CHINE AFRIQUE

POUR DES RELATIONS RESPECTUEUSES, AMICALES, FRANCHES ET FRATERNELLES

lundi 29 décembre 2014

"Je m'excuse, mais est-ce vrai qu’en Afrique vous vivez dans les arbres ?" - Bibliobs - L'Obs

"Je m'excuse, mais est-ce vrai qu’en Afrique vous vivez dans les arbres ?" - Bibliobs - L'Obs


"Je m'excuse, mais est-ce vrai qu’en Afrique vous vivez dans les arbres ?"

Grégoire Leménager

Dans "Sur les ailes du dragon", Lieve Joris explore les rapports que la Chine entretient avec l'Afrique, et vice versa. Extraits de ce passionnant voyage en "Chinafrique".

A Maputo, au Mozambique (Sipa) A Maputo, au Mozambique (Sipa)
La Chinafrique est entrée dans l’histoire. Longtemps, Lieve Joris s’est «creusée la tête au sujet du bois africain qui traverse l’océan pour aller en Chine et en revient sous forme de meubles». Elle a suivi le même chemin.

Après avoir arpenté le Congo pendant des décennies, cette disciple du grand Ryszard Kapuscinski est allée à Pékin, à Shanghaï, à Jinhua et à «Chocolate City», le quartier africain de Guangzhou. Elle y a découvert les coulisses d’une mondialisation dont on n’a pas idée: 

La presse occidentale parle beaucoup de l’exploitation de l’Afrique par la Chine, mais qui parle du prix à payer pour la Chine?
Il était temps, en effet, que quelqu’un renverse la perspective et dise l’énergie, les ambitions, les souffrances individuelles qui accompagnent ce nouvel âge colonial. Lieve Joris le fait avec l’intelligence et l’humilité des meilleurs écrivains itinérants: en donnant la parole à des dizaines de personnages qui, passés d’un continent à l’autre, découvrent le racisme et l’exil.

Son livre, au fond, nous apprend à voir la Chine avec les yeux d’une Africaine, et l’Afrique avec ceux d’une Chinoise. C’est le privilège de la littérature. Et tant pis si l’homme européen, lui, semble sorti de l’histoire.

Grégoire Leménager
Sur les ailes du dragon. Voyages entre l’Afrique et la Chine,
par Lieve Joris, traduit du néerlandais par Arlette Ounanian,
Actes Sud, 392 p., 23,80 euros.
Lieve Joris
Lieve Joris avec Cheikhna, un Malien qui vit à Brazzaville, mais qu'elle a rencontré à Guangzhou. (©Lieve Joris)

Extrait 1
"Les Chinois ne prennent pas les Africains au sérieux"

Sur le campus de l’université, des étudiants étrangers interprètent des sketchs, chantent et dansent sur un podium en plein air pour un public de diplomates et de fonctionnaires chinois. Des Saoudiens en tunique blanche, la tête ceinte d’un turban, exécutent une danse du sabre ; des étudiants camerounais jouent un sketch comique en chinois. Après la partie officielle, l’action se déplace vers les stands où, sous le drapeau de leur pays, les étudiants exposent toutes sortes de gadgets. «Pour que les Chinois puissent voir ce que nous produisons et le copier», comme le dit ironiquement un étudiant.

Je me retrouve rapidement dans le coin des Africains. Des étudiants rwandais, un pagne noué sur l’épaule gauche, se font photographier avec des jeunes filles ouzbeks en robes rose barbe à papa et des Maoris aux visages peints. Je passerai une grande partie de l’après-midi à bavarder avec des étudiants qui passent devant le stand des Rwandais où je suis assise sur un tabouret. Ils sont drôles, vifs et parfaitement au courant de ce qui se passe aussi bien dans leur propre pays qu’en Chine.

Les Chinois leur demandent toujours ou il fait meilleur vivre, en Chine ou en Afrique, et ils s’attendent naturellement à ce qu’ils répondent «en Chine». Ça les rend amers. Pourquoi dénigreraient-ils leur pays, pourquoi les Chinois veulent-ils leur faire sentir que l’Afrique ne vaut rien, que ce n’est pas un endroit où l’on a envie de retourner? La plupart ne se sentent pas non plus soutenus par leur propre pays. Un étudiant burundais raconte qu’un de leurs ministres en visite en Chine avait accordé un entretien à un groupe de ses compatriotes dont il faisait partie. Quand le ministre a appris ce qu’il étudiait, il s’est écrié: «L’informatique ! Nous n’en avons que faire au Burundi.»

Partout, des étudiants discutent avec le public. Les Rwandais vendent du jus de fruits de la passion et du café. «Les Chinois ont peur de boire du café, dit un étudiant, ils croient que ça va les rendre noirs.» Les Congolais ont invité leurs copines étrangères et dansent sur une musique congolaise que braillent des haut-parleurs. Les Chinois les regardent à distance. Une fois, je vois un Chinois esquisser un pas de danse – il est allé en Afrique, c’est évident.


Sur un panneau en carton que les Congolais ont posé devant leur stand, une femme tient un téléphone portable dans la paume d’une main, un petit tas de minerai gris et brillant dans l’autre: du coltan. En dessous, on peut lire: «80 % of global reserves of coltan are found in the DRC» (80 % des réserves mondiales de coltan se trouvent en RDC). Ils ont apparemment récupéré la photo sur Internet sans réaliser qu’elle provient d’une campagne contre l’extraction du coltan: la main qui tient le portable saigne. L’étudiant burundais la regarde en secouant la tête. «Comment peut-on vendre ainsi son pays et danser par-dessus le marché?»

Moi aussi, je considère la scène avec gêne, mais Franck, un Rwandais qui dépasse tout le monde d’une bonne tête, ce qui lui donne une autorité naturelle, dit qu’il discute assez souvent avec des étudiants congolais pour savoir combien la situation dans leur pays les inquiète. Il a grandi en partie dans l’est du Congo – son cœur est des deux côtés de la frontière entre le Rwanda et le Congo.

Franck a servi d’interprète au président Kagame et à sa délégation d’hommes d’affaires lors de leur récente visite en Chine. Il a été choisi parce qu’il parle plusieurs langues et qu’il connaît des gens partout. Peu après, le China-Africa Youth Club l’a invité à un voyage organise à Shanghai et ses environs. Tout était gratuit, on leur faisait des cadeaux et, le soir, on buvait sec. «Les Chinois, qui savent que la plupart des étudiants n’ont pas été sélectionnés pour leur mérite mais en tant que rejetons des élites de leur pays, essaient d’entrer en contact avec eux, de les faire parler et de les observer pendant ces excursions. Je pense que, si j’ai été invité, c’est parce que j’ai accompagné mon président.»

Franck, à son tour, observe les Chinois. Quand il sort le soir et qu’il a une touche avec une Chinoise sur la piste de danse, elle lui demande invariablement d’où il vient.

« Si je réponds que je suis américain, c’est dans la poche, elle pense que je suis un joueur de basket ou quelque chose dans le genre et les jours suivants, elle me bombarde de textos au point que je suis obligé de changer de numéro. L’Afrique du Sud, c’est bien aussi, c’est associe au succès. Si je dis ‘‘Afrique’’ tout court, elle voit aussitôt se profiler les maladies et la misère. Elle continue à sourire, car les Chinois sont hypocrites, mais je sais déjà que c’est foutu. Si j’ajoute ‘‘Rwanda’’, elle s’informe sur Google et ça lui suffit. Si je l’appelle quelques jours plus tard, elle dit qu’elle est très occupée et elle efface mon numéro de sa liste de contacts. La prochaine fois que j’appellerai, elle dira: ‘‘Vous êtes qui?”»

Il me regarde en riant : «Je les connais par cœur – je fais le test à tous les coups.»


Parfois, il a une bonne note alors qu’il s’est planté à son examen. «Les Chinois ne prennent pas les Africains au sérieux, ils ne s’intéressent pas vraiment à notre éducation. Tout ce qu’ils veulent, c’est nous amadouer pour réaliser leurs rêves en Afrique. Les plus gâtés, ce sont les étudiants soudanais, dont le pays regorge de pétrole : on ne leur demande rien, on leur donne tout ce qu’ils veulent.»

Il aurait préféré étudier en Europe, mais il n’a pas eu le choix. «Quand un Européen vous donne quelque chose, c’est du solide : un vrai diplôme, un vrai bâtiment, une vraie route – pas du vite fait bâclé, des sous-produits, comme le font les Chinois.»

Un jour, un étudiant chinois est venu le voir et lui a dit: «Je m’excuse de te demander ça, mais est-ce vrai qu’en Afrique vous vivez dans les arbres et que vous ne vous habillez que pour venir ici?» Le genre de type que Franck adore faire marcher: «Oui, bien sûr que nous vivons dans les arbres, et tu sais que la Chine a un ambassadeur au Rwanda? Eh bien, il habite à trois arbres de chez moi.» Alors ils comprennent qu’il y a quelque chose qui cloche et ils vont s’informer plus sérieusement.

Franck s’excuse : il doit refaire du café. «Quand les Chinois cherchent le Rwanda sur Google, ils tombent immanquablement sur le génocide. Après cette journée, j’espère qu’ils penseront aussi au café.»

Lieve Joris et Li Shudi (DR)
Lieve Joris avec Li Shudi, qui a vécu des années en Afrique du Sud (©Lieve Joris)

Extrait 2
Confucius dans un train au Cameroun

Nous sommes onze à voyager : trois professeurs, sept étudiants et moi, et nous dormons dans des couchettes voisines. Lorsque je me réveille, nos compagnons de voyage chinois sont dans le couloir en train de faire leur gymnastique matinale, en survêtement ou en pyjama. Du côté des lavabos, des raclements de gorge alarmants se font entendre et un bonhomme pousse un chariot plein d’une bouillie de riz fumant dont il remplit des bols à l’aide d’une cuillère en bois. Près de la fenêtre, une jeune fille écrit des textos à un rythme accéléré. Chaque fois qu’un nouveau message arrive, une voix métallique dit: «Anybody there?» (Il y a quelqu’un ?)

Li Baoping a dormi dans une autre voiture et, quand tout le monde est réveillé dans notre compartiment, il vient s’asseoir auprès de moi. «Tu as déjà voyagé en train en Afrique? demande-t-il.

Bien sûr, et toi ?»

Il hoche la tête. «Au Cameroun, j’ai pris le train de Yaounde à Douala.

— Et ?— J’y ai fait connaissance avec la corruption camerounaise.»

Le contrôleur de service estimait que son visa n’était pas valable. Pourquoi prétendre être un touriste alors qu’il avait un visa d’affaires? S’il voulait bien le suivre. Dans le couloir, l’homme lui dit que normalement il devait l’amener à son patron mais qu’ils pouvaient aussi s’arranger entre eux.

« Combien ? » demande alors Baoping. Le contrôleur ne veut pas répondre, aussi Baoping prend une pièce de 500 francs CFA (1 dollar) et la lui donne en refermant sa main dessus, comme s’il s’agissait d’un cadeau précieux. «Tu n’as pas honte ?» s’écrie le contrôleur en voyant son butin; il voulait au moins dix fois plus.

Baoping proteste : « Un de mes amis qui vit aux Etats-Unis gagne 7 dollars de l’heure en travaillant et moi je vous en ferais gagner 10 à ne rien faire en un rien de temps? L’ambassade du Cameroun m’a délivré un visa en tant que professeur. Qu’est-ce qui m’interdit d’être touriste dans mon temps libre? Votre comportement est une insulte aux autorités de votre pays.»

Le contrôleur proteste : il n’a fait que son devoir.

« Nous avions, en Chine, un philosophe qui s’appelait Confucius, reprend Baoping. Il disait: ‘‘Tout le monde aime l’argent, mais au moins gagnons-le honnêtement.”»

Pendant tout ce temps, son passeport est resté dans la poche de poitrine du contrôleur. Brusquement, il le lui rend en disant : «Fous-moi le camp !»

Baoping a raconté son histoire avec un mélange de plaisir et de dégoût. Maintenant il rit, libéré. Confucius dans un train au Cameroun, me dis-je, voilà qui nous change de l’Evangile du Christ ou de la doctrine de Mahomet.

© Actes Sud

vendredi 12 décembre 2014

Chine : un professeur écrit des chansons pour célébrer l'amitié sino-africaine

Chine : un professeur écrit des chansons pour célébrer l'amitié sino-africaine

L'introduction de la musique dans les études sur l'Afrique est une méthode particulière développée par le professeur chinois Zhang Xiang afin de promouvoir l'amitié entre la Chine et l'Afrique. Les textes de ses chansons ont été publiés récemment dans un ouvrage édité par la maison d'édition World Affairs Press.
Intitulé "Collection de chansons sur l'amitié Chine-Afrique", cet ouvrage propose de découvrir les textes de 18 chansons écrites pendant plusieurs années par M. Zhang, professeur de la faculté d'histoire de l'Université de Nankai.
Il est "professionnel" à la fois dans les domaines des études africaines et de la musique puisqu'il est conseiller de l'Association chinoise pour les affaires de l'Afrique et de la Société chinoise des études historiques africaines, ainsi que membre de l'Association chinoise de la musique et de la littérature.
Le professeur s'efforce toujours de combiner les études de l'Afrique avec la musique. "La musique est la langue commune de l'humanité. L'Afrique est un continent qui possède des ethnies et des langues très variées et complexes. La musique est donc le moyen le plus simple pour communiquer avec les peuples africains", a-t-il précisé.
Dans les chansons, les sujets varient. Elles parlent de l'amitié entre les ouvriers chinois et africains, du chemin de fer Tanzanie-Zambie, ou du maintien de la paix en Afrique. Elles ont été traduites dans les différentes langues parlées dans les pays africains, afin de les faire connaître en Afrique.
D'ailleurs, son ouvrage qui avait pour thème la nouvelle Afrique du Sud et qui était intitulé "La nouvelle Afrique du Sud, la nation arc-en-ciel", était le premier livre en Chine consacré à ce pays. Il a été offert à Nelson Mandela lors de sa visite en Chine en 1999. Fin
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Source: Agence de presse Xinhua

mardi 9 décembre 2014

La Chine devient la première puissance économique mondiale | L'ESSOR

La Chine devient la première puissance économique mondiale | L'ESSOR

L’Empire du milieu représente en effet aujourd’hui 16,5% de l’économie mondiale en terme de pouvoir d’achat réel, devant les 16,3% des Etats-Unis.

«C’est officiel: l’Amérique est maintenant numéro deux». Voilà le constat de l’éditoraliste américain Brett Arends, dans son article pour Market Watch publié en fin de semaine dernière. La Chine occupe désormais la première place en tant que puissance économique mondiale, volant la vedette aux Etats-Unis.

«Cela vient d’arriver, et presque personne n’a remarqué», note le journaliste, qui met en avant des chiffres publiés en octobre par le FMI. «La nouvelle a curieusement peu retenu l’attention», soulignait déjà Le Figaro.

La Chine représente en effet aujourd’hui 16,5% de l’économie mondiale en terme de pouvoir d’achat réel, devant les 16,3% des Etats-Unis. Pour comparer les performances économiques des différents pays, le Fonds Monétaire International s’appuie sur les parités de pouvoir d’achat(PPA). Ces PPA indiquent ce que l’on peut réellement acheter avec la monnaie. Un café a donc la même valeur à New York qu’à Pékin.

Les Etats-Unis occupaient la position de leader incontesté depuis 1872, lorsqu’ils ont eux-même détrôné la Grande-Bretagne. L’année dernière, c’est en terme de commerce mondial que la Chine revendiquait la place de leader mondial, avec plus de 4000 milliards de dollars d’échanges en 2013.

L’écart va continuer à se creuser. Selon les prévisions du FMI, la Chine atteindrait 26.800 milliards de dollars de richesse nationale en 2019, contre 22.000 milliards pour les Etats-Unis. «Ne vous y trompez pas: ceci est un tremblement de terre géopolitique», alerte Brett Arends.

Le journaliste appelle à voir à long terme. «Nous avons vécu dans un monde dominé par les Etats-Unis depuis le dernier XIXe siècle. Et nous avons vécu pendant 200 ans, depuis la bataille de Waterloo en 1815, dans un monde dominé par deux pays raisonnablement démocratiques en Grande-Bretagne et les États-Unis. Pour tous leurs défauts, les deux pays ont été dans l’avant-garde dans le monde entier en termes de libertés civiques, des processus démocratiques et des droits constitutionnels.», conclut-il

L'aide chinoise en Afrique n'est pas du néo-colonialisme_French.news.cn

L'aide chinoise en Afrique n'est pas du néo-colonialisme_French.news.cn

Un responsable du ministère chinois du Commerce a indiqué lundi qu'il était infondé et irresponsable d'accuser la Chine de "néo-colonialisme" en Afrique.

Liu Junfeng, vice-directeur du département de l'aide étrangère du ministère, a souligné que la Chine fournissait une aide à d'autres pays afin de soutenir leurs efforts pour réduire la pauvreté, améliorer les conditions de vie, accélérer la croissance et renforcer leur autonomie.

"Même auparavant, lorsque la Chine était beaucoup moins développée, le peuple a été témoin de notre aide étrangère continue animée par un esprit humanitaire," a-t-il déclaré. "Il est extrêmement irresponsable et infondé d'accuser la Chine de s'accaparer des ressources et des marchés en Afrique."

"La coopération entre la Chine et l'Afrique dans les domaines de l'énergie et des ressources est en accord avec les règles du marché mondial", a-t-il affirmé, ajoutant que l'aide et les prêts préférentiels accordés aux pays étrangers étaient principalement destinés à des projets dans l'agriculture, l'éducation, les soins médicaux, les transports, les télécommunications et l'électricité.

La Chine a envoyé une cinquantaine d'équipes médicales comprenant plus de 4.000 professionnels en Afrique au cours des cinquante dernières années. Plus récemment, quelque 500 médecins et spécialistes de la santé chinois ont été envoyés en Afrique de l'Ouest pour aider à lutter contre le virus Ebola.

La Chine a offert jusqu'à présent 400 milliards de yuans à 166 pays et organisations internationales, et a aidé à achever plus de 2.700 projets d'aide humanitaire, a-t-il ajouté.

lundi 8 décembre 2014

Pour Jacob Zuma, la Chine va aider l’Afrique à se libérer de ses «fers» hérités de la période coloniale - Agence Ecofin

Pour Jacob Zuma, la Chine va aider l’Afrique à se libérer de ses «fers» hérités de la période coloniale - Agence Ecofin

Agence Ecofin) - Le président sud-africain Jacob Zuma a estimé, le 5 décembre à Pékin, que l’offensive économique lancée par la Chine en Afrique permettra au continent de se libérer de ses «fers» hérités de la période coloniale. «L'émergence de la Chine, en tant que puissance parmi les autres, offre une chance aux pays africains de se libérer eux-mêmes des fers qui remontent à l'époque coloniale», a déclaré M. Zuma, qui s'exprimait devant une assemblée d'étudiants de l'université pékinoise de Tsinghua.

«Dans leurs relations avec l'Europe, les pays africains se sentent considérés comme d'anciens sujets ou comme des citoyens de deuxième ou troisième zone. A l'opposé, dans les échanges entre la Chine et les pays africains, nous nous traitons comme des frères et sœurs», a-t-il ajouté.
Le président sud-africain qui effectuait une visite officielle en Chine a été accueilli en tant que «bon ami» par le président chinois Xi Jinping. Cette visite intervient quelques mois après le refus de Pretoria d’accorder un visa au chef spirituel tibétain en exil, le Dalaï lama, prix Nobel de la paix, pour préserver d'étroites relations politiques et commerciales avec Pékin.
La Chine est le premier partenaire commercial de l'Afrique du Sud et son premier débouché et fournisseur en Afrique. La nation arc-en-ciel a intégré en 2011 le bloc des pays émergents des Brics, aux côtés du Brésil, de la Russie, de l'Inde et de la Chine.
Lors de sa visite en Chine, Jacob Zuma a signé une lettre d'intention sur la coopération dans l'énergie nucléaire entre la China National Nuclear Corporation et la South African Nuclear Energy Corporation. Les deux pays se sont également mis d'accord sur un programme de coopération de cinq à 10 ans et sur un renforcement de leurs liens dans le domaine commercial et des investissements. Les détails de ces accords n’ont pas été encore dévoilés.
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Les relations et la coopération sino-africaines ont connu un développement vigoureux depuis que les deux côtés ont élaboré conjointement en 2012 un plan de trois ans pour la coopération dans tous les domaines, a indiqué un officiel chinois lundi.

Lin Songtian, secrétaire général du Comité de suivi chinois du Forum sur la coopération Chine-Afrique (FOCAC), a fait ces remarques à la veille de la 10e réunion des hauts fonctionnaires du Forum.

Avec des efforts concertés, les échanges et la coopération dans divers domaines ont maintenu un élan dynamique, et des résultats fructueux ont été accomplis dans la mise en œuvre du plan 2013-2015 élaboré lors de la cinquième Conférence ministérielle du FOCAC il y a deux ans, a déclaré M. Lin à Xinhua.

Sous la direction du FOCAC, la Chine et l'Afrique ont exploré un chemin unique de coopération, a dit M. Lin, également directeur du Département des affaires africaines du ministère chinois des Affaires étrangères.

Premièrement, les deux parties ont maintenu des contacts politiques plus étroits, ont coopéré dans les affaires internationales, et ont approfondi la confiance politique, a-t-il dit.

Ils ont échangé des visites de haut niveau plus fréquentes au cours des deux dernières années, a-t-il rappelé.

Le président chinois Xi Jinping a effectué sa première visite d'Etat sur le continent africain en mars 2013. Le Premier ministre chinois Li Keqiang a visité des Etats africains et le siège de l'Union africaine en mai. Et plusieurs autres dirigeants chinois se sont rendus en visite sur le continent africain.

Pour les Etats africains, 29 présidents ou chefs de gouvernement se sont rendus en Chine au cours de cette période.

La Chine et l'Afrique ont également renforcé les consultations et dialogues. La Chine a organisé des dialogues stratégiques ou des consultations politiques avec sept pays africains, et a participé aux réunions des comités économiques et commerciaux avec neuf pays africains.

En outre, des progrès ont également été réalisés dans la coopération dans d'autres domaines, a déclaré le responsable chinois.

La coopération entre la Chine et l'Afrique sur les questions internationales ou régionales importantes a également été stimulée. Les deux parties ont maintenu une communication et une coordination sur diverses questions telles que la réforme du système de gouvernance mondiale, le changement climatique, et l'Agenda de développement post-2015, renforçant ainsi la force des voix des pays en développement, a-t-il dit.

Deuxièmement, la mise en œuvre des nouvelles mesures annoncées en 2012 concernant la coopération Chine-Afrique dans cinq domaines, soit l'investissement et le financement, l'assistance, l'intégration africaine, les échanges civils, et la paix et la sécurité en Afrique a atteint un avancement substantiel, a dit M. Lin.

Les investissements et financements pour soutenir le développement durable en Afrique ont été élargis, a dit M. Lin. La promesse chinoise de fournir des prêts de 20 milliards de dollars américains pour les pays africains a été honorée plus tôt que prévu. De plus, le volume des échanges bilatéraux a dépassé 200 milliards de dollars pour la première fois en 2013, et la Chine est devenue le plus grand partenaire commercial de l'Afrique pour la cinquième année consécutive.

La Chine est pleinement engagée à offrir son assistance à l'Afrique. Depuis le début de l'épidémie d'Ebola en Afrique de l'Ouest, le gouvernement chinois a offert jusqu'à présent quatre lots d'aide humanitaire d'urgence totalisant 750 000 000 yuans (122,6 millions de dollars), a noté le fonctionnaire chinois.

En outre, la Chine a fait de grands efforts pour soutenir le processus d'intégration africaine, renforcer l'amitié entre les peuples, et promouvoir la paix et la stabilité en Afrique.

Troisièmement, le mécanisme du FCSA a été témoin d'une amélioration continue. Des nouvelles plates-formes de dialogue, comme le séminaire ministériel sur les questions de santé et le mécanisme de dialogue entre les ministres de l'Environnement, ont promu les relations sino-africaines d'une manière tous-azimuts, a-t-il dit.

Comme la Chine est engagée dans la transition économique et la mise à jour industrielle, qui exige plus d'investissement dans le marché d'outre-mer, et l'Afrique a un besoin urgent d'investissements étrangers pour son processus d'industrialisation, les deux parties font face à des opportunités historiques pour la coopération, a souligné M. Lin.

mercredi 3 décembre 2014

Attijariwafa bank devient market maker sur la monnaie chinoise RENMINBI - Financial Afrik | Financial Afrik

Attijariwafa bank devient market maker sur la monnaie chinoise RENMINBI - Financial Afrik | Financial Afrik

RENMINBI

imageLe groupe Attijariwafa bank a conclu une convention avec Bank of China relative à la promotion du RENMIMBI (monnaie chinoise).

L’accord s’articule autour des principaux axes suivants :

1. L’engagement de Bank of China et Attijariwafa bank à promouvoir au niveau de leurs réseaux respectifs en Chine, Maroc et Afrique, l’utilisation de produits et services libellés en RENMINBI et ce, par l’élaboration d’une offre de produits/services de paiement pour les transactions commerciales et financières en RENMINBI,de couverture (Spot, Forward) et de placement en RENMINBI.

2. L’organisation conjointe de conférences et séminaires destinés à promouvoir les échanges entre la Chine et l’Afrique Subsaharienne et notamment le RENMINBI et ses avantages pour les importateurs/exportateurs et investisseurs. Ces conférences seront organisées au Maroc et dans les pays africains de présence d’Attijariwafa bank afin de sensibiliser ses clients aux bénéfices à tirer de l’utilisation du RENMINBI dans leurs transactions avec la Chine, et ce, dans de meilleures conditions financières.

3. La promotion par Attijariwafa bankdu RENMINBI comme devise de référence dans les échanges commerciaux sino-africains auprès de ses clients corporates, PME et institutionnels dans tous les pays de présence en Afrique.

A cette occasion, M. Mohamed EL KETTANI, Président Directeur Général du groupe Attijariwafa bank a déclaré : ‘Nous nous réjouissons de la conclusion de ces accords stratégiques avec notre partenaire Bank of China quioffrent à nos clients l’opportunité de s’ouvrir sur le grand marché chinois tant pour le développement de leurs exportations que pour la sécurisation de leurs sources d’approvisionnement. Ils permettent aussi aux opérateurs chinois d’être mieux soutenus dans leurs investissements, et ce, dans tous les pays africains où notre groupe est présent. Il ne fait aucun doute que ces accords ouvrent des perspectives prometteuses à la communauté des affaires en Afrique et en Chine.’

A travers un tel accord, le groupe Attijariwafa bank devient market maker sur cette devise et offre aux opérateurs économiques marocains et africains un levier de développement supplémentaire de leurs échanges et investissements avec les opérateurs

lundi 1 décembre 2014

​Concurrence Chinoise : Alain Juppé répond à Macky Sall « on n’a pas peur d’eux »

​Concurrence Chinoise : Alain Juppé répond à Macky Sall « on n’a pas peur d’eux »

Macky Sall : ‘’Les Occidentaux doivent accepter la compétition avec la Chine'

Macky Sall : ‘’Les Occidentaux doivent accepter la compétition avec la Chine'




Lundi 1 Décembre 2014
Economie

La présence d’entreprises chinoises ''ne doit pas déranger mais doit être perçue de façon positive’’, a indiqué, lundi à Dakar, le président sénégalais Macky Sall, appelant les Occidentaux à accepter la compétition.

''Je sais que la présence de la Chine dérange beaucoup, mais on doit le voir positivement’’, a-t-il dit, lors d’un panel à l’ouverture du premier forum économique francophone au Centre international de conférences Abdou Diouf (CICAD) de Diamniado.

Outre le président Macky Sall, le secrétaire général sortant de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF) le président Abdou Diouf, le maire de Bordeaux Alain Juppé, et le ministre canadien du Développement international et de la Francophonie Christian Paradis participent au panel.

''Il nous faut mettre en synergie toutes ces opportunités. Pourquoi ne pas mettre en exergue l’importante contribution des fonds chinois, la technologie européenne et américaine ou canadienne et les opportunités africaines? Tout le monde y gagne’’, a expliqué Macky Sall.

Selon lui, ''ça ne sert à rien de boxer et de se fâcher contre les Africains à cause de la présence des Chinois''.

‘’Il nous faut la compétition, il nous faut la concurrence, il nous faut un partenariat gagnant-gagnant, c’est la nouvelle Afrique, l’Afrique de ma génération’’, a-t-il poursuivi.

''L'Afrique est une terre d’opportunités. Ce n’est plus ce continent qu’on peut aider, pauvre où il y a Ebola’’, a indiqué le président sénégalais.


‘’L’Afrique est une terre d’opportunités, parce que tout doit être construit: les autoroutes, les chemins de fer, les ponts. Travaillons en partenariat public-privé, améliorons la gouvernance dans nos pays. Il faut que l’Afrique évolue dans la gouvernance, la bonne gouvernance dans l’Etat de droit’’, a martelé Macky Sall.

Il a souligné que des efforts colossaux sont faits pour attirer les investissements. ''Il faut que les entreprises du nord et les Occidentaux acceptent la compétition en Afrique. La compétition est ouverte’’, a-t-il encore dit.

APS

Info Maroc News | Banques : 9 conventions chinoises pour Attijariwafa bank

Info Maroc News | Banques : 9 conventions chinoises pour Attijariwafa bank

A l’occasion du Forum économique Maroc-Chine tenu ce jour et qui a vu la participation d’une importante délégation ministérielle marocaine, de représentants du gouvernement chinois ainsi que nombreux opérateurs économiques marocains et chinois, le groupe Attijariwafa bank a conclu 9 conventions de partenariat avec différentes institutions financières de 1er ordre et d’opérateurs économiques chinois.

A travers ces conventions, le groupe Attijariwafa bank entend bâtir des partenariats stratégiques avec des institutions financières chinoises de premier plan dans le but d’accompagner et soutenir les échanges et investissements chinois en faveur du développement du continent africain. Plusieurs conventions ont également été conclues avec des opérateurs industriels chinois engagés dans des programmes d’investissement concrets au Maroc et Afrique subsaharienne.

Poursuivant ses efforts incessants pour le développement des échanges sino-africains en matière de commerce et d’investissement, le groupe Attijariwafa bank représenté par Mohamed El Kettani, Président Directeur Général, a conclu 9 conventions de partenariat dont 5 avec des institutions financières et 4 avec des opérateurs industriels chinois.

5 conventions ont ainsi été respectivement signées avec Bank of China, China Development Bank et China Exim Bank.

Les 2 conventions signées avec Bank of China ont permis de consolider le partenariat conclu avec cette institution financière en juin 2013, et vise à accompagner les investisseurs chinois au Maroc et en Afrique subsaharienne, à accompagner les entreprises marocaines et africaines en Chine, et assurer la promotion du RENMINBI (monnaie chinoise) dans les pays de présence du groupe Attijariwafa bank.

Les 2 conventions signées avec China Development Bank, visent à accompagner les entreprises chinoises, de promouvoir les échanges commerciaux et investissements sino-africains, mais aussi d’assurer le financement des projets d’infrastructures en Afrique. Une ligne de financement spécifique de 100 millions de dollars US a également été mise à disposition de Attijariwafa bank afin de soutenir les PME marocaines en particulier et plus généralement africaines, tant dans le cadre de leurs opérations à l’import/export que pour leurs projets d’investissement.

Enfin, une convention a été conclue avec China Eximbank relative à l’accompagnement des entreprises chinoises, la promotion des échanges commerciaux et d’investissements sino-africains, et le financement des projets d’infrastructures en Afrique.

Par ailleurs, des conventions ont été conclues avec les opérateurs industriels chinois Huawei, Sepco III, Shandong Shangang, et Haifen Fisheries en vue de l’accompagnement bancaire de leurs opérations commerciales et d’investissements au Maroc et plus généralement en Afrique.

Ces conventions de partenariat viennent consolider les relations qu’entretient au Maroc le groupe Attijariwafa bank avec ces opérateurs industriels chinois à travers l’extension de ces partenariats sur le périmètre Africain.

Le groupe Attijariwafa bank, apportera son savoir faire et son soutien plus particulièrement dans les domaines du trading, des financements de projets, mais offrira également sa large gamme diversifiée de produits et services bancaires et para bancaires à travers son implantation africaine. Ces accords permettent ainsi d'accompagner l'implantation d'industries chinoises tant au Maroc qu'en Afrique subsaharienne dans divers domaines porteurs tels que les équipements de télécommunications, la construction d'infrastructures, les industries métalliques ou encore l’agro industrie. Ainsi, les projets envisagés devraient produire des retombées positives en terme de développement d'infrastructures, de création d'emplois et de revenus générés à l'export."

Ces conventions inaugurent une importante étape dans les relations avec ces opérateurs chinois et consacrent la dimension et la vocation Africaine du groupe Attijariwafa bank

Les exportations vers la Chine atteindront $ 15 M cette année | Le Matinal

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Les exportations vers la Chine atteindront $ 15 M cette année

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imageDev Chamroo, Chief Executive Officer d’Enterprise Mauritius.
Les opportunités d’exporter davantage de produits mauriciens vers la Chine se précisent. Les chiffres le confirment.

La valeur des exportations vers ce pays était de $ 6 millions l’année dernière et pour les neuf mois de cette année, elle s’est chiffrée à $ 12 millions. Selon les estimations du Chief Executive Officer d’Enterprise Mauritius, Dev Chamroo, les exportations vers la République populaire de Chine atteindront $ 15 millions cette année.

Invité à parler sur les opportunités qui sont présentes en ce moment par les membres de la Chambre de commerce chinoise, vendredi soir, lors du 106e anniversaire de cette institution, Dev Chamroo leur a expliqué que la Chine représente une terre d’opportunités. “On a exporté $ 6 millions de produits vers la Chine l’année dernière, et pour les premiers trois trimestres, les exportations ont été de $ 12 millions”, soutient-il. Selon ses estimations, les exportations locales vers la Chine atteindront $ 15 millions cette année.

Le Chief Executive Officer d’Enterprise Mauritius fait ressortir que de nombreux produits locaux peuvent être exportés vers la Chine. En ce sens, il parle du litchi, même si ce fruit arrive aussi vers Maurice de la Chine. Il affirme que la saison des litchis à Maurice est l’été alors qu’en Chine c’est l’hiver. Il avance aussi que d’autres produits peuvent être exportés tels que le rhum mauricien et le vin. “Le commerce mondial change de position et c’est le moment pour les entrepreneurs de prendre avantage des opportunités qui sont présentes à Maurice”, dit-il. Il encourage les hommes d’affaires à aller en Chine pour trouver des marchés où les produits mauriciens sont demandés.

Pour Dev Chamroo, “le temps est venu pour aller en Afrique”. En ce sens, il demande aux hommes d’affaires d’utiliser leur expérience pour aller dans ce continent. Ces derniers doivent aussi aller aux Emirats arabes unis, autre destination qui présente des opportunités, selon lui. Les chiffres de Statistics Mauritius au troisième trimestre de cette année démontrent que la plupart de nos exportations sont parties vers les pays du golfe.

Le CEO d’Enterprise Mauritius indique que les opportunités pour les entrepreneurs sont croissantes vers cette partie du monde. Il estime que les hommes d’affaires sont les plus chanceux, car ils peuvent faire de Maurice un pont entre la Chine et les Emirats arabes unis. Il affir-me qu’ils peuvent, par exemple, al-ler dans le secteur de l’alimentation.

D’autre part, il trouve qu’il est important d’avoir une université chinoise à Maurice et même un centre médical. Selon lui, la médecine chinoise représente l’avenir des soins de santé. S’agissant des servi-ces financiers, il dira que Maurice obtient une petite partie du flux de la Chine vers l’Afrique. “Nous avons la possibilité d’attirer plus”, lance-t-il. Pour lui, la communauté chinoise des affaires est un maillon important dans le développement professionnel de par son expertise et ses connaissances. Conscient du problème auquel font face les membres de la Chambre de commerce chinoise, par rapport à leurs enfants qui ont quitté le pays pour aller vivre ailleurs, Dev Chamroo soutient que si la communauté chinoise des affaires arrive à créer des opportunités pour ces derniers, ils reviendront à Maurice.

De son côté, Pierre Yeung, président de la Chambre de Commerce chinoise, a parlé des échanges qui ont eu lieu entre les hommes d’affaires de la communauté et les hommes d’affaires de Chine durant l’année écoulée. Il espère que les jeunes de la communauté chinoise puissent revenir au pays afin d’aider la communauté des affaires à Maurice

Info Maroc News | Alerte : La BCP signe 3 accords stratégiques en Chine

Info Maroc News | Alerte : La BCP signe 3 accords stratégiques en Chine

jeudi 27 novembre 2014

Afrique : lancement de l’accord de libre-échange favorise les relations commerciales sino-africaines - Abidjan.net

Afrique : lancement de l’accord de libre-échange favorise les relations commerciales sino-africaines - Abidjan.net

Les analystes ont déclaré jeudi que l'accord tripartite de libre-échange qui sera lancé le mois prochain par trois blocs commerciaux aura un impact positif sur la promotion des relations commerciales sino-africaines.

Le Marché commun pour l'Afrique de l'est et australe (COMESA), la Communauté est-africaine (CEA) et la Communauté de développement d'Afrique australe (SADC) lanceront l'accord tripartite en décembre.

Une fois lancé, l'accord tripartite de libre-échange sera le plus grand bloc économique du continent et ouvrira la voix à l'établissement d'un accord de libre-échange continental en 2017.

Dr Lubinda Habaazoka, maître de conférence à la School of Business Studies de l'université de Copperbelt (CBU), a déclaré que l'initiative présente des opportunités uniques pour le renforcement des relations commerciales entre la Chine et les pays membres du bloc régional.

"Ce sera bon pour le renforcement des relations entre la Chine et l'Afrique. Au lieu de négocier avec des pays individuels, la Chine négociera avec un bloc et c'est bon pour le développement des affaires", a-t-il déclaré dans une interview accordée à Xinhua.

Tout en reconnaissant que le lancement de l'initiative était attendu depuis longtemps, l'analyste a déclaré qu'elle arrive à un moment approprié, à un moment où la Chine est devenue une super puissance économique et où les pays africains regardent en direction du pays asiatique pour plus d'investissement.

D'après lui, le lancement de l'accord de libre-échange permettra une circulation facile des biens et des services, mais les pays membres sont appelés à considérer la libre circulation des individus également.

Richard Musauka, directeur pays du bureau zambien de Development Partnership International (DPI), a déclaré que l'initiative est lancée à un moment où la Chine a beaucoup investi dans l'amélioration des infrastructures dans de nombreux pays africains.

"Cette initiative aura définitivement une influence sur les relations commerciales entre l'Afrique et la Chine. Comme vous le savez, la Chine a beaucoup investi dans l'amélioration des infrastructures en Afrique et essaiera de tirer profit de cette initiative pour améliorer les relations commerciales", a-t-il poursuivi.

Il a cependant ajouté que la Chine devrait aider les pays des trois blocs régionaux via le transfert de technologie et la formation des ressources humaines.

L'accord tripartite de libre-échange comprend 26 Etats membres des trois blocs régionaux, une population cumulée de 625 millions d'habitants et un PIB de 1,2 mille milliard de dollars. Il représentera la moitié des membres de l'Union africaine et 58% du PB du continent.
L'initiative sera lancée lors d'un sommet tripartite des chefs d'Etat qui se tiendra le mois prochain en Egypte.

Afrique : lancement de l'accord de libre-échange favorise les relations commerciales sino-africaines

Afrique : lancement de l'accord de libre-échange favorise les relations commerciales sino-africaines

Les analystes ont déclaré jeudi que l'accord tripartite de libre-échange qui sera lancé le mois prochain par trois blocs commerciaux aura un impact positif sur la promotion des relations commerciales sino-africaines.
Le Marché commun pour l'Afrique de l'est et australe (COMESA), la Communauté est-africaine (CEA) et la Communauté de développement d'Afrique australe (SADC) lanceront l'accord tripartite en décembre.
Une fois lancé, l'accord tripartite de libre-échange sera le plus grand bloc économique du continent et ouvrira la voix à l'établissement d'un accord de libre-échange continental en 2017.
Dr Lubinda Habaazoka, maître de conférence à la School of Business Studies de l'université de Copperbelt (CBU), a déclaré que l'initiative présente des opportunités uniques pour le renforcement des relations commerciales entre la Chine et les pays membres du bloc régional.
"Ce sera bon pour le renforcement des relations entre la Chine et l'Afrique. Au lieu de négocier avec des pays individuels, la Chine négociera avec un bloc et c'est bon pour le développement des affaires", a-t-il déclaré dans une interview accordée à Xinhua.
Tout en reconnaissant que le lancement de l'initiative était attendu depuis longtemps, l'analyste a déclaré qu'elle arrive à un moment approprié, à un moment où la Chine est devenue une super puissance économique et où les pays africains regardent en direction du pays asiatique pour plus d'investissement.
D'après lui, le lancement de l'accord de libre-échange permettra une circulation facile des biens et des services, mais les pays membres sont appelés à considérer la libre circulation des individus également.
Richard Musauka, directeur pays du bureau zambien de Development Partnership International (DPI), a déclaré que l'initiative est lancée à un moment où la Chine a beaucoup investi dans l'amélioration des infrastructures dans de nombreux pays africains.
"Cette initiative aura définitivement une influence sur les relations commerciales entre l'Afrique et la Chine. Comme vous le savez, la Chine a beaucoup investi dans l'amélioration des infrastructures en Afrique et essaiera de tirer profit de cette initiative pour améliorer les relations commerciales", a-t-il poursuivi.
Il a cependant ajouté que la Chine devrait aider les pays des trois blocs régionaux via le transfert de technologie et la formation des ressources humaines.
L'accord tripartite de libre-échange comprend 26 Etats membres des trois blocs régionaux, une population cumulée de 625 millions d'habitants et un PIB de 1,2 mille milliard de dollars. Il représentera la moitié des membres de l'Union africaine et 58% du PB du continent.
L'initiative sera lancée lors d'un sommet tripartite des chefs d'Etat qui se tiendra le mois prochain en Egypte. F
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Source: Agence de presse Xinhua

mercredi 26 novembre 2014

Maroc: Ce que la Chine peut nous apporter | Aujourd'hui le Maroc

Maroc: Ce que la Chine peut nous apporter | Aujourd'hui le Maroc

Le volume des échanges commerciaux entre Rabat et Pékin a atteint un record de 3,69 milliards de dollars en 2013

Aujourdhui.ma | 26-11-2014 11:04:00
Par Dounia Mounadi
Chinois Maroc

L’Empire du Milieu fait rêver. Reconnue première puissance économique mondiale en octobre dernier, la Chine est incontestablement devenue un exemple et un modèle pour les pays en voie de développement.

En effet, grâce à sa politique de développement érigeant l’économie en priorité, le pays a réussi à maintenir, depuis près de quatre décennies, son taux de croissance à deux chiffres. Un succès qui en fait un gouffre de matières premières dont regorge l’Afrique. Le lien est vite fait et l’Afrique apparaît comme le partenaire idéal de cette épopée chinoise.

À ce titre, les dirigeants du pays affirment que la Chine et l’Afrique partagent le même sort. De ce fait, l’Empire du Milieu se présente à l’Afrique comme un modèle à suivre et non pas comme «un conquérant». Aussi, ayant déjà affûté ses armes en Afrique anglophone, la Chine se tourne aujourd’hui vers de nouveaux horizons en Afrique francophone. Dans cette optique, le Maroc, qui entretient avec la Chine des relations diplomatiques ancrées dans l’histoire, s’impose de plus en plus comme un acteur-clé d’un partenariat triangulaire mutuellement avantageux. Un partenariat triangulaire érigé désormais en choix stratégique pour le Maroc.

En effet, quatrième destination des investissements directs étrangers sur le continent, première destination en Afrique du nord pour les IDE entrants, premier investisseur en Afrique francophone, le Maroc dispose de plusieurs atouts lui permettant d’être le moteur-clé d’une dynamique régionale. De plus, son ancrage en Afrique, les solides relations politiques et économiques entretenues avec nombre de pays africains, le partenariat Sud-Sud que prône le Royaume, ainsi que la présence dans le continent noir d’un important réseau d’institutions financières et bancaires marocaines, font du Maroc un partenaire-clé pour la Chine.

Par ailleurs, il est à noter que le Maroc est le dixième partenaire commercial africain de la Chine, tandis que l’Empire du Milieu est le quatrième partenaire commercial du Royaume. Il est donc temps de rééquilibrer la balance. À ce titre, les deux pays entendent renforcer leurs relations économiques avec l’ambition d’instaurer un partenariat gagnant-gagnant, et élargir l’horizon de leur coopération en s’ouvrant davantage sur les marchés régionaux dans des secteurs porteurs tels que celui des énergies et des nouvelles technologies. Qui plus est, le Royaume a tout à gagner en captant une partie des IDE chinois destinés à l’Afrique.

Même son de cloche concernant le domaine touristique. Le développement du transport (avec la possibilité d’ouverture d’une liaison aérienne directe) entre les deux pays constitue un nouvel élément-clé dans la promotion non seulement des flux touristiques à destination du Maroc, mais également des relations économiques et commerciales.

Autant d’opportunités que le Maroc ne manquera pas de saisir afin d’élever les relations économiques sino-marocaines au rang des liens stratégiques, politiques et diplomatiques qui lient les deux pays.

Un partenaire de premier plan pour l’Afrique



Selon les statistiques, la Chine a investi plus de 75 milliards de dollars en Afrique sur la période 2000-2011, ce qui la place tout juste derrière les Etats-Unis. La majeure partie de cette somme a été investie dans les secteurs du transport avec plus de 34 milliards de dollars, de l’énergie (pétrole) avec 31 milliards de dollars, de l’immobilier et des mines.

De plus, d’ici à 2020, Pékin va porter ses échanges commerciaux avec l’Afrique à 400 milliards de dollars et les investissements directs dans ce continent à 100 milliards de dollars, comme annoncé par le Premier ministre chinois, Li Keqiang, lors de sa dernière tournée africaine.

Aussi, selon des chiffres publiés par la Chambre chinoise du commerce international, le volume sino-africain a atteint plus de 210 milliards de dollars en 2013, contre 198,49 milliards de dollars en 2012 tandis que les investissements directs chinois en Afrique ont dépassé les 25 milliards de dollars. Les exportations chinoises vers l’Afrique ont atteint 92,8 milliards de dollars en 2013, en hausse de 8,8%, alors que les importations en provenance de l’Afrique s’établissent à 117,4 milliards de dollars, en augmentation de 3,8%.



Maroc-Chine : Une balance commerciale à rééquilibrer…



En 2013, le volume des échanges commerciaux entre le Maroc et la Chine a atteint le niveau record de 3,69 milliards de dollars, soit une augmentation de 4,8% par rapport à l’exercice précédent. La Chine a exporté pour 3,13 milliards de dollars vers le Maroc, soit une croissance de 29%, pour des importations de l’ordre de 558 millions de dollars, une augmentation de 17%.

À noter que ces exportations chinoises vers le Maroc sont constituées principalement des produits de textile, des appareils électroménagers, des équipements industriels, du thé et des articles d’usage courant, alors que les engrais des phosphates et les produits de la mer sont les principaux produits marocains exportés vers la Chine. Ainsi, en vue de rééquilibrer la balance, les deux pays entendent renforcer leurs relations économiques avec l’ambition d’instaurer un partenariat gagnant-gagnant, et élargir l’horizon de leur coopération en s’ouvrant davantage sur les marchés régionaux dans des secteurs porteurs tels que celui des énergies et des nouvelles technologies.
Avec MAP

mardi 25 novembre 2014

Moody's : "L'Afrique subsaharienne est vulnérable au ralentissement de la croissance chinoise"

Moody's : "L'Afrique subsaharienne est vulnérable au ralentissement de la croissance chinoise"

mardi 25 novembre 2014 16:38 Par

Joël Té-Léssia
Mots clés:
Les pays d'Afrique subsaharienne ont bénéficié de l'accroissement des liens commerciaux avec la Chine. Selon l'agence de notation Moody's, ils se retrouvent par conséquent plus exposés au ralentissement de la croissance chinoise.

Le renforcement des liens entre la Chine et l'Afrique subsaharienne n'est pas sans risques pour les économies du sous-continent. C'est en substance ce que vient rappeler l'agence de notation Moody's dans une note publiée ce mardi 25 novembre.

Si la relation entre l'empire du Milieu et les pays subsahariens fait l'objet d'une attention soutenue de la part des bailleurs de fonds, des ONG et des médias internationaux, celle-ci s'est le plus souvent concentrée sur les conséquences de l'appétit de la Chine pour les matières premières de la sous-région, les conditions d'exercice des entreprises chinoises sur le terrain et le contenu des accords d'investissements conclus avec Pékin.

Dans sa note, Moody's aborde un autre versant d’une relation plus bilatérale qu’on ne l’imagine : la vulnérabilité du continent aux soubresauts de la croissance Chinoise.

Boom

Les chiffres sont éloquents : les échanges commerciaux entre la Chine et le continent africain ont atteint 200 milliards de dollars en 2013, contre 10 milliards en l'an 2000 et à peine 1 milliard en 1980. L'empire du Milieu est le premier partenaire commercial de la région devant les États-Unis.

De fait, l'appétit de la Chine pour les matières premières africaines, la multiplication des prêts concessionnels de Pékin et la forte hausse des investissements chinois dans la région ont grandement contribué au boom économique que connaissent nombre de pays de la région depuis plus de cinq ans. Chaque médaille a pourtant son revers rappelle Moody’s.

Ralentissement

Aussi, le PIB de la Chine n’a crû "que" de 7,3 % au troisième semestre 2013 : une performance inférieure aux résultats enregistrés depuis la crise financière de 2008-2009 et qui fait craindre que l'empire du milieu ne rate son objectif de croissance fixé à 7,5 % cette année, ce qui serait inédit depuis la crise asiatique de 1998. Pour 2015, l'agence de notation américaine prévoit que le PIB de la Chine devrait croître de 6,5% à 7,5%.

Le ralentissement de la croissance économique de la Chine pourrait fortement affecter les pays africains ayant tissé les plus forts liens économiques avec Pékin.

Il s’agit, selon Moody’s, de la RD Congo, la République du Congo, l'Angola, la Zambie et l'Afrique du Sud en raison de l’intensité de leurs relations commerciales avec la Chine. Par ailleurs, ces deux trois derniers pays, ainsi que le Nigeria, sont d'autant plus exposés qu'ils sont également de grands bénéficiaires des IDE chinois.

Preuve des avantages que confère un portefeuille diversifié de partenaires économiques, note Moody's, des pays tels que l'Ouganda, le Sénégal, le Kenya et la Namibie (qui bénéficient de forts liens commerciaux interrégionaux) ainsi que le Botswana, le Ghana et le Mozambique, qui exportent 50 % à 70 % de leur production vers l'Europe, sont "moins directement vulnérables aux risques liés à la Chine".

French.news.cn-Afrique: toute l'actualité sur l'Afrique

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RABAT, 25 novembre (Xinhua) -- Une déclaration commune sera rendue publique à Beijing durant la visite d'Etat du roi marocain, prévue à partir du 27 novembre, alors que Bejing et Rabat envisagent de construire un partenariat de haut niveau pour promouvoir la coopération bilatérale dans tous les domaines.

Le président chinois Xi Jinping et le roi marocain Mohammed VI ont déjà convenu d'établir un partenariat stratégique entre les deux pays, en hissant les relations bilatérales à un niveau plus élevé que jamais.

Selon l'ambassadeur de Chine au Maroc, Sun Shuzhong, de nombreuses conventions de coopération seront signées durant la prochaine visite en Chine du roi marocain Mohammed VI, pour couvrir les aspects politique, économique, culturel et sanitaire.

Sur le plan commercial, la Chine est devenue le 3ème fournisseur du Maroc avec un volume d'échanges commerciaux de plus de 29 milliards de dirhams (1 dollar=8 dirhams) en 2013, selon les statistiques du ministère marocain du Commerce extérieur. Pendant la même période, l'exportation du Maroc vers la Chine s'est établie à 2,9 milliards de dirhams, soit une hausse de 20,9% par rapport à l'année précédente.

Sachant que le Maroc offre des opportunités aux entreprises chinoises pour réaliser de grands projets d'infrastructures portuaires, ferroviaires, autoroutières et aéroportuaires. L'industrie automobile chinoise est très présente au Maroc. Des véhicules chinois y sont introduits: des camions, des camionnettes et des voitures.

Sur le plan financier, le Groupe Attijariwafa Bank a ouvert de nouvelles perspectives sur l'Asie, avec la signature, en juillet 2013, d'un accord stratégique avec Bank of China.

Les investissements chinois réels au Maroc ont atteint plus 170 millions de dollars, selon les autorités marocaines. Aujourd'hui, quelque 20 entreprises chinoises opèrent au Maroc dont plusieurs œuvrent à étendre leur présence, sans oublier les experts agronomes envoyés par Beijing pour la mise en œuvre du programme de coopération agricole avec le Maroc.

Dans le domaine du tourisme, le nombre de touristes chinois ayant visité le Maroc en 2013, s'est établi à plus de 6.000 visiteurs. Selon l'ONMT (Office marocain du tourisme), à l'horizon 2020, le nombre des voyageurs chinois, susceptibles d'être attirés par la destination Maroc pourrait se situer aux environs de deux millions. La mise en place prochainement d'une ligne aérienne directe entre les deux pays est susceptible de renforcer davantage le tourisme et la coopération économique.

Aussi et dans le cadre du Programme exécutif de l'accord culturel, les deux gouvernements échangent des bourses, au profit des étudiants chinois et marocains. La Chine organise un programme annuel de formation, au profit des cadres marocains. Dans le domaine de la santé, huit équipes médicales chinoises, composée de 79 cadres, opèrent au Maroc en tant que bénévoles depuis 1975.

Actuellement, on compte deux Instituts Confucius au Maroc et plus de dix paires de villes jumelles. En plus, beaucoup de régions et de villes marocaines ont établi des relations de partenariat avec des gouvernements locaux de la Chine.

La coopération bilatérale décentralisée connaît aussi un essor important ces dernières années, qui se traduit par la conclusion d'importants accords de jumelage entre les villes marocaines et chinoises notamment Rabat-Guangzhou, Casablanca-Shanghai, Tanger-Qingdao, Mohammedia-Jiangyin, Fès-Wuxi, et Agadir-Hangzhou

Le soft power à la chinoise : quand l’économie devient une arme | Opinion Internationale

Le soft power à la chinoise : quand l’économie devient une arme | Opinion Internationale

Mardi 25 novembre 2014 - 09H19


Multiplication des rencontres bilatérales, programmes de soutien économique massif aux pays de l’Asie du sud-est et de l’Asie centrale, aide à la lutte contre le virus Ebola et le terrorisme international, recherche d’une coopération sécurité avec les Etats-Unis … Depuis l’arrivée du président Xi Jinping, la Chine a déployé une offensive de charme qui doit permettre au pays de gagner son rôle de superpuissance à l’influence planétaire.
Dragon au nouvel an chinois - © Rainer Calderon - Shutter Manic Photography
Dragon au nouvel an chinois – © Rainer Calderon – Shutter Manic Photography


Lors du dernier Sommet de l’APEC (Coopération économique pour l’Asie-Pacifique), organisé à Pékin, qui réunit 21 pays, le tiers de la population mondiale, 60% du PIB mondial et près de la moitié du commerce international, le président chinois a ainsi multiplié les annonces et les initiatives. On citera notamment le deal climatique historique avec les Etats-Unis, la rencontre avec le premier ministre japonais, ou l’annonce d’un plan d’investissements massifs en Asie centrale et en Asie du sud.
Pourtant, ces initiatives cachent mal la réalité de la situation. Si à travers elles, la Chine semble vouloir en premier lieu participer au renforcement de la croissance économique mondiale afin de garantir son propre développement, elle emploie volontiers l’économie comme une arme qui doit lui permettre d’asseoir définitivement sa place comme une grande puissance. La diplomatie économique et culturelle chinoise cherche ainsi avant tout à sécuriser les intérêts nationaux face à la guerre d’influence qui l’oppose à ses rivaux : Etats-Unis, Japon, Inde et Russie en tête.

Avec Xi Jinping, la Chine soigne son image

Quand Hu Jintao devient Président de la Chine en 2002 et ce pendant 10 ans, le pays connaît un boom économique sans précédent qui lui permet de (re)trouver sa place parmi les grandes puissances mondiales. Il engage alors une politique étrangère ambitieuse afin d’imposer son pays au sein de l’ordre international. Aujourd’hui, la Chine effraie autant qu’elle suscite l’admiration. Les Etats-Unis ont enclenché un redéploiement de leurs forces vers la région Pacifique et certains pays asiatiques comme le Japon, l’Inde, le Viêtnam et les Philippines ont entamé leur réarmement pour faire face à l’augmentation rapide des capacités de l’Armée populaire de libération (APL) chinoise.
Quand Xi Jinping arrive au pouvoir en 2012, il doit ainsi faire face à une situation intérieure complexe (corruption des élites politiques, scandales environnementaux et alimentaires, insurrections au Tibet et au Xinjiang), au ralentissement de la croissance économique et aux critiques de la communauté internationale. Cette situation l’a obligé, non pas à changer d’objectifs en matière de politique extérieure, mais bien à adapter sa tactique. Aujourd’hui la Chine soigne son image pour obtenir la reconnaissance qu’elle pense mériter. Cela passe autant par la multiplication des rencontres bilatérales, une coordination accrue dans la gestion des crises, des plans d’investissement massif ou l’organisation de grands évènements internationaux.
Cet effort considérable dans la constitution d’un véritable soft power à la chinoise est particulièrement visible sur le plan économique. Deuxième puissance économique mondiale, la République populaire tire la croissance mondiale vers le haut, exporte ses produits dans le monde entier, importe en masse pour satisfaire les besoins de sa classe moyenne émergente et surtout, investit dans le monde entier. En Asie du sud et dans l’Océan indien, la Chine construit ainsi de nouveaux ports et autres infrastructures vitales au Sri Lanka, au Pakistan ou aux Maldives, afin d’édifier une nouvelle « route de la soie maritime ». En Asie du sud-est, Xi Jinping vient d’annoncer son intention d’investir plus de 20 milliards de dollars au profit des pays membres de l’ASEAN (Association des nations de l’Asie du sud-est). En Asie centrale, la Chine détrône désormais la Russie qui considère pourtant cette région comme son pré-carré.
La Chine soigne également ses relations politiques pour apparaître comme une nation bienveillante et respectueuse du droit international. Après une intense activité diplomatique de Tokyo, Xi Jinping a ainsi récemment décidé de relancer le dialogue, glacial à l’heure actuel, avec le Japon. Il a également montré moins d’égard que son prédécesseur à l’encontre du traditionnel allié nord-coréen. La Chine ne s’est ainsi pas opposée à de nouvelles sanctions exigées par le Conseil de sécurité de l’ONU contre le régime de Kim Jong-un et a même provoqué le courroux de Pyongyang en se rendant à Séoul en juillet sans passer auparavant par la capitale nord-coréenne. La Chine s’est également engagée auprès des Etats-Unis avec la signature d’un véritable « deal climatique » le 12 novembre qui pose pour la première fois des objectifs chiffrés de réduction des émissions de gaz à effet de serre. Enfin, elle semble s’être engagée dans la désescalade avec ses voisins à propos des conflits maritimes en Mer de Chine méridionale.
La diplomatie chinoise se déploie également autour des nouveaux pays émergents. Membre des BRICS (Brésil, Russie, Chine, Afrique du Sud), Xi Jinping entretient des relations privilégiées avec eux. Vladimir Poutine a ainsi trouvé un accueil chaleureux auprès du président chinois avec qui il vient de signer un gigantesque contrat énergétique. Les armées russes et chinoises se sont également accordées sur une meilleure coordination et l’organisation d’exercices communs. Enfin, la Chine est à l’origine de la création d’une Banque asiatique d’investissement pour les infrastructures, comprenant 21 Etats, et qui doit concurrencer le Fonds monétaire international (FMI), la Banque mondiale et la Banque asiatique de développement (BAD), dominés par les Etats-Unis ou le Japon.
Cette véritable offensive de charme économique et politique doit permettre à la Chine de devenir un interlocuteur valable au sein de l’ordre international. De nombreux analystes comparent ainsi le dernier projet d’investissement chinois en Asie centrale dévoilé au cours du dernier sommet de l’APEC et appelé pompeusement « ceinture économique de la route de la soie », avec le Plan Marshall qui, sous couvert d’aider à la reconstruction d’une Europe dévastée par la Seconde guerre mondiale, avait permis aux Etats-Unis de consolider leur influence politique dans l’Europe de l’ouest face à la poussée soviétique.

La diplomatie économique et des sourires ne permettent pas tout

Car il s’agit bien d’une guerre d’influence que la Chine vient de déclencher avec cette nouvelle politique. Loin des considérations symboliques, cette offensive du soft power chinois doit lui permettre d’écarter ses rivaux et préserver ses intérêts stratégiques nationaux.
La Chine de Xi Jinping s’affirme avant tout comme une puissance alternative aux Etats-Unis en entretenant des relations avec des Etats en délicatesse avec Washington ou ses alliés européens. Cette situation est particulièrement perceptible sur le continent africain où la Chine a détrôné les anciennes puissances coloniales dans leur pré-carré par sa politique commerciale agressive. La politique du président américain, Barack Obama, de pivot vers le Pacifique, a été mal perçue à Pékin. La consolidation de l’alliance américano-japonaise en donnant un rôle accru aux forces d’autodéfense nippones (FAD), le redéploiement des forces militaires américaines en Australie, la relance du dialogue stratégique avec les Philippines et le Viêtnam et le réchauffement des relations entre l’Inde et les Etats-Unis sont autant de signes qui inquiètent la Chine qui craint d’être encerclée.
Pékin cherche avant tout à consolider ses approvisionnements et débouchés qui sont à la source de son développement et de sa puissance économique. A ce titre, la Chine investit dans des Etats susceptibles de représenter une alternative aux routes commerciales habituelles dans l’Océan indien (stratégie du collier de perles) et en Asie centrale (route de la soie). Cependant, en parallèle, la Chine continue d’user de son « hard power » en Asie contre le Japon et en Mer de Chine méridionale où les incidents demeurent fréquents avec le Viêtnam et les Philippines. L’armée chinoise dont les budgets – plus qu’opaques – continuent d’augmenter, renforcent ses capacités de projection et envisagent une présence jusqu’au Moyen-Orient. Enfin, Pékin joue un rôle non-négligeable dans la prolifération des armes, en témoigne l’annonce récente du nouveau chasseur J-31 destiné principalement à l’exportation et basé sur des technologies empruntées (certains diront volées) à l’industrie américaine.
Ces démonstrations de force combinées avec la volonté chinoise d’améliorer son image dans la région montre bien que Pékin cherche avant tout à obtenir des concessions politiques de la part de ses voisins. Malgré tous ces efforts, la Chine est cependant toujours perçue comme une menace par de nombreux Etats. Le Japon et l’Australie ont d’ailleurs choisi la voie du réarmement, de même que de nombreux pays d’Asie de l’Est comme le Viêtnam, les Philippines ou la Malaisie. L’Inde, dirigé depuis mai 2014 par Narendra Modi, a également engagé une intense activité diplomatique alternative et engagé la réorganisation de son armée. La diplomatie des sourires ne permet donc pas tout et si la Chine demeure, un partenaire économique important aux yeux de ces Etats, elle est toujours vue avec suspicion. Comme le Japon, ils appliquent toujours une double diplomatie avec Pékin : relations chaudes économiquement et relations froides politiquement.
La politique chinoise actuelle n’est en sorte que le prolongement feutré de la politique extérieure ambitieuse et relativement agressive que mène le pays depuis une décennie pour l’hégémonie mondiale. Elle montre également qu’après avoir usé et abusé du « hard power » fondé principalement sur les capacités militaires et l’intimidation mais concentré sur le continent asiatique, la Chine a désormais les moyens de mener une politique d’influence à l’échelle du globe.
GuillaumeAutere
Diplômé en sciences politiques et en relations internationales, Guillaume publie notamment des articles consacrés au continent asiatique.