CHINE AFRIQUE

POUR DES RELATIONS RESPECTUEUSES, AMICALES, FRANCHES ET FRATERNELLES

lundi 31 décembre 2012

Un nouveau départ pour la coopération sino-africaine

Un nouveau départ pour la coopération sino-africaine

28.12.2012 à 16h09

HE WENPING*

Les échanges entre la Chine et l'Afrique ne cessent d'augmenter ces dernières années. Ces liens amicaux sont un exemple dans le cadre de la coopération Sud-Sud.

Depuis une dizaine d'années, de plus en plus de Chinois partent travailler en Afrique et leur nombre atteint aujourd'hui près d'un million. Plus de 2 000 sociétés chinoises entreprennent des activités économiques et commerciales en Afrique. Dans le même temps, Guangzhou, la capitale de la province du Guangdong, accueille près de 200 000 Africains et ce chiffre augmente à un rythme annuel de 30 à 40 %.

Au cours de la dernière décennie, le commerce extérieur entre la Chine et l'Afrique a crû en moyenne de 35 % par an. Le volume des échanges commerciaux est passé de 10 milliards en 2000 à 160 milliards de dollars en 2011. En 2009, la Chine est devenue le premier partenaire commercial de l'Afrique, dépassant les États-Unis. L'Afrique est devenue le deuxième marché de travaux sous contrat et la quatrième destination des investissements chinois. L'ancien vice-ministre chinois du Commerce, Sun Guangxiang, a indiqué lors de la troisième conférence de la table ronde sur la coopération sino-africaine que le volume du commerce extérieur entre la Chine et l'Afrique dépassera les 200 milliards de dollars américains en 2012.

Cette année-là, les relations sino-africaines ont été marquées par deux événements. Le premier a eu lieu au début de l'année, lorsque Jia Qinglin, président du Comité national (CN) de la Conférence consultative politique du peuple chinois (CCPPC) a effectué une visite en Éthiopie. Lors de ce voyage, il a officiellement remis à l'Union africaine les clefs du Centre de conférences, construit avec l'aide chinoise. Le second événement correspond à la 5e Conférence ministérielle du Forum sur la coopération sino-africaine, qui s'est déroulée avec succès du 19 au 20 juillet 2012 à Beijing. Cette conférence a permis d'élaborer un plan d'orientation relatif à la coopération sino-africaine pour les trois ans à venir. La coopération sino-africaine connaîtra alors un nouvel essor.

lundi 24 décembre 2012

China Exim Bank : des yuans pour l'Afrique

China Exim Bank : des yuans pour l'Afrique
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Le bailleur de fonds chinois serait aussi l'un des tout premiers actionnaires internationaux de la banque d'import-export africaine Afreximbank. DR
Entre aide au développement et diplomatie du carnet de chèques, la banque chinoise d'import-export fait de plus en plus parler d'elle. Sur le continent, elle est même plus active que la Banque mondiale.
Alors que la transition politique à la tête de la Chine s'annonce tendue, il est un poste stratégique que se disputent quelques dizaines de prétendants de haut rang : celui de directeur de la banque d'import-export China Exim Bank. Le poste, occupé depuis 2005 par Li Ruogu, ancien économiste du Fonds monétaire international (FMI) et vice-gouverneur de la Banque centrale de Pékin, pourrait échoir à  un patron plus « politique ». Signe que China Exim Bank est désormais bien plus que le robinet à  crédits de l'empire du Milieu.
Selon le quotidien britannique [I]Financial Times[/I], China Exim Bank et China Development Bank (CDB, l'autre responsable des actions de financement de la Chine à  l'étranger) ont ainsi accordé plus de 110 milliards de dollars (plus de 83 milliards d'euros) de prêts entre 2009 et 2010. Vraisemblablement à  parts égales entre les deux établissements. Dans un rapport, l'agence de notation Fitch Ratings estime à 67,2 milliards de dollars les prêts accordés par China Exim Bank à  l'Afrique entre 2001 et 2010. Davantage que la Banque mondiale et ses 54,7 milliards de dollars !
Fitch Ratings estime à 67,2 milliards de dollars les prêts accordés par China Exim Bank à  l'Afrique entre 2001 et 2010, davantage que la Banque mondiale.
[B]Bras financier[/B]
Sur le continent, China Exim Bank est devenue incontournable. L'institution créée en 1994 y réaliserait entre un tiers et la moitié de son activité. Pour la seule année 2012, elle a accordé 500 millions de dollars pour la réhabilitation d'un quartier de Brazzaville détruit par l'explosion d'un dépôt d'armes, 465 millions de dollars pour la construction d'une autoroute au Cameroun, ou encore quelque 130 millions de dollars destinés à  des projets d'électrification au Tchad. Et ce ne sont là  que les prêts rendus publics par une institution connue pour sa relative opacité. China Exim Bank a refusé de répondre à  nos questions. Son rapport annuel ne contient quant à  lui que quelques chiffres très généraux.
Placée sous la double tutelle du ministère du Commerce et de celui des Affaires étrangères, la banque profite des quelque 3 200 milliards de dollars de réserves de change du pays (un tiers des liquidités de la planète) et se positionne comme le bras financier de la diplomatie chinoise. Son objectif officiel ? « Promouvoir les relations économiques et commerciales et développer les relations entre les pays en développement et la Chine. » Son arme ? Des financements distribués très largement aux pays du Sud. L'Afrique profiterait de 45 % des prêts concessionnels accordés par China Exim Bank à  travers le monde, selon Fitch Ratings. « La Chine a une pratique concessionnelle de l'aide au développement, précise le professeur Li Wai, de l'université de Hong Kong. Le cas de China Exim Bank est à  ce titre très révélateur des pratiques de l'État, qui mêle diplomatie, développement et commerce. Ainsi, tous les pays qui entretiennent de bonnes relations diplomatiques avec la Chine se voient offrir une aide et des prêts à  taux zéro. Même ceux qui ont un niveau de richesse par habitant supérieur à  celui de la Chine profitent de cette aide. » En Afrique, China Exim Bank accorde ainsi des prêts concessionnels à  des pays pourtant bien notés, comme la Namibie ou Maurice.
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Cliquez sur l'image.
[/LINK]« Autant les prêts à  taux zéro sont comptabilisés comme faisant partie de l'aide au développement, autant les crédits de China Exim Bank ne le sont pas, souligne le professeur Li. Ce sont pourtant des prêts dont les taux d'intérêt sont généralement très bas \[autour de 2,85 %, NDLR] et qui sont aidés par le ministère des Finances. C'est lui qui prend à  sa charge la différence entre le taux fixe proposé par la banque et le coût réel qu'elle supporte. »
Selon un rapport publié par l'agence Standard & Poor's, les prêts aux entreprises chinoises exportatrices s'élèvent à  97 % du total des crédits de la banque. Des chiffres que celle-ci ne confirme pas mais qui illustrent parfaitement sa philosophie : aider les intérêts chinois en Afrique. En cette période de crise économique mondiale, o๠le crédit s'assèche notamment en Europe, la généreuse politique de China Exim Bank est généralement la bienvenue.
Comme principale contrepartie à  ses prêts, Pékin espère un accès aux ressources naturelles de ses débiteurs pour assouvir sa boulimie en matières premières. Venezuela, Russie, Brésil, Angola ou Nigeria comptent parmi les plus importantes réserves de la planète et sont parmi les plus gros clients de China Exim Bank. La Chine, usine du monde, a besoin de gaz et de pétrole pour faire tourner son économie. En finançant des raffineries, des routes et des ports en eau profonde pour ses supertankers, elle s'assure un accès aux ressources dont elle a besoin.
L'aide de la Chine s'accompagne également souvent du recours à  sa propre technologie et à  l'arrivée de sa propre main-d’œuvre. Les ouvriers chinois débarquent dans la foulée des lignes de crédit pour construire voies ferrées, autoroutes, aéroports, bâtiments administratifs... On estime ainsi que la plupart des crédits consentis par Pékin comportent une clause prévoyant qu'au moins la moitié des travaux soit effectuée par des entreprises chinoises.
Enfin, les financements de China Exim Bank - tout comme ceux de CDB - participent à  l'internationalisation du yuan voulue par le Parti communiste. La monnaie chinoise, qui n'est toujours pas convertible sur les marchés internationaux - à  quelques exceptions près -, se taille ainsi une place aux côtés du dollar et de l'euro. Quelque 20 % du prêt de 20 milliards de dollars récemment consenti au Venezuela ont ainsi été libellés en yuans, le reste étant financé par les réserves de Pékin en devises étrangères. Objectif : faire acheter des produits et des équipements chinois.
Les prêts de l'institution ne comportent pas, contrairement à  ceux des banques de développement occidentales, des clauses et des conditions multiples.
[B]Influence[/B]
Pour les pays africains en quête de financements, la solution China Exim Bank est d'autant plus pratique que les prêts de l'institution ne comportent pas, contrairement à  ceux des banques de développement occidentales, des clauses et des conditions multiples : pas de consultant externe, pas d'ingérence occidentale, peu d'études préparatoires, et des fonds débloqués rapidement. Aucune étude enfin sur l'impact environnemental des projets. En d'autres termes, une « diplomatie du carnet de chèques » qui séduit : plus de 90 pays dans le monde bénéficient déjà  des prêts chinois.
En Afrique, China Exim Bank cultive aussi son influence par d'autres biais. Elle serait ainsi l'un des tout premiers actionnaires internationaux de la banque d'import-export africaine Afreximbank, qui a symboliquement tenu en 2012 son assemblée générale des actionnaires à  Pékin. Des liens que d'autres banques de développement opérant sur le continent aimeraient avoir : « Il est clair que nous aimerions travailler davantage avec les grandes banques chinoises actives en Afrique, souligne le président de l'une des grandes institutions financières de développement occidentales. Le souci, c'est qu'elles fonctionnent dans des rapports d'État à  État et qu'elles ne font jamais de cofinancement. »
Pour les Occidentaux, se rapprocher de China Exim Bank aurait un double intérêt : d'une part, muscler le montant de leurs interventions financières en Afrique ; d'autre part, regarder de plus près les méthodes d'une institution qui fait de plus en plus parler d'elle. Pas certain que le futur patron de China Exim Bank soit prêt à cela

La Chine ouvre des usines sur le continent africain

La Chine ouvre des usines sur le continent africain

La Chine ouvre des usines sur le continent africain

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A Dukem, en Ethiopie, le fabricant de chaussures chinois Huajian emploie la main-d'oeuvre locale. | JENNY VAUGHAN/AFP

En Afrique, la Chine s'était focalisée sur l'extraction des ressources naturelles, la construction d'infrastructures et les télécommunications. Janvier 2012 semble avoir marqué une nouvelle phase dans la présence chinoise sur le continent noir : l'implantation d'usines fonctionnant avec de la main-d'oeuvre locale. Une fabrique de chaussures du groupe Huajian a vu le jour dans la ville de Dukem, à 30 kilomètres d'Addis-Abeba (Ethiopie). L'entreprise, qui compte Calvin Klein parmi ses cli ...

Bienveillance chinoise : désintéressement ou ruse ? - Afrik.com : l'actualité de l'Afrique noire et du Maghreb - Le quotidien panafricain

Bienveillance chinoise : désintéressement ou ruse ? - Afrik.com : l'actualité de l'Afrique noire et du Maghreb - Le quotidien panafricain

Ayant été consacrée deuxième puissance économique mondiale depuis 2010, la Chine, présentée comme un nouveau modèle de développement, est aujourd’hui un centre d’attraction sans précédent tant des pays en développement (PVD) que des pays développés. Particulièrement pour les PVD, la préférence pour la Chine ne cesse de croître au détriment de « l’Occident » suite à l’opinion selon laquelle la Chine ne s’attache pas particulièrement à des intérêts stratégiques « capitalistes » que les puissances occidentales continuent de manifester souvent « sans scrupule » dans les relations bilatérales.

Selon l’Institut de Relations Internationales et Stratégiques, 60 % des relations commerciales et financières de la plupart des PVD étaient orientées vers l’Occident il y a 20 ans, alors qu’aujourd’hui, elles ne représentent que 30 %, c’est-à-dire moins que les relations que les PVD entretiennent avec les pays émergents.
Peut-on réellement croire en la fiabilité du désintéressement chinois dans les relations bilatérales avec les PVD ? Si cette fiabilité peut être validée, alors la Chine est le « Messie » des PVD ; dans le cas inverse ces derniers sont juste en train de changer de « maître », cette fois-ci en douceur, sans pleurs.
Commençons par préciser le contexte opérationnel chinois, en opposition à celui de « l’Occident ». Les conquêtes occidentales ont été menées dans un environnement faible en lois et conventions internationales, chaque Etat opérant en fonction de sa puissance (nous pensons à la colonisation). Dans la période postcoloniale, alors que les normes internationales s’établissaient, ces mêmes Puissances, favorisées par l’absence de la concurrence, ont su préserver leur domination en imposant la « loi du plus fort ». C’est ainsi que, par exemple, tout pays qui ne respecte pas les normes établies est considéré comme un « Etat voyou, un mauvais élève », etc. L’occident mène donc une politique de préservation.
Les conquêtes chinoises, de leur côté, ont évolué dans un contexte différent : les lois et les conventions internationales se sont établies, et sont désormais garanties par, les grandes puissances, qu’il faut défier pour « conquérir le monde ». Et le seul moyen d’asseoir sa suprématie reste alors celui d’arracher « subtilement » les marchés intérieurs des PVD pour la plupart occupés par les puissances occidentales. Se conformant à ce contexte, la Chine gagne ainsi, petit-à-petit et sournoisement les PVD. Le dragon asiatique est donc en pleine bataille de conquête, et non de préservation. La seule faiblesse de l’Occident dans cette bataille est qu’il n’a pas su s’adapter au nouveau contexte opérationnel ; il court ainsi le risque de céder sa place à la Chine.
Etant donné les différences présentées plus haut, expliquant la politique menée par chacun, il semble que l’opinion des PVD sur la Chine dans cette bataille impériale devrait être reconsidérée, avec une analyse plus profonde et de la prudence.
Regardons à présent ce qui différencie la politique chinoise de celle des occidentaux : dans le marché des biens et services, les occidentaux produisent et distribuent en fonction de leurs niveaux de vie, ce qui rend leurs biens et services difficilement accessibles aux PVD, alors que ces derniers représentent un énorme marché potentiel. La Chine, elle, produit et distribue selon le standing de chaque groupe de pays. Ses produits et services sont alors à la portée de tous, sans exception. Dans le marché des capitaux financiers, l’Occident fixe des conditions politiques et économiques d’éligibilité au prêt ou au financement. Alors que la Chine prête aux États sans conditionnalité et souvent sans intérêts financiers. La plupart de ses partenariats sont établis selon le modèle gagnant-gagnant. En matière d’investissement, le partenariat avec l’occident n’aboutit presque jamais à la construction des lourdes infrastructures économiques dans un PVD ; mais depuis que la Chine est en action, ses réalisations en la matière ne cessent d’attirer, même les occidentaux.
Bien qu’au fond toutes les grandes puissances mondiales restent « impérialistes », les PVD soutiennent que la Chine fait preuve de « bienveillance » dans les relations alors que l’occident reste le « grand impérialiste » trop attaché à ses intérêts stratégiques « capitalistes ». Avec ces plaintes sur les puissances occidentales, il est tout-à-fait plausible que la Chine ait trouvé là son cheval de bataille : elle bâtit son « impérialisme silencieux » avec comme armes « bonne foi », « gentillesse », « désintéressement », etc.
Les PVD doivent s’interroger sérieusement, et ce, sur le long terme au lieu de tisser avec l’État Chinois des liens économico-politiques profonds dont il sera impossible de se débarrasser. Rien n’assure que le Dragon asiatique demeurera dans ce même élan une fois devenu incontestablement première puissance mondiale. Les enjeux changeant automatiquement, tout porte à croire que le nouveau contexte impliquera la politique de la préservation de la suprématie, exactement comme le font les occidentaux actuellement. La loi du plus fort sera imposée, et tout Etat qui constituera une menace pour la Chine, ou qui ne se conformera pas aux principes qu’elle établira sera écrasé sans attendre, ou passera pour un « État voyou » à dompter à tout prix. Il sera impératif pour la Chine d’affaiblir davantage les pays tout en les maintenant captifs afin de continuer à régner. L’histoire se répétera et les pays pauvres se plaindront, pour cette fois, de la Chine.
Dans les relations entre Etats, l’on ne peut prétendre à la bonté ou à la gentillesse, toutes les parties sont sérieusement intéressées. C’est de la pure ruse que de passer pour un État « bon ».
Kyayima Muteba Franklin est économiste à l’université de Kinshasa
Publié en collaboration avec LibreAfrique.org

La Chine fait un cadeau de 30 millions d'euros à l'Algérie - Afrik.com : l'actualité de l'Afrique noire et du Maghreb - Le quotidien panafricain

La Chine fait un cadeau de 30 millions d'euros à l'Algérie - Afrik.com : l'actualité de l'Afrique noire et du Maghreb - Le quotidien panafricain

Coopération Chine-Afrique : L'europe inquiétée ? - Afrik.com : l'actualité de l'Afrique noire et du Maghreb - Le quotidien panafricain


Coopération Chine-Afrique : L'europe inquiétée ? - Afrik.com : l'actualité de l'Afrique noire et du Maghreb - Le quotidien panafricain
Longtemps exploités par les puissances occidentales qui ont encore un tant soit peu la main mise sur les économies de leurs ex-colonies, le pétrole et les autres matières énergétiques africains sont maintenant convoités par la Chine qui en a grandement besoin pour son développement. Mais les pays africains peuvent-ils se diriger rapidement vers le développement en acceptant le gagnant-gagnant que leur propose la Chine ?

Il y a quelques mois, à l’issue du dernier sommet Chine-Afrique tenu du 19 au 20 juillet 2012, Pékin promettait de doubler son aide à l’Afrique. L’an dernier, un prêt de 166 milliards était accordé au continent par la Chine. Le dernier sommet Chine-Afrique nous a appris que la somme de 20 milliards de dollars devrait être prêtée aux Africains par Pékin.
La Chine, pour gagner la confiance des Africains, passe par le financement des projets d’infrastructures telles la construction des routes, des écoles, des hôpitaux comme au Congo-Brazzaville où la ville portuaire de Pointe-Noire sera reliée à Brazzaville par le biais de la route qui est en train d’être construite grâce à la coopération sino-congolaise. Cette route a été longtemps négligée par les Français au profit du chemin de fer, épine dorsale dans la desserte des produits venant de l’Occident et l’exportation de certains produits de la sous-région tels le bois, les minéraux.
Actuellement 2ème puissance économique du monde, la Chine a besoin de matières premières comme le pétrole ou l’uranium pour son développement et c’est sur le continent africain qu’elle peut s’en procurer. Alors que l’Afrique ne dispose que de 9% des réserves mondiales de pétrole, elle représente un tiers des importations chinoises en or noir.
Les relations commerciales entre la Chine et le continent auraient atteint 166,3 milliards de dollars en 2011 selon les statistiques chinoises. Les exportations africaines vers la Chine seraient passées de 5,6 millions à 95,2 milliards de dollars au cours des dix dernières années.
Après l’Asie, l’Afrique constitue le deuxième marché pour les grands travaux d’infrastructures et de BTP réalisés par la Chine à des prix défiant toute concurrence. Même s’il y a « amélioration de l’environnement » des investissements chinois sur le continent, on soupçonne toujours plus dans cette coopération sino-africaine un pillage des ressources du continent par les Chinois. Le continent continue de s’endetter au près de la Chine tout en lui ouvrant largement ses portes pour exploiter ses ressources énergétiques. A l’allure où vont les choses, certains craignent que le continent passe de la néo-colonisation occidentale à la néo-colonisation chinoise.
Avec cinq milliards déboursés en 2006, puis 10 milliards promis par le premier ministre chinois pour les trois prochaines années (le sommet Chine-Afrique étant organisé tous les trois ans), la Chine devient, pour les Occidentaux, un grand concurrent sur le continent. Tout en prêtant massivement au continent et en y construisant des projets, la Chine montre aux anciens colonisateurs que l’Afrique n’est plus une chasse gardée d’il y a quelques décennies : après la Françafrique, on parle de Chinafrique.
N’ayant pas permis à leurs ex-colonies d’accéder au développement malgré l’exploitation à outrance de leurs matières premières tels l’uranium au Niger et le pétrole dans les pays du golfe de Guinée, les Occidentaux se voient fustigés par l’arrogance des Chinois qui leur reprochent de continuer à considérer les pays africains comme leurs anciennes colonies. Les chinois auront-ils une éthique supérieure ?
On peut en douter. Dans l’Empire du milieu les droits des populations « indigènes » sont souvent sacrifiés sur l’autel de l’obsession du développement économique. Des paysans sont encore chassés de leurs terres sur lesquelles poussent des usines. Comme en Chine, des paysans africains sont aussi dépossédés de leurs terres sur lesquelles les « étrangers » implantent usines et cultures de rente en « complicité » avec les pouvoirs en place.
Le gagnant-gagnant chinois s’oppose sans doute aux relations bilatérales entre les pays occidentaux et ceux de l’Afrique au niveau économique. Mais « gagnant-gagnant » entre qui ? Mis à part certaines infrastructures publiques, essentiellement entre intérêts chinois et dirigeants africains : d’où la corruption des gouvernants et cadres locaux souvent décriée dans certains pays riches en ressources énergétiques comme la République démocratique du Congo.
Si en Occident le développement économique est allé de pair avec celui de la démocratie pluraliste, ce n’est pas le cas en Chine où le parti unique dirige l’Etat qui devient paradoxalement « capitaliste en terre communiste ». Avec les nouvelles relations entre la Chine et l’Afrique, il faut craindre que la démocratie pluraliste, encore balbutiante sur le continent, ne soit peut-être étouffée par le modèle chinois : le développement d’une économie capitaliste mais non-libérale qui se fonde sur la dictature du parti unique.
Les sommets Chine-Afrique se développent et les Africains croient que leur développement économique pourrait passer par le gagnant-gagnant que leur propose la Chine. Mais les « cadeaux » chinois ne sont pas gratuits. Le développement de l’Afrique ne viendra pas d’un miracle de l’extérieur, mais d’un changement de l’intérieur pour que les africains prennent eux-mêmes leurs sort en charge. Cela signifie un changement institutionnel pour libérer le potentiel des africains.

Noël Kodia est un essayiste et critique littéraire congolais.
Publié en collaboration avec LibreAfrique.org

La Chine investit dans les médias en Afrique - Afrik.com : l'actualité de l'Afrique noire et du Maghreb - Le quotidien panafricain

La Chine investit dans les médias en Afrique - Afrik.com : l'actualité de l'Afrique noire et du Maghreb - Le quotidien panafricain
La semaine dernière le journal chinois de langue anglaise China Daily, à lancé un hebdomadaire sur l’Afrique, en se concentrant sur ​​les nouvelles financières et en ciblant la classe moyenne en pleine croissance de l’Afrique rapporte CNN. Une confirmation de l’implantation chinoise dans les médias du continent puisqu’il y a quelques mois, la chaîne internationale chinoise CCTV, a lancé la production d’une heure quotidienne de contenu africain avec un bureau à Nairobi, Kenya, et une rédaction de plus de 100 personnes, 40 Chinois et 70 africains. L’objectif est de concurrencer CNN et Al Jazeera afin d’apporter une information plus "positive" et moins pro-occidentale ou pro-arabe sur la Chine.

Espoir de délocalisation de la Chine vers l’Afrique: Des usines Chinoises en Afrique - Les nouvelles informations et actualités d'Afrique

Espoir de délocalisation de la Chine vers l’Afrique: Des usines Chinoises en Afrique - Les nouvelles informations et actualités d'Afrique

En Afrique, la Chine s’était focalisée sur l’extraction des ressources naturelles, la construction d’infrastructures et les télécommunications. Janvier 2012 semble avoir marqué une nouvelle phase dans la présence chinoise sur le continent noir : l’implantation d’usines fonctionnant avec de la main-d’œuvre locale.

Info-Afrique: Nous en parlions justement lors de la conférence de l’INSECC avec Guy Gweth de Knowdys, un des espoirs pour l’Afrique est que la Chine se mette a délocaliser ses industries en Afrique. Cet article du Journal Le Monde ouvre peut être une porte sur ce thème…
chine-afrique_info-afrique.comUne fabrique de chaussures du groupe Huajian a vu le jour dans la ville de Dukem, à 30 kilomètres d’Addis-Abeba (Ethiopie). L’entreprise, qui compte Calvin Klein parmi ses clients, emploie déjà près de 600 salariés, dont la moitié sont éthiopiens. En bonne marche, elle exporte 20 000 paires de chaussures par mois. Huajian ne cache pas ses ambitions puisqu’il prévoit d’investir 1,5 milliard d’euros dans son site africain.
Et ce n’est que le début. Engagés dans un partenariat public-privé, le gouvernement éthiopien et des investisseurs chinois construisent une zone industrielle entière. A terme, 80 usines et 20 000 emplois pourraient être créés. Cette plateforme de production et d’exportation sera prête à inonder le marché local d’ici à 2014.

« Depuis la suppression des taxes d’importation négociée par Pékin en contrepartie de son aide financière, les produits « made in China » déferlent sur le continent africain. Avec sa croissance démographique, l’Afrique est un bassin de consommation qui incite à produire localement. Il y a donc une place à prendre, mais peu de gens y croient pour le moment », estime Mark Bohlund, spécialiste de l’Afrique subsaharienne chez IHS Global Insight, une société d’analyse économique.
Pourtant, le président de la Banque africaine de développement, Donald Kaberuka, semble en être convaincu. Le 31 mai, à Arusha (Tanzanie), il exhortait les dirigeants africains à saisir l’occasion : « Il s’agit de passer du stade de l’exportation des ressources naturelles à celui d’une exportation de produits manufacturés transformés sur place. » Pour les industriels, en proie à l’augmentation du prix des hydrocarbures qui majore les coûts de production et de transport, la conjoncture semble propice aux délocalisations. D’autant plus que les coûts salariaux sont cinq fois moindres en Afrique subsaharienne qu’en Chine.
Plusieurs secteurs, comme les firmes automobiles, l’ont compris. Début 2012, les chinois Chery Automobiles et Foton Motors ont ouvert le bal en annonçant la construction d’usines au Kenya. Ils ont été suivis par First Automobile Works, qui s’installera en Afrique du Sud et au Cameroun, mais aussi par Brillance, qui vise le Bénin.
Pour donner de l’élan à ces implantations et faire oublier les nombreux obstacles (niveau déplorable des infrastructures, corruption, etc.), les autorités africaines font de généreux efforts. En Ethiopie, le pack de bienvenue aux investisseurs chinois comporte notamment quatre ans d’exonération fiscale, l’électricité gratuite et des terrains bon marché. L’implantation en Afrique offre un atout supplémentaire, rappelait récemment Helen Hai, la vice-présidente de Huajian Group : « Nombre de pays africains jouissent de la possibilité d’exporter sur les marchés européen et américain en étant exemptés de taxes. »
L’implantation en Afrique est donc une stratégie gagnant-gagnant pour les Chinois, qui profitent sur les deux tableaux des règles de la mondialisation. Mais quel sera le bénéfice pour les pays hôtes ? Il est à craindre que la plus grande partie des recettes d’exportation de ces entreprises sous contrôle asiatique soit transférée en Asie. L’Afrique compte pour 14 % de la population mondiale, mais fournit seulement 1 % de la production manufacturière de la planète.
Par Tristan Coloma, « Le Monde »

mardi 18 décembre 2012

Les Chinois, les noirs et le dentifrice | Slate

Les Chinois, les noirs et le dentifrice | Slate

Le China Daily vient de lancer un supplément consacré à l'Afrique pour améliorer la compréhension entre les peuples. Mais beaucoup de Chinois associent encore les noirs à du dentifrice.

Dentifrice Darlie/Connie Ma via Flickr CC License by- Dentifrice Darlie/Connie Ma via Flickr CC License by -
Vendredi 14 décembre, le plus grand journal chinois de langue anglaise, le China Daily, a lancé Africa Weekly, un supplément qui «portera un regard sur la nature exacte de l’implication chinoise en Afrique et aussi le rôle important que jouent beaucoup d’Africains en Chine».
L’annonce faite par le China Daily, journal détenu par le gouvernement, contenait des citations de diplomates chinois et africains se congratulant les uns les autres et louait cette initiative qui va améliorer la compréhension mutuelle, surtout la compréhension de la Chine par les Africains.
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«Le ministre de la Culture Cai Wu a déclaré que l’hebdomadaire va donner aux Africains un guide complet et fiable de la Chine», et Abdul’ahat Abdurixit, le président de l’Association d’amitié sino-africaine, a déclaré que le lancement de l’édition africaine de China Daily «va sûrement contribuer à améliorer la communication entre la Chine et l’Afrique».

Un os dans le nez

Améliorer la compréhension qu’ont les Africains des Chinois est un bel objectif, mais cela ne ferait de mal à personne si les Chinois changeaient leur vision des Africains. Lors d’un sommet Chine-Afrique en 2006, des panneaux publicitaires longeaient la route vers l’aéroport pour «glorifier» les Africains; au moins l’un d’entre eux représentait un homme d'une tribu de Papouasie-Nouvelle-Guinée avec un os dans le nez.
Un mois avant un sommet Chine-Afrique en juillet 2012, des Africains ont violemment manifesté à Guangzhou après qu’un Nigérian a été retrouvé mort alors qu’il était aux mains de la police. «La réaction des Chinois sur les réseaux sociaux aux dernières manifestations à Guangzhou a été désespérément xénophobe», écrivait la journaliste de Time Hannah Beech, qui soulignait que les quartiers où les Africains se regroupent à Guangzhou sont appelés «chocolate city».
S’il y a beaucoup d’exemples de la sorte, il est difficile de faire des généralités sur ce que pensent les Chinois des Africains sans devenir hypocrite. Je vais donc simplement citer ce que m’a dit un jour un recruteur chinois de professeurs d’anglais:
«Nous essayons de ne pas embaucher de noirs. Ils ont tendance à effrayer les enfants.»

Darkie, le dentifrice des noirs

Un exemple frappant de l’incompréhension qui sépare les Chinois et les Africains est le «Dentifrice des noirs», une des marques de dentifrice les plus connues de Chine, sur laquelle j’avais écrit un article pour Newsweek en 2010, et qui est toujours détenue à 50% par Colgate selon un porte-parole de la marque que j’ai interrogé. Le logo représente un acteur de minstrel portant un haut-de-forme entouré d’un halo blanc et arborant un sourire aux dents d’un blanc éclatant. La marque est si célèbre qu’elle a engendré une marque de contrefaçon, le «Dentifrice de la petite sœur noire».
Le Dentifrice des noirs était appelé «Darkie» («nègre») en anglais, mais quand la nouvelle est parvenue jusqu’aux Etats-Unis, créant une vague d’indignation, Colgate a dû changer le nom en «Darlie» et modifier le logo pour le faire passer de d’offensant et sinistre à simplement offensant.
«La seule différence entre les noirs et les blancs c’est que les noirs ont des dents plus blanches», m’avait dit Wu Junjie, qui travaillait dans un fastfood taïwanais à Pékin, en 2010. Avant que le China Daily ou d’autres organes d’Etat puissent souligner efficacement le «rôle important » que jouent les Africains en Chine, il faudrait peut-être que moins de Chinois associent les noirs à du dentifrice.
Isaac Stone Fish
Contribue au blog Passport de Foreign Policy

Traduit par Grégoire Fleurot

lundi 17 décembre 2012

Mettre en valeur les liens Chine-Afrique

Mettre en valeur les liens Chine-Afrique
International - La Chine lance un hebdomadaire pour mettre en valeur ses liens avec l'Afrique - L'édition africaine du journal China Daily a été lancée vendredi à Beijing, dans le cadre des efforts du géant asiatique pour mettre en valeur ses échanges commerciaux et ses liens industriels avec le continent africain. Le journal met l'accent sur les investissements directs d’une valeur de 13,04 milliards de dollars américains en Afrique, ainsi que les échanges commerciaux d’un montant de 200 milliards de dollars par an.
'La relation entre la Chine et l'Afrique est l'une des relations les plus importantes dans le monde aujourd'hui', a écrit Zhu Ling dans un éditorial en première page, qui décrit la ligne éditoriale du journal, y compris les investissements chinois et les travailleurs employés par des investisseurs chinois.

La double page centrale du journal présente le projet de logements d’une valeur de 700 millions de dollars en Angola, qui a commencé en 2007 après un accord entre l’entreprise de génie civil chinoise Tiesiju (CTCE) et le Comité chinois de reconstruction.

L'article présente la force de CTCE dans les divers travaux d’'ingénierie qu'il a effectués en Afrique. Ses projets en cours dans sept pays africains sont évalués à 4,7 milliards de dollars.

Ce document, imprimé par le groupe kenyan, The Nation Media, prévoit de réaliser des entrevues avec des universitaires, des diplomates, des chefs de groupe de réflexion locaux et internationaux sur les relations entre la Chine et l'Afrique, des experts du monde entier sur les différents aspects des relations sino-africaines.

La Chine a rapidement élargi son engagement en Afrique, en fournissant un nouveau modèle de coopération internationale que les experts ont conseillé aux Etats-Unis d’imiter dans ses relations avec l'Afrique.

L’hebdomadaire China Daily Africa a également mis en vedette les commentaires des ministres chinois, y compris celui des Affaires étrangères Yang Jiechi, le ministre de l'Information Wang Chen, le ministre de la Culture Cia Wu, le ministre du Commerce Chen Deming , les chefs des groupes de réflexion chinois et les dirigeants d’entreprises nationales.

Parmi les autres personnalités qui figurent dans l'édition de lancement, on peut citer la présidente de la Commission de l'Union africaine Nkosaza Dlamini-Zuma, qui a salué le lancement de la publication 'comme un témoignage éloquent des relations cordiales entre la Chine et l'Afrique'.

Pana 16/12/2012

Publication d'un hebdomadaire consacré aux relations Chine-Afrique

Publication d'un hebdomadaire consacré aux relations Chine-Afrique
Vendredi, 14 Décembre 2012 11:07 AEM-AFP
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China Daily-Africa Weekly-141212NAIROBI, Kenya - La Chine a lancé vendredi une édition hebdomadaire de son quotidien en langue anglaise, China Daily, spécialement consacrée aux relations économiques et politiques entre la Chine et l'Afrique.
"Les relations entre la Chine et le continent africain sont parmi les plus importantes dans le monde d'aujourd'hui", estime l'éditeur et le rédacteur en chef du China Daily, Zhu Ling, dans un éditorial à la Une du premier numéro de l'hebdomadaire.
Ces relations "se développent, elles sont complexes et pas toujours bien comprises (...) nous espérons y remédier", ajoute-t-il.
L'hebdomadaire "étudiera en profondeur la nature exacte de l'implication chinoise en Afrique, ainsi que le rôle de premier plan que de nombreux Africains jouent aujourd'hui en Chine même", ajoute-t-il.
Publié dans la capitale kényane Nairobi, "China Daily - Africa Weekly" consacre sa Une à un sujet sur "quelle voie pour l'Afrique" entre modèle de développement économique occidental ou chinois. Le premier numéro de 32 pages, vendu un dollar à Nairobi et tiré à un nombre d'exemplaires non précisé, inclut de nombreuses publicités pour des sociétés chinoises.
Nairobi accueille déjà le siège régional africain de l'agence chinoise Xinhua (Chine nouvelle) ainsi que les studios de CCTV Africa, le décrochage quotidien de la chaîne chinoise d'informations internationales consacré à l'Afrique.
La Chine a depuis plus de dix ans fait de l'Afrique une de ses priorités en termes d'investissement, d'importations de matières premières et d'influence politique. Pékin a notamment construit et offert à l'Union africaine son nouveau siège dans la capitale éthiopienne Addis Abeba

vendredi 7 décembre 2012

Chine-Afrique-Europe : « la Chine ne va pas entraver la coopération entre l’Afrique et une autre partie tierce » | Tchadinfos.com | Portail d'information sur l'actualité tchadienne et internationale

Chine-Afrique-Europe : « la Chine ne va pas entraver la coopération entre l’Afrique et une autre partie tierce » | Tchadinfos.com | Portail d'information sur l'actualité tchadienne et internationale

Chine-Afrique-Europe : « la Chine ne va pas entraver la coopération entre l’Afrique et une autre partie tierce »


BEIJING, 3 décembre (Xinhua) — La Chine ne va pas entraver la coopération entre l’Afrique et une autre partie tierce, telle est l’affirmation prononcée lundi par le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères Hong Lei.
« La coopération économique et commerciale entre la Chine et l’Afrique est mutuellement profitable et gagnant-gagnant, elle booste vigoureusement le développement commun des deux parties », a-t-il souligné lors d’un point de presse.
Il a tenu ces propos en réponse à un récent commentaire du ministre français de l’Economie et des Finances Pierre Moscovici sur la coopération entre la Chine et l’Afrique.
Samedi, M. Mosvocovi, en visite en Côte d’Ivoire, a indiqué que les entreprises françaises devraient passer à l’offensive pour endiguer l’influence grandissante de la Chine sur les marchés africains de plus en plus compétitifs.
« Il est évident que la Chine est de plus en plus présente en Afrique. Les entreprises françaises qui en ont les moyens doivent passer à l’offensive… Elles doivent être présentes sur le terrain. Elles doivent se battre, » s’est ainsi exprimé le ministre français lors d’une conférence de presse.
Les échanges commerciaux entre la Chine et l’Afrique ont dépassé le seuil des 150 milliards de dollars en 2011 pour atteindre 166,3 milliards de dollars, soit un niveau record.
D’après des analystes, ces chiffres ont été possibles grâce à un boom sur le continent noir. De fait, l’économie africaine a enregistré une belle performance au cours des dernières années. D’après les perspectives de la Banque africaine de développement (BAD), l’économie de l’Afrique devrait afficher une croissance impressionnante de 4,5% en 2012, et de 4,8% en 2013. L’économie de l’Europe, de son côté, ne pourra tabler que sur une croissance de 0,8% en 2012, avant d’entrer dans une période de stagnation en 2013, d’après les agences de notation internationales.
Depuis l’ère de la colonisation, l’Afrique a maintenu d’étroites relations traditionnelles avec l’Europe, notamment avec la France. Les entreprises françaises jouissent d’une grande influence en Afrique ; selon certains économistes, près de 20% de l’économie africaine serait liée d’une façon ou d’une autre à la France. D’après M. Hong, la coopération économique et commerciale entre la Chine et l’Afrique est « ouverte et inclusive », qui attire l’attention de la communauté internationale vers l’Afrique.
« La Chine salue plus de contribution française en Afrique, et est convaincue que cela favorise non seulement les compagnies chinoises et françaises, mais également le développement durable de l’Afrique, » a indiqué M. Hong. Fin
Par CHEN Weihua


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lundi 3 décembre 2012

Les entreprises françaises doivent passer à l'offensive en Afrique, selon Moscovici

Les entreprises françaises doivent passer à l'offensive en Afrique, selon Moscovici
Un chantier en Afrique du Sud

Un chantier en Afrique du Sud
© DR
Si la France, ancienne puissance coloniale, conserve des liens privilégiés avec de nombreux pays du continent, elle est de plus en plus concurrencée par la multiplication des investissements des entreprises chinoises.
"Il est évident que la Chine est de plus en plus présente en Afrique. Les entreprises françaises qui en ont les moyens doivent passer à l'offensive", a déclaré Pierre Moscovici à la presse lors d'une visite en Côte d'Ivoire.
"Elles doivent être présentes sur le terrain. Elles doivent se battre", a ajouté le ministre des Finances.
Il a insisté sur la nécessité pour les entreprises françaises de conquérir des marchés notamment en Afrique sub-saharienne, région, a-t-il dit, dont le taux de croissance de 5,5% en 2012 est le deuxième plus important après celui de l'Asie.
"Le phénomène nouveau est que la croissance africaine a le potentiel de stimuler la croissance en France. Nous devons être présents", a-t-il poursuivi.
Les échanges commerciaux de la Chine avec l'Afrique ont dépassé 166 milliards de dollars (128 milliards d'euros) en 2011, selon des statistiques chinoises tandis que les exportations africaines, principalement des matières premières nécessaires à l'industrie, s'élevaient à 93,2 milliards de dollars contre 5,6 milliards au cours de la décennie écoulée.
En juillet, Pékin a offert à plusieurs pays africains des prêts de 20 milliards de dollars sur trois ans, soit le double du montant proposé sur les trois années précédentes.
Pierre Moscovici a estimé que la création de la Banque publique d'investissement (BPI), qui doit démarrer ses activités début 2013, va favoriser la compétitivité des entreprises françaises au niveau mondial.
Cette banque, dont la création était l'un des engagements du candidat François Hollande, disposera de 42 milliards de fonds afin de faciliter les prêts aux PME et investir directement du capital dans certaines entreprises.
Le ministre français doit signer avec le gouvernement d'Abidjan un contrat de conversion de la dette ivoirienne portant sur 630 millions d'euros.
Cette somme sera affectée sur la période 2012-2015 au financement de projets de lutte contre la pauvreté dans les secteurs de l'éducation, de la formation, de l'emploi, de la santé, de l'agriculture, du développement rural et urbain, des infrastructures de transport et de la justice.
Joe Bavier; Pierre Sérisier pour le service français

Pourquoi la France veut-elle lutter contre la Chine sur les marchés africains ?

Pourquoi la France veut-elle lutter contre la Chine sur les marchés africains ?
Le Ministre français des Finances Pierre Moscovici s'est récemment rendu en Côte d'Ivoire, un pays de l'Afrique de l'Ouest. Bien que ce fût à l'origine une visite de travail pour parler d'amitié et de coopération, le Ministre des Finances a vite débordé des sujets bilatéraux pour évoquer la Chine. Saisissant l'opportunité que lui offrait cette visite, il a souligné le 1er décembre l'influence croissante de la Chine en Afrique et dit que les entreprises françaises devraient se montrer plus offensives, pour contenir l'influence croissante de la Chine sur le marché africain. Il a également souligné que les entreprises françaises devaient conquérir le marché africain.

Selon les données fournies par les entreprises chinoises concernées, le commerce entre la Chine et l'Afrique est passé de 12 millions de Dollars US en 1950 à 129,6 milliards de Dollars US en 2010 et a atteint 160 milliards de Dollars US en 2011. Cette année, il devrait dépasser les 200 milliards de Dollars US. La Chine est devenue le partenaire commercial le plus important de l'Afrique. Les différents types d'investissements se montent à plus de 40 milliards de Dollars US, dont 14,7 milliards de Dollars US d'investissements directs. Les entreprises chinoises qui ont investi en Afrique se montent à plus de 2000. Le volume des échanges entre la France et l'Afrique ne représente en revanche que quelques dizaines de milliards de Dollars US, bien que le nombre des entreprises françaises présentes en Afrique soit presque équivalent à celui des entreprises chinoises.

En tant qu'ancienne puissance coloniale, la France a toujours entretenu des relations spéciales avec les pays africains de langue française, et en particulier, elle a maintenu des liens économiques étroits, dont elle est fière. Cependant, du fait des besoins urgent liés au développement économique en Afrique, combiné au fait que les échanges entre la Chine et l'Afrique ne sont pas liés aux conditions politiques, les échanges économiques et commerciaux entre la Chine et l'Afrique ont continué à se renforcer, et les échanges entre les peuples chinois et africains se sont également développés. Du fait que de plus en plus de sociétés chinoises viennent en Afrique pour développer leurs activités, le commerce et les projets contractuels français ont commencé à être affectés et la place de la France a diminué. Ainsi, inquiète et mécontente de l'influence croissante de la Chine en Afrique, la France s'est même livrée à quelques petites manœuvres en sous-main pour porter atteinte à l'image de la Chine et des Chinois en Afrique. On peut dire que la France fait tous ses efforts pour rétablir son contrôle et son influence en Afrique francophone.

La Chine défend sa coopération avec l'Afrique - china radio international

La Chine défend sa coopération avec l'Afrique - china radio international
La Chine a défendu lundi sa coopération avec l'Afrique, soulignant que celle-ci ne nuisait à aucune coopération entre un tiers et le continent.
"La coopération économique et commerciale Chine-Afrique est mutuellement bénéfique et gagnant-gagnant, et stimule fortement le développement commun des deux parties", a déclaré Hong Lei, porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, en réponse aux récents commentaires du ministre français des Finances sur la coopération sino-africaine. Selon des rapports de médias, M. Pierre Moscovici aurait indiqué samedi que les sociétés françaises devaient contrecarrer l'influence grandissante de la Chine afin de renforcer leur présence sur les marchés africains de plus en plus compétitifs. M. Hong a souligné que la coopération économique et commerciale Chine-Afrique était "ouverte et inclusive" et incitait largement la communauté internationale à prêter une plus grande attention à l'Afrique et à y investir. La Chine souhaite voir davantage d'entreprises françaises investir en Afrique et est convaincue que cela bénéficiera non seulement au développement des entreprises chinoises et françaises, mais aussi au développement durable de l'Afrique, a assuré le porte-parole.

Ouaga III : Une aventure incertaine - maliweb.net

Ouaga III : Une aventure incertaine - maliweb.net
Une délégation conduite par le chef de la diplomatie malienne, Tiéman Coulibaly, assiste aujourd’hui à la rencontre Ouaga III, capitale du Burkina Faso. Le président du pays des hommes dits intègres, médiateur pour un dénouement heureux de la crise malienne, en occurrence le putschiste Blaise Compaoré, leur proposera un agenda en vue de négocier avec le Mnla et l’Ansar Dine une sortie définitive de crise larvée sous la houlette des terroristes, des coupeurs de routes et des narcotrafiquants.
Blaise Compaore lors de Ouaga II (photo archives)
Le dit sésame, s’il en est un, destiné à la paix des braves sur toute l’étendue du désert du Sahara, quant à son fond et sa forme, sera donc soumis aux représentants du gouvernement du Mali pour appréciation. D’emblée, rien, absolument rien, ne garantie que «Bamako larmoie à Ouaga» ne connaisse le même sort que les deux précédents et regrettables épisodes du même intitulé.
Il faut retenir qu’une délégation de trois personnes acompagnent, pour la circonstance, le ministre des Affaires étrangères malien Tiéman Coulibaly. Des représentants d’Ansar Dine en provenance d’Alger et du Mnla venus de Mauritanie, l’y on rejoint hier dimanche.
Les toutes premières rencontres entre M. Compaoré, les envoyés spéciaux du Mali et les deux groupes armés se tiennent aujourd’hui. Sur la forme, le président Compaoré s’attèle à une solution pacifique, pour éviter une intervention militaire internationale. En fait, le médiateur dans la crise malienne estime que des discussions incluant le Mnla et Ansar Dine dans une solution politique représentent la meilleure issue à la crise malienne. Mais, sur le fond, il semble que le médiateur fait face à un autre dilemme, plus compliqué, cette fois-ci, que les situations auxquelles il était confronté lors de Ouaga I et II.
Faut-il le rappeler que les deux rencontres de la nation malienne avec le médiateur avaient tourné en fiasco. Au point que bon nombre d’observateurs avaient conclu que le Mali est une nation à refaire.
Ouaga I avait été consacré aux différentes démonstrations d’amateurisme de la classe politique et de la Société civile malienne.
Ouaga II roulait avec un manque de leadership des autorités de la transition.
Les choses évoluent et Ouaga III pourrait être le lieu pour l’Etat malien d’affirmer sa suprématie et d’imposer ce qui lui conviendrait le mieux en accord avec son peuple. Et l’Etat malien ne pourra, en aucun cas, rater l’occasion de s’opposer.
Maintenant ! C’est du côté de Bamako qu’il y a un grand blocage. Sa médiation est fortement contestée et les composantes de sa nation sont divisées quant aux formes de dialogues avec le Mnla et Ansar Dina. Plusieurs partis sont contre des négociations avec le Mnla et Ansar Dine. Par contre, du côté du Nord, les choses semblent plus tendres.
En tout cas, le Mnla a été dompté depuis longtemps par la médiation. D’aucun disent même que le Mnla est vu par le pouvoir de Ouaga comme un enfant de cœur.
A partir du chef d’Ansar Dine, Iyad Ag Ghali, la médiation a obtenu un soutien. Ce dernier se dit disposer à faire d’autres concessions pour que réussisse cette médiation. Maintenant, ce sont les faiblesses qui prennent le dessus sur les forces obscurs dans cette médiation.
Si le Mnla et Ansar Dine voient en cette rencontre de remise de calendrier de pourparlers le début de la décriminalisation de leurs actes.
L’Etat malien, quant à lui, n’y voit pas le bout du tunnel, puisque ses représentants, qui se trouvent actuellement à Ouaga, ont amenés dans leurs bagages les différents messages, sinon les mises en garde de plusieurs composantes de la nation malienne. Lesquelles n’entendent pas ouvrir de sitôt des négociations avec ceux dont les mains sont imbibées du sang des leurs frères.
Rokia Diabaté

Moscovici veut que la France concurrence la Chine en Afrique

Moscovici veut que la France concurrence la Chine en Afrique

Pierre Moscovici, le ministre français de l’Economie et des Finances, s’inquiète de la progression de la Chine sur le continent africain (lire l’article Coopération Chine-Afrique : L’europe inquiétée ?) et il exhorte les entreprises françaises à réagir : "Il est évident que la Chine est de plus en plus présente en Afrique. Les entreprises françaises qui en ont les moyens doivent passer à l’offensive (...) Elles doivent être présentes sur le terrain. Elles doivent se battre", a-t-il déclaré à la presse samedi lors d’un passage en Côte d’Ivoire.
"Le phénomène nouveau est que la croissance africaine a le potentiel de stimuler la croissance en France. Nous devons être présents" a ensuite déclaré Pierre Moscovici qui compte beaucoup sur la création de la Banque publique d’investissement (BPI) dotée de 42 M€ pour favoriser la compétitivité des entreprises françaises en Afrique

dimanche 2 décembre 2012

Moscovici incite la France à concurrencer la Chine en Afrique - Le Point

Moscovici incite la France à concurrencer la Chine en Afrique - Le Point
"Les entreprises françaises doivent se battre", a affirmé le ministre des Finances lors d'une visite en Côte d'Ivoire.
Pierre Moscovici invite les entreprises françaises qui en ont les moyens à investir en Afrique.Pierre Moscovici invite les entreprises françaises qui en ont les moyens à investir en Afrique.© Éric Piermont / AFP
Les entreprises françaises doivent passer à l'offensive pour endiguer l'influence grandissante de la Chine sur les marchés africains de plus en plus compétitifs, a estimé samedi le ministre des Finances, Pierre Moscovici. Si la France, ancienne puissance coloniale, conserve des liens privilégiés avec de nombreux pays du continent, elle est de plus en plus concurrencée par la multiplication des investissements des entreprises chinoises.
"Il est évident que la Chine est de plus en plus présente en Afrique. Les entreprises françaises qui en ont les moyens doivent passer à l'offensive", a déclaré Pierre Moscovici à la presse lors d'une visite en Côte d'Ivoire. "Elles doivent être présentes sur le terrain. Elles doivent se battre", a ajouté le ministre des Finances. Il a insisté sur la nécessité pour les entreprises françaises de conquérir des marchés, notamment en Afrique subsaharienne, région, a-t-il dit, dont le taux de croissance de 5,5 % en 2012 est le deuxième plus important après celui de l'Asie.

"Nous devons être présents" (Moscovici)

"Le phénomène nouveau est que la croissance africaine a le potentiel de stimuler la croissance en France. Nous devons être présents", a-t-il poursuivi. Les échanges commerciaux de la Chine avec l'Afrique ont dépassé 166 milliards de dollars (128 milliards d'euros) en 2011, selon des statistiques chinoises tandis que les exportations africaines, principalement des matières premières nécessaires à l'industrie, s'élevaient à 93,2 milliards de dollars contre 5,6 milliards au cours de la décennie écoulée.
En juillet, Pékin a offert à plusieurs pays africains des prêts de 20 milliards de dollars sur trois ans, soit le double du montant proposé sur les trois années précédentes. Pierre Moscovici a estimé que la création de la Banque publique d'investissement (BPI), qui doit commencer ses activités début 2013, va favoriser la compétitivité des entreprises françaises au niveau mondial.

La BPI disposera de 42 milliards de fonds

Cette banque, dont la création était l'un des engagements du candidat François Hollande, disposera de 42 milliards de fonds afin de faciliter les prêts aux PME et investir directement du capital dans certaines entreprises. Le ministre français doit signer avec le gouvernement d'Abidjan un contrat de conversion de la dette ivoirienne portant sur 630 millions d'euros.
Cette somme sera affectée sur la période 2012-2015 au financement de projets de lutte contre la pauvreté dans les secteurs de l'éducation, de la formation, de l'emploi, de la santé, de l'agriculture, du développement rural et urbain, des infrastructures de transport et de la justice.

La France doit concurrencer la Chine en Afrique, dit Moscovici - Le Point

La France doit concurrencer la Chine en Afrique, dit Moscovici - Le Point
ABIDJAN (Reuters) - Les entreprises françaises doivent passer à l'offensive pour endiguer l'influence grandissante de la Chine sur les marchés africains de plus en plus compétitifs, a estimé samedi le ministre des Finances, Pierre Moscovici.
Si la France, ancienne puissance coloniale, conserve des liens privilégiés avec de nombreux pays du continent, elle est de plus en plus concurrencée par la multiplication des investissements des entreprises chinoises.
"Il est évident que la Chine est de plus en plus présente en Afrique. Les entreprises françaises qui en ont les moyens doivent passer à l'offensive", a déclaré Pierre Moscovici à la presse lors d'une visite en Côte d'Ivoire.
"Elles doivent être présentes sur le terrain. Elles doivent se battre", a ajouté le ministre des Finances.
Il a insisté sur la nécessité pour les entreprises françaises de conquérir des marchés notamment en Afrique sub-saharienne, région, a-t-il dit, dont le taux de croissance de 5,5% en 2012 est le deuxième plus important après celui de l'Asie.
"Le phénomène nouveau est que la croissance africaine a le potentiel de stimuler la croissance en France. Nous devons être présents", a-t-il poursuivi.
Les échanges commerciaux de la Chine avec l'Afrique ont dépassé 166 milliards de dollars (128 milliards d'euros) en 2011, selon des statistiques chinoises tandis que les exportations africaines, principalement des matières premières nécessaires à l'industrie, s'élevaient à 93,2 milliards de dollars contre 5,6 milliards au cours de la décennie écoulée.
En juillet, Pékin a offert à plusieurs pays africains des prêts de 20 milliards de dollars sur trois ans, soit le double du montant proposé sur les trois années précédentes.
Pierre Moscovici a estimé que la création de la Banque publique d'investissement (BPI), qui doit démarrer ses activités début 2013, va favoriser la compétitivité des entreprises françaises au niveau mondial.
Cette banque, dont la création était l'un des engagements du candidat François Hollande, disposera de 42 milliards de fonds afin de faciliter les prêts aux PME et investir directement du capital dans certaines entreprises.
Le ministre français doit signer avec le gouvernement d'Abidjan un contrat de conversion de la dette ivoirienne portant sur 630 millions d'euros.
Cette somme sera affectée sur la période 2012-2015 au financement de projets de lutte contre la pauvreté dans les secteurs de l'éducation, de la formation, de l'emploi, de la santé, de l'agriculture, du développement rural et urbain, des infrastructures de transport et de la justice.
Joe Bavier; Pierre Sérisier pour le service français

mercredi 28 novembre 2012

Le volume du commerce entre la Chine et les pays africains dépassera 200 milliards de dollars cette année, a prédit mardi Sun Guangxiang, vice-ministre du Commerce. Le volume du commerce Chine-Afrique devrait dépasser 200 milliards de dollars en 2012 - Afriquinfos

Le volume du commerce Chine-Afrique devrait dépasser 200 milliards de dollars en 2012 - Afriquinfos
Le volume du commerce entre la Chine et les pays africains dépassera 200 milliards de dollars cette année, a prédit mardi Sun Guangxiang, vice-ministre du Commerce.

Mardi 27 novembre 2012 | 17:52 UTC

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© Afriquinfos

Dans son discours prononcé lors de la troisième Conférence de tables rondes sur la coopération sino-africaine tenue dans la ville de Wanning de la province de Hainan (sud), M. Sun s'est engagé à renforcer la coopération avec les pays africains dans les domaines du commerce, des finances, de l'agriculture, du tourisme et de l'aviation.

Les échanges entre la Chine et l'Afrique ont dépassé 160 milliards de dollars l'année dernière, a-t-il fait remarquer. Des statistiques publiées par le ministère montrent qu'un million de Chinois se sont rendus en Afrique l'année dernière et qu'environ 500.000 Africains ont voyagé en Chine sur la même période. La Chine va continuer à étendre les domaines de coopération avec l'Afrique et offrira davantage d'aide au continent, a-t-il affirmé. Sous le thème "Approfondir la coopération pour un avenir brillant", la conférence a réuni des représentants diplomatiques et responsables des départements commerciaux des deux parties.

La première conférence s'est tenue à Beijing en 2010.

mercredi 14 novembre 2012

Chine : les trois défis de Xi Jinping | Rue89

Chine : les trois défis de Xi Jinping | Rue89

Pierre Haski | Cofondateur


Xi Jinping, le nouveau numéro un chinois, vote au cours du XVIIIe Congrès du PCC (Wang Zhao/AFP)

La Chine que vont diriger Xi Jinping, le nouveau numéro un chinois, et son futur Premier ministre, Li Keqiang, désignés sans surprise mercredi à la clôture du XVIIIe Congrès du Parti communiste chinois, est très différente de celle dont avait hérité Hu Jintao une décennie plus tôt.

En 2002, la Chine, tout juste admise au sein de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), se transformait à peine en « usine du monde », connaissait à peine Internet – utilisé désormais par 500 millions de Chinois –, et n’avait pas encore déployé ses ailes sur l’ensemble de la planète, Afrique, Asie, Amérique latine...

Xi Jinping, 59 ans, va devoir faire face à trois défis majeurs.

1

Les réformes politiques


C’est la « fuite » du moment : les dirigeants chinois auraient comme livre de chevet « L’Ancien régime et la Révolution » d’Alexis de Tocqueville, une analyse des causes de la Révolution de 1789. Les caciques du PCC redoutent-ils à ce point d’être balayés par une vague populaire révolutionnaire comme Louis XVI et la monarchie française ?
La comparaison est excessive, et jusqu’ici, au sein du Parti communiste chinois, on étudiait plutôt la Perestroïka et la Glasnost de Mikhaïl Gorbatchev et l’implosion du système soviétique, comme antimodèle à éviter...


Le « doigt d’honneur » à Mao : « Etude de perspective : Tiananmen, 1995-2003 » (AI Weiwei)

Le fait est que la Chine d’aujourd’hui est bien plus difficile à gouverner, avec une société bien plus frondeuse que celle dont avait hérité Hu Jintao, pour toute une série de facteurs :
•le fossé social n’a cessé de se creuser entre une petite élite devenue milliardaire en dollars en quelques années, une classe moyenne qui a peur de perdre ce qu’elle vient de gagner et veut se protéger des risques environnementaux et sociaux, et les exclus du miracle chinois– quelques centaines de millions de personnes, exclues ou exploitées conscientes du décalage. L’indice Gini, qui calcule les écarts de richesse dans une société, a dépassé depuis longtemps la cote d’alerte en Chine ;
•la corruption a elle aussi dépassé la cote d’alerte. En 2002, dans son discours d’adieu en tant que leader du parti, Jiang Zemin avait déclaré que si le PCC ne parvenait pas à endiguer la corruption, il risquait d’être balayé. Hu Jintao a fait le même constat dans son propre discours la semaine dernière. Le phénomène ne cesse de s’amplifier, grâce notamment aux centaines de millions de dollars injectés dans l’économie dans les plans de relance de 2009 et 2012. Symbole de ce fléau, l’enquête du New York Times sur la fortune de l’entourage du premier ministre sortant, Wen Jiabao, que ce dernier conteste ;

Han Han, le blogueur le plus lu au monde, joue avec la censure (Mike Clarke/AFP)
 •
Internet a changé la face de la Chine. Avec plus d’un demi-milliard d’utilisateurs, plus de 200 millions d’inscrits sur Weibo, l’équivalent chinois de Twitter, l’information circule comme jamais auparavant dans l’histoire chinoise. Avec ses bons et ses mauvais côtés, la transparence accrue sur les affaires publiques, mais aussi, en l’absence de médias crédibles, la propagation de sentiments nationalistes, de la rumeur et du dénigrement.

Le mot de réforme politique a longtemps été un gros mot en Chine. Zhao Ziyang, secrétaire général du PCC limogé au moment du massacre de Tiananmen en 1989, a été le dernier leader réformiste.


« La Philosophie du porc », de Liu Xiaobo (Pierre Haski/Rue89)

Mais les voix sont nombreuses, aujourd’hui, pour dire que le système chinois doit évoluer, et que le décalage entre des réformes économiques qui ont transformé le pays, et l’absence d’évolution politique est intenable.

A commencer par un Etat de droit qui fait encore défaut, une tolérance pour la contradiction (Liu Xiaobo, prix Nobel de la paix, est en prison pour douze ans pour, de fait, un délit d’opinion), des candidatures multiples pour les fonctions électives, et pas seulement au sein du PCC.

Xi Jinping sera-t-il l’homme de la réforme politique vers plus de liberté, ou de la poursuite du « capitalisme autoritaire » à la chinoise devenu un modèle de référence ? C’est la question à 100 milliards de yuans ! Les experts sont partagés, et les Chinois dubitatifs. La crainte de perdre le pouvoir « à la Gorbatchev » reste le principal frein aux réformes politiques.

Seule certitude, la société chinoise est réveillée, et mènera la vie dure à un pouvoir dont la légitimité est de plus en plus contestée.

2

Un nouveau modèle économique


Pendant la décennie écoulée, la Chine est devenue, selon un cliché déjà en passe d’être dépassé, l’« usine du monde ».

Son entrée dans l’OMC en 2002 a consacré ce statut et a fait de l’empire du Milieu la destination numéro un des investissements étrangers directs dans le monde, objet de désir de toutes les délocalisations en quête de main d’œuvre bon marché.


Un policier passe à vélo devant un panneau marquant l’adhésion de la Chine à l’OMC, à Pékin (Wilson Chu/Reuters)

Résultat : la province du Guangdong, dans le sud de la Chine, limitrophe de Hong Kong par laquelle est arrivée la modernité, a vu émerger des villes-champignons de plusieurs millions d’ouvriers, alignements d’usines toutes entières tournées vers l’exportation.

Cette Chine exportatrice produit 90% des jouets du monde, la majorité des ordinateurs, les iPhone et iPad d’Apple, 80% des chaussettes du globe, et tant d’autres choses encore, grâce à une armée de millions de « mingongs », ces « paysans ouvriers » venus de la campagne, corvéables à merci.


Les échanges entre la Chine et le reste du monde décollent après 2001 (New York Times)

Ce cycle est déjà essoufflé. Des revendications sociales et une montée des coûts ont affaibli l’attractivité de la Chine comme base de production, et certaines entreprises chinoises elles-mêmes se sont mises à délocaliser vers plus pauvre encore, Vietnam, Bangladesh...

Et la baisse drastique de la demande aux Etats-Unis et surtout en Europe frappée par la crise financière ont mis à mal la vitalité d’une économie qui reposait trop sur les exportations. De nombreuses usines ont fermé et ne rouvriront sans doute pas.

La Chine, dopée à la croissance à deux chiffres, ne connaît plus une progression cette année « que » de 7 à 8%, et certains experts pensent que ça peut descendre encore l’année prochaine si les tentatives de relance échouent. L’Europe s’en contenterait, mais pas la Chine avec ses besoins en développement colossaux, et sa population d’1,3 milliard d’habitants.

Développer le marché intérieur, réorienter l’économie d’un modèle exportateur vers une demande poussée par la consommation, c’est le nouveau défi d’un mastodonte parti trop vite dans une direction aujourd’hui bouchée. Le tout en limitant la casse environnementale et sociale, en formant mieux sa population, en garantissant à la classe moyenne qu’elle peut dépenser son épargne colossale dans un cadre sécurisé.

Ce défi-là n’est pas gagné, et la nouvelle équipe avancera sans véritables références, sans précédents.

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Quel rôle dans le monde ?

Au début des années 2000, la Chine restait un acteur modeste sur la scène internationale, autocentrée sur son développement économique.

Dix ans après, elle en était devenue un acteur incontournable, avec une présence économique conséquente sur tous les continents, un « soft power » en devenir, et une posture diplomatique ambigüe sur les grands conflits du moment.

Je me souviens, au milieu des années 2000, avoir assisté au premier Forum sino-africain à Pékin, avec des délégations venues de tout le continent, sans réaliser qu’il s’agissait des premiers pas de ce qu’on appelle aujourd’hui la « Chinafrique ».


Entrepreneur chinois au Nigéria, symbole de la « Chinafrique » (Paolo Woods)

La Chine est devenue le partenaire-clé d’un continent noir qui regorge des matières premières dont l’économie chinoise a grandement besoin. Elle accorde des crédits généreux sans trop regarder aux dessous de table ni au respect des droits de l’homme, pas mieux ni pire que les Occidentaux avant elle...

Des casques bleus chinois ont commencé à faire leur apparition dans le monde, au Congo, en Haïti, au Liban... Les « Instituts Confucius », écoles de langues et centres culturels, fleurissent un peu partout, et la Chine investit des milliards dans des médias destinés à concurrencer, avec un prisme pékinois, les CNN et France 24 de ce monde.


Nicolas Sarkozy serre la main de Hu Jintao le 28 avril 2010 à Pékin (Michel Euler/Reuters)

A partir de 2007-2008, on a vu une Chine plus sûre d’elle, plus « arrogante » diront ses détracteurs, émerger sur la scène internationale. La France de Nicolas Sarkozy en a fait les frais, « punie » par Pékin pour avoir flirté avec le dalaï-lama tibétain, bête noire de la Chine. La leçon a porté sur le plan international.

La Chine, membre permanent du Conseil de sécurité de l’ONU, se trouve désormais en première ligne sur les grands conflits. Pékin a laissé faire l’Otan en Libye pour le regretter ensuite, et choisir, de concert avec la Russie de Poutine, de bloquer toute tentation interventionniste en Syrie, au risque d’apparaître complice d’un massacre à grande échelle.

A ce rôle critiquable, la Chine ajoute son propre activisme en Asie, qui met ses voisins mal à l’aise. Poussée nationaliste et tension avec le Japon autour de la possession d’îlots, même chose avec le Vietnam ou les Philippines sur le sort d’autres îles de mer de Chine, ou « protection » de la Corée du Nord nucléaire de peur de voir s’effondrer un voisin qui sert à tenir les Américains à distance.

La Chine n’a pas encore trouvé sa place et sa voix dans le monde. Xi Jinping et sa génération politique héritent d’un pays devenu la deuxième puissance mondiale, qui a commencé à se déployer à l’échelle planétaire (et même au-delà avec l’épopée spatiale) sans avoir encore réellement fixé sa doctrine, au-delà du slogan rassurant de l’« émergence pacifique ».

Elle a cru, sans doute trop vite, que les Etats-Unis, affaiblis par les guerres de Bush et la crise des subprimes, étaient hors course, et s’est crue trop rapidement maître du monde.

En septembre, le Premier ministre de Singapour, Lee Hsien Loong, un ami de Pékin, mettait en garde les dirigeants chinois, dans un discours à l’école du Parti communiste, contre l’idée selon laquelle les Etats-Unis ne comptaient plus. Une piqûre de rappel utile.

Les nouveaux dirigeants devront faire face au contre-coup de l’émergence brutale de leur pays : le « China bashing », qui en fait le bouc émissaire des problèmes du monde, est en vogue aux Etats-Unis (Romney...) ou en France (Montebourg...).

Le XXIe siècle ne sera peut-être pas uniquement chinois, mais il le sera assurément en partie.

Face à ces trois défis, internes et externes, Xi Jinping doit encore révéler sa personnalité, ses ambitions. C’est peu dire que les grandes capitales de ce monde sont à l’affût de ses premiers pas.

Le monde observe plus le changement à Zhongnanhai (le siège du pouvoir à Pékin) que les simples citoyens chinois, mis devant le fait accompli, et que le changement d’« empereur » concerne peu. Mais peut-être Xi Jinping les surprendra-t-il ?