste le 1er partenaire des pays africains, relève son ambassadeur à Alger. «Auparavant, notre présence sur le continent africain était beaucoup plus axée sur le politique, mais à partir de l’année 2000, la donne a changé et notre pays s’est orienté vers les questions économiques», a indiqué Yang Guangyun, qui a révélé que le volume des échanges commerciaux entre la Chine et l’Afrique s’élève, aujourd’hui, à plus de 220 milliards de dollars, contre 200 milliards de dollars en 2013 (+14%) et 100 milliards de dollars en 2008. C’est dire l’évolution constante, amorcée au début de siècle, dans la mesure où ces mêmes échanges flirtaient avec 10 milliards de dollars il y a 15 ans de cela. À présent, le continent africain occupe la 4e place, en ce qui concerne les investissements chinois dans le monde, et on compte aujourd’hui 2.500 entreprises chinoises réparties dans 50 pays africains, avec un volume de 15 milliards d’investissements consentis. L’ambassadeur de Chine à Alger confie, par ailleurs, que son pays est derrière la réalisation de plus de 1.040 projets infrastructurels, notamment les routes (2.230 km), les rails (2.400 km), les stades (800.000 places), une soixantaine d’hôpitaux et une trentaine d’établissements scolaires. «Il faut savoir qu’il ne peut y avoir une intégration économique sans ces réseaux de communication que sont les routes et le chemins de fer», a-t-il affirmé, en notant que la Chine contribue à hauteur de 20% au développement africain. «Le FMI est catégorique sur ce point», a-t-il lâché avec fierté, avant d’évoquer la nouvelle stratégie chinoise en direction du continent noir, dont la finalité est de multiplier par deux, à horizon 2020, les échanges commerciaux, soit 400 milliards de dollars, et de porter les investissements de 30 milliards à 100 milliards de dollars. «Pour ce faire, nous ambitionnons d’accroître la coopération monétique et financière, avec l’octroi de prêts pouvant atteindre 30 milliards de dollars, et de lutter contre la pauvreté, notamment dans le domaine sanitaire. En outre, la Chine veillera à la protection de l’environnement, en axant sur les énergies propres et renouvelables et surtout à renforcer le volet formation au profit des jeunes africains», a souligné Yang Guangyun qui a fait état, à ce propos, d’un plan d’action s’étalant de 2015 à 2016 et dans lequel, 30.000 personnes bénéficieront d’une formation de qualité. «Aussi, nous avons octroyé des bourses d’étude à 18.000 étudiants alors que 1.500 médecins chinois opèrent dans 40 pays africains», a-t-il ajouté. La Chine s’implique également dans les opérations de maintien de la paix et de la sécurité et compte, à cet effet, 1.800 soldats dans les différentes missions onusiennes. Pour illustrer la coopération et le partenariat de la Chine en Afrique, l’ambassadeur a cité l’exemple de l’épidémie d’Ebola qui a durement frappé la Sierra Léone, le Libéria et la Guinée. «Notre pays s’est impliqué dans la lutte contre cette maladie en dépêchant sur place 1.000 médecins chinois, sans oublier l’aide financière, estimée à 120 millions de dollars, et l’envoi, à bord de 9 avions, de matériels médicaux et même de laboratoire», a-t-il rappelé, en écartant, à la fin de son intervention, toute hypothèse selon laquelle la Chine a l’intention de concurrencer certains pays dans les marchés africains.
Pour l’UE, la richesse de l’Afrique est dans sa jeunesse
Pour sa part, l’Union européenne apprécie, par la voix d’un représentant à Alger, le «poids croissant» de l’Afrique dans l’économie mondiale et se félicite de l’énorme potentiel qu’elle recèle dont le plus important, reste, à ses yeux la richesse humaine. «Il ne faut pas occulter le fait que 50% de la population africaine est âgée de moins de 24 ans», a-t-il affirmé, avant de passer aux statistiques.
«En 2013, les échanges commerciaux entre l’Afrique et l’UE ont atteint 325 millions de dollars. En termes d’importations, le continent africain représente 10% du chiffre global de l’UE, alors que pour les exportations de l’Union européenne vers l’Afrique sont à hauteur de 9% du total des ventes», a expliqué le représentant de l’UE, qui salue la grande marge de progression observée dans le partenariat économique afro-européen. De son côté, l’ambassadeur du Mexique à Alger a avancé le chiffre de 550 millions de dollars d’échanges commerciaux entre son pays et le continent africain. «Notre souci est de hisser au plus haut niveau le partenariat avec les pays africains», a assuré Juan Jose Gonzalez Mijares.
S. A. M

mardi 10 mars 2015

Coopération : la Chine souhaite vendre des Trains à grande vitesse (TGV) en Afrique | adiac-congo.com : toute l'actualité du Bassin du Congo

Coopération : la Chine souhaite vendre des Trains à grande vitesse (TGV) en Afrique | adiac-congo.com : toute l'actualité du Bassin du Congo

Après leur fusion en décembre 2014, les deux plus grandes entreprises chinoises de fabrication de Trains à grande vitesse (CNR et CSR) veulent créer un géant capable d’exporter les technologies chinoises de rail à grande vitesse.
Le Premier ministre Li Keqiang, réputé en Chine être un super vendeur de Trains à grande vitesse, a évoqué le 9 mars douze pays prioritaires dont cinq africains: Angola, Éthiopie, Nigeria, Kenya, Zimbabwe, Thaïlande, Birmanie, Kazakhstan, Serbie, Grande-Bretagne, Russie, États-Unis. Dans cette liste, les pays en voie de développement sont les plus nombreux.

À Boston, il s’agit tout simplement de fournir des rames de métro, dont une partie sera assemblée localement. La même société explore d’autres possibilités à New York et à Washington. Et les discussions sont toujours en cours pour un TGV en Californie. Sur ce projet, la Banque Export-Import de Chine est engagée. La même banque a consenti 13 milliards de dollars de prêts relatifs à 35 projets d’exportation de matériels et de construction ferroviaires à l’étranger.

En 2014, les exportations de la CNR ont augmenté de 68 % par rapport à 2013, à hauteur de 3 milliards de dollars. Pour consolider ses bases financières, cette société s’apprête à collecter 12 milliards de yuans par placement privé d’actions, concentrées sur cinq projets. L’ensemble des exportations chinoises relatives au ferroviaire ont représenté, en 2014, 10 % du marché mondial.

Les deux acteurs traditionnellement les plus importants dans ce secteur du TGV, Alstom et Siemens, ont quelque souci à se faire. Ils ont désormais un très sérieux concurrent. L’atout de la Chine, c’est qu’elle dispose, sur son propre territoire, le plus vaste réseau de TGV mondial : plus de 11 000 kilomètres et autant en travaux ou planifiés, loin devant la France (2 036 km) ou l’Allemagne (1 352 km), et plus loin encore devant les Etats-Unis (362 km).

La France et l’Allemagne ont pour elles l’antériorité ; la Chine, la quantité. Grâce à quoi, elle a pu apprendre à maîtriser la technologie européenne et japonaise. Elle est aujourd’hui en mesure de remporter des marchés hors de ses frontières. Sur ce, elle compte mettre à profit quelques succès commerciaux dans les pays les plus développés pour en remporter de plus nombreux dans les pays moins développés. Aujourd’hui, la Chine est en pourparlers sur des projets de TGV avec 28 pays.
Yvette Reine Nzaba

Afrique : La Chine et de l’Inde bousculent la France | Afrimag

Afrique : La Chine et de l’Inde bousculent la France | Afrimag

La Chine intensifiera sa coopération avec l'Afrique sur l'industrialisation, la santé et la sécurité_French.news.cn

La Chine intensifiera sa coopération avec l'Afrique sur l'industrialisation, la santé et la sécurité_French.news.cn

Le ministre chinois des Affaires étrangères Wang Yi a déclaré dimanche que la Chine renforcerait sa coopération avec les pays africains dans trois domaines pressants, à savoir l'industrialisation, la santé et la sauvegarde de la sécurité et de la paix.

"Nous consoliderons la coopération avec l'Afrique dans les domaines traditionnels, tout en nous focalisant sur l'aide à apporter au continent pour traiter ces trois questions pressantes", a indiqué M. Wang lors d'une conférence de presse organisée en marge de la session annuelle de l'Assemblée populaire nationale (APN, parlement chinois).

Le Premier ministre chinois Li Keqiang, lors de sa visite en Afrique l'année dernière, a notamment proposé six grands projets de coopération et trois grands réseaux de transports, lesquels ont remporté la vaste approbation des pays africains, a expliqué le ministre.

Le mois dernier, la Chine a nommé le premier directeur de sa mission permanente auprès de l'Union africaine (UA), une initiative qui illustre selon M. Wang le soutien chinois à l'intégration africaine.

"La Chine et l'Afrique ont toujours constitué une communauté de destin. Nous sommes prêts à travailler avec nos frères africains et à convertir l'amitié traditionnelle sino-africaine en fruits de bénéfices mutuels et de coopération et à aider les pays du continent à transformer leur potentiel de développement en force réelle", a-t-il ajouté.

Chinafrique : un partenariat gagnant-gagnant? | Financial Afrik

Chinafrique : un partenariat gagnant-gagnant? | Financial Afrik

March 9th, 2015 Rédaction Financial Afrik

Carte chinePar Louis-Marie Kakdeu, PhD&MPA

Depuis 2010, la Chine est devenue le premier partenaire économique de l’Afrique. Sa part de marché à l’exportation est passée de 3% en 2000 à 12% en 2010, alors que celle de la France par exemple a chuté sur la même période de 16% à 9%. La question reste de savoir à qui profite le commerce international en Afrique. Pourquoi une certaine préférence pour la Chine ?

La revanche contre le colonisateur occidental

L’Afrique a beaucoup souffert de la (dé)colonisation occidentale et des plans d’ajustements structurels. Hasard de l’histoire, la Chine n’a jamais été bourreau de l’Afrique. Au contraire, les deux partenaires partagent la solidarité des anciens colonisés comme l’a souligné le président chinois, Hu Jintao, le 19 juillet à Pékin lors de l’ouverture du 4e Forum Chine-Afrique. À ce sujet, le Président Camerounais Paul Biya disait : « On coopère comme avec la France mais, la Chine n’enlève rien à personne ». Et Abdoulaye Wade du Sénégal rajoutait que les Chinois sont plus pragmatiques que les bureaucrates occidentaux. Par exemple, la Chine finance l’Afrique avec des conditionnalités réduites différentes des conditionnalités moralisatrices de l’Occident jugées humiliantes. Et pour se prémunir de l’accusation de surendetter l’Afrique, elle pratique la « diplomatie du yuan » (des milliards de yuans disponibles pour financer n’importe quel projet en Afrique) et l’annulation des dettes. En 2007, elle avait annulé dans 31 pays, 1,38 milliard de dollars de dettes. Cette nouveauté offre aux Africains mieux qu’une alternative, une revanche sur l’ancien colonisateur.

Plus important, avec la coopération chinoise, les Africains jadis désespérés voient sortir de terre de façon impressionnante des cités entières, des ports, des autoroutes, des échangeurs, des ponts, des hôpitaux, etc., qui leur rappellent leur droit au développement. Par conséquent, ils ne s’intéressent que très peu à l’usage impérial que la Chine pourrait en faire. Mieux, la construction sur place des industries de transformation tant désirée s’annonce déjà en Ethiopie (chaussure, automobile, etc.). Aussi, l’amélioration du pouvoir d’achat sur des produits de premières nécessités anciennement très chers sous fabrication occidentale est appréciée.

Une fausse non-ingérence chinoise ?

Le modèle chinois ne mise pas sur des intérêts immédiats. C’est une bombe à retardement programmée pour exploser plus tard. Par exemple, la supposée non-ingérence de la Chine dans les affaires politiques africaines est un mirage. Comme la France, la Chine a aussi peur de l’alternance politique et suit ce que lui dictent ses intérêts. En Zambie lors des élections en 2006, l’ambassadeur chinois Li Baodong avait menacé de retirer tous les capitaux chinois du pays si le candidat Michael Sata en sortait vainqueur. Au Soudan, la Chine a fourni des armes et un soutien diplomatique au régime isolé d’Omar Al-Bachir en vue de protéger les investissements colossaux de la China National Petroleum Corporation (CNPC). Pire, elle se retrouve aussi en train d’entretenir la gestion patrimoniale de l’élite prédatrice. Par exemple, à travers de grandes manœuvres diplomatiques, elle accompagne en Angola la gestion rentière de la Sociedade Nacional de Pétróleos (Sonangol). À défaut de profiter au peuple, les pétrodollars chinois servent aussi à financer la guerre comme au Soudan où la rente pétrolière a servi à subjuguer le Darfour. Pire, la Chine signe aussi avec certains pays des accords militaires occultes avec l’intention d’établir des bases militaires (Tchad, Cameroun, Mali, îles Seychelles) dont l’usage pourrait bien déraper.

Comme l’Occident, la Chine cherche un débouché pour ses citoyens et ses entreprises. En aidant l’Afrique, la Chine s’aide elle-même. Depuis 1993, elle ne couvre plus qu’un quart de sa consommation en ressources pétrolières. Les importations ont atteint 330 % passant de 1,5 million de barils par jour en 2000 à 5 millions en 2010 et, selon les prévisions, à 11,6 millions de barils par jour en 2035. Par ailleurs, l’État chinois se déploie pour obtenir des participations dans les sociétés locales au profit de ses banques et sociétés d’État qui étaient 820 en 2005. Par exemple, l’octroi d’un prêt avantageux (1,5% sur dix-sept ans) de 2 milliards de dollars en 2004 au gouvernement angolais par Eximbank a permis d’obtenir une large part du marché national de la construction et l’acquisition de la moitié d’un forage offshore par la China Petrochemical Corporation (Sinopec). Pire, la Chine importe 30-50% de sa main d’œuvre au grand dam de la main d’œuvre locale. Elle ne finance que les pays riches en ressources naturelles et snobe des pays comme le Rwanda, le Togo, le Bénin. D’ailleurs, son soutien au Soudan a suivi le pétrole au Soudan du Sud après la scission du pays. L’essentiel des pays africains (30 en 2005) affichent toujours une balance commerciale déficitaire.

Les Chinois ne respectent pas toujours le droit du travail comme en Namibie (sécurité sociale, horaires du travail, fiscalité, etc.). On note aussi le non-respect du droit de propriété. À la recherche des terres arables pour son agriculture, la Chine participe avec sa compagnie ZIE International par exemple au «hold-up » de l’Afrique qui abrite 60% des terres non cultivées au monde. La situation était si grave qu’en 2006, le Conseil d’État chinois avait été convoqué pour standardiser le comportement des firmes chinoises opérant à l’étranger. Mais, rien n’est encore fait pour le respect de l’environnement. Comme avec l’Occident, l’Afrique est aussi la poubelle des industries chinoises. Pire, la Chine fait une exploitation illimitée des ressources naturelles en violation des exigences de durabilité comme au Mozambique où elle détruit massivement la forêt tropicale du Zambèze à un rythme insoutenable.

En conclusion, nous disons qu’en voulant fuir la pluie, les Africains n’évitent pas l’eau car, la Chine abuse de la position de faiblesse de l’Afrique mis à genoux par les conditionnalités occidentales pour obtenir des conditions un peu plus avantageuses. Par conséquent, l’Afrique doit se ressaisir et organiser son propre leadership en tirant les leçons du passé.

Louis-Marie Kakdeu, PhD&MPA

Article publié en collaboration avec Libre Afrique

Erik Prince : « Je suis en mission pour l’économie chinoise en Afrique »

Erik Prince : « Je suis en mission pour l’économie chinoise en Afrique »

Erik Prince, l’ancien patron et fondateur de Blackwater, l’armée privée la plus puissante au monde jusqu’en 2009, est désormais aux commandes de FS Group, une entreprise chargée de la logistique en Afrique de nombreuses multinationales chinoises. Eric Prince affirme avoir tourné la page de ses activités militaires.

Avec Blackwater, vous étiez sous contrat avec le gouvernement américain en Irak et en Afghanistan notamment. C’est donc assez surprenant de vous retrouver aujourd’hui à la tête de FSG qui travaille pour des clients essentiellement chinois en Afrique…
Surprenant, je ne sais pas. Ce sont des activités très différentes de mes précédentes fonctions. Avec FSG, nous ne faisons pas de sécurité, nous n’avons aucun personnel armé. Notre rôle est d’assurer la logistique et le bon fonctionnement des opérations pour nos clients sur le continent africain. Nous assurons le transport des hommes et du matériel, les évacuations éventuelles en cas d’urgence, la construction d’infrastructures comme des ponts ou des routes pour permettre, par exemple, le transport des matières premières depuis les points d’extraction jusqu’aux principaux ports du Kenya ou d’Afrique du Sud.

Vos clients sont essentiellement chinois. Pourquoi cela ?
La Chine et l’Afrique sont aujourd’hui indissociables. La Chine a besoin des matières premières africaines et l’Afrique a besoin des investissements chinois. Les infrastructures construites par les Chinois en Afrique fonctionnent bien et tout le monde en profite : les populations locales et les entreprises chinoises. Les Chinois veulent une meilleure vie. Des voitures, des téléphones portables, des maisons. Ils veulent tout cela et ils ont donc besoin de toutes les matières premières disponibles. Je considère que je suis en mission pour l’économie chinoise en Afrique.

FS Group est basé à Hong Kong, votre principal actionnaire est Citic, un fonds public d’investissement chinois. Êtes-vous proche du gouvernement de Pékin ?
Oui, Citic est notre principal actionnaire et nous sommes à Hong Kong parce que c’est le carrefour des affaires en Asie. Nous avons une vingtaine d’employés – sur les 400 que compte notre groupe – qui parlent couramment mandarin et nous avons des bureaux à Nairobi et à Pékin. Je vois mon entreprise comme un pont entre la Chine et l’Afrique. Notre rôle est de permettre que les affaires de la Chine sur le continent tournent bien et sans heurt. Vous savez, en Afrique, les problèmes logistiques sont importants. Nous travaillons au Congo où le transport des cargaisons depuis les mines du Katanga est très difficile. Il faut traverser des frontières. Les routes sont dangereuses. Au Soudan, nous assurons le bon fonctionnement des industries pétrolières et nous sommes sous contrat avec le ministère du pétrole du Soudan du Sud. Tout cela nécessite beaucoup de savoir-faire. Nous visons de très gros clients chinois, surtout dans le domaine du gaz et du pétrole.

Vous avez acheté des compagnies d’aviation au Kenya, des sociétés de transport terrestre au Congo. Quels sont vos projets pour 2015 ?
Nous voulons être la première entreprise logistique à couvrir l’ensemble du continent africain. Nous allons partout, même où cela semble impossible ou dangereux. Mais je précise que nous ne faisons pas de sécurité directement. Mes hommes ne sont pas armés et pour ces questions nous faisons appel à des sous-traitants locaux. Nos clients nous demandent également d’assurer ces mêmes services sur d’autres continents pour eux. Par exemple en Amérique du Sud. Ce n’est pas encore le cas, mais j’y réfléchis.

C’est la première fois que la Chine fait appel à un opérateur privé pour ses opérations de transport et de logistique. En plus une entreprise dirigée par un ancien militaire américain. Pourquoi ce choix selon vous ?
Les entreprises chinoises ont tendance à importer de Chine tout ce qu’elles utilisent dans leurs activités en Afrique. Cela va du personnel, au gros matériel et même à la nourriture. Mais elles n’ont pas pour cela d’entreprises de logistique en Chine. Le matériel arrive directement dans les ports africains et notre rôle justement et d’amener tout cela depuis les bateaux jusqu’aux lieux de travail. Il s’agit de gisements pétroliers, de pipelines ou de lieux d’extraction de matières premières. Il y a de très gros investissements chinois en Afrique et les entreprises veulent qu’une fois les projets lancés, ils fonctionnent sans accroc. Il faut surveiller les infrastructures, permettre leur bon fonctionnement et que le travail se déroule sans problème.

Pouvez-vous nous donner quelques exemples de vos missions sur place ?
Je donnerai deux exemples. Le Soudan du Sud est certainement le pays qui concentre les plus gros investissements chinois en Afrique, surtout dans le domaine du pétrole, notamment l’exploration, l’extraction et le transport. Sur place, nous sommes sous contrat avec le gouvernement et nous assurons que la production se passe sans problème. Les entreprises veulent un retour sur leurs investissements qui sont très importants. Nous sommes également là pour la logistique des chantiers de barrages, d’autoroutes ou de ponts. Nous intervenons surtout là où les conditions d’accès sont les plus délicates.

Mon second exemple est le Congo avec l’exploitation des mines du Katanga. Là encore les conditions de sécurité et de transport sont difficiles et notre mission et de permettre que tout se déroule bien. L’un de nos objectifs est de pouvoir travailler pour les missions des casques bleus chinois en Afrique, surtout au Soudan du Sud. Je pense qu’il est dans l’intérêt de l’ONU de travailler avec des entreprises comme la nôtre. Nous pourrions par exemple nous occuper des évacuations médicales d’urgence. Tout cela est en négociation. En Afrique, les difficultés sont nombreuses, mais les opportunités sont tellement immenses.

Sébastien Le Belzic est un journaliste installé à Pékin depuis 2007, où il dirige le site Chinafrica. info, un magazine sur la « Chinafrique » et les économies émergentes.

vendredi 6 mars 2015

La coopération Afrique-Chine sur des bases solides (expert) - china radio international

La coopération Afrique-Chine sur des bases solides (expert) - china radio international

La présence économique de la Chine en Afrique contribue grandement à la stabilité, à la paix, et au développement en Afrique, a déclaré un consultant politique indépendant sud-africain.

Le fait que la Chine recherche en Afrique des matières premières, des marchés et des emplois pour son peuple ne peut simplement être interprété comme étant un néo-colonialisme conduisant à une cohue pour les matières premières africaines, a indiqué à Xinhua Stephen McQueen, consultant politique indépendant. "Penser ainsi est une déformation de la réalité", a-t-il jugé. Le continent africain a le bonheur de posséder de nombreuses matières premières, mais il a besoin des compétences, de la formation, des financements et des infrastructures nécessaires pour créer un environnement propice au développement du potentiel complet de l'Afrique, plus particulièrement pour la valorisation et l'utilisation des matières premières, qui représenteront d'énormes bénéfices pour l'Afrique. En outre, l'Afrique possède une population grandissante, jeune et pleine de vie, désireuse d'apprendre et de gagner sa vie, de travailler et de s'offrir une vie meilleure. "La nouvelle Afrique ne tolérera pas une approche ressemblant à du néocolonialisme, et sera très protectrice quant à ses propres intérêts commerciaux", et il a été prouvé que la Chine ne tente pas ce genre d'approche, a délcaré M. McQueen.

mercredi 4 mars 2015

Regard de l'Ambassadeur marocain sur la Chine

Regard de l'Ambassadeur marocain sur la Chine

Jaafar Alj Hakim est Ambassadeur du Maroc en Chine depuis 2009. Retrouvez une
partie d'une interview réalisée en février 2015.




A mes yeux, la Chine est une grande civilisation. Le lien entre les Marocains
et les Chinois sont très forts depuis plusieurs siècles. Dans la culture
marocaine, la Chine a sa place. Pour le Maroc, la Chine est pratiquement
inscrite dans la mémoire collective du peuple marocain, non seulement après le
grand voyageur Ibn Batouta qui y a rapporté ses mémoires, mais également au
niveau contemporain, la Chine figure dans le cursus scolaire des Marocains. Sur
le plan historique et géographique, les Marocains connaissent la Chine à travers
leurs études.




Les relations bilatérales sont excellentes, et nous avons une amitié très
forte depuis que nous avons établi nos relations diplomatiques en 1958, où au
Maroc on venait de recouvrir l'indépendence de la colonisation. Nous avons un
arsenal juridique qui permet d'asseoir cette coopération sur de solides bases.
Il n'y a pas un secteur qui ne soit pas couvert par un texte juridique pour des
liens plus forts. Et nos relations bilatérales se renforcent davantage depuis
ces dernières années.




Le partenariat sino-africain est devenue un modèle de coopération Sud-Sud et
est saluée par tous les pays concernés. C'est une relation stratégique entre la
Chine et l'Afrique, puisque cette coopération aide les pays en voie de
développement à consolider leurs relations dans tous les domaines.




Pour un diplomate, Beijing est un observatoire exceptionnel. Les dirigeants
chinois ont une vision économique et sociale en matière du développement du
pays, l'évolution de ce pays est réellement exceptionnelle sur ces trente
dernières années, grâce à sa politique d'ouverture et de réforme. La nouvelle
direction continue sur la même voie et les résultats sont là pour démontrer que
c'est le bon choix.




Au niveau intellectuel, je voudrais saluer toute la contribution de la Chine
au niveau de l'évolution de l'humanité. En tant que diplomate, je dirais que la
Chine joue un rôle d'équilibre sur la scène internationale. Sur le point de
l'économie, sa contribution dans la coopération au développement est importante,
puisque vous avez cette politique extraordinaire de gagnant-gagnant. C'est un
privilège et un honneur d'être Ambassadeur ici en Chine.








French.news.cn-Afrique: toute l'actualité sur l'Afrique

French.news.cn-Afrique: toute l'actualité sur l'Afrique

NEW YORK (Nations unies), 3 mars (Xinhua) -- La Chine a exhorté les parties au Soudan du Sud à arrêter de se battre et à former un gouvernement de transition le plus tôt possible, a indiqué un envoyé chinois mardi au siège des Nations unies à New York.

Liu Jieyi, le représentant permanent de la Chine auprès de l'ONU, a fait ces remarques lors d'une rencontre du Conseil de sécurité, au cours de laquelle les membres du conseil ont adopté à l'unanimité une résolution pour imposer des sanctions contre ceux qui entraveraient le processus de paix au Soudan du Sud.

Notant que les deux parties au Soudan du Sud, le gouvernement et l'opposition, tiennent des négociations politiques en Ethiopie sous les bons offices de l'Autorité intergouvernementale sur le développement (IGAD), M. Liu a mentionné que la résolution vise à aider l'IGAD dans ses efforts de percée rapide dans les négociations politiques.

"La Chine espère sincèrement que les deux parties trouveront un compromis le plus tôt possible sur les dossiers en suspens afin de franchir une étape cruciale vers la restauration de la paix et la stabilité au Soudan du Sud, qui sont dans l'intérêt fondamental et à long terme du pays et du peuple du Soudan du Sud", a-t-il affirmé.

"Nous espérons que la résolution 2206 du Conseil aidera réellement à réaliser ces objectifs", a-t-il ajouté.

M. Liu a également appelé la communauté internationale à continuer à offrir tout son soutien aux bons offices de l'IGAD et à soutenir les pays de la région à assumer leur rôle important dans la gestion du dossier du Soudan du Sud.

"La Chine est prête à se joindre aux parties intéressées au sein de la communauté internationale dans les efforts incessants vers la promotion de la paix, la stabilité et le développement du Soudan du Sud", a-t-il ajouté.

La session finale du processus de paix du Soudan du Sud dirigé par l'IGAD qui a débuté lundi dernier à Addis Abeba, la capitale de l'Ethiopie, devrait permettre de réaliser des progrès et d'ouvrir une nouvelle ère de paix dans le pays

mardi 3 mars 2015

Hi-tech : l'envol des dragons chinois !

Hi-tech : l'envol des dragons chinois !

l'envol des dragons chinois !




Increase font sizeDecrease font siz | Email | Print
Lei Jun, le fondateur et PDG de l'entreprise Xiaomi, prend un selfie lors d'une conférence de presse à Pékin, le 15 janvier 2015 © AP Photo/Ng Han Guan
Lei Jun, le fondateur et PDG de l'entreprise Xiaomi, prend un selfie lors d'une conférence de presse à Pékin, le 15 janvier 2015 © AP Photo/Ng Han Guan.
Xiaomi, Alibaba, Haier et bien d'autres petits dragons se sont lancés à la conquête du monde. En quelques années, ils sont devenus les égaux des géants de la téléphonie mobile, d'internet ou de l'électroménager. Et ce n'est qu'un début.

C'est la marque la plus cool de Chine, le symbole de la déferlante des produits originaires de ce pays sur les marchés émergents. En quelques années, Xiaomi (prononcer "chiao mi") est passé du statut de start-up à celui de géant industriel. Ses smartphones sont désormais les plus vendus en Chine. Dans le monde entier, l'entreprise assure en avoir écoulé l'an dernier 61 millions, soit une progression de 227 % par rapport à 2013 !

Son objectif pour 2015 ? Cent millions. Pendant la même période, son chiffre d'affaires a plus que doublé pour atteindre 12 milliards de dollars (10,6 milliards d'euros). Elle se classe au troisième rang mondial, juste derrière Samsung et Apple, et sa valeur est estimée à 45 milliards de dollars. Quant à Lei Jun, son très jeune et très discret patron, il est l'une des cinq premières fortunes du pays. "Xiaomi représente une percée considérable du high-tech chinois sur les marchés internationaux, il révolutionne le modèle internet", commente Frédéric Raillard, fondateur de l'agence de publicité française Fred & Farid, à Shanghai.

En un an, le frabricant de smartphones Xiaomi a vu ses ventes croître de 227 %. Son chiffre d'affaires a doublé.
Quel est donc le secret de cette marque encore inconnue il y a trois ans ? Xiaomi, ce n'est pas seulement un téléphone aussi puissant, mais beaucoup moins cher, que l'iPhone. C'est aussi un système efficace de télévision par internet, de sites de vente sur mobile, de jeux, d'applications et de réseaux sociaux. Il peut même piloter à distance votre climatisation intérieure ou votre purificateur d'air !

"La recette de son succès, dit encore Raillard, est d'avoir su utiliser le meilleur de la technologie - et du marketing - du mobile, et de proposer le meilleur rapport qualité-prix du marché. La marque a en outre réussi à imposer une image branchée dans un environnement très concurrentiel où les jeunes ont tendance à vouloir acquérir les derniers modèles à la mode."

>>>> Lire aussi : Comment la Chine est (re)devenue la 1ère puissance économique du monde

Pour séduire des utilisateurs toujours plus exigeants, Xiaomi propose des applications uniques à télécharger sur Miui, sa plateforme en ligne. Chacun peut ensuite donner son avis et, chaque vendredi, un nouveau système téléchargeable gratuitement est mis en service. Elle vend ses appareils à prix coûtant et se rémunère grâce à la vente d'applications, de services et de jeux. En Chine, où 80 % des achats se font sur des mobiles connectés, les perspectives sont faramineuses.

Jusqu'en 2012, la marque ne visait que le marché intérieur chinois. Mais à partir d'avril 2013, elle s'est étendue à Hong Kong, Taiwan et Singapour, puis à la Malaisie, aux Philippines, à l'Inde, à l'Indonésie, à la Thaïlande et au Vietnam. Prochaines cibles ? La Russie, la Turquie, le Brésil, le Mexique, et, bien sûr, l'Afrique.

Pied à pied

Pour se développer sur les marchés émergents, Xiaomi a débauché Hugo Barra, l'un des vice-présidents de Google. C'est lui qui a négocié pied à pied avec les opérateurs locaux et permis ce développement spectaculaire à l'international. Pour l'instant, la marque fait l'impasse sur les marchés occidentaux. L'Europe et les États-Unis sont en effet des territoires piégés, où elle s'exposerait à des procès pour contrefaçon et violation de brevets.

L'Europe et les États-Unis sont des territoires piégés, où ces firmes s'exposeraient à des procès pour violation de brevets.
Car force est d'admettre que c'est du côté d'Apple que Xiaomi cherche un peu trop son inspiration.

"C'est stupide d'essayer de contourner un design, plaide Hugo Barra. Pourquoi ne pas chercher à améliorer quelque chose qui marche plutôt que d'essayer à tout prix de procéder autrement ? L'industrie perd un temps incroyable dans ce type d'exercice. Le système des brevets freine l'éclosion des innovations. C'est un tel gaspillage d'énergie et de ressources que d'avoir une équipe d'ingénieurs qui tente par tous les moyens de trouver une façon de faire différente, au lieu de s'investir pour rendre meilleur ce qui existe."



Chine top 5 marques mobile JA2823
Cliquez sur l'image.
Il n'y a pas que les appareils que copie Xiaomi. Lei Jun est en effet un adepte du style décontracté et des présentations sur scène à l'américaine, raison pour laquelle il est surnommé le Steve Jobs chinois. Lui préfère se présenter comme un "serial entrepreneur". Xiaomi, explique-t-il, est un "petit miracle" survenu sur une "terre magique" (la Chine) d'où ont été extraites les plus belles pépites de ces dernières années.

L'une de ces pépites se nomme Alibaba. Le géant du commerce en ligne, l'équivalent chinois d'Amazon, est l'une des entreprises les plus florissantes du pays. Normal puisqu'on y recense près de 650 millions d'internautes. L'an dernier, la Chine a même dépassé les États-Unis pour le commerce électronique avec des ventes de 1 850 milliards de yuans (265 milliards d'euros) - auxquelles Alibaba a largement contribué.

>>>> Lire aussi : La Chine et l'Union africaine veulent relier les métropoles du continent.

Lui-même ne vend rien directement, mais sert d'intermédiaire. Taobao, sa plateforme, contrôle 90 % du marché chinois des transactions de particulier à particulier, et Tmall, son site, représente 50 % des ventes en ligne de professionnels à particuliers. Lors de sa cotation à la Bourse de Wall Street, en septembre 2014, Alibaba a levé un montant record de 25 milliards de dollars. Et il ne cache désormais plus ses ambitions planétaires. Il vient ainsi d'acquérir deux entreprises, en Israël et en Inde, et annonce expérimenter la distribution de produits au moyen de drones.

Jack Ma, son patron, "l'homme qui a changé la vie des Chinois", comme l'écrivait récemment un quotidien américain, est naturellement l'une des toutes premières fortunes du pays. Liu Shiying, son biographe, parle à son propos d'un "esprit pionnier au service des besoins populaires". Mais ce "visionnaire" pourrait prendre bientôt sa retraite aux États-Unis pour se consacrer au golf, son autre grande passion après le business. Il laisserait derrière lui une économie chinoise en pleine effervescence.

Car de nombreuses autres marques, toutes puissantes, riches et innovantes, sont en embuscade. Elles se nomment Lenovo et Meizu (téléphone portable), Tencent et Baidu (internet), ou encore Haier (électroménager). Aux États-Unis, les ventes de Haier (prononcer "rayerre") connaissent une croissance fulgurante de 20 % par an en moyenne, alors qu'elle est depuis longtemps numéro un en Chine.

Comme Xiaomi, la direction de Haier veille à s'entourer des meilleurs. Sur le marché européen, elle a débauché une pointure de la grande distribution, le Français René Aubertin, qui dirige ses troupes depuis le siège européen du groupe, à Neuilly-sur-Seine. "Je suis le seul étranger membre du comité de direction", s'enorgueillit-il. Et de vanter les prouesses de ses machines à laver chinoises venues bousculer les géants du secteur dans la vieille Europe.

"L'univers entrepreneurial chinois est un écosystème extrêmement riche qui commence tout juste à s'ouvrir sur l'extérieur. Il faut s'attendre à une percée exceptionnelle des marques chinoises", explique un analyste.
Caméléon

Car ces grandes entreprises ne se limitent plus aux marchés émergents, mais étendent leurs tentacules aux États-Unis et en Europe, où leur stratégie de caméléon fait merveille. "Ce sont des marques discrètes qui savent s'adapter aux spécificités locales", explique un analyste.

"On assiste à la naissance d'une société d'entrepreneurs, dont une grande part est composée de jeunes Chinois partis étudier à l'étranger et qui reviennent parce que les financements sont disponibles en abondance chez eux, explique Alexis Bonhomme, un Français spécialiste du numérique chinois. L'univers entrepreneurial chinois est un écosystème extrêmement riche qui commence tout juste à s'ouvrir sur l'extérieur. Il faut s'attendre à une percée exceptionnelle des marques chinoises."

L'occasion de célébrer quelques mariages de circonstance. L'opérateur Orange et le moteur de recherche chinois Baidu ont ainsi signé récemment un partenariat exclusif pour développer un navigateur mobile destiné aux marchés émergents d'Afrique, du Moyen-Orient et d'Asie. Un navigateur développé en arabe, en anglais et en français est ainsi disponible sur les terminaux équipés du système d'exploitation Android dans les pays africains où Orange est opérateur. Un partenariat qui confirme que les ambitions chinoises n'ont désormais plus de limites.

>>>> Lire également : Guo Tianmin, l'atout diplomatique de Huawei

Chine-Afrique : la diplomatie chinoise en Afrique n'est pas une question de ressources naturelles

Chine-Afrique : la diplomatie chinoise en Afrique n'est pas une question de ressources naturelles

Alors que la Chine et l'Afrique s' apprêtent à fêter le 15ème anniversaire du Forum de coopération Chine-Afrique (FOCAC), le bilan de leurs relations diplomatiques montre une accélération et une expansion de la coopération dans de nombreux domaines.
Les relations entre la Chine et l'Afrique ont fait couler beaucoup d'encre au fil des années. Certains saluent la présence de plus en plus marquée de la Chine en Afrique comme un stimulateur du développement en Afrique, tandis que d'autres, principalement en Occident, avancent des théories fantaisistes comme celle d'un "néocolonialisme", d'un "pillage des ressources de l'Afrique", et plus récemment, d'une "diplomatie du béton".
Malgré quelques moments de tension dans le développement des relations entre la Chine et l'Afrique au fil des années, il est indiscutable que l'Afrique a grandement bénéficié de la coopération Chine-Afrique comme le démontre la croissance des échanges entre les deux continents notamment dans le secteur de l'amélioration des infrastructures.
DIPLOMATIE DU BÉTON
Il est difficile de comprendre ce que dénoncent ceux qui utilisent l'expression de "diplomatie du béton" à propos d'un continent qui a un tel besoin de projets d'infrastructure, pourtant cette expression revient avec un ton péjoratif dans un grand nombre d'articles de médias occidentaux évoquant la coopération entre la Chine et l'Afrique.
Le spécialiste des transports de la Banque mondiale, Justin Runji, a déclaré au Zambia Daily Mail que les transports étaient un secteur d'une grande importance et un catalyseur majeur pour favoriser le développement économique en Afrique.
Toutefois, ce responsable de la Banque mondiale a exprimé récemment des préoccupations sur le fait que certains donateurs ont retiré leur aide au secteur des transports en Afrique.
La Chine est devenue le plus grand partenaire commercial de l'Afrique, tandis que l'Afrique est désormais le deuxième plus grand marché de projets de construction à l'étranger et la quatrième destination d'investissements à l'étranger pour la Chine, selon le livre blanc 2013 du Conseil d'État chinois sur la Coopération économique et commerciale sino-africaine.
Jusqu'à présent, la Chine a achevé quelque 1 046 projets en Afrique, construit 2 233 kilomètres de voie ferrée et 3 530 km de routes, entre autres, contribuant aux échanges à l'intérieur du continent africain et à son intégration dans l'économie mondiale.
Une compagnie chinoise construit actuellement une ligne de chemin de fer à voie normale au Kenya pour relier davantage de pays en Afrique de l'Est.
LA CHINE EXPLOITE LES RESSOURCES DE L'AFRIQUE
Les partisans de ces théories semblent ignorer le simple fait que les puissances occidentales maintiennent depuis longtemps des positions verrouillées sur l'exploitation de ressources naturelles, telles que le pétrole, le gaz et les richesses minérales, dans un grand nombre de pays africains.
Selon un rapport cité par Wikipédia, les entreprises de capitaux mixtes entre des entreprises étrangères et le gouvernement du Nigeria représentent environ 95 % de la production totale de pétrole brut au Nigeria, les compagnies indépendantes locales exploitant des gisements marginaux représentant les 5 % restant. De plus, les six plus grandes compagnies étrangères implantées au Nigeria sont toutes d'origine occidentale, y compris Shell Nigeria qui représente 50 % de la production pétrolière totale au Nigeria.
Le même schéma se retrouve dans un grand nombre d'autres pays en Afrique, comme en Angola, en Zambie, ou encore au Botswana, mais certains en Occident négligent ce fait, peut-être parce qu'ils le considèrent comme allant de soi depuis longtemps.
Les investissements de la Chine en Afrique n'ont cessé de se diversifier en même temps que le niveau d'investissements augmentait. Actuellement, plus de 2 000 entreprises chinoises investissent et interviennent dans le développement de plus de 50 pays et régions d'Afrique, et les domaines de coopération entre la Chine et l'Afrique se sont diversifiés pour couvrir non seulement l'agriculture, les mines et la construction mais aussi le traitement des produits, la production industrielle, la finance, la logistique commerciale ou encore l'immobilier.
COOPÉRATION DANS L'AGRICULTURE ET SÉCURITÉ ALIMENTAIRE
L'agriculture est essentielle pour la stabilité du développement et pour les efforts de réduction de la pauvreté en Afrique. Ces dernières années, les échanges sino-africains en matière de produits agricoles se sont développés rapidement. De 2009 à 2012, les exportations agricoles de Chine vers l'Afrique sont passées de 1,57 milliards de dollars à 2,49 milliards de dollars, soit une augmentation de +57,6 %.
Au cours de la même période, les importations agricoles d'Afrique en direction de la Chine sont passées de 1,16 milliards à 2,86 milliards de dollars, soit une augmentation de +146 %. La plupart des produits agricoles importés sont des produits non- alimentaires comme le coton, le chanvre, la soie, les graines d' oléagineux et d'autres produits similaires.La Chine a adopté en 2005 une politique de zéro droits de douane pour un certain nombre de pays africains. Les entreprises chinoises investissent également dans des domaines comme la culture de semences améliorées, la culture de céréales ou de plantes destinées au commerce, ou encore le traitement de produits agricoles.
DÉVELOPPEMENT DES CAPACITÉS
L'Afrique a connu ces dernières années une croissance économique rapide, mais elle reste confrontée à des problèmes de développement graves, et à la tâche difficile de réaliser les Objectifs du Millénaire pour le développement.
La Chine a développé ces dernières années sa coopération avec l' Afrique dans des domaines concernant les services aux collectivités, la médecine et la santé, la protection de l' environnement et la lutte contre les changements climatiques, l' aide humanitaire, et d'autres domaines. La Chine a également renforcé ses échanges culturels et éducatifs ainsi que sa coopération scientifique, dans un effort pour améliorer la capacité de l'Afrique à se développer de manière indépendante.
De 2010 à 2012, la Chine a aidé à construire 27 hôpitaux au Ghana, au Zimbabwe et dans d'autres pays d'Afrique. La Chine a également déployé 43 équipes médicales dans 42 pays et régions d' Afrique, soignant plus de 5,57 millions de patients.
Depuis novembre 2009, la Chine a mené à bien plus de 100 projets de génération d'énergie propre dans des pays d'Afrique, y compris une coopération dans les technologies de biogaz avec la Tunisie, la Guinée et le Soudan, ou encore des coopérations pour la production d'électricité solaire et éolienne au Maroc, en Éthiopie et en Afrique du Sud. Fi
Suivez China.org.cn sur Twitter et Facebook pour rejoindre la conversation.
Source: Agence de presse Xinhua