CHINE AFRIQUE

POUR DES RELATIONS RESPECTUEUSES, AMICALES, FRANCHES ET FRATERNELLES

mardi 30 octobre 2012

Chine / Foire de Canton : le "Made in China" ne cesse d'attirer les commerçants africains

Chine / Foire de Canton : le "Made in China" ne cesse d'attirer les commerçants africains
Après avoir vu une publicité sur Internet, Paul Chisora s'est décidé à tenter sa chance avec les produits chinois. Au moment où les commerçants européens se retirent du marché mondial, des milliers de leurs confrères africains sont venus découvrir la Foire de Canton dans la province chinoise du Guangdong (sud).
Les produits chinois résistent à la crise économique mondiale grâce à leur attrait particulier.
"Je viens ici pour trouver des produits compétitifs", explique M. Chisora. Ce jeune Zimbabwéen, âgé d'une vingtaine d'années, souhaite acheter des produits à la fois bon marché et de bonne qualité pour son imprimerie.
D'après lui, son pays souffre d'un manque de diversité dans les produits offerts. Il a également confiance en la qualité des produits chinois.
Etant la plus grande et la plus ancienne foire de Chine, la Foire de Canton attire chaque année près de 200.000 acheteurs étrangers et est considérée comme un indicateur du commerce extérieur de la Chine.
La 112e édition de la foire a vu la participation de 9.000 commerçants africains, soit 10% du nombre total des acheteurs étrangers.
Les hommes d'affaires chinois ont chaleureusement accueilli leurs confrères africains, qui représentent à leurs yeux une opportunité de compenser les pertes occasionnées par la crise de la dette européenne.
Malgré l'impact de la crise économique mondiale sur l'économie chinoise, le commerce sino-africain continue de croître de manière stable.
Selon les statistiques des douanes, le volume du commerce entre la Chine et l'Afrique a atteint 166.300 millions de dollars en 2011, soit une augmentation de 31% par rapport à 2010. Un bilan publié en avril 2012 montre que les investissements directs chinois cumulés en Afrique ont décuplé par rapport à il y a dix ans et ont totalisé 15.300 millions de dollars.
La Chine est depuis trois ans le premier partenaire commercial de l'Afrique.
L'intérêt massif des commerçants africains s'explique par la compétitivité des prix chinois.
Mme Cordelia, une femme d'affaires nigérienne, demande le prix de chaque parapluie à un stand de produits imperméables. C'est la quatrième fois qu'elle vient en Chine pour acheter des parapluies et des produits en aluminium à la foire de Canton.
"Nous prenons en compte non seulement la qualité des produits, mais aussi les prix. C'est pour cela qu'on vient en Chine", indique-t-elle.
Depuis 2004, Abdou Lazine se rend deux fois par an en Chine. "Surtout pour la foire", ajoute ce Burkinabé de 46 ans. A chaque stand, il compare les prix des produits, prend des notes, demande les catalogues et les cartes de visite.
"Certains disent que les produits chinois sont de mauvaise qualité. Mais moi, je n'ai jamais rencontré ce genre de problème", dit-t-il avec une certaine fierté. Son atout, d'après lui, est qu'il se"rend sur place".
Qingdao, Hangzhou, Ningbo, Foshan, Fuzhou... Il cite les villes chinoises où il a visité des usines et examiné les produits avant de passer chaque commande.
Le bon développement du commerce sino-africain s'est caractérisé par l'influence croissante de la foire et l'amélioration de la qualité des produits.
Abdou Lazine se rappelle qu'en 2004, peu de participants chinois étaient capables de lui parler en anglais. "Nous étions obligés de communiquer avec une calculette, en langue universelle des chiffres", se souvient-il.
Par rapport à il y a neuf ans, la structure du commerce sino-africain s'est améliorée, en dépit d'un déséquilibre partiel. Les statistiques officielles montrent que 57% des produits chinois exportés vers l'Afrique sont des produits électroniques et de haute technologie, tandis que l'Afrique exporte vers la Chine principalement des matières premières, dont du pétrole, des minerais de fer et du coton.
Afin de réduire le déséquilibre commercial entre la Chine et l'Afrique, le gouvernement chinois a décidé de baisser, pour une durée de trois ans, de 95% les droits de douane sur les produits importés des pays africains les plus défavorisés. La Chine encourage l'établissement de centres d'exposition des produits africains dans le pays et projette de coopérer avec plusieurs pays africains pour accorder des prêts aux PME africaines.
La Chine encourage en outre les entreprises chinoises à investir, à créer des entreprises et à contribuer à la création d'emplois en Afrique.
Abdou Lazine détient aujourd'hui trois magasins de produits chinois et emploie 30 employés dans la capitale de son pays. Père de quatre enfants et frère de cinq soeurs, M.Lazine a réussi à améliorer le niveau de vie de sa famille grâce à son commerce avec la Chine.
Malgré la compétitivité des prix des produits fabriqués dans les pays d'Asie du Sud-Est, M. Lazine n'a pas l'intention d'abandonner le "Made in China".
"La Chine est le terrain de jeu de tout le monde, que tu sois Européen ou Africain. Tout le monde y trouve les produits dont il a besoin. Et ici les choses et les idées nouvelles ne manquent jamais", a-t-il estimé.

mardi 23 octobre 2012

Le Figaro - Sociétés : Aigle Azur ouvre ses portes à un géant chinois

Le Figaro - Sociétés : Aigle Azur ouvre ses portes à un géant chinois

Investissements étrangers :la Chine devant les États-Unis

Le Figaro - Conjoncture : Investissements étrangers :la Chine devant les États-Unis
Les investissements directs étrangers ont chuté de 8 % au premier semestre 2012 comparé au premier semestre 2011, à 668 milliards de dollars, selon la Cnuced

Les flux d'investissements directs dans le monde ont reculé de 8 % au

La Chinafrique en difficulté | Slate Afrique

La Chinafrique en difficulté | Slate Afrique
Du Ghana à la Zambie, les Chinois sont de plus en plus pris pour cibles. L’Empire du Milieu est-il devenu trop envahissant en Afrique?
Un commerçant chinois à Kampala (Ouganda), juin 2006. © STUART PRICE / AFP
l'auteur
Combien sont les Chinois en Afrique? Aucune statistique officielle n’est publiée. Mais les estimations varient entre 750.000 et un million
Un demi-siècle après la fin de la parenthèse coloniale européenne, les Chinois constituent de loin la première communauté étrangère sur le continent africain. Ce n’est pas une vague chinoise, c’est un tsunami.
Et leur nombre ne cesse d’augmenter, au point que certains s’inquiètent d’une véritable «colonisation». De plus en plus fréquemment, les membres de cette

samedi 20 octobre 2012

DEVELOPPEMENT: La Chine veut la paix en Afrique

DEVELOPPEMENT: La Chine veut la paix en Afrique

La Chine appelle la communauté internationale à accorder une attention accrue à l'Afrique

La Chine appelle la communauté internationale à accorder une attention accrue à l'Afrique

Fréquence Afrique - china radio international

Fréquence Afrique - china radio international

Angola Press - Afrique - Première réunion entre gouverneurs et maires chinois et africains en décembre, à Dakar

Angola Press - Afrique - Première réunion entre gouverneurs et maires chinois et africains en décembre, à Dakar

Début du vote en ligne des prix de l'amitié Chine-Afrique 2012

Début du vote en ligne des prix de l'amitié Chine-Afrique 2012

Chine : hausse de la qualité des exportations bon marché vers l'Afrique

Chine : hausse de la qualité des exportations bon marché vers l'Afrique

Davantage de touristes chinois se rendent au Zimbabwe - china radio international

Davantage de touristes chinois se rendent au Zimbabwe - china radio international

dimanche 14 octobre 2012

La Chine envoie de jeunes volontaires en Ouganda pour renforcer la coopération - china radio international

La Chine envoie de jeunes volontaires en Ouganda pour renforcer la coopération - china radio international
Un premier groupe de 15 jeunes volontaires chinois est arrivé en Ouganda, une initiative destinée à promouvoir la coopération entre les deux pays.
 S'exprimant au cours d'une cérémonie de bienvenue qui se déroulait vendredi soir à l'ambassade de Chine, Zhao Yali, ambassadeur de Chine en Ouganda, a déclaré que la présence de ces volontaires allait contribuer à accélérer le développement des relations sino-ougandaises.

"Il s'agit des 15 premiers volontaires chinois en Ouganda. Je suis convaincu que leur travail permettra de renforcer la compréhension entre nos deux peuples, posant ainsi les fondations d'une coopération globale entre la Chine et l'Ouganda", a-t-il déclaré au public, qui comptait entre autres plusieurs hauts responsables ougandais.

L'envoi de volontaires en Afrique est l'une des mesures décidée par le gouvernement chinois pour renforcer la coopération entre la Chine et les pays africains.

Conformément à un accord signé avec le gouvernement ougandais, ces 15 volontaires offriront leurs services dans les domaines de l'enseignement du chinois, des sports et de l'aquaculture.

Charles Bakkabulindi, ministre ougandais des Sports, a salué l'initiative chinoise, notant que l'envoi de ces volontaires était une preuve de l'approfondissement des relations entre l'Ouganda et la Chine.

"Nos relations avec la Chine se renforcent d'année en année", a-t-il déclaré.
Liu Zelin, un des volontaires chargés d'enseigner le chinois dans ce pays d'Afrique de l'Est, a confié à Xinhua qu'il était heureux d'être en Ouganda, et qu'il espérait pouvoir y nouer de nombreuses amitiés au cours de ce programme d'un an.

Fréquence Afrique - china radio international

Fréquence Afrique - china radio international
Qualifiée il y a une vingtaine d'années de « continent sans espoir », l'Afrique s'est largement développée ces dernières années, en grande partie grâce au soutien de la Chine. Constructions d'infrastructures, multiplication des échanges, développement de projets communs, le destin de l'Afrique est aujourd'hui étroitement lié à celui de la Chine. Reportage en début émission.

Alors que les chinois prennent une place de plus en plus d'importance sur le continent noir, certains n'hésitent pas à accuser la Chine de piller les ressources et de faire preuve de néo-colonialisme. La Chine, un bien ou un mal pour l'Afrique ? Nous poserons la question à Victor Bi de Fréquence Afrique.

jeudi 11 octobre 2012

CCTV-Guangzhou: focus sur la communauté camerounaise

CCTV-Guangzhou: focus sur la communauté camerounaise

CCTV-Francis Tchiegue: Ambassadeur de la communication culturelle Chine-Afrique

CCTV-Francis Tchiegue: Ambassadeur de la communication culturelle Chine-Afrique

Francis Tchiegue est Camerounais et réside en Chine depuis plus de 8 ans. Il est considéré comme un légende en Chine. Il est venu en Chine la première fois en 2003 pour ses études de doctorat, et est connu par les téléspectateurs sous son nom d’artiste Jie Gai, acteur de Xiangsheng, un art traditionnel chinois, basé sur le dialogue comique. Son succès lui a permis de jouer devant le public de toute la Chine. Nous l’avons rencontré chez lui à Beijing. Quel est son quotidien en Chine? Plus de détails avec MA Jinjin.

Francis Tchiegue: Ambassadeur de la communication culturelle
Chine-Afrique

Le samedi après-midi , Francis Tchiegue reste chez lui et joue avec ses deux enfants. Son fils aîné Yvan, âgé de 5 ans, va à l’école maternelle, et son deuxième enfant de 8 mois, commence tout juste à peine à marcher. Entouré d’une famille épanouie, et jouissant de l’adulation de milliers de téléspectateurs chinois, Francis nous a expliqué sa satisfaction concernant sa vie en Chine, qu’il considère comme sa deuxième nation, et où il compte vivre pour longtemps.
Francis a d’abord suivi des cours de chinois pendant un an, puis il a continué ses études de doctorat. Pendant cette période, pour mieux connaître la Chine et mieux s’intégrer à sa culture, il a commencé à apprendre le Xiangsheng. Le Xiangsheng est un art comique chinois, très difficile même pour les natifs. Il répétait jour après jour, et souvent était invité comme présentateur d’honneur, dans différentes émissions sur tous les plateaux de télévion, ce qui l’a rendu de plus en plus populaire. Récemment, il a été invité pour présenter la cérémonie du 40ème anniversaire de l’établissement de l’Université des Langues de Beijing.
C’est une harmonieuse vie de famille. L’épouse de Francis est russe et apporte un grand soutien à son mari.
Epouse de Francis Tchiegue
"C’est quelque chose de très bien, et c’est bien d’avoir quelqu’un qui travaille dans la culture chinoise à la maison. Je le soutiendrai dans tous les aspects".
Pour Francis, la culture chinoise est quelque chose de mystèrieux, qui l’attire et continuera de l’attirer. Intelligent, travailleur et ayant un bon sens des relations humaines, c’est un vrai ambassadeur d’échanges entre les peuples.
Selon Francis, pour être à la hauteur et être un véritable ambassadeur de la communication culturelle sino-africaine, il a encore un long chemin à parcourir. Il ressent une grande fierté pour cette position et il continuera de porter sa responsabilité pour l’amitié et la communication sino-africaine.




Rédacteur: Li Yang

mardi 9 octobre 2012

SENEGAL-CHINE : L’ambassadeur Xia Huang veut donner un nouvel élan à la coopération

SENEGAL-CHINE : L’ambassadeur Xia Huang veut donner un nouvel élan à la coopération

SENEGAL-CHINE : L’ambassadeur Xia Huang veut donner un nouvel élan à la coopération

La coopération entre la Chine et le Sénégal est en bonne voie, depuis le rétablissement des relations entre les deux pays. Actuellement, le nouvel ambassadeur de la Chine accrédité à Dakar, Xia Huang, veut donner une nouvelle dynamique à cette coopération. 
Le nouvel ambassadeur de Chine au Sénégal, Son Excellence Xia Huang, espère porter les relations entre le Sénégal et son pays à un palier « plus élevé ». Fraichement arrivés à Dakar, le diplomate et son épouse ont offert une réception à l’occasion du 63e anniversaire de la République populaire de Chine.
A cette occasion, M. Xia Huang s’est pleinement engagé pour le renforcement des relations sino-sénégalaises. « Durant mon séjour au Sénégal et dans l’exercice de mes fonctions, je suis pleinement disposé à œuvrer la main dans la main avec nos amis sénégalais de différents horizons afin que les relations d’amitié et de coopération entre nos deux pays soient portées à un palier plus élevé », a-t-il dit devant un parterre d’invités et d’ambassadeurs accrédités à Dakar.
Qualifiant les relations entre les deux pays de « très concrètes et de très pragmatiques », l’ambassadeur chinois a précisé que l’action de son pays en faveur du Sénégal sera orientée vers le bien-être des populations et le progrès social.  Il a, d’ailleurs, rappelé les domaines dans lesquels la Chine a déjà apporté son appui au Sénégal tels que la Culture avec la construction du Grand théâtre (le plus grand et le plus moderne d’Afrique), la médecine (hôpital des enfants de Diamniadio), l’énergie, le social (appui à la Croix-Rouge sénégalaise). Pour ce qui est des échanges commerciaux entre les deux pays, une augmentation de 34,6% a été notée en 2011, ainsi que la suppression des tarifs douaniers de 60% des produits sénégalais entrant en Chine.
A cet effet, Son Excellence Xia Huang signale que ce taux des produits sénégalais exonérés sera élargi à 95% en 2013.  Toutefois, le développement des relations entre la Chine et le Sénégal est à l’image de celles qui lie l’Empire du Milieu à l’Afrique. Car, depuis 2009, la Chine est le premier partenaire commercial de l’Afrique et, à ce titre, le volume des échanges entre les deux parties a atteint, en 2011, 166,3 Us dollars, soit 16 fois de plus qu’en l’an 2000.  
Maguette NDONG

lundi 8 octobre 2012

L'Afrique doit s'inspirer du modèle chinois d'économie de marché d'Etat - Afriquinfos

L'Afrique doit s'inspirer du modèle chinois d'économie de marché d'Etat - Afriquinfos
ACCRA (Xinhua) - Lloyd Amoah, universitaire et politologue ghanéen, suggère que les gouvernements africains devraient se référer à l'histoire moderne de développement de la Chine et s'en inspirer pour promouvoir la croissance de leur propre économie.
Vendredi 5 octobre 2012 | 13:03 UTC
M. Amoah, professeur assistant au Collège universitaire Ashesi, a indiqué qu'une interaction créative entre économie d'Etat et économie de marché, telle que celle qui prévaut en Chine depuis 1978, aiderait les pays africains à accélérer le développement de leur économie.
M. Amoah a retracé l'histoire du développement de la Chine depuis la période où le pays, sous la houlette du dirigeant de l'époque Deng Xiaoping, avait adopté une politique d'ouverture de l'économie chinoise aux investissements étrangers.
"Cela était lié à la conscience accrue parmi les dirigeants et l'élite politique chinoise que, bien qu'il soit bénéfique que l'Etat soit la principale entité chargée du développement de l'économie, il était également nécessaire de se tourner vers le marché en le considérant comme un partenaire important en matière de développement", a expliqué M. Amoah dans une interview téléphonique accordée à l'agence Xinhua.
Par ailleurs, il a cité en contre-exemples les crises financières américaine et européenne pour défendre le modèle chinois.
"Il est important de trouver le juste équilibre entre économie d'Etat et économie de marché, notamment dans le contexte de la récente récession, qui a débuté avec la crise des subprimes [crédits immobiliers à risque] et la crise bancaire aux Etats-Unis, lesquelles ont entraîné la crise financière internationale", a-t-il souligné.
Dans les années 80 et 90, des pays africains, dont le Ghana, ont entrepris des réformes économiques sous la direction de la Banque mondiale, du Fonds monétaire international (FMI), ainsi que de pays européens dans le cadre de partenariats bilatéraux, pour relancer leurs économies en difficulté ou en faillite.
L'économie de marché, prescrite de manière systématique aux pays africains, était présentée comme une mesure susceptible de faire face à la crise de la dette, aux faibles bases industrielles, ainsi qu'à d'autres difficultés économiques qui affaiblissaient le continent.
M. Amoah, toutefois, est d'avis que "le modèle chinois nous apprend que le marché et l'Etat peuvent coexister et interagir en faveur du développement."
Selon lui, la seconde leçon que les pays africains peuvent tirer du modèle chinois est la capacité des dirigeants chinois à analyser l'économie mondiale et s'adapter aux évolutions.
"A l'aube du XXIe siècle, la Chine a commencé à transformer son économie, passant d'une approche basée sur l'industrie manufacturière à une approche favorisant les technologies de haut niveau, y compris les nanotechnologies et les technologies de l'information et de la communication", a fait remarquer M. Amoah.
"En outre, les dirigeants chinois font preuve d'indépendance. Ils sont capables de réfléchir par eux-mêmes après avoir observé ce que font les autres", a-t-il poursuivi.
Les Chinois n'ont pas seulement suivi les tendances et les modèles prévalents à l'international mais se sont aussi inspirés des bonnes pratiques existantes à travers le monde pour créer ce qui était adapté à leur propre situation, a expliqué M. Amoah. Selon lui, les pays africains ont besoin de ce genre de regard attentif et visionnaire dont la Chine a su tirer parti.
C'est grâce à cette attitude, a-t-il affirmé, que Beijing a été capable de mettre en place une économie de marché à la chinoise.

La voie de développement chinoise sert de modèle à l'Afrique

La voie de développement chinoise sert de modèle à l'Afrique
Les progrès et la réforme de la Chine depuis la fin des années 70 servent de modèle de développement pacifique et indépendant, notamment aux pays africains, qui sont dans une phase de développement similaire à celle de la Chine d'il y a 30 ans, selon des experts.
Dans une interview accordée à l'agence Xinhua, le Dr Francis Chigunta, conférencier à l'Institut des études humaines et de développement de l'Université de la Zambie, a indiqué que l'Afrique et la Zambie pouvaient apprendre de la détermination et de l'engagement de la direction chinoise en matière de réformes économiques. "Ils nous ont montré qu'il est possible pour un pays pauvre de se transformer, tant que la direction est engagée et suit des réformes économiques concrètes soutenues par de puissantes institutions d'Etat", a-t-il noté.
Les expériences de la Chine sont remarquables, surtout depuis le début des années 70, et les efforts ont réorienté le système économique international. Les réformes introduites en Chine par ses dirigeants ont propulsé la transformation du pays de nation pauvre à superpuissance, a affirmé M. Chigunta.
La Chine a considérablement influencé le système économique international et le pouvoir économique se tourne maintenant vers l'Est. La Chine est devenue non seulement une puissance mondiale mais a pu également aider plus de 300 millions de ses habitants à sortir de la pauvreté, a-t-il poursuivi. Cet expert a par ailleurs rejeté l'accusation de l'Occident selon laquelle la Chine poursuit une néo-colonisation en Afrique, en la qualifiant d'"hypocrite".
"Ils nous ont colonisés pendant des années et pris nos ressources pour enrichir leurs pays. L'arrivée de la Chine en Afrique est bénéfique et l'Afrique doit apprendre des Chinois comment travailler dur", a-t-il relevé, ajoutant que la Chine fournissait "du capital bon marché" aux pays africains et construisait des infrastructures sur le continent. M. Chigunta a également appelé la Chine à aider à développer la capacité des pays africains à travers le transfert de technologies.
Le Dr Fred Mutesa, ancien étudiant à l'Institut des études humaines et de développement de l'Université de la Zambie et actuel chef du parti de l'opposition Les Zambiens pour la responsabilisation et le développement, a pour sa part affirmé que l'Afrique pouvait apprendre de la Chine que la direction d'une nation devait avoir une vision à long terme pour le pays. Cette vision doit assurer la stabilité, l'autosuffisance et la sécurité de la nation, pour qu'un changement de gouvernement ne puisse entraîner un déraillement du plan d'action, a expliqué M. Mutesa.
"Nous souhaitons un accord important de continuité des programmes de développement, avec des changements limités quant aux stratégies visant à accélérer le développement. C'est ce que nous avons observé en Chine ces dernières années", a-t-il mentionné.
Les allégations de colonisation proviennent surtout des puissances occidentales, qui se sentent menacées par l'influence croissante de la Chine. Il revient à l'Afrique de profiter de la Chine en la considérant comme une puissance économique en croissance et de forger des relations avec elle, ce qui sera bénéfique aux deux parties, a ajouté M. Mutesa. La Chine est appréciée pour son développement au cours des 30 dernières années, a loué Langton Sichone, un analyste économique et politique zambien.
"La Chine a pu se développer grâce au travail acharné et à la résilience du peuple chinois et une chose que nous pouvons retenir est que nous devons être résilients si nous voulons atteindre un développement significatif", a-t-il fait remarquer. "L'autre chose que nous devons apprendre de la Chine est que le développement chinois a été progressif à travers les années", a-t-il ajouté

Afrique-Chine - Relations sino-africaines : Information, Réflexions, Etudes et Stratégies

Afrique-Chine - Relations sino-africaines : Information, Réflexions, Etudes et Stratégies
Le gouvernement chinois a  rendu public jeudi à Beijing le "Document officiel sur sa  politique africaine", visant à énoncer les mesures à prendre dans  ce sens et programmer, pour les années à venir, la coopération  sino-africaine dans les divers domaines, en vue de faire  progresser un développement régulier et durable des relations  entre les deux parties et de porter leur coopération mutuellement  avantageuse à un nouveau palier.

     En ce début du 21e siècle, la situation internationale connaît  sans cesse des changements, aussi profonds que

mardi 2 octobre 2012

Pierre Moscovici : « En Afrique, la Chine ne nous fait pas peur » [Jeune Afrique] | Pierre Moscovici - Le blog

Pierre Moscovici : « En Afrique, la Chine ne nous fait pas peur » [Jeune Afrique] | Pierre Moscovici - Le blog
Coopération monétaire au sein de la zone franc, situation ivoirienne, montée en puissance des Chinois, aide au développement : le ministre français de l’Économie et des Finances livre sa vision des relations entre Paris et le continent. Et revient sur la crise de l’euro.
Propos recueillis par Julien Clémençot et Stéphane Ballong – Jeune Afrique, n°2699 du 30 septembre au 6 octobre 2012
Le présent et l’avenir, c’est une Afrique en pleine croissance qui reste très liée à la France.
Le 5 octobre, la France et ses partenaires africains vont marquer le quarantième anniversaire de la zone Franc à Bercy. Qu’y aura-t-il à célébrer ?
Ce sera un anniversaire très amical. Il y aura beaucoup de personnalités présentes, un colloque, un livre, une exposition et l’inauguration d’une salle du centre de conférences de Bercy. Tout cela pour manifester l’importance que nous accordons, quarante ans après, à notre coopération. Mais ce ne sera pas une réunion passéiste. Le présent et l’avenir, c’est une Afrique en pleine croissance qui reste très liée à la France.
Les pays africains ont diversifié leurs partenariats. Ne devrait-on pas choisir d’arrimer le franc à un panier de monnaies plutôt qu’à l’euro ?
Si on fait le bilan des accords monétaires des zones franc, on constate qu’il n’y a pas de tutelle de la France. Ce sont des monnaies souveraines. C’est aussi un cadre de coopération qui a offert stabilité, faible inflation et croissance à nos partenaires. Cela a également favorisé leur intégration régionale. Ces traités ont déjà évolué, avec la création des unions économiques en 1994 [UEMOA et CEMAC, ndlr] ou la révision des accords monétaires en 2005 et 2007. Si nos partenaires veulent aller plus loin, c’est à eux de le décider et nous les accompagnerons. Et puis, la zone franc va bien au-delà de l’union économique et monétaire, c’est une communauté pour renforcer la gouvernance et la croissance en Afrique.
Pourquoi avoir proposé à Alassane Ouattara d’être l’invité d’honneur de la réunion du 5 octobre ?
Il incarne notre volonté de faire le lien entre le passé, le présent et l’avenir. Il est ancien gouverneur de la BCEAO [Banque centrale des États d'Afrique de l'Ouest], il a aussi été directeur du département Afrique du FMI [Fonds monétaire international] et est aujourd’hui à la tête de la Côte d’Ivoire, un pays qui joue un rôle important sur le continent et dans les relations entre la France et l’Afrique.
Depuis quelques mois, la situation est à nouveau sous tension en Côte d’Ivoire. Êtes-vous inquiet ?
Je préfère insister sur ce qui avance. En 2011, le PIB a reculé, mais dans des proportions moindre qu’attendu. Et cette année, le rebond devrait être très fort avec une croissance du PIB de plus de 8%. La France a été le premier bailleur à intervenir en Côte d’Ivoire avec un appui budgétaire de plus de 350 millions d’euros. J’ai moi-même annoncé, en juillet dernier, une annulation très importante de dette de près de 4 milliards d’euros. Quand des tensions réapparaissent, on les surveille. Je souhaite que la reconstruction se poursuive et la France est prête à l’aider fortement, tout comme nous soutenons la réconciliation nationale autour du président légitiment élu.
D’une manière générale, quel regard portez-vous sur les économies africaines ?
Il y a eu longtemps des stéréotypes négatifs : le continent oublié, le continent qui ne sortait pas de la misère. Il y a eu des discours plus que malheureux, à Dakar par exemple. Mais tout cela est derrière nous. L’attitude de François Hollande à l’égard de l’Afrique n’est pas la même que celle de Nicolas Sarkozy. L’Afrique a démarré et l’enjeu aujourd’hui est de réaliser tout son potentiel. Cette semaine [entretien réalisé le 25 septembre, ndlr], je vais présenter le budget de la France en me basant sur une prévision de croissance de 0,8%, et certains vont trouver ce chiffre trop optimiste. L’Afrique subsaharienne, c’est plus de 5 % de croissance par an. Cela fait rêver.
A l’occasion de la réunion du 5 octobre, vous comptez aussi lancer une initiative pour des contrats équitables, de quoi s’agit-il ?
Il faut renforcer les capacités juridiques des états africains pour mieux négocier leurs contrats, en particulier dans le domaine de l’exploitation de leurs matières premières. Makhtar Diop, le premier francophone vice-président Afrique de la Banque Mondiale, sera là pour en parler. Ainsi que Donald Kaberuka, le président de la Banque africaine de développement [BAD], qui a ouvert la voie sur ce sujet majeur.
François Hollande a une volonté claire d’en finir avec la Françafrique
François Hollande a maintes fois annoncé son intention de rompre avec la Françafrique. Au-delà de la disparition symbolique de la cellule de l’Elysée, comment allez-vous procéder ?
Effectivement, François Hollande a une volonté claire d’en finir avec la Françafrique, ses mécanismes pervers et ses influences occultes. C’est un fait, il n’y a plus de cellule Afrique. Bien sûr il y a des conseillers. Mais ces conseillers ne sont pas des personnages sulfureux ou mystérieux, ce sont des diplomates, des professionnels comme Thomas Mélonio. Ils ne sont pas les héritiers de Foccart ou de Bourgi. Sortir de la Françafrique, c’est considérer qu’il n’existe pas de « pré carré » que nous piloterions de l’extérieur. Nous sommes tout sauf indifférents. Nous sommes amicaux, disponibles, nous sommes en interdépendance, mais nous ne sommes pas dans l’ingérence.
Compte tenu de la crise européenne, vous avez sans doute peu de temps à consacrer à l’Afrique ?
Tout est relatif. Il n’y a pas de visiteur africain de haut niveau qui ne souhaite me voir. C’est un symbole de ces liens. Un président africain qui vient à Paris voit le Président, le Premier ministre, le ministre des Affaires étrangères et, en général, le ministre de l’Économie et des Finances. Je n’ai jamais refusé un rendez-vous. J’ai provoqué, au contraire, des rencontres et je prends des initiatives.
Tous les chefs d’Etat du continent sont-ils les bienvenus à Paris ?
Je peux avoir des préférences. Mais il n’y a pas beaucoup de ministres qui, comme moi, ont une conseillère d’origine africaine – Safia Otokoré – et un directeur de cabinet – Rémy Rioux – qui, le jour où je lui ai proposé le poste, partait à Tunis comme vice-président de la BAD ! Par ailleurs, je compte bien me rendre en Afrique prochainement.
C’est en réorientant le partenariat entre la France et l’Afrique vers l’investissement que nous trouverons de meilleures réponses
Grâce à ses investissements massifs, la Chine est devenu un interlocuteur incontournable des Etats africains. La France peut-elle rivaliser ?
La France est encore le deuxième exportateur vers l’Afrique subsaharienne, derrière la Chine mais devant les Etats-Unis et l’Allemagne. Nous sommes aussi le quatrième importateur derrière les États-Unis, la Chine et l’Italie. Ce n’est pas si mal. En même temps, il ne faut pas s’en contenter. L’Afrique subsaharienne ne représente que 3% des exportations et des importations françaises, avec à peu près 14 milliards d’importations et 12 milliards d’exportations.  C’est trop peu. Je ne veux pas critiquer la Chine, je trouve cela désuet. Pas de jérémiades inutiles. C’est en réorientant le partenariat entre la France et l’Afrique vers l’investissement que nous trouverons de meilleures réponses. En aidant nos entreprises à mieux appréhender le risque, qu’elles tendent à surévaluer ; à aller de l’avant, en donnant une priorité au secteur de l’énergie où nous avons une grande expertise. Nous n’avons pas à avoir peur des Chinois.
Pour faciliter l’essor des entreprises françaises en Afrique, faut-il les inciter à nouer des partenariats en offrant leur expertise à des sociétés chinoises ?
Je n’ai pas spécialement envie que la France soit le conseiller technique d’autres pays. Je n’exclus pas la possibilité de partenariats, mais ils doivent être équilibrés. Avant tout, je souhaite qu’on investisse et nos entreprises en ont les moyens.
Renault a ouvert une usine au Maroc cette année et en implantera peut-être une demain en Algérie. Que pensez-vous de ces délocalisations ?
L’essentiel c’est que l’emploi en France reste préservé. C’est toute la différence entre une délocalisation et une colocalisation. Ce que je souhaite, c’est que sur le territoire français, les constructeurs conservent tout leur potentiel. Il s’agit d’être capable d’organiser une bonne répartition entre ce qui est produit en France et ce qui peut être produit ailleurs. Ne soyons pas frileux par rapport à cela. En revanche, lorsque des délocalisations sont des affaiblissements réels du tissu économique français, je suis alerté.
Concernant la crise européenne, aviez-vous anticipé une situation aussi dégradée ?
Je connaissais la profondeur de la crise. Ce que je ne mesurais peut être pas tout à fait, c’est le temps que cela prend. Il faut y déployer une énergie très forte. Moi qui ai été ministre des Affaires européennes il y a quinze ans, je vois à quel point les mécanismes d’intégration se sont renforcés, pas toujours pour le meilleur car ils se sont aussi beaucoup complexifiés. Mais je suis persuadé que la politique européenne poursuivie par François Hollande et le gouvernement porte ses fruits et j’affirme que l’élection du 6 mai a fait bouger les lignes en Europe. Mon sentiment est que l’Europe, petit à petit, est en train de sortir de cette crise, de retrouver des perspectives.
Les décideurs africains s’inquiètent néanmoins encore d’une possible explosion de la zone euro
Ce sera un des sujets dont nous parlerons lors de la réunion du 5 octobre. Je mentirais si je disais que l’Europe a retrouvé la croissance, qu’il n’y a plus d’incertitude, de spéculation. En revanche, mon sentiment, c’est qu’elle est en train de sortir des questions existentielles et que les Européens sont en train de surmonter ce choc collectif. C’est lent, c’est dur, mais j’ai une très grande confiance dans la pérennité de la zone euro.
L’opposition dit que vous n’avez pas les moyens de votre politique…Nous avons les moyens qu’ils nous ont laissés.
On ne peut pas toujours se tourner vers le passé pour justifier son action.
On ne peut pas non plus présenter le premier budget d’une législature et faire comme si c’était sur une feuille blanche. Je me passerais bien d’un budget où il faut passer en dix-huit mois de 5% du PIB de déficit à 3%. C’est très dur et ça, c’est un héritage qu’ils nous ont laissé, un héritage de chômage élevé, de croissance faible, de compétitivité affaiblie. Par ailleurs, nous avons toute légitimité pour agir. Le président de la République a été élu pour cinq ans, pas pour quatre mois. Il a fixé un calendrier : deux ans de redressement et trois ans de développement, d’expansion et de redistribution.
Pour boucler son budget 2013, la France devra trouver  37 milliards d’euros. L’aide publique au développement (APD) ne va-t-elle pas pâtir ?
Dans le cadre de ce budget très tendu, l’objectif a été de préserver un niveau d’APD comparable à celui de 2012, avec des crédits globalement maintenus. Nous avons aussi décidé de dégager de nouvelles sources de revenus pour investir dans les domaines de l’environnement, de la santé, et du changement climatique, avec l’affectation d’une partie de la taxe française sur les transactions financières. L’Afrique reste évidemment la principale zone d’engagement de l’Agence Française de Développement, prêts et dons confondus, avec 40 % de ses engagements. Ce sont des signes forts pour un secteur sur lequel on ne peut pas désarmer.
Nicolas Sarkozy avait noué des relations économiques et diplomatiques avec le Qatar, votre gouvernement vient d’avaliser la création d’un fonds franco-qatari. Vous poursuivez dans cette voie ?
Je ne vais pas me prononcer sur l’aspect géopolitique. Concernant le fonds, dès lors que le Qatar, avec les ressources qui sont le siennes, veut investir en France sur des intérêts stratégiques que nous pouvons définir ensemble, je ne vois pas pourquoi nous nous en priverions. Donc je suis ouvert sur cette dimension de coopération. Ce qui m’intéresse c’est l’essor de nos entreprises et l’emploi associé.
Vous êtes un des hommes forts du gouvernement, le président Hollande vous prête une oreille attentive… Vous sentez-vous « premier ministrable » ?
Je m’efforce d’être un ministre efficace. J’ai avec le président des relations fortes. Cela suffit totalement à mon bonheur. Il y a un Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, je lui suis d’une loyauté totale. Cela fait quatre mois que je suis ministre de l’Economie et des Finances, c’est une tâche passionnante et écrasante. Permettez que j’en profite sans penser à la suite.

La Chine en Afrique - La Cliothèque

La Chine en Afrique - La Cliothèque
C’est un politologue spécialiste de la Chine, Olivier Mbabia, chercheur associé de l’institut catholique de Paris qui propose un essai, issu de sa thèse, sur les relations entre la Chine et le continent africain. L’angle d’étude est avant tout géopolitique : analyse de la politique chinoise : orientations, manifestations, réalisations.


Sujet à la mode ? Voilà un thème qui fait couler beaucoup d’encre : articles de presse, nombreux ouvrages d’Adama Gaye [1] à Eric N’guyen [2] de Lotfi Ouled Ben Hafsia et Karima Belkacem [3] à Julien Bokilo [4] et quelques autres sans oublier Le dessous des Cartes : Que fait la Chine en Afrique ? [5]. Olivier Mbabia se veut délibérément critique vis à vis de ses prédécesseurs. Il choisit de resituer la question dans le temps : évocation des motifs et caractères de l’intérêt de la Chine pour l’Afrique depuis les années 80, mode opératoire le leadership chinois et rhétorique d’un partenariat mutuellement bénéfique.

Généalogie des relations sino-africaines

Depuis les tous premiers contacts que l’auteur fait remonter à l’époque pharaonique l’auteur montre l’importance de la période de décolonisation pour l’intérêt de la Chine de Mao pour le continent africain. D’une aide idéologique la Chine passe dans les années 80 à plus d’investissements et au développement commercial avant un retour du politique après Tiannmen.

Une stratégie plurielle : entre pragmatisme et intérêts nationaux

Olivier Mbabia présente la place de l’Afrique dans la politique chinoise entre expansion commerciale et action internationale depuis les années 90 et plus encore avec la création du FOCAC [6] avec pour conséquence le développement d’un commerce déséquilibré en dépit des déclarations chinoises de bénéfice mutuel. La politique chinoise est en fait dictée par ses besoins énergétiques pour maintenir son niveau de croissance. Si l’Afrique reste du point de vue comptable un partenaire marginal, l’auteur montre comment le déséquilibre des échanges crée des emplois en Chine et déstabilise l’emploi en Afrique, situation aggravée par l’envoi de travailleurs chinois sur les chantiers africains. Les effets de la non conventionnalité de l’aide sont vus à travers l’exemple angolais.

Les paradoxes de l’aide chinoise

Les engagements multiples de la Chine sur le continent, y compris dans des secteurs sensibles : pétrole, armes ne sont pas sans risques pour les pays africains : dépendance économique, risques liés à la gouvernance (soutien à des dictatures ), insécurité écologique. L’auteur focalise son étude sur la question vitale pour la Chine de son approvisionnement énergétique et présente plusieurs exemples : la relation sino-saoudanaise, l’absence de standards sociaux et environnementaux au Congo.

L’épanouissement de la puissance chinoise en Afrique

Ce chapitre met en lumière la politique culturelle avec le développement des Instituts Confucius, l’utilisation de la Diaspora, le rôle du discours dans les instances internationales et la participation aux opérations onusiennes de maintien de la paix et la pénétration des média. L’objectif de Pékin de séduire les Africains semble atteint, la Chine jouit en Afrique d’une bonne image à nuancer cependant par la montée d’un rejet des migrants chinois.

Présence chinoise et jeu de puissance en Afrique

Restait à mettre en perspective les relations Chine-Afrique avec les relations euro-africaines et notamment française, les relations Amérique-Afrique sans oublier de poser la question de la place d’un autre pays émergent : l’Inde.
En conclusion Olivier Mbabia revient sur le retour d’une diplomatie Sud-Sud, l’importance pour la Chine de sa place au concert des Nations dont l’Afrique n’est qu’un élément et pose la question du positionnement à venir des élites africaines face à la Chine.
Christiane Peyronnard ©Les Clionautes
 

[1] Chine-Afrique : le dragon et l’autruche, L’Harmattan, 2006
[2] Les relations Chine-Afrique, Studyrama 2009
[3] Avenir du Partenariat Chine Afrique, L’Harmattan, 2011
[4] http://clio-cr.clionautes.org/spip.php?article3810
[5] http://www.arte.tv/fr/392,CmC=1579666,view=books.html
[6] Forum on China - Africa Cooperation

La coopération entre la Chine et l'Afrique s'ouvre aux médias (PAPIER GENERAL) - china radio international

La coopération entre la Chine et l'Afrique s'ouvre aux médias (PAPIER GENERAL) - china radio international
Une trentaine de professionnels des médias, des responsables et journalistes de la radio et télévision des pays africains francophones viennent de participer à un séminaire à l'intention des superviseurs et des fonctionnaires de la radio et de la télévision des pays africains francophones. Durant trois semaines, ces professionnels des médias ont échangé avec le directeur général du Centre international des recherches des médias (radio, le film et la télévision) (SARFT) GEHUA LI, les responsables de CCTV et des médias écrits et audiovisuels chinois, et ont visité plusieurs entreprises de production des programmes audiovisuels. Le séminaire de Beijing s'inscrit dans le cadre de renforcement de la coopération entre la Chine et les pays africains francophones. La coopération entre la Chine et l'Afrique date de plusieurs décennies. Les relations sino-africaines remontent sans aucun doute à l'époque de l'amiral Zheng He (XVème siècle), et la conférence de Bandoeng (1955) a permis la réactualisation d'un mythe politique, c'est-a-dire la solidarité tiers-mondiste et la résistance des pays du Sud face à l'occident. Depuis quelques années, on assiste au grand retour de la Chine sur la scène internationale, et tout particulièrement en Afrique, jusque-là "chasse gardée" des Européens et, dans une moindre mesure, des Etats-Unis. ll faudra attendre, donc, l'année 2005 pour voir la coopération entre la Chine et les pays africains prendre sa vitesse de croisière. En mars 2008, le premier Sommet Chine- Afrique à Beijing a marqué un tournant décisif dans les relations diplomatiques, économiques, culturelles et scientifiques entre la Chine et I'Afrique dans la mesure où les autorités chinoises vont manifester clairement leur volonté de développer des relations de coopération économique avec l'Afrique, un continent qui dispose des ressources suffisantes tant humaines que naturelles. Attirés par la forte croissance économique de la Chine sur l' échiquier international, les pays africains trouvent désormais un partenaire avec qui, ils peuvent développer des relations économiques et un partenariat gagnant-gagnant; un partenariat fondé, à priori, sur l'égalité, la confiance mutuelle, le respect de l'identité de l'autre et la non-ingérence dans les affaires des Etats. Les assises de Beijing seront marquées par la publication d'un livre blanc appelé « Déclaration de Beijing », dans lequel les dirigeants africains et chinois soulignent leur volonté de travailler ensemble et de développer un partenariat de type gagnant-gagnant pour le bien-être de leurs peuples. Aussi, le président sud-africain Thabo Mbeki au cours de ce Sommet Chine-Afrique a déclaré que la Chine doit s'ouvrir à l' Afrique et l'Afrique doit s'ouvrir à la Chine. Lors de la cinquième conférence ministérielle du Forum sur la coopération sino-africaine (FSA) qui s'est tenue à Beijing, en Chine, le 9 juillet 2012, en présence de plusieurs dirigeants africains, le président chinois Hu Jintao a réaffirmé la ferme volonté de la Chine de devenir le principal partenaire au développement. Le président chinois a fait l'état des lieux de la coopération entre la Chine et l'Afrique. Le volume commercial des relations sino- africaines s'est élevé à 166.3 milliards de dollars américains, soit le triple de celui de 2006. Les investissements directs chinois en Afrique ont atteint au total plus de 15 milliards de dollars américains et couvrent 50 pays africains. La Chine est aujourd'hui le troisième partenaire commercial de l'Afrique après les Etats-Unis et l'Union européenne. Un élément important à souligner : l'aide qui occupait une place importante dans l'engagement de la Chine en Afrique est désormais devancée par les échanges. Un récent rapport du Fonds monétaire international et de la Banque mondiale indique que le flux d'aides de la Chine envers le continent africain par rapport à l'ensemble des échanges entre eux représentait environ 20 % au début des années 90. Aujourd'hui il est de moins de 5% au profit des échanges commerciaux.    - - - Un partenaire crédible La percée économique de la Chine en Afrique coïncide avec l'arrivée des entreprises chinoises dans ce continent. Ces entreprises investissent dans plusieurs secteurs, en I'occurrence dans les domaines des infrastructures, de la santé, des mines, du commerce de l'import- export, de I'industrie agro-alimentaire et du bâtiment. Par exemple : Le complexe de conférence et le nouveau bâtiment de l'Union africaine à Addis-Abeba ont été construits par la Chine. La Chine a augmenté progressivement son aide à l'Afrique. Elle y a construit plus d'une centaine d'infrastructures éducatives, sanitaires, énergétiques, routières et sportives.. notamment au Burundi, en République démocratique du Congo, au Tchad, en Côte d'lvoire, au Congo Brazzaville, en Guinée équatoriale, en Guinée Conakry, au Sénégal, à Djibouti, en République Centrafricaine, au Benin, au Niger, au Cameroun.... En particulier sur le plan de l' éducation et de la formation.. Beaucoup d'étudiants africains bénéficient aujourd'hui des bourses d'études dans des universités chinoises dans divers domaines. Des agents et cadres africains effectuent chaque année des stages de renforcements des capacités en Chine financés par le gouvernement chinois, y compris les professionnels des medias. Dans le domaine des médias, concrètement, la coopération sino- africaine est effective notamment au Burundi où la Chine construit une fibre optique qui lui permettra de communiquer avec pratiquement toute l'Afrique de l'Est. Outre la société Star Times qui y opère dans le domaine de communication et l'institut Confucius qui accueille des journalistes voulant apprendre le chinois, la Chine a donné du matériel à la Radio-Télévision Nationale du Burundi (RTNB) dans le cadre du cinquantenaire de l'indépendance et compte diffuser les émissions de la Radio Chine lnternationale (RCl) en modulation de fréquence( FM). Au Sénégal, la RCI émet aussi en relais FM. Au Cameroun, il existe un projet d'une entreprise privée chinoise pour la migration numérique, etc. D'autres potentiels chantiers pourront s'ouvrir à elle dans les pays africains au regard du mode de coopération qui est basée en partie sur le principe des financements liés.   - - - Les perspectives d'avenir L'avenir des relations de coopération entre la Chine et I'Afrique passe par la coopération entre les médias africains et chinois qui se traduira par des échanges des programmes et de savoir-faire. Les journalistes et professionnels des medias africains et chinois doivent renforcer leur coopération bilatérale en mettant en exergue les aspects culturels de nos deux continents. La diversité linguistique ne doit plus être une barrière.  Les professionnels des médias africains ne cessent d'émettre le voeu de voir ta Chine s'investir davantage dans les renforcements des capacités des journalistes, techniciens et professionnels des médias africains afin de bénéficier de l'expérience et de I'expertise chinoise pour mieux maîtriser les nouvelles technologies de la communication. L'importance pour les médias chinois de travailler en synergie avec la presse africaine est aussi nécessaire en vue de mieux faire connaître la Chine à l'Afrique et l'Afrique à la Chine.   - - - Cap vers l'avenir La coopération entre la Chine et les pays africains est prometteuse. Si cette coopération et ce partenariat se font en parfaite harmonie, il y a lieu de noter toutefois que beaucoup de choses restent encore à faire. Le rôle des médias dans la consolidation et la matérialisation de ce partenariat gagnant- gagnant est donc indispensable dans la mesure où les médias, grâce à ses informations informent la population sur les réalisations chinoises en Afrique et la valeur ajoutée de la coopération sino- africaine. Et, en même temps, les médias jouent un rôle primordial dans les orientations politiques de décideurs sur les enjeux de ce partenariat et aussi les retombées positives de la coopération sino-africaine. Les médias apparaissent dès lors comme un paramètre déterminant du fait qu'ils soutiennent le développement dans les milieux les plus reculés du continent et expliquent à l'opinion le bien fondé des relations entre la Chine et l'Afrique dans le village planétaire devenu un rendez-vous du donner et du recevoir.

lundi 1 octobre 2012

La communauté chinoise de Centrafrique fête le 63e anniversaire de l'indépendance de son pays - Afrik.com : l'actualité de l'Afrique noire et du Maghreb - Le quotidien panafricain

La communauté chinoise de Centrafrique fête le 63e anniversaire de l'indépendance de son pays - Afrik.com : l'actualité de l'Afrique noire et du Maghreb - Le quotidien panafricain

TV5MONDE : Bilan de Barack Obama: peut mieux faire !

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Visite des journalistes africains à Xi'an - Musée d'histoire du Shaanxi et Musée des guerriers et chevaux en terre cuite de l'empereur Shihuangdi des Qin - china radio international

Visite des journalistes africains à Xi'an - Musée d'histoire du Shaanxi et Musée des guerriers et chevaux en terre cuite de l'empereur Shihuangdi des Qin - china radio international

Visite des journalistes africains à Xi'an - Musée d'histoire du Shaanxi et Musée des guerriers et chevaux en terre cuite de l'empereur Shihuangdi des Qin
  2012-09-28 10:08:26  cri

Les échanges sino-africains profitent aux deux parties - china radio international

Les échanges sino-africains profitent aux deux parties - china radio international
En raison de la récession économique, qui frappait l'Afrique entre le début des années 80 et le milieu des années 90, la revue britannique « The Economist » l'a qualifiéde « continent sans espoir ». Mais dès le milieu des années 90, l'Afrique a renoué avec la croissance, enregistrant entre 99 et 2008 des taux annuels de 3%à 5%. Durant cette période, la coopération commerciale a également connu un développement rapide. En 2000, le volume des échanges entre la Chine et les pays africains a dépassé pour la première fois 10 milliards de dollars. En 2008, ce volume était de plus de 100 milliards. La Chine est actuellement le plus grand partenaire commercial et le deuxième plus gros investisseur pour les pays africains. He Wenping, chercheuse à l'institut de l'Afrique de l'Académie des sciences sociales de Chine pense que la coopération commerciale a beaucoup contribué à la croissance économique en Afrique. ''Un chercheur sud-africain a remarqué que la courbe économique de Afrique s'accordait avec celle de la Chine. Selon des données publiées par le Ministère chinois du Commerce, la Chine a contribué à hauteur de 50% à la croissance économique de l'Afrique à travers le commerce et les investissements. Des reports de la Banque mondiale, du Fond monétaire international (FMI) et de la Commission économique pour l'Afrique des Nations Unies, indiquent que deux facteurs majeurs ont conduit à la croissance économique en Afrique. Le premier, c'est l'augmentation du prix des matières premières au niveau mondial. Le second, c'est le renforcement des relations entre les états africains et de nouvelles entités économiques - comme la Chine, l'Inde, et des pays du Golfe. '' Selon des statistiques, le volume du commerce entre la Chine et les pays africains a atteint 166,3 milliards de dollars l'année dernière. L'excédent commercial de la Chine en Afrique a atteint 20,1 milliards de dollars. Fin avril, l'investissement direct de la Chine en Afrique représentait en tout 15,3 milliards alors que 10 ans plus tôt ce montant était inférieur à 500 millions de dollars. Jean Ping, ancien président de la Commission de l'Union Africaine pense que les investissements chinois ont été très précieux pour les pays africains. A travers des coopérations commerciales, la Chine s'est appliquée à aider les pays africains à bâtir des infrastructures fondamentales. Dès 2007, deux tiers des capitaux pour la construction de nouvelles infrastructures venait de Chine, et la Chine est devenu le plus grand constructeur dans ce domaine. Martin Mpana, l'ambassadeur du Cameroun en Chine considère que ces nouvelles infrastructures ont réellement profité aux pays africains. Les coopérations commerciales avec la Chine ont également permis aux pays africains d'élever leur statut sur la scène internationale. Les autres pays ont pris l'importance des relations avec les états africains. Après le sommet du forum sur la coopération sino-africaine en 2006, la Corée du Sud, l'Inde et la Turquie ont souhaité à leur tour établir une plate-forme de coopération avec l'Afrique. Les Etats-Unis et les pays européens ont aussi renforcé leur coopération avec les pays africains. Mais dans le même temps, ces mêmes pays occidentaux ont commencé à critiquer la Chine sur son rôle « néo-colonialiste » en Afrique et sur son pillage des ressources, comme le pétrole, en Afrique. En fait, depuis leurs indépendances, les pays africains ont besoin d'exporter du pétrole vers les pays occidentaux et d'importer de l'essence. La plupart des champs pétrolifères de bonne qualité sont contrôlés par de grandes compagnies comme Shell et Total. Les plus gros importateurs de pétrole d'Afrique sont des pays européens et les Etats-Unis. Le directeur du Centre de recherche africain à l'Institut chinois des études internationales Wang Hongyi, '' Dans le domaine des ressources, la Chine est le troisième plus gros importateur de pétrole d'Afrique. Le premier et le deuxième sont respectivement l'UE et les Etats-Unis. En comparaison des pays développés, il y a encore une grande différence avec la Chine pour le volume d'importation de pétrole. 36% de la production totale de pétrole africain est exportée vers l'UE. Ce chiffre n'est que de 17%-18%pour la Chine. '' Mais la coopération sino-africaine a besoin d'être améliorée. Le peuple chinois et les peuples en Afrique manquent de connaissances mutuelles. Par exemple, les chinois qui travaillent en Afrique ne parlent pas la langue locale et ne communiquent pas avec les habitants locaux. Parfois des conflits éclatent suite à des malentendus. Les africains aiment par ailleurs acheter des produits chinois, ceux qu'ils trouvent très bon marché et de bonne qualité. Mais les africains sont soucieux de perdre leur emploi à cause du nombre grandissant de chinois faisant du commerce en Afrique. Tout cela influence grandement les relations commerciales entre la Chine et l'Afrique. Wei Jianguo, secrétaire général du Centre international des échanges économiques de Chine et ancien vice-ministre du ministère chinois du Commerce conseille de promouvoir les échanges civils. ''Il faut premièrement renforcer les échanges entre jeunes chinois et africains. Les jeunes sont notre avenir. Deuxièmement, il faut renforcer la communication entre les villes, et en particulier les districts. Les communications entre les gouvernements locaux profiteront à la population. Troisièmement, il faut renforcer la coopération entre médias chinois et africains. Parce qu'on se connaît à travers les médias. Enfin, il faut renforcer la communication entre les chambres de commerce. '' dit M. Wei. La coopération sino-africaine doit à présent faire face à une qualité discutable et un environnement complexe des opinions publiques. Mais avec le renforcement des échanges civils, la coopération sino-africaine fera tomber les barrières du développement, et obtiendra de grands résultats.