CHINE AFRIQUE

POUR DES RELATIONS RESPECTUEUSES, AMICALES, FRANCHES ET FRATERNELLES

jeudi 31 juillet 2014

Le président du Ghana présidera le forum Chine-Afrique - Abidjan.net

Le président du Ghana présidera le forum Chine-Afrique - Abidjan.net

forum Chine-Afrique

Publié le mercredi 30 juillet 2014 | Xinhua
Le

© AFP par ISSOUF SANOGO

Le président ghanéen John Dramani Mahama succède au président ivoirien Alassane Ouattara a la tête de la CEDEAO

Samedi 29 mars 2014. Yamoussoukro (Côte d`Ivoire). Ph : John Dramani Mahama
Le président ghanéen John Dramani Mahama devrait présider cette année le Forum de coopération des gouvernements locaux Chine-Afrique, prévu à Beijing du 27 au 28 août, a rapporté mercredi l'agence de presse ghanéenne.
Ce forum, organisé en commun par l'Association populaire chinoise pour l'amitié avec les pays étrangers et l'Union des villes et gouvernements locaux d'Afrique, renforcera la coopération au niveau local entre la Chine et l'Afrique.

L'ambassadrice chinoise au Ghana, Sun Baohong, a fait cette annonce lors d'une visite de courtoisie auprès de Julius Debrah, ministre du gouvernement local et du développement rural à Accra.

Les échanges entre les gouvernements locaux de Chine et d' Afrique jouent un rôle majeur pour renforcer les relations sino- africaines, a déclaré Mme Sun, ajoutant que ce forum porterait l' amitié sino-africaine et la coopération à un niveau supérieur.

Ce forum se composera d'un sommet des dirigeants locaux et d'un forum économique et commercial réunissant plus de 1.000 personnes, dont des représentants d'organisations non gouvernementales.

mercredi 30 juillet 2014

L'Afrique au-delà de la Chine, Le Cercle

L'Afrique au-delà de la Chine, Le Cercle

Il est de bon ton de mettre en avant l’investissement chinois en Afrique. C’est un fait avéré que la Chine investit sur le continent. Cependant, pour aller au-delà de cette caricature, la Chine n’a pas le monopole de l’investissement en Afrique.

Si l’on prend en compte les données macro-économiques, la Chine est certes un acteur important, mais il convient de considérer aussi trois autres types d’investisseurs. D’une part, les pays développés, au premier rang desquels la France et les États-Unis, puis le Royaume-Uni et le Japon. L’investissement européen et nord-américain, non seulement reste au global le premier, mais il prend des formes variées. En effet, il est autant porté par les entreprises que par les États via notamment l’aide au développement.
Le fait que les pays développés continuent à soutenir fortement l’aide au développement est d’ailleurs une spécificité de ces pays qu’il convient de ne pas négliger. Second groupe, les acteurs venant d’autres pays émergents et notamment l’Inde, le Brésil (fort focus sur les pays lusophones en porte d’entrée), les pays du Golfe tant l’Arabie Saoudite que les émirats et dans une moindre mesure la Turquie. Là encore, le mixte est varié : fonds souverain pour les pays du Golfe, fonds dédié sur l’Afrique pour le Brésil, tissu d’entreprises locales pour le Brésil et l’Inde.
Enfin, il ne faut pas oublier l’investissement en Afrique de fonds ou sociétés venant d’Afrique. Les grandes économies que sont l’Afrique du Sud ou le Maroc ne sont pas en reste. Donc oui, la Chine investit en Afrique, mais est loin d’être le seul pays actif. L’étude de l’institut Montaigne, "Afrique-France, mettre en pratique le codéveloppement", publiée en décembre 2013, rappelle fort justement que si la Chine est le premier partenaire commercial de l’Afrique, elle n’est que le 6e investisseur sur le continent loin derrière la France qui pèse 20 % des stocks d’IDE.
Dans le domaine des TIC, plusieurs cas de figure sont à distinguer. Le cas des infrastructures télécoms, tout d’abord. Pour celles-ci, Huawei et ZTE ont une présence forte en Afrique, mais qui illustre aussi leur dynamique commerciale mondiale. Les dirigeants africains ont par ailleurs moins de remords que leurs homologues européens à passer par ces acteurs en comparaison aux équipementiers du vieux continent.
Si ces succès sont indéniables, ils ne doivent pas masquer ceux d’entreprises par exemple nord-américaines (Cisco) ou françaises (Gemalto, Morpho ou Bull). Une prochaine étape, où des acteurs chinois pourraient briller sera peut-être sur la partie terminaux (type téléphone, smartphone ou tablette). Des devices adaptés au marché africain (coût, résistance, batterie) sont encore en devenir si ce n’est quelques initiatives locales.
Par contre, au-delà des infrastructures et réseaux, les acteurs de "services" sont souvent issus d’autres pays que la Chine dont les rares expériences en tant qu’opérateur (CCT en RDC) n’ont guère été concluantes. Les opérateurs télécoms, quand ils ne sont pas filiales de groupes français (Orange) ou anglais (Vodafone) appartiennent soit à des groupes soit locaux (MTN) soit à d’autres pays émergents (Airtel racheté par des Indiens de Barthi, Milicom qui bien que basé au Luxembourg a une activité purement dans les pays émergents tout comme le néerlandais Digicel, sans parler des acquisitions des pays du Golfe notamment Etisalat). Dans le domaine de l’ingénierie télécom, ce sont des acteurs français ou allemand qui ont la cote, avec aussi l’arrivée de Vietnamiens.
L’Afrique attire donc plusieurs pays en tant que partenaires. Si la Chine a connu la plus forte progression au cours de la décennie passée (en tant que partenaire commercial), ce succès ne doit pas occulter les autres pays qui investissent sur le continent. Notamment dans la partie "service" ce sont encore les acteurs des pays développés ou d’autres pays émergents (Inde, Pays du Golfe) qui se distinguent.
Jean-Michel

mercredi 23 juillet 2014

L'Afrique améliore l'accès à l'eau et à la nourriture grâce à des technologies chinoises

L'Afrique améliore l'accès à l'eau et à la nourriture grâce à des technologies chinoises

Sen24heures

Sen24heures

Pour être de la partie, la société civile africaine met Obama sous pression

Article publié le 23 juillet 2014,  de Sen24heures.com 


Alors que le président américain Barack Obama a convié des dirigeants africains au premier sommet du 4 au 6 au États-Unis, des organisations de la société civile demandent à être de la partie.
Un communiqué en faisant état, daté de ce mercredi, informe qu’« une coalition d’ONG internationales et la société civile africaine ont demandé au Président Barack Obama d’accorder une place à la société civile à la table des discussions et d’aborder les sujets essentiels que sont les droits de l’homme et la bonne gouvernance ».

D’ailleurs souligne la même source, une pétition en ligne (http://chn.ge/1mGbh5h) adressée au Président Obama a été lancée la semaine dernière sur le site www.we-are-africa.org. En outre, ajoute-t-on, une campagne de réseaux sociaux correspondante appelée #WeAreAfrica, a également été lancée sur Twitter.

Selon l’annonce faite le 21 janvier dernier sur le site internet de la Maison Blanche, l’objectif du sommet est de « renforcer les liens avec l’une des régions les plus dynamiques du monde ». Et l’accent devrait être mis « les objectifs de l’administration américaine en matière de commerce et d’investissement et sur son engagement vers la sécurité et la gouvernance démocratique » en Afrique où le les pays de l’Oncle Sam accuse du retard par rapport au rival chinois.

Dans un article publié le 22 janvier 2014, le site en ligne jeuneafrique.com, notait : « Une liste circule en effet à la Maison Blanche reprenant 47 pays qui seraient en "bonnes relations avec les États-Unis" et dont les dirigeants seraient potentiellement les bienvenus aux États-Unis. »

L’article cite, entre autres, le président rwandais Paul Kagamé, pourtant critiqué sur une répression de son opposition, les dirigeants du Kenya - le président Uhuru Kenyatta et son vice-président William Ruto, poursuivis pour crimes contre l’humanité devant la Cour pénale internationale (CPI).

En revanche, plusieurs autres chefs d’Etat ou de gouvernement n’ont pas été retenus, notamment le président soudanais, Omar el-Béchir, recherché par la CPI, son homologue zimbabwéen Robert Mugabe, interdits de voyager aux États-Unis.

Cependant, beaucoup d’eau a coulé sous le pont depuis lors, puisque des pays mis à l’index par l’Union africain (UA) ont entre temps réintégrer le « club » à la faveur d’une « normalisation » de leurs institutions. Il s’agit de l’Égypte, Madagascar, Guinée-Bissau, etc. Seront-ils conviés au raout américano-africain ?

Le sidérurgiste chinois Shandong Shangang s'installe à Tanger

Le sidérurgiste chinois Shandong Shangang s'installe à Tanger

mardi 22 juillet 2014

Relations économiques et partenariat : Guangdong et les pays africains intensifient leurs échanges

Relations économiques et partenariat : Guangdong et les pays africains intensifient leurs échanges

Guangdong et les pays africains intensifient leurs échanges

GUANGDONG (Chine) - La province de Guangdong, également appelée Canton, est située au Sud de la Chine. Elle est l’une des zones les plus développées du pays. Ses deux principales villes, Shenzhen et Guangzhou, reflètent l’image d’une Chine dynamique avec une forte croissance économique. Il y a quelques semaines, nous avons visité cette vaste province de plus de 105 millions d’habitants où naquit Sun Yat-sen, l’une des figures de la révolution chinoise. La croissance économique de Guangdong est une opportunité pour l’Afrique, un continent avec lequel elle développe des échanges dans divers domaines.

Un vol d’environ trois heures relie Beijing à Shenzhen, l’une des villes les plus prospères de la province de Guangdong (Canton), au Sud de la Chine. Son aéroport futuriste fait partie des quatre plus grands du pays. Chaque jour, il accueille des milliers de voyageurs venus de tous les coins du monde, pour un séjour touristique ou pour des affaires dans cette localité située au Sud du pays. La ville, fondée en 1979,  a été la première Zone économique spéciale, un an plus tard. C’est ici qu’a été expérimentée l’ouverture économique initiée par Deng Xiaoping, considéré comme un visionnaire par bon nombre de ses compatriotes. A l’époque, il y a une trentaine d’années, le tout puissant Parti communiste s’était engagé dans un libéralisme à la chinoise. L’actuelle ville de Shenzhen n’était qu’un tout petit village de pêcheurs qui faisait face à la toute puissante Hong-Kong contrôlée par la Grande-Bretagne jusqu’à sa rétrocession à la Chine le 1er juillet 1997. Les deux cités ne sont distantes que de quelques kilomètres et sont reliées par un pont qui enjambe la Pearl River. En voiture, il faut juste un trajet d’à peine 40 minutes pour aller de Shenzhen à Hong-Kong.
Aujourd’hui, l’ex-village de pêcheurs devenu Zone économique spéciale est une ville de plus de 10 millions d’habitants, avec des gratte-ciel, une urbanisation moderne et un développement économique fulgurant. Pour la plupart des Chinois, Shenzhen est le symbole de l’ouverture et de la réforme économiques qui a mis leur pays au cœur d’un monde globalisé. Selon Wang Yuwen, l’un des responsables de la Commission des Affaires extérieures du Bureau économique de la ville, le Pib de Shenzhen est actuellement de 230 milliards de dollars. Ses performances économiques la placent parmi les villes qui contribuent le plus à la croissance de la Chine.
Ainsi, elle attire de nombreux migrants venus des autres provinces. Des statistiques montrent que 95 % de ses résidents viennent d’autres villes chinoises, mais aussi de l’étranger. Plus de 2000 compagnies nationales évoluant dans le high-tech se sont installées à Shenzhen. La croissance de la province de Guangdong est boostée par de grandes sociétés et industries telles que Tencent (technologies de l’information, portail Internet), Hytera (équipements et solutions en communications, wireless), Huawei (téléphones mobiles et outils de communications), Huajian (la plus grande fabrique de chaussures du monde), Donlim et Midea (matériels de cuisine et électroménager)… Ces industries contribuent à son développement en créant des richesses et des milliers d’emplois. Elles sont implantées dans les villes de Shenzhen, Dongguan et Foshan. La cité est également un grand centre financier international qui attire de nombreux investisseurs étrangers.
313 projets d’hommes d’affaires africains à Shenzhen
Les relations économiques entre Shenzhen et l’Afrique sont excellentes, nous ont confié les autorités municipales. « Notre objectif est d’intensifier la coopération avec le continent africain. Ces dernières années, plus de cent délégations venues de différents pays africains ont visité la ville », explique Wang Yumen que nous avons rencontré dans son bureau. Des chiffres récents estiment les exportations de Shenzhen vers l’Afrique à 23,3 milliards de dollars. D’autre part, 53 projets d’hommes d’affaires shenzhenois sont implantés dans des pays africains, pour des investissements d’une valeur totale de 209 millions de dollars, révèlent les responsables de la municipalité. Les échanges ne se font pas à sens unique car des hommes d’affaires africains investissent également dans la cité. Il y a ainsi 313 projets africains à Shenzhen. Par ailleurs, 125 ressortissants de la ville travaillent actuellement en Afrique. Parmi les 45 villes jumelles de Shenzhen, figurent trois cités africaines : Lomé (Togo), Kigali (Rwanda) et Louxor (Egypte). De fortes relations économiques existent entre elles, surtout dans le domaine de l’environnement où Shenzhen a réalisé des prouesses en alliant progrès économique et protection de l’écosystème.
Guangzhou, capitale de la province de Guangdong, est la deuxième ville que nous avons visitée lors de notre séjour. Avec son grand port ouvert sur le monde, sa position géographique qui la place sur la célèbre Route de la soie et sa population de 30 millions d’habitants, Guangzhou est l’une des villes chinoises qui connaît le plus d’essor économique. Sa situation géographique en fait l’un des principaux hubs du Sud-Est de la Chine et la troisième économie du pays.
En 2013, elle a attiré plus de deux millions de visiteurs étrangers. La première édition de la Foire d’import-export de Chine, organisée à Guangzhou en 1957, a marqué le début de ses relations économiques avec les pays des autres continents. Une soixantaine de foires commerciales y attirent des grossistes venus de tous les coins du monde, expliquent les autorités de la ville. On y vend de l’électronique, des vêtements, des équipements destinés aux bâtiments, des chaussures, etc. Actuellement, 142 entreprises de Guangzhou demandent à s’implanter en Afrique. Leurs projets portent sur la construction d’infrastructures, les industries de pointe, le commerce, l’agriculture, les télécommunications, etc. « Le marché africain est un bon débouché pour les produits de la province. L’Afrique est le deuxième plus grand marché de Guangdong pour le matériel et les infrastructures », nous a expliqué Luo Kui, directeur adjoint du Bureau du Commerce.
La province de Guangdong et l’Afrique entretiennent des échanges économiques assez prospères depuis les années 1950. « Nous avons de nombreux échanges économiques et académiques avec des pays africains », explique Zhang Weidong, directeur adjoint du Guangdong Foreign affairs Office. Entre 2005 et 2013, les échanges commerciaux avec le continent africain se sont accrus et sont actuellement estimés à 5,7 milliards de dollars. Il  y a dix ans, ils atteignaient à peine 460 millions de dollars. La ville de Guangzhou tire un grand profit de ces échanges car ses exportations vers l’Afrique ont connu une courbe ascendante : elles sont passées de 330 millions de dollars à près de trois milliards de dollars entre 2003 et 2013, selon des chiffres révélés par le magazine Chinafrique. L’essentiel des relations commerciales se fait avec l’Algérie, le Maroc, le Kenya, le Ghana, la Tanzanie, l’Egypte, l’Angola et la Libye, selon Luo Kui, directeur adjoint du Bureau du Commerce.
Les hommes d’affaires sénégalais pourraient trouver d’immenses opportunités commerciales et industrielles à Guangzhou où ils sont peu présents, si on les compare aux businessmen d’autres pays du continent… 
PROVINCE EN PLEINE CROISSANCE : Un Pib de plus de 1.000 milliards de dollars en 2013
GUANGDONG (Chine) - La province de Guangdong (Canton) est située au Sud de la Chine. Elle est se trouve dans une zone subtropicale et s’étend sur une superficie de 179.800 km2, avec une bande côtière de 3.368 km. Sa population est estimée à 105 millions d’habitants. Durant l’été, une grande chaleur enveloppe l’atmosphère et  il y pleut abondamment, ce qui favorise le secteur de l’agriculture. Son climat est comparable à celui de bon nombre de pays africains.
C’est peut-être à cause de cela que sa capitale, Guangzhou abrite la plus importante colonie africaine de la Chine. La région est traversée par la Pearl river, la troisième plus longue rivière du pays avec ses 2.122 km. En 2013, selon des chiffres du Bureau national des statistiques, le Pib de Guangdong était de 1.003,8  milliards de dollars. Cette performance la place au même niveau que des pays comme l’Indonésie et le Mexique. Pour la même période, le volume total de ses importations et exportations était estimé à 1.091,57 milliards de dollars.
La province de Guangdong produit une quantité importante de riz et est également riche en poissons. Elle est aussi connue pour ses sociétés modernes qui s’activent dans les technologies de pointe et dans les industries manufacturières. La plupart des produits vendus en Afrique proviennent essentiellement de Guangzhou. Une grande foire internationale y est organisée et attire des centaines d’exposants venus de tous les coins du monde, ainsi que des milliers de visiteurs. Cette année, elle a tenu sa 115ème édition, du 1er avril au 5 mai derniers. On y trouvait de l’électronique, des pièces détachées pour voitures, des équipements de bureau, du matériel de construction, du textile, des produits alimentaires, des équipements médicaux, etc.

A LA DECOUVERTE D’UNE VILLE-JARDIN : Shenzhen entre développement et protection de l’écosystème
GUANGDONG (Chine) - La première image qu’on retient de Shenzhen, ce sont les milliers d’arbres et de fleurs qui font de cette cité l’une des plus vertes de la Chine. On l’appelle la ville-jardin grâce à la végétation luxuriante qui fait penser à certaines zones d’Afrique centrale. « Nous essayons de concilier le développement économique et la protection de l’environnement », confie Wang Yuwen, un des responsables de la Commission des Affaires extérieures du Bureau économique. La ville de Shenzhen fait partie des cités les plus écologiques du monde. Les autorités insistent fièrement sur ce chiffre : 45 % de l’espace urbain est constitué de zones couvertes d’arbres, de jardins, de parcs (841 au total) et de divers autres espaces verts. On y respire de l’air pur, loin de la pollution de Beijing.
L’histoire de Shenzhen est vieille de 6000 ans. La zone où elle est située actuellement avait été peuplée par l’ethnie Hakka qui y a migré il y a 300 ans. La superficie de Shenzhen est de 1.991, 64 km2, avec une population de 10.547400 d’habitants. Environ 95 % de la population viennent des autres régions de la Chine. On y retrouve 20.000 ressortissants de 115 pays qui sont des résidents permanents. La ville abrite 2.000 sociétés nationales évoluant dans le secteur de la haute technologie, ainsi que des filiales de multinationales telles que Microsoft, Ibm, etc. L’Unesco l’a désignée « Cité du design » et elle peut s’enorgueillir d’être une cité très culturelle qui abrite, chaque année, 10.000 spectacles, expositions et autres événements. La ville dispose de 641 bibliothèques publiques (avec près de 27 millions de livres) et ses 25 musées sont fréquentés, tout au long de l’année, par une population avide de savoir.
Une enquête de notre correspondant permanent Modou Mamoune FAYE


Relations économiques et partenariat : Guangdong et les pays africains intensifient leurs échanges

Relations économiques et partenariat : Guangdong et les pays africains intensifient leurs échanges

Guangdong et les pays africains intensifient leurs échanges

GUANGDONG (Chine) - La province de Guangdong, également appelée Canton, est située au Sud de la Chine. Elle est l’une des zones les plus développées du pays. Ses deux principales villes, Shenzhen et Guangzhou, reflètent l’image d’une Chine dynamique avec une forte croissance économique. Il y a quelques semaines, nous avons visité cette vaste province de plus de 105 millions d’habitants où naquit Sun Yat-sen, l’une des figures de la révolution chinoise. La croissance économique de Guangdong est une opportunité pour l’Afrique, un continent avec lequel elle développe des échanges dans divers domaines.

Un vol d’environ trois heures relie Beijing à Shenzhen, l’une des villes les plus prospères de la province de Guangdong (Canton), au Sud de la Chine. Son aéroport futuriste fait partie des quatre plus grands du pays. Chaque jour, il accueille des milliers de voyageurs venus de tous les coins du monde, pour un séjour touristique ou pour des affaires dans cette localité située au Sud du pays. La ville, fondée en 1979,  a été la première Zone économique spéciale, un an plus tard. C’est ici qu’a été expérimentée l’ouverture économique initiée par Deng Xiaoping, considéré comme un visionnaire par bon nombre de ses compatriotes. A l’époque, il y a une trentaine d’années, le tout puissant Parti communiste s’était engagé dans un libéralisme à la chinoise. L’actuelle ville de Shenzhen n’était qu’un tout petit village de pêcheurs qui faisait face à la toute puissante Hong-Kong contrôlée par la Grande-Bretagne jusqu’à sa rétrocession à la Chine le 1er juillet 1997. Les deux cités ne sont distantes que de quelques kilomètres et sont reliées par un pont qui enjambe la Pearl River. En voiture, il faut juste un trajet d’à peine 40 minutes pour aller de Shenzhen à Hong-Kong.
Aujourd’hui, l’ex-village de pêcheurs devenu Zone économique spéciale est une ville de plus de 10 millions d’habitants, avec des gratte-ciel, une urbanisation moderne et un développement économique fulgurant. Pour la plupart des Chinois, Shenzhen est le symbole de l’ouverture et de la réforme économiques qui a mis leur pays au cœur d’un monde globalisé. Selon Wang Yuwen, l’un des responsables de la Commission des Affaires extérieures du Bureau économique de la ville, le Pib de Shenzhen est actuellement de 230 milliards de dollars. Ses performances économiques la placent parmi les villes qui contribuent le plus à la croissance de la Chine.
Ainsi, elle attire de nombreux migrants venus des autres provinces. Des statistiques montrent que 95 % de ses résidents viennent d’autres villes chinoises, mais aussi de l’étranger. Plus de 2000 compagnies nationales évoluant dans le high-tech se sont installées à Shenzhen. La croissance de la province de Guangdong est boostée par de grandes sociétés et industries telles que Tencent (technologies de l’information, portail Internet), Hytera (équipements et solutions en communications, wireless), Huawei (téléphones mobiles et outils de communications), Huajian (la plus grande fabrique de chaussures du monde), Donlim et Midea (matériels de cuisine et électroménager)… Ces industries contribuent à son développement en créant des richesses et des milliers d’emplois. Elles sont implantées dans les villes de Shenzhen, Dongguan et Foshan. La cité est également un grand centre financier international qui attire de nombreux investisseurs étrangers.
313 projets d’hommes d’affaires africains à Shenzhen
Les relations économiques entre Shenzhen et l’Afrique sont excellentes, nous ont confié les autorités municipales. « Notre objectif est d’intensifier la coopération avec le continent africain. Ces dernières années, plus de cent délégations venues de différents pays africains ont visité la ville », explique Wang Yumen que nous avons rencontré dans son bureau. Des chiffres récents estiment les exportations de Shenzhen vers l’Afrique à 23,3 milliards de dollars. D’autre part, 53 projets d’hommes d’affaires shenzhenois sont implantés dans des pays africains, pour des investissements d’une valeur totale de 209 millions de dollars, révèlent les responsables de la municipalité. Les échanges ne se font pas à sens unique car des hommes d’affaires africains investissent également dans la cité. Il y a ainsi 313 projets africains à Shenzhen. Par ailleurs, 125 ressortissants de la ville travaillent actuellement en Afrique. Parmi les 45 villes jumelles de Shenzhen, figurent trois cités africaines : Lomé (Togo), Kigali (Rwanda) et Louxor (Egypte). De fortes relations économiques existent entre elles, surtout dans le domaine de l’environnement où Shenzhen a réalisé des prouesses en alliant progrès économique et protection de l’écosystème.
Guangzhou, capitale de la province de Guangdong, est la deuxième ville que nous avons visitée lors de notre séjour. Avec son grand port ouvert sur le monde, sa position géographique qui la place sur la célèbre Route de la soie et sa population de 30 millions d’habitants, Guangzhou est l’une des villes chinoises qui connaît le plus d’essor économique. Sa situation géographique en fait l’un des principaux hubs du Sud-Est de la Chine et la troisième économie du pays.
En 2013, elle a attiré plus de deux millions de visiteurs étrangers. La première édition de la Foire d’import-export de Chine, organisée à Guangzhou en 1957, a marqué le début de ses relations économiques avec les pays des autres continents. Une soixantaine de foires commerciales y attirent des grossistes venus de tous les coins du monde, expliquent les autorités de la ville. On y vend de l’électronique, des vêtements, des équipements destinés aux bâtiments, des chaussures, etc. Actuellement, 142 entreprises de Guangzhou demandent à s’implanter en Afrique. Leurs projets portent sur la construction d’infrastructures, les industries de pointe, le commerce, l’agriculture, les télécommunications, etc. « Le marché africain est un bon débouché pour les produits de la province. L’Afrique est le deuxième plus grand marché de Guangdong pour le matériel et les infrastructures », nous a expliqué Luo Kui, directeur adjoint du Bureau du Commerce.
La province de Guangdong et l’Afrique entretiennent des échanges économiques assez prospères depuis les années 1950. « Nous avons de nombreux échanges économiques et académiques avec des pays africains », explique Zhang Weidong, directeur adjoint du Guangdong Foreign affairs Office. Entre 2005 et 2013, les échanges commerciaux avec le continent africain se sont accrus et sont actuellement estimés à 5,7 milliards de dollars. Il  y a dix ans, ils atteignaient à peine 460 millions de dollars. La ville de Guangzhou tire un grand profit de ces échanges car ses exportations vers l’Afrique ont connu une courbe ascendante : elles sont passées de 330 millions de dollars à près de trois milliards de dollars entre 2003 et 2013, selon des chiffres révélés par le magazine Chinafrique. L’essentiel des relations commerciales se fait avec l’Algérie, le Maroc, le Kenya, le Ghana, la Tanzanie, l’Egypte, l’Angola et la Libye, selon Luo Kui, directeur adjoint du Bureau du Commerce.
Les hommes d’affaires sénégalais pourraient trouver d’immenses opportunités commerciales et industrielles à Guangzhou où ils sont peu présents, si on les compare aux businessmen d’autres pays du continent… 
PROVINCE EN PLEINE CROISSANCE : Un Pib de plus de 1.000 milliards de dollars en 2013
GUANGDONG (Chine) - La province de Guangdong (Canton) est située au Sud de la Chine. Elle est se trouve dans une zone subtropicale et s’étend sur une superficie de 179.800 km2, avec une bande côtière de 3.368 km. Sa population est estimée à 105 millions d’habitants. Durant l’été, une grande chaleur enveloppe l’atmosphère et  il y pleut abondamment, ce qui favorise le secteur de l’agriculture. Son climat est comparable à celui de bon nombre de pays africains.
C’est peut-être à cause de cela que sa capitale, Guangzhou abrite la plus importante colonie africaine de la Chine. La région est traversée par la Pearl river, la troisième plus longue rivière du pays avec ses 2.122 km. En 2013, selon des chiffres du Bureau national des statistiques, le Pib de Guangdong était de 1.003,8  milliards de dollars. Cette performance la place au même niveau que des pays comme l’Indonésie et le Mexique. Pour la même période, le volume total de ses importations et exportations était estimé à 1.091,57 milliards de dollars.
La province de Guangdong produit une quantité importante de riz et est également riche en poissons. Elle est aussi connue pour ses sociétés modernes qui s’activent dans les technologies de pointe et dans les industries manufacturières. La plupart des produits vendus en Afrique proviennent essentiellement de Guangzhou. Une grande foire internationale y est organisée et attire des centaines d’exposants venus de tous les coins du monde, ainsi que des milliers de visiteurs. Cette année, elle a tenu sa 115ème édition, du 1er avril au 5 mai derniers. On y trouvait de l’électronique, des pièces détachées pour voitures, des équipements de bureau, du matériel de construction, du textile, des produits alimentaires, des équipements médicaux, etc.

A LA DECOUVERTE D’UNE VILLE-JARDIN : Shenzhen entre développement et protection de l’écosystème
GUANGDONG (Chine) - La première image qu’on retient de Shenzhen, ce sont les milliers d’arbres et de fleurs qui font de cette cité l’une des plus vertes de la Chine. On l’appelle la ville-jardin grâce à la végétation luxuriante qui fait penser à certaines zones d’Afrique centrale. « Nous essayons de concilier le développement économique et la protection de l’environnement », confie Wang Yuwen, un des responsables de la Commission des Affaires extérieures du Bureau économique. La ville de Shenzhen fait partie des cités les plus écologiques du monde. Les autorités insistent fièrement sur ce chiffre : 45 % de l’espace urbain est constitué de zones couvertes d’arbres, de jardins, de parcs (841 au total) et de divers autres espaces verts. On y respire de l’air pur, loin de la pollution de Beijing.
L’histoire de Shenzhen est vieille de 6000 ans. La zone où elle est située actuellement avait été peuplée par l’ethnie Hakka qui y a migré il y a 300 ans. La superficie de Shenzhen est de 1.991, 64 km2, avec une population de 10.547400 d’habitants. Environ 95 % de la population viennent des autres régions de la Chine. On y retrouve 20.000 ressortissants de 115 pays qui sont des résidents permanents. La ville abrite 2.000 sociétés nationales évoluant dans le secteur de la haute technologie, ainsi que des filiales de multinationales telles que Microsoft, Ibm, etc. L’Unesco l’a désignée « Cité du design » et elle peut s’enorgueillir d’être une cité très culturelle qui abrite, chaque année, 10.000 spectacles, expositions et autres événements. La ville dispose de 641 bibliothèques publiques (avec près de 27 millions de livres) et ses 25 musées sont fréquentés, tout au long de l’année, par une population avide de savoir.
Une enquête de notre correspondant permanent Modou Mamoune FAYE


Relations économiques et partenariat : Guangdong et les pays africains intensifient leurs échanges

Relations économiques et partenariat : Guangdong et les pays africains intensifient leurs échanges

Guangdong et les pays africains intensifient leurs échanges

GUANGDONG (Chine) - La province de Guangdong, également appelée Canton, est située au Sud de la Chine. Elle est l’une des zones les plus développées du pays. Ses deux principales villes, Shenzhen et Guangzhou, reflètent l’image d’une Chine dynamique avec une forte croissance économique. Il y a quelques semaines, nous avons visité cette vaste province de plus de 105 millions d’habitants où naquit Sun Yat-sen, l’une des figures de la révolution chinoise. La croissance économique de Guangdong est une opportunité pour l’Afrique, un continent avec lequel elle développe des échanges dans divers domaines.

Un vol d’environ trois heures relie Beijing à Shenzhen, l’une des villes les plus prospères de la province de Guangdong (Canton), au Sud de la Chine. Son aéroport futuriste fait partie des quatre plus grands du pays. Chaque jour, il accueille des milliers de voyageurs venus de tous les coins du monde, pour un séjour touristique ou pour des affaires dans cette localité située au Sud du pays. La ville, fondée en 1979,  a été la première Zone économique spéciale, un an plus tard. C’est ici qu’a été expérimentée l’ouverture économique initiée par Deng Xiaoping, considéré comme un visionnaire par bon nombre de ses compatriotes. A l’époque, il y a une trentaine d’années, le tout puissant Parti communiste s’était engagé dans un libéralisme à la chinoise. L’actuelle ville de Shenzhen n’était qu’un tout petit village de pêcheurs qui faisait face à la toute puissante Hong-Kong contrôlée par la Grande-Bretagne jusqu’à sa rétrocession à la Chine le 1er juillet 1997. Les deux cités ne sont distantes que de quelques kilomètres et sont reliées par un pont qui enjambe la Pearl River. En voiture, il faut juste un trajet d’à peine 40 minutes pour aller de Shenzhen à Hong-Kong.
Aujourd’hui, l’ex-village de pêcheurs devenu Zone économique spéciale est une ville de plus de 10 millions d’habitants, avec des gratte-ciel, une urbanisation moderne et un développement économique fulgurant. Pour la plupart des Chinois, Shenzhen est le symbole de l’ouverture et de la réforme économiques qui a mis leur pays au cœur d’un monde globalisé. Selon Wang Yuwen, l’un des responsables de la Commission des Affaires extérieures du Bureau économique de la ville, le Pib de Shenzhen est actuellement de 230 milliards de dollars. Ses performances économiques la placent parmi les villes qui contribuent le plus à la croissance de la Chine.
Ainsi, elle attire de nombreux migrants venus des autres provinces. Des statistiques montrent que 95 % de ses résidents viennent d’autres villes chinoises, mais aussi de l’étranger. Plus de 2000 compagnies nationales évoluant dans le high-tech se sont installées à Shenzhen. La croissance de la province de Guangdong est boostée par de grandes sociétés et industries telles que Tencent (technologies de l’information, portail Internet), Hytera (équipements et solutions en communications, wireless), Huawei (téléphones mobiles et outils de communications), Huajian (la plus grande fabrique de chaussures du monde), Donlim et Midea (matériels de cuisine et électroménager)… Ces industries contribuent à son développement en créant des richesses et des milliers d’emplois. Elles sont implantées dans les villes de Shenzhen, Dongguan et Foshan. La cité est également un grand centre financier international qui attire de nombreux investisseurs étrangers.
313 projets d’hommes d’affaires africains à Shenzhen
Les relations économiques entre Shenzhen et l’Afrique sont excellentes, nous ont confié les autorités municipales. « Notre objectif est d’intensifier la coopération avec le continent africain. Ces dernières années, plus de cent délégations venues de différents pays africains ont visité la ville », explique Wang Yumen que nous avons rencontré dans son bureau. Des chiffres récents estiment les exportations de Shenzhen vers l’Afrique à 23,3 milliards de dollars. D’autre part, 53 projets d’hommes d’affaires shenzhenois sont implantés dans des pays africains, pour des investissements d’une valeur totale de 209 millions de dollars, révèlent les responsables de la municipalité. Les échanges ne se font pas à sens unique car des hommes d’affaires africains investissent également dans la cité. Il y a ainsi 313 projets africains à Shenzhen. Par ailleurs, 125 ressortissants de la ville travaillent actuellement en Afrique. Parmi les 45 villes jumelles de Shenzhen, figurent trois cités africaines : Lomé (Togo), Kigali (Rwanda) et Louxor (Egypte). De fortes relations économiques existent entre elles, surtout dans le domaine de l’environnement où Shenzhen a réalisé des prouesses en alliant progrès économique et protection de l’écosystème.
Guangzhou, capitale de la province de Guangdong, est la deuxième ville que nous avons visitée lors de notre séjour. Avec son grand port ouvert sur le monde, sa position géographique qui la place sur la célèbre Route de la soie et sa population de 30 millions d’habitants, Guangzhou est l’une des villes chinoises qui connaît le plus d’essor économique. Sa situation géographique en fait l’un des principaux hubs du Sud-Est de la Chine et la troisième économie du pays.
En 2013, elle a attiré plus de deux millions de visiteurs étrangers. La première édition de la Foire d’import-export de Chine, organisée à Guangzhou en 1957, a marqué le début de ses relations économiques avec les pays des autres continents. Une soixantaine de foires commerciales y attirent des grossistes venus de tous les coins du monde, expliquent les autorités de la ville. On y vend de l’électronique, des vêtements, des équipements destinés aux bâtiments, des chaussures, etc. Actuellement, 142 entreprises de Guangzhou demandent à s’implanter en Afrique. Leurs projets portent sur la construction d’infrastructures, les industries de pointe, le commerce, l’agriculture, les télécommunications, etc. « Le marché africain est un bon débouché pour les produits de la province. L’Afrique est le deuxième plus grand marché de Guangdong pour le matériel et les infrastructures », nous a expliqué Luo Kui, directeur adjoint du Bureau du Commerce.
La province de Guangdong et l’Afrique entretiennent des échanges économiques assez prospères depuis les années 1950. « Nous avons de nombreux échanges économiques et académiques avec des pays africains », explique Zhang Weidong, directeur adjoint du Guangdong Foreign affairs Office. Entre 2005 et 2013, les échanges commerciaux avec le continent africain se sont accrus et sont actuellement estimés à 5,7 milliards de dollars. Il  y a dix ans, ils atteignaient à peine 460 millions de dollars. La ville de Guangzhou tire un grand profit de ces échanges car ses exportations vers l’Afrique ont connu une courbe ascendante : elles sont passées de 330 millions de dollars à près de trois milliards de dollars entre 2003 et 2013, selon des chiffres révélés par le magazine Chinafrique. L’essentiel des relations commerciales se fait avec l’Algérie, le Maroc, le Kenya, le Ghana, la Tanzanie, l’Egypte, l’Angola et la Libye, selon Luo Kui, directeur adjoint du Bureau du Commerce.
Les hommes d’affaires sénégalais pourraient trouver d’immenses opportunités commerciales et industrielles à Guangzhou où ils sont peu présents, si on les compare aux businessmen d’autres pays du continent… 
PROVINCE EN PLEINE CROISSANCE : Un Pib de plus de 1.000 milliards de dollars en 2013
GUANGDONG (Chine) - La province de Guangdong (Canton) est située au Sud de la Chine. Elle est se trouve dans une zone subtropicale et s’étend sur une superficie de 179.800 km2, avec une bande côtière de 3.368 km. Sa population est estimée à 105 millions d’habitants. Durant l’été, une grande chaleur enveloppe l’atmosphère et  il y pleut abondamment, ce qui favorise le secteur de l’agriculture. Son climat est comparable à celui de bon nombre de pays africains.
C’est peut-être à cause de cela que sa capitale, Guangzhou abrite la plus importante colonie africaine de la Chine. La région est traversée par la Pearl river, la troisième plus longue rivière du pays avec ses 2.122 km. En 2013, selon des chiffres du Bureau national des statistiques, le Pib de Guangdong était de 1.003,8  milliards de dollars. Cette performance la place au même niveau que des pays comme l’Indonésie et le Mexique. Pour la même période, le volume total de ses importations et exportations était estimé à 1.091,57 milliards de dollars.
La province de Guangdong produit une quantité importante de riz et est également riche en poissons. Elle est aussi connue pour ses sociétés modernes qui s’activent dans les technologies de pointe et dans les industries manufacturières. La plupart des produits vendus en Afrique proviennent essentiellement de Guangzhou. Une grande foire internationale y est organisée et attire des centaines d’exposants venus de tous les coins du monde, ainsi que des milliers de visiteurs. Cette année, elle a tenu sa 115ème édition, du 1er avril au 5 mai derniers. On y trouvait de l’électronique, des pièces détachées pour voitures, des équipements de bureau, du matériel de construction, du textile, des produits alimentaires, des équipements médicaux, etc.

A LA DECOUVERTE D’UNE VILLE-JARDIN : Shenzhen entre développement et protection de l’écosystème
GUANGDONG (Chine) - La première image qu’on retient de Shenzhen, ce sont les milliers d’arbres et de fleurs qui font de cette cité l’une des plus vertes de la Chine. On l’appelle la ville-jardin grâce à la végétation luxuriante qui fait penser à certaines zones d’Afrique centrale. « Nous essayons de concilier le développement économique et la protection de l’environnement », confie Wang Yuwen, un des responsables de la Commission des Affaires extérieures du Bureau économique. La ville de Shenzhen fait partie des cités les plus écologiques du monde. Les autorités insistent fièrement sur ce chiffre : 45 % de l’espace urbain est constitué de zones couvertes d’arbres, de jardins, de parcs (841 au total) et de divers autres espaces verts. On y respire de l’air pur, loin de la pollution de Beijing.
L’histoire de Shenzhen est vieille de 6000 ans. La zone où elle est située actuellement avait été peuplée par l’ethnie Hakka qui y a migré il y a 300 ans. La superficie de Shenzhen est de 1.991, 64 km2, avec une population de 10.547400 d’habitants. Environ 95 % de la population viennent des autres régions de la Chine. On y retrouve 20.000 ressortissants de 115 pays qui sont des résidents permanents. La ville abrite 2.000 sociétés nationales évoluant dans le secteur de la haute technologie, ainsi que des filiales de multinationales telles que Microsoft, Ibm, etc. L’Unesco l’a désignée « Cité du design » et elle peut s’enorgueillir d’être une cité très culturelle qui abrite, chaque année, 10.000 spectacles, expositions et autres événements. La ville dispose de 641 bibliothèques publiques (avec près de 27 millions de livres) et ses 25 musées sont fréquentés, tout au long de l’année, par une population avide de savoir.
Une enquête de notre correspondant permanent Modou Mamoune FAYE


Les investissements chinois stimulent le développement de l'Afrique

Les investissements chinois stimulent le développement de l'Afrique

Les investissements chinois stimulent le développement de l'Afrique

  [7/20/2014 11:56:35 AM]  | Kiosque |Xinhuanet | Lu :73 fois | Commenter
 


Afrique  - D'après le Rapport d'enquête 2013 sur l'attractivité de l'Afrique, publié par le cabinet d'audit financier Ernst et Young le 6 mai dernier,cité par le magazine la Chine au Présent, le continent africain attire aujourd'hui 5,6% des IDE mondiaux, un taux qui n'était que de 3,2% cinq ans auparavant.








En 2012, en Afrique, les IDE en provenance des pays émergents ont dépassé ceux des pays développés. Ces investissements dynamisent fortement le développement africain : ils promeuvent la création d'emplois, l'approfondissement des compétences, la réduction de la pauvreté et l'élimination des inégalités. Par ce biais, la Chine contribue incontestablement aux progrès de l'Afrique.

Un pouvoir d'attraction des IDE en forte hausse
Le Rapport d'enquête 2013 sur l'attractivité de l'Afrique résulte d'une analyse du potentiel du marché africain conduite auprès de plus de 500 dirigeants de sociétés originaires de 38 pays différents. L'étude indique qu'au cours des cinq dernières années, les IDE en Afrique ont augmenté de 12,8%. 86% des chefs d'entreprises interrogés enstiment que l'environnement commercial sur ce continent continuera de s'améliorer durant les trois prochaines années. Il s'agit de la deuxième région la plus attractive du monde, après l'Asie.
L'amélioration constante de l'environnement conmmercial et l'expansion continue des échanges et des investissements ont contribué à la croissance écomonique africaine. L'enquête révèle que depuis 2000, le PIB de l'Afrique subsaharienne a plus que quadruplé. :"La croissance économique de l'Afrique est indéniable", a déclaré Ajen Sita, associé gérant de Ernst et Young, qui s'attend à ce que celle-ci s'intensifie encore dans les dix à vingt prochaines années.
Toujours selon le rapport, ces cinq dernières années, les IDE, d'habitude cantonnés aux secteurs de l'énergie et des ressources, se sont étendus aux domaines des services, de l'industrie manufacturière et des infrastructures. Les services comptent pour 70% des projets d'investissements directs étrangers;73,5% des IDE sont destinés aux infrastructures et aux secteurs connexes. Ces cinq dernières années, les fonds privés de capital-investissement s'élevaient à près de 12 milliards de dollars. L'analyse signale que le retard infrastructurel de l'Afrique, l'un de ses plus grands défis, est déjà en passe d'être solutionné. En 2012, plus de 800 projets d'infrastructures étaient en cours d'exécution en Afrique subsaharienne, totalisant un montant de 700 milliards de dollars.

Les BRICS, principaux investisseurs en Afrique
Le rapport dévoile que depuis 2007, les IDE vers l'Afrique émis par les pays émergents ont globalement augmenté de 20,7%, tandis que ceux des pays développés affichent un taux de croissance de 8,4%. C'est ainsi qu'en 2012, les pays émergents, notamment la Chine et les Émirats arabes unis, sont devenus les principaux investisseurs en Afrique, détrônant les pays développés. Les investissements chinois sur ce continent ont crû de 28%.
En 2012, les IDE en provenance des pays développés y ont connu un recul significatif : une baisse de 20%. Au cours des dix dernières années, les États-Unis, la Grande-Bretagne et la France se classaient sur le podium des investisseurs en Afrique. Mais l'année dernière, bien que les IDE britanniques aient augmenté de 9% sur le continent, ceux américains et français ont chuté respectivement de 22% et 39%.
D'après un document publié en mars dernier par le think tank britannique Overseas Development Institute, le montant des IDE vers l'Afrique est passé de 15 milliards de dollars en 2001 à 37 milliards en 2011. En 2010, les BRICS contribuaient aux IDE en Afrique à hauteur de 25%. D'après le Rapport sur l'investissement dans le monde paru en mars dernier suite à la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement, l'investissement en Afrique a progressé de 5,5% en 2012, tant en termes de stocks que de flux, avec en première ligne, les BRICS. L'Afrique ne reçoit que 4% des IDE de ce groupe de pays. Toutefois, les BRICS, qui formulaient 19% des projets d'investissements à destination de l'Afrique en 2003, sont en 2012 responsables de 25% d'entre eux. Ces investissements se concentrent dans les domaines des infrastructures et des services ; seuls 26% concernent le secteur primaire.
Selon le directeur du département financier de la banque Standard Chartered en Afrique, les pays émergents, et principalement la Chine, sont en train de devenir une source de financement majeure pour l'Afrique. Il est crucial de tendre ainsi à la diversification de ces sources de financement. Ces investissements insufflent de l'énergie à l'emploi et au transfert des technologies sur le continent africain.

Les investissements chinois comblent le manque de capitaux en Afrique
Selon le Rapport d'enquête 2013 sur l'attractivité de l'Afrique, les IDE ont joué un rôle clé dans le soutien de l'essor économique de l'Afrique cette dernière décennie. Ils ont permis de créer au moins 15 millions de postes directs. Ainsi, la Chine a incontestablement promu en Afrique la formation professionnelle des travailleurs, la réduction de la pauvreté et la suppression des inégalités.
Le même document signale qu'en cinq ans, 152 nouveaux projets d'investissements chinois en Afrique ont émergé, faisant de la Chine le 9e investisseur sur ce continent. En 2012, leur nombre a augmenté de 28% sur un an. Le directeur général de la banque Standard Chartered en Afrique, M. Layfield, a expliqué qu'au cours de la dernière décennie, le commerce et l'investissement Sud-Sud ont rapidement augmenté et que l'an dernier, le motant total des échanges sino-africains s'approchait des 200 milliards de dollars.
Le directeur général de la branche africaine de la Banque commerciale et industrielle de Chine (ICBC), Liu Yagan, a fait savoir qu'ICBC a déboursé 5,5 milliards de dollars pour racheter 20% des parts sociales de la Standard Bank en Afrique du Sud en 2008. Il s'agit de l'investissement étranger le plus important jamais réalisé sur le continent. Liu Yagan a ajouté qu'actuellement, les investissements chinois en Afrique fluctuaient autour des 2 à 3 milliards de dollars par an. En 2012, leur stock a dépassé les 15 milliards de dollars.
Le chercheur du think tank américain Center for Global Development, Vijaya Ramachandran, a souligné que la Chine joue un rôle important dans la lutte contre le besoin de financement africain. Le journal kényan The Standard a rapporté que les investissements chinois et le commerce sino-africain offrait à l'Afrique l'occasion historique de pouvoir se développer de manière indépendante.
Dans le parc industriel Orient en Éthiopie, le responsable production d'origine africaine à la fabrique de chaussures Huajian se dit fier de travailler dans une entreprise chinoise. Son seul salaire lui permet de financer les études de ses frères et soeurs et d'alléger ainsi un fardeau qui pèse sur sa famille. En même temps, lui-même a eu l'opportunité d'approfondir ses connaissances.
Professeur honoraire à la faculté de sciences politiques de l'université d'Afrique du Sud et directeur de l'Institute for Global Dialogue, Siphamandla Zondi, a rappelé que fin mars dernier, le président chinois Xi Jinping a promis que la Chine octroiera à l'Afrique un prêt de 20 milliards de dollars sur les trois prochaines années, ce qui contribuera grandement au développement de l'Afrique. Lors de sa visite, Xi Jinping avait signé plus de 40 documents de coopération concernant un certain nombre de grands projets favorables à l'économie africaine et au bien-être de la population. Il avait aussi annoncé une série de mesures pour soutenir la construction de l'Afrique, y compris le renforcement de l'aide chinoise, la coopération financière sino-africaine et la formation professionnelle. Ces actions joueront un rôle de catalyseur dans le développement de l'Afrique

jeudi 17 juillet 2014

Après l’Afrique, la Chine arrive en Amérique latine - La Libre.be

Après l’Afrique, la Chine arrive en Amérique latine - La Libre.be

Le président de l’agence de Chine Nouvelles appelle à l’union des médias du Sud - Ecofin

Le président de l’agence de Chine Nouvelles appelle à l’union des médias du Sud - Ecofin

Le président de l’agence de Chine Nouvelle appelle à l’union des médias du Sud


Le président de l’agence de Chine Nouvelle appelle à l’union des médias du Sud

Commentaires


- jeudi, 17 juillet 2014 14:56 
Xinhua
Le président de l’agence de Chine Nouvelle appelle à l’union des médias du Sud
(Agence Ecofin) - « Les médias des BRICS peuvent jouer un rôle plus grand dans la communication internationale ». Tel est le titre d’une tribune commise par le président de l’agence de

La Chine en Afrique de l'Ouest - Chinafrique 中国非洲

La Chine en Afrique de l'Ouest - Chinafrique 中国非洲

Après l’Afrique, la Chine arrive en Amérique latine - La Libre.be

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China UnionPay émet sa première carte de crédit en Afrique - china radio international

China UnionPay émet sa première carte de crédit en Afrique - china radio international

China UnionPay, le plus important opérateur de réseau de cartes bancaires en Chine, a annoncé jeudi avoir émis sa première carte de crédit en Afrique, élargissant davantage sa présence dans le monde.

UnionPay International, la branche internationale de China UnionPay, a émis trois types de cartes de crédit en partenariat avec l'institution financière mauricienne Cim Finance, a indiqué la société basée à Shanghai dans un communiqué. Les cartes de crédit seront acceptées dans 140 pays et régions tels que la Chine et l'île Maurice, sans frais liés à leur utilisation à l'étranger, selon la société. China UnionPay a commencé à émettre des cartes de retrait en Afrique en août 2013.

Une fondation française pour barrer la route à la chine en Afrique!

Une fondation française pour barrer la route à la chine en Afrique!

barrer la route à la chine en Afrique!

Une fondation française pour barrer la route à la chine en Afrique!

IRIB-Avec la complicité de certains «africains-français»,
la France tente désespérément de reconquérir le terrain qu’elle a perdu en Afrique face à la Chine et à d’autres puissances économiques.En concrétisation des recommandations d’un forum économique organisé par le ministère français de l’Economie et le Medef avant un sommet franco-africain à l’Elysée, des financiers, homme d’affaires, ministres français et africains ont lancé, le 15 juillet dernier , la Fondation franco-africaine pour la croissance, avec pour ambition de dynamiser les liens entre entreprises africaines et françaises.

«L’Afrique est un continent convoité: la Chine notamment cherche depuis plusieurs années à s’y placer en première ligne, pour répondre à la demande d’une classe moyenne qui représentera dans les prochaines années entre 300 et 500 millions de consommateurs», a déclaré le ministre des Finances Michel Sapin. «Au cours de la dernière décennie, la France n’a, elle, pas toujours perçu les signaux d’émergence de l’Afrique et elle a laissé, à ses dépens, sa part de marché se dégrader significativement», a-t-il déploré lors du rassemblement consacré au lancement de la fondation tenu au siège du ministère français de l’Economie à Bercy.

Parmi les créateurs de la nouvelle fondation, on trouve l’ex-ministre français des Affaires étrangères Hubert Védrine, le banquier d’affaires franco-béninois Lionel Zinsou et le dirigeant de l’assureur Prudential, Tidjane Thiam (photo).

«Comment peut-on avoir attendu aussi longtemps avant de lancer cette fondation?», a demandé le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius, soulignant qu’elle avait pour vocation de créer des partenariats avec toute l’Afrique, anglophone, arabophone, francophone et lusophone, centrés sur le secteur privé. La ministre des Finances du Nigeria, Ngozi Okonjo-Iweala, a estimé dans un message vidéo qu’il était «grand temps que la France monte sur le bateau» de la croissance africaine.

Le président de la Fédération des organisations patronales de l’Afrique de l’Ouest, Jean Kacou Diagou, a, quant à lui, appelé les entreprises françaises qui veulent réussir en Afrique à privilégier les partenariats avec les investisseurs locaux. «Les jeunes Africains ont changé par rapport à notre génération (…) Ils n’attendent plus les entreprises françaises: ils vont avec les Asiatiques, les Canadiens, les Américains, les Marocains. Je dirais qu’ils sont décolonisés de l’esprit. Il faut donc les reconquérir et pour cela créer des joint-ventures avec eux et non plus des filiales à 100%», a-t-il ajouté, recommandant aux groupes français de «ne pas seulement exporter des Français dirigeants alors qu’ils peuvent en trouver sur place».

mercredi 16 juillet 2014

Léonard Wantchékon : "En Afrique, la Chine a pris les devants sur les États-Unis"

Léonard Wantchékon : "En Afrique, la Chine a pris les devants sur les États-Unis"

"En Afrique, la Chine a pris les devants sur les États-Unis"


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Leonard wantchekon ©PPerich JA
Le professeur Wantchékon a créé l’African School of Economy (ASE) qui doit ouvrir ses portes à la rentrée scolaire 2014. © Pascal Périch pour JA
Léonard Wantchékon, économiste béninois, professeur à l’université de Princeton (New Jersey), a créé l’African School of Economy (ASE, École africaine d’économie), avec l'ambition de former les futures élites économiques du continent. Il répond aux questions de "Jeune Afrique" sur l'évolution des relations économiques entre les États-Unis et les pays africains.

Après des études supérieures au Bénin, au Canada et aux États-Unis, l’économiste béninois Leonard Wantchékon (58 ans) a notamment enseigné à Yale, de 1995 à 2000, et est désormais professeur d’économie et de sciences politiques à l’université de Princeton (New Jersey). Il a créé l’African School of Economy (ASE, École africaine d’économie). Basée à Abomey, près de Cotonou, elle va accueillir ses premiers étudiants en septembre. Son ambition : former les futures élites économiques du continent.

Propos recueillis par Jean-Eric Boulin

Jeune Afrique : Que dire de l’évolution des relations économiques entre les États-Unis et les pays africains ?

Léonard Wantchékon : Elle est relativement stable. Depuis l’établissement de l’AGOA [l’African Growth and Opportunity Act, loi qui facilite l’accès des pays africains au marché américain, NDLR], en 2000, le volume des échanges commerciaux entre les États-Unis et l’Afrique a crû régulièrement, mais il reste nettement inférieur au volume des échanges entre le continent et la Chine, ou même l’Inde. Surtout si l’on fait abstraction des importations américaines de minerais et de pétrole.

Il y a un vrai problème de diversité sectorielle et géographique dans les échanges économiques entre l'Afrique et les États-Unis.
Les rapports économiques se limitent encore quasi-exclusivement aux grands pays pétroliers et miniers, comme le Nigeria, l’Angola, l’Afrique du Sud, et, sur le plan régional, à l’Afrique orientale et australe. Il y a donc un vrai problème de diversité sectorielle et géographique. Ce dont l’Afrique a le plus besoin aujourd’hui, c’est d’investissements dans le domaine des infrastructures et de l’énergie. Or, sur ce plan, la Chine semble avoir pris les devants.

Les États-Unis commencent cependant à s’intéresser aux pays francophones?

Ils restent beaucoup plus impliqués dans les pays anglophones, même si l’écart se réduit. Il y a d’abord l’obstacle de la langue et de l’héritage colonial, mais aussi un manque global d’information, aux États-Unis, sur les opportunités d’investissement dans les pays francophones. Par exemple, le Bénin et Madagascar présentent un potentiel touristique qui pourrait attirer les grandes enseignes hôtelières américaines, comme Mariott et Sheraton.

Mais les Américains ont une approche originale dans leur appui au développement, où les entreprises privées jouent un rôle de premier plan…

C’est vrai. Certains programmes du gouvernement fédéral américain, comme le Millenium Challenge Account [MCA], visent surtout à améliorer le climat des affaires pour les privés et à renforcer l’État de droit. Sur le long terme, c’est une approche bénéfique. Sans une bonne gouvernance économique et politique, allant de pair avec la promotion des valeurs démocratiques et la réduction de la corruption, il ne peut en effet y avoir de développement durable. Mais certains investissements, notamment dans les infrastructures, ont besoin d’une forte implication des gouvernements.

Quelles sont les différences majeures entre la stratégie de la Chine et celle des États-Unis à l’égard des pays africains ?

La Chine a une approche plus centralisée, coordonnée et, surtout, concentrée sur le secteur des infrastructures, notamment en Afrique de l’Est. Les Chinois ne prennent pas en considération la bonne gouvernance politique ou le respect des droits de l’homme comme un préalable à l’engagement économique. Ils investissent énormément, même dans des pays très mal classés du point de vue du climat des affaires. Les Américains, eux, sont beaucoup plus sélectifs, plus prudents dans leurs rapports économiques avec l’Afrique.

L’école que vous avez créé au Bénin, l’African School of Economy (ASE), est-elle opérationnelle ?

On y est presque. L’ASE ouvrira ses portes officiellement le 4 septembre prochain, avec 119 étudiants originaires de 19 pays du continent, 6 professeurs permanents et 10 professeurs en mission, venus des meilleures universités américaines, canadiennes et européennes. Le projet académique est bien lancé, mais il y a du retard dans la construction du campus. Donc les cours démarreront sur un campus provisoire, situé à 1 km de celui de l’Université d’Abomey-Calavi, près de Cotonou.