CHINE AFRIQUE

POUR DES RELATIONS RESPECTUEUSES, AMICALES, FRANCHES ET FRATERNELLES

jeudi 30 avril 2015

L'Expression - Le Quotidien - Du commerce mais point de transfert du savoir

L'Expression - Le Quotidien - Du commerce mais point de transfert du savoir

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Les Chinois sont très présents en AlgérieLes Chinois sont très présents en Algérie
Au lieu de donner un poisson à quelqu'un apprend lui à pêcher.» Mao Tsé Toung.
Il fut une époque où la Chine de Mao s'inspirait des Maghrébins. On rapporte que lors de la visite de la première délégation du Gpra conduite par le président Ferhat Abbas, le grand Mao sollicité sur la façon de conduire la révolution, leur conseilla de s'inspirer de l'émir Abdelkrim El Khattabi le rogui qui tint en échec une coalition hispano-franco-anglaise de 500.000 hommes et plusieurs dizaines de généraux pendant l'épopée de la guerre du Rif. La stratégie de Abdelkrim inspira aussi beaucoup d'autres révolutions dont la vietnamienne avec Hö Chi Minh. Voilà pour l'histoire qui doit nous servir de référent La visite du Premier ministre Abdelmalek Sellal a pour but de consolider les relations et lancer dans le cadre du plan quinquennal 2015 -2019 un partenariat d'exception. L'Algérie encourage «vivement» les investisseurs chinois à s'impliquer davantage dans la réalisation des programmes et projets structurants. Avant de décrire ce que l'on pourrait attendre de Chine, nous allons décrire brièvement la force tranquille de ce pays. A tort nous pensons que ce qui vient de la Chine ce sont des équipements bas de gamme. Rien n'est moins vrai! La Chine exporte aussi du haut de gamme dans pratiquement tous les domaines, c'est le faible coût des achats et le faible pouvoir d'achat qui leur fait choisir des équipements de moindre qualité. Nous devons retenir que la Chine, c'est à la fois, l'atelier du monde dans tous les domaines, la ferme du monde, c'est aussi la centrale énergie renouvelable du monde.

La Chine et les énergies renouvelables
La Chine au premier trimestre 2015 a produit en énergie solaire autant que la France pour une année, c'est-à-dire une augmentation de 5.04 gigawatts. Les investissements dans la part des combustibles non fossiles (hydroélectrique, éolienne, solaire...) ont considérablement augmenté. Puisqu'il possédait peu de pétrole et de gaz, à peine 6% des réserves mondiales, le pays était contraint de les importer. Ces importations ont créé une dépendance dangereuse pour un pays longtemps habitué à ne compter que sur ses propres ressources. Les efforts que l'on observe depuis quelques années dans EnR font simplement partie d'une nouvelle étape de la politique. Le XIIème plan quinquennal prévoit d'ailleurs une réduction de 17% des émissions de dioxyde de carbone par unité de PIB entre 2010 et 2015 et une part de 15% d'énergie verte dans le mix énergétique en 2020. Le charbon compte encore plus de 60% du mix énergétique. (1)
La Chine est déjà passée par l'étape où elle développe une industrie solaire et éolienne low cost, capable de rivaliser avec les producteurs européens et américains. A partir des années 2000, en 2004 pour être exact, le pays a imposé un part de matériau local dans la construction des parcs éoliens. De 50% d'abord, puis de 70%. Cette politique a incité les leaders occidentaux du marché à installer leurs usines dans le pays. Quelques noms d'entreprises chinoises ont commencé à émerger, comme Sinovel ou Goldwind. Dans le solaire, la démarche: les groupes chinois sont ainsi arrivés sur les marchés occidentaux avec une offre low cost, jusqu'à 40% moins chère sur les panneaux solaires par exemple. Les investissements dans les EnR de la Chine sont immenses, 90 milliards de dollars sur la seule année 2014 (1).

L'éducation et l'enseignement supérieur en Chine
Les performances de la Chine n'ont pas jailli du néant. La Chine culmine dans les classements internationaux. La démesure de la compétence est adossée à des écoles performantes où l'élève fait 31 heures /semaine et où l'étudiant ne fait pas moins de 40 heures par semaine quand on sait qu'en Algérie c'est au plus deux fois moins à l'université. Trois matières principales dominent: le chinois, les mathématiques et l'anglais. Résultat des coures: les Occidentaux viennent observer in situ les méthodes chinoises d'enseignement. Les Anglais ont au moins l'originalité d'aller voir les systèmes éducatifs les plus performants - on aurait pu citer Singapour (particulièrement pour les mathématiques) ou la Corée du Sud à côté de Shanghai, qui non seulement est en tête des classements, mais triomphe chaque année depuis au moins dix ans dans les Olympiades de maths. Beaucoup d'appelés, très peu d'élus.
Loin de s'endormir sur ses lauriers, la Chine continue à propager une culture de l'évaluation des pratiques éducatives. Cela fait bien longtemps qu'élèves et écoles sont évalués en fonction de leurs résultats en lecture, mathématiques, sciences. Le ministère de l'Éducation chinois a introduit un système complémentaire d'évaluation de la qualité des écoles primaires et secondaires qui est basé sur la déontologie des cadres et des professeurs, sur la qualité de leur enseignement et sur le développement de l'intérêt des élèves.
De plus, l'entrée à l'université est indépendante du diplôme de fin d'études secondaires. La fin du lycée est ponctuée par un examen régional: le Gâozhông bìyè kaoshì sans finalité. Seul un tiers des diplômés rentre à l'université, le reste est orienté vers la formation professionnelle avec la possibilité de revenir à l'université et même de s'instruire à son rythme dans le cadre des universités virtuelles.

La politique de la Chine à l'international
La particularité de ce grand pays est de s'adapter à la demande. Ils vibrent à la fréquence de leur partenaire et selon le niveau qualitatif et quantitatif de la demande. Ainsi, avec l'Allemagne grande nation technologique, la coopération est différente: la Chine est devenue le plus grand investisseur en Allemagne en 2014 avec un nombre record de projets d'investissement. En 2014 la Chine a investi dans 190 nouveaux projets innovateurs dans la plus grande économie d'Europe, ce qui représente une croissance annuelle de 37%, Selon le rapport, l'électronique et le semi-conducteur, l'ingénierie mécanique, les services financiers, l'information et la technologie des télécommunications, ainsi que les logiciels ont été les principaux secteurs qui ont attiré la plupart des capitaux chinois. (2)

La Chine aide-t-elle l'Afrique?
La Chine qualifie son aide de coopération Sud-Sud avec les pays africains. Plusieurs principes régissent cette aide: l'égalité entre les partenaires, les bénéfices mutuels, la non-ingérence dans les affaires intérieures. Elle se concrétise par des dons destinés à réaliser des projets sociaux (écoles, hôpitaux, etc.) ou culturels (centres culturels, bourses d'études aux Africains dans des universités chinoises), des prêts sans intérêts pour des projets d'infrastructures (routes, chemins de fer, ports,...), une assistance technique (envoi régulier d'équipes médicales, d'ingénieurs agronomes) ou militaire souvent sous-évaluée.
C'est une aide liée, c'est-à-dire que les Chinois consentent des prêts aux pays qui leur ouvrent des marchés. Le fer de lance de cette coopération entre la Chine et l'Afrique est le Forum sur la coopération sino-africaine, le Focac dont la cinquième édition s'est tenue à Beijing en présence de 50 pays africains en juillet 2012. Elle s'est conclue par la mise en place du «plan spécial pour le commerce avec l'Afrique» en plusieurs points: 20 milliards de dollars de prêt aux pays africains dans les 3 années à venir, le financement de multiples projets (écoles, hôpitaux, centres de lutte contre le paludisme, centres pilotes agricoles), 18.000 bourses d'études pour de jeunes Africains, la formation de 30.000 professionnels africains en agriculture ou en santé. Les partenaires ont souhaité rééquilibrer leurs échanges à travers le développement d'autres secteurs: les relations culturelles, les transferts de technologie et le soutien à l'agriculture. Le FMI a reconnu que l'aide chinoise avait contribué à la croissance des PIB nationaux. Le président sud-africain Jacob Zuma semble donner une partie de la réponse: «L'Afrique» a-t-il expliqué «a montré qu'elle contribue au développement de la Chine en lui fournissant des matières premières et en procédant à des transferts de technologie. Ce modèle n'est pas soutenable à long terme» a-t-il conclu en appelant à un partage équilibré des échanges. (3)

La coopération avec l'Algérie
L'Algérie a beaucoup à apprendre de la Chine. L'Algérie compte actuellement près de 40.000 travailleurs chinois, dont 2000 ont acquis la nationalité algérienne. Pékin veut consolider sa place en Algérie. Soit! Mais, il faut le regretter, il n'y a pas transfert de technologie. La Chine est le premier fournisseur de l'Algérie en tout. A partir de 2000 la plupart des grands projets d'infrastructure ont été confiés à la Chine, La China state Construction Corporation (Cscec) (Aéroport d'Alger, autoroute Est Ouest, Grande Mosquée, extension de l'aéroport d'Alger...). L'Algérie est le deuxième partenaire de la Chine en Afrique après le Nigeria mais avant l'Afrique du Sud en 2014 avec 8,2 milliards de dollars La liste est longue, tant la Chine produit tout et l'Algérie, en revanche, importe presque tout. 20% de nos importations en 2014. Cependant, l'Algérie est seulement son 10e client (1,8 milliard de dollars). En clair: la Chine achète très peu de produits algériens, mais exporte beaucoup vers l'Algérie. En plus du commerce, 790 entreprises sont présentes en Algérie notamment dans le BTP Est-ce pour autant suffisant? Non! Quand la Chine a devancé la France, il y eut une réaction toute française: celle de ne pas comprendre que l'Algérie n'est la chasse gardée - en théorie de personne:» Contrairement à la Chine, la France «investit et produit en Algérie» a déclaré M.Pinel, président de la Ccife Algérie (Cciaf), la France ne fait pas que vendre à l'Algérie, mais elle investit et fabrique en Algérie ce qui ne peut être que bénéfique pour les deux parties.
Il est vrai qu'en regardant les statistiques on constate que la Chine est le premier vendeur à l'Algérie mais il est loin d'être le premier investisseur et créateur d'emplois. Les investissements de l'Asie, dont fait partie la Chine, ont créé 3 500 emplois en Algérie, alors que l'Union européenne a créé 40.000 emplois en Algérie, sachant que la France représente 75% des investissements de l'UE.

Quelques idées...
Monsieur le Premier ministre algérien a plaidé pour un partenariat économique «stratégique» entre les deux pays. Il nous faut imaginer un partenariat winn-winn qui sorte des sentiers battus. Nous allons tenter en tant qu'universitaire d'expliciter comment nous voyons ce partenariat d'exception. L'Algérie a beaucoup à apprendre de la Chine. Pékin veut consolider sa place en Algérie. D'accord! Mais pas en vendant uniquement.
Il tient à sa position commerciale et économique dans un contexte de concurrence très dure avec des partenaires européens, Près de 45.000 Chinois travaillent en Algérie dans de nombreux projets. Ce n'est pas suffisant! Car il n'y a pas transfert de technologie. La grande majorité des projets confiés à la Chine le sont dans le social! Avec aussi à la clé la destruction de ce qui restait du tissu industriel incapable de supporter la concurrence chinoise. Sans faire dans la nostalgie, on savait faire beaucoup de choses dont nous avons perdu le savoir-faire au profit du consommer. Il est temps, si la Chine veut aider réellement au décollage qu'elle nous aide à redémarrer sur un bon pied. Il y a trois domaines qui sont fondamentaux pour le pays.
D'abord la nécessité de mettre en place une réelle transition énergétique basée sur le développement des énergies renouvelables. La Chine est leader et le prix du kWh renouvelable est équivalent à celui issu du gaz naturel avec la pollution en moins. Nous devrions examiner cette opportunité en se fixant un objectif réaliste par exemple 30% en 2030 que nous devons tout faire pour atteindre. Cette intégration des énergies renouvelables au bouquet énergétique de l'Algérie est synonyme de développement durable car une calorie exportée est une calorie disponible pour l'exportation ou pour les générations futures. Dans le même ordre, les dizaines de milliers de logements construits par les Chinois devraient répondre aux normes d'économie d'énergie, notamment par la mise en place de chauffe-eaux solaires et là c'est toute une industrie que l'on pourrait mettre en place et qui créerait de la richesse. Le moment est venu de passer de l'ébriété énergétique actuelle à la sobriété énergétique par des économies nécessaires et par la détermination à marche forcée vers le développement durable. Un pays comme la Chine peut nous aider à faire le saut qualitatif.
Le deuxième projet aussi important est celui du développement de projets structurants dans le Sud. Le but est de créer une dizaine de villes nouvelles attractives avec les commodités en logements (une partie de ceux du Nord,) pour développer l'agriculture et les énergies renouvelables avec la disponibilité de forages pour l'eau et de l'électricité. C'est une réelle alternative qui permettra de revitaliser le Schéma national d'aménagement du territoire (Snat) en commençant par la dorsale In Salah-Tamanrasset (700km) avec la mise en place de plusieurs villes avec cette formidable jeunesse à qui on donnerait les moyens de cultiver, de bâtir, de créer, en un mot de se sentir utile pour le pays, de faire du Sahara, une seconde Californie. Méditons sur le fait que Marrakech qui est un véritable jardin est à la même latitude que notre Sahara!
Le troisième projet est celui de la production de l'intelligence. Il devrait aboutir, en toute logique à la mise en place d'une université technologique financée par la Chine. Une université modèle - une université de 50 ans d'amitié - conçue où seraient enseignées en chinois et en anglais les technologies de demain et les vrais métiers pour lesquels un réel transfert sera réalisé. Cette université serait aussi la vitrine de la Chine et de l'Algérie pour l'Afrique. Dans ce cadre, l'aide de la Chine dans la fabrication des équipements pédagogiques que nous importons actuellement en totalité pour des centaines de milliers de dollars. Une politique déterminée et rationnelle permettra graduellement d'intégrer un savoir-faire national irréversible et perfectible qui est aussi l'un des facteurs du démarrage de la recherche
En définitive, nous ne devons jamais oublier que la Chine avait reconnu le Gpra trois jours après la proclamation et l'Algérie combattante en lui fournissant les moyens de sa lutte. C'est un autre combat que mène l'Algérie pour la place dans un monde de plus en plus chaotique. Nous avons plus que jamais besoin de l'amitié sincère de la Chine, pour nous permettre de passer à une autre étape du développement.
Mettons en oeuvre ce que disait Mao: «Apprenez-nous à pêcher, apprenez-nous à être autonomes, à être autosuffisants», le commerce n'en partira pas, mais il changera de dimension. Un proverbe chinois: «Si vous voulez aller plus vite, allez seuls, mais si vous voulez aller plus loin, allez ensemble.» Nous voulons faire le chemin ensemble. Faisons-le. Les Algériens vous seront reconnaissants dans cent ans, dans mille ans, que vous avez contribué à la science par la mise en place de ce temple du savoir seul vrai trait d'union entre les cultures et les peuples


1.http://www.atlantico.fr/rdv/atlantico-green/boom-panneaux-solaires-en-chine-c-est-mainte-nant-et-voila-pourquoi-va-chauffer-florent-detroy-2112476.html#rOw R5ZYSFP8bF7LL.99
2.http://french.xinhuanet.com/2015-04/27/c_134189256.htm
3. http://www.ritimo.org/article641.html

mardi 28 avril 2015

La Chine remporte deux contrats de 5,5 milliards de dollars en Afrique

La Chine remporte deux contrats de 5,5 milliards de dollars en Afrique

Le président Xi Jinping avance une proposition en trois points sur la coopération Asie-Afrique

Le président Xi Jinping avance une proposition en trois points sur la coopération Asie-Afrique

Asie-Afrique

Par : Vivienne |  Mots clés : Asie-Afrique,coopération Sud-Sud
French.china.org.cn | Mis à jour le 28-04-2015

Approfondir la coopération Asie-Afrique, élargir la coopération Sud-Sud et promouvoir la coopération Nord-Sud, voici la proposition en trois points avancée par le président Xi Jinping le 22 avril au Sommet Asie-Afrique et largement partagée. L'idée qu'il a mentionnée à plusieurs reprises sur la communauté de destin a contribué, selon l'opinion publique, à insuffler une nouvelle vitalité au rayonnement de l'esprit de Bandung dans un nouveau contexte, réunir un plus large consensus et renforcer l'union interétatique.
Par approfondir la coopération Asie-Afrique, on entend la transformation de la complémentarité économique entre l'Asie et l'Afrique par l'entraide pour le développement, l'approfondissement de la coopération régionale et transrégionale, le renforcement de la libéralisation et de la facilitation du commerce et des investissements, dans le but de mettre en place une nouvelle structure de coopération dans de nombreux domaines, à des niveaux multiples et dans toutes les directions.
Par la coopération Sud-Sud, on entend l'élargissement des domaines de la coopération dans les pays en développement en Amérique latine, au Pacifique Sud et dans les autres régions.
Par promouvoir la coopération Nord-Sud, on entend encourager les pays développés à tenir leurs engagements d'aide publique au développement et, sans condition politique préétablie, à renforcer l'aide aux pays en développement pour réduire l'écart Nord-Sud.
Selon Wang Xu, directeur assistant du Centre d'études sur l'Asie du Sud à l'Université de Pékin, cette proposition en trois points qui concerne presque tous les pays du monde a pour essence la promotion des progrès des pays en développement à travers la coopération, l'instauration d'un nouveau type de partenariat pour un développement mondial plus égal et plus équilibré, et la préservation de la paix et de la stabilité dans le monde.
Il y a 60 ans, les dirigeants de 29 pays et régions d'Asie et d'Afrique se sont réunis à Bandung, en Indonésie, pour tenir une grande conférence internationale. Ce fut la première à laquelle les pays et régions d'Asie et d'Afrique ont pu discuter sans la présence des nations colonisatrices de leurs propres intérêts. A l'époque, la Conférence de Bandung a défini dix principes sur la gestion des relations interétatiques, créant ainsi l'esprit de Bandung caractérisé par la solidarité, l'amitié et la coopération, qui demeure aujourd'hui encore une richesse précieuse pour la communauté internationale.
Jin Canrong, directeur adjoint de l'Institut des relations internationales à l'Université du peuple de Chine, résume l'esprit de Bandung par les trois volets suivants : les pays en développement ont obtenu l'autonomie pour la première fois dans l'histoire, le règlement pacifique est devenu un principe crucial des questions internationales, et la Conférence de Bandung est devenu le point de départ de la coopération Sud-Sud.
La situation internationale a connu de profonds changements 60 ans après la Conférence de Bandung. Les pays asiatiques et africains ont vu leur puissance économique et leur droit à la parole se renforcer sans cesse sur la scène internationale, qu'il s'agisse de l'indépendance, de la lutte contre l'impérialisme et le colonialisme, du développement pacifique ou de la coopération mutuellement bénéfique. Cependant, dans le monde actuel où l'hégémonisme, la politique du plus fort et le terrorisme existent toujours, les pays asiatiques et africains ont toujours besoin de s'entraider, de s'unir et de coopérer.
Dans son discours, le président Xi Jinping a parlé de l'esprit de Bandung, celui de la solidarité, de l'amitié et de la coopération, des idées poursuivies depuis toujours par la Chine dans le traitement des relations interétatiques dans la coexistence pacifique, la recherche de l'entente au-delà des divergences, le respect mutuel, le traitement d'égal à égal et l'opposition à l'ingérence dans les affaires intérieures. Tout cela constitue d'importants principes et conditions pour approfondir la coopération Asie-Afrique, élargir la coopération Sud-Sud et promouvoir la coopération Nord-Sud.
Dans son discours, le président Xi Jinping a mentionné à quatre reprises la communauté de destin. Au début de son allocution, il a évoqué « la communauté de destin où les différents pays du monde sont chaque jour plus interdépendants », et la « promotion de la construction de la communauté de destin pour l'humanité pour le mieux-être des peuples asiatiques et africains et d'autres régions ». Au sujet de la coopération Nord-Sud, il a suggéré de voir les relations Nord-Sud « d'un point de vue stratégique pour la construction de la communauté de destin pour l'humanité », et de « construire la communauté de destin pour frayer un chemin pour la sécurité ».
« La communauté de destin sur laquelle nous insistons désigne, au niveau stratégique, la coexistence pacifique, le développement partagé et l'entente harmonieuse, et sur le plan opérationnel, la convergence des intérêts des différents pays et la promotion de leur développement socio-économique par les avantages réciproques et le gagnant-gagnant ». Interviewé par China News Service (CNS), Wang Xu a noté que la coopération entre l'Asie et l'Afrique, et entre les pays en développement au sens large, s'élargit dans des domaines plus larges et plus précis, à tel point que la lutte contre le terrorisme et la criminalité transnationale organisée, la sécurité énergétique, la construction des infrastructures, les échanges économiques et commerciaux ainsi que les échanges socioculturels exigent tous une coopération solidaire. Bien que la Chine d'aujourd'hui ne soit plus celle d'il y a 60 ans, elle est prête à travailler en collaboration avec ses partenaires asiatiques et africains avec la plus grande sincérité pour rechercher des bénéfices mutuels. Il s'agit là de la responsabilité de la Chine pour développer les relations Asie-Afrique dans la nouvelle ère.
La Chine renforcera, a affirmé le président Xi Jinping, la coopération avec l'Afrique dans le domaine de la sécurité, aidera l'Afrique à accroître ses capacités dans le maintien de la paix, la lutte contre le terrorisme et la piraterie. La Chine est prête à coopérer avec les pays asiatiques et africains en matière de capacité de production, elle accompagnera les pays africains dans leurs efforts pour construire des chemins de fer à grande vitesse, des autoroutes, des réseaux d'aviation régionaux, et travaillera à la promotion de l'industrialisation de l'Asie et de l'Afrique. La Chine accordera, dans le courant de l'année, l'exemption de droits de douane pour 97 % des produits tarifaires à l'endroit des pays les moins développés ayant établi des relations diplomatiques avec la Chine, et elle continuera à fournir aux pays en développement une assistance non assortie de conditions politiques. La Chine entend travailler de concert avec les différentes parties pour promouvoir la mise en place de l'initiative de la Ceinture économique de la Route de la soie et de la Route de la soie maritime du 21e siècle, mener à bien la construction de l'AIIB et valoriser le Fonds de la Route de la soie.
Selon Wang Xu, toutes ces mesures profiteront véritablement aux partenaires de la Chine. Si la Chine a participé activement à la Conférence de Bandung il y a 60 ans, y a proposé les principes de recherche de l'entente au-delà des divergences et apporté une contribution importante à la réussite de la Conférence, aujourd'hui, elle renforce sans cesse sa coopération avec les pays asiatiques et africains, approfondit continuellement les relations économiques et d'investissements, et continuera à faire de même dans le futur, par la réalisation de projets pragmatiques tels que la Ceinture économique et la Route de la soie maritime, l'interconnectivité et le Fonds de la Route de la soie, de sorte qu'ils profitent énergiquement à la construction de la communauté de destin de l'humanité et que les bénéfices de son développement soient partagés par un plus grand nombre de pays amis.
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Source: french.china.org.cn

La Chine signe 5,5 milliards de dollars de contrats pour des infrastructures en Afrique

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French.news.cn-Afrique: toute l'actualité sur l'Afrique

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Linklaters LLP: Le Japon concurrencerait la Chine en Afrique à partir du Maroc

Linklaters LLP: Le Japon concurrencerait la Chine en Afrique à partir du Maroc

Londres : ‘‘L’Afrique n’est plus considérée comme un bénéficiaire de l’aide japonaise, mais comme un partenaire de croissance’’.

premier ministre japonais, Shinzo Abe - PH nbcnews
 
     Premier ministre japonais, Shinzo Abe - PH nbcnews
 
 
 
    
Ainsi a déclaré le premier ministre japonais, Shinzo Abe, lors des travaux du sommet Asie

lundi 27 avril 2015

Le rêve africain de Xi Jinping

Le rêve africain de Xi Jinping

Par Sébastien Le Belzic (à Pékin)

Xi Jingping lors d'une visite à Bangkok, décembre 2011.
Xi Jingping lors d'une visite à Bangkok, décembre 2011.Crédits : Sukree Sukplang / REUTERS
Il y a tout juste soixante ans, le 24 avril 1955, les représentants de vingt-neuf pays africains et asiatiques se retrouvaient à Bandung, en Indonésie, dans un même élan anticolonialiste. Le mouvement des non-alignés marquait l’entrée du tiers-monde sur la scène internationale. Aujourd’hui, la situation a bien changé. Le tiers-monde est devenu « économies émergentes » et la Chine, l’Inde ou encore l’Indonésie, des champions de la croissance économique mondiale que les pays développés veulent séduire.

Mais une autre chose a changé. Aujourd’hui, le chef d’orchestre est chinois : il s’appelle Xi Jinping et depuis son accession à la tête du pays, fin 2012, il plaide pour un nouvel ordre mondial, dont les Etats-Unis et l’Europe seraient évidemment exclus.

Au sommet Asie Afrique de Jakarta, qui s’est tenu du 22 au 24 avril, Xi Jinping a volé la vedette à la plupart des 109 représentants de pays asiatiques et africains. Il a multiplié les annonces, les promesses et les discours, s’imposant comme le chef de file de cette nouvelle génération des « non-alignés ».

Le président chinois ne plaide pas pour « un monde chinois », mais pour « un rêve chinois ». Espoir d’une croissance économique portée par un mélange de valeurs socialistes et confucianistes.

« En évoquant le rêve chinois, le rêve africain et le rêve mondial, le président Xi Jinping a lié les aspirations du peuple chinois à celles des différents peuples du monde, a commenté avec emphase Wang Yi, le ministre chinois des affaires étrangères. En présentant les réalisations et les expériences de la Chine en matière de développement, il a montré la confiance ferme de la Chine dans la théorie qu’elle a élaborée, la voie qu’elle a choisie et le régime qu’elle a instauré. »

Dans ce « rêve chinois », il embrasse l’Afrique et une grande partie de l’Asie. Misant comme d’habitude sur les relations économiques et commerciales. Xi Jinping a ainsi promis la levée des droits de douane sur 97 % des produits en provenance des pays africains et asiatiques ; il a également invité plus de 100 000 coopérants en Chine dans les cinq prochaines années. Un rêve qu’il pourra détailler lors du prochain sommet Chine Afrique qui aura lieu cet été en Afrique du Sud.

Mais la Chine de Xi Jinping a dû composer avec la surenchère de ses grands voisins que sont le Japon et l’Inde. Les deux pays ont en effet une politique africaine de plus en plus affirmée. L’Inde a ainsi présenté sa « Renewed Africa policy » qui table sur davantage de coopération avec le continent et dont le point d’orgue sera en octobre le troisième sommet Inde Afrique.

Même opération séduction du côté du Japon : « L’Afrique n’est plus considérée comme un bénéficiaire de l’aide japonaise, mais comme un partenaire de croissance », a lancé le premier ministre, Shinzo Abe, à Jakarta. Tokyo a promis de former 350 000 coopérants de pays en voie de développement et envisage de créer une zone de libre-échange avec certains pays africains.

Dans son bras de fer avec Pékin, le Japon mise en effet de plus en plus sur l’Afrique. En 2014, l’archipel a même investi davantage sur le continent que Pékin : sur les 4,2 milliards de dollars d’investissements des pays asiatiques en Afrique dans les domaines des infrastructures, de l’eau ou des pipelines, 3,5 milliards viennent du Japon. « Le Japon investit trois fois plus que la Chine », précise un rapport du cabinet londonien Linklaters LLP qui note que l’Inde arrive troisième dans cette course vers l’Afrique.

« Le Japon fait profil bas et adopte une attitude beaucoup plus discrète que la Chine, souligne Andrew Jones, directeur Afrique de Linklaters. Il y a 10 ou 15 ans, le Japon était déjà très actif sur le continent mais le flux financier a fini par diminuer. On constate depuis peu un retour de ces investissements japonais, notamment au Maroc. »

Si les grands pays asiatiques ont tous de grandes ambitions économiques et commerciales sur le continent, seule la Chine a mis sur la table une vision politique. « La Chine continuera à lutter pour les meilleurs intérêts des pays en développement sur la scène internationale », a déclaré Ji Qiufeng, professeur de relations internationales à l’université de Nanjing dans une tribune publiée dans le quotidien nationaliste chinois Global Times.

Sébastien Le Belzic est un journaliste installé à Pékin depuis 2007, où il dirige le site Chinafrica. info, un magazine sur la « Chinafrique » et les économies émergentes.

En Afrique subsaharienne, la Chine donne la priorité à la modernisation du secteur agricole

En Afrique subsaharienne, la Chine donne la priorité à la modernisation du secteur agricole

Une vraie différence de stratégie avec les pays occidentaux

Wang Yi
Wang Yi, ministre chinois des Affaires étrangères.


par Philippe Barret

Pour comprendre la présence grandissante et l’action de la Chine sur le continent africain, il faut toujours garder en tête cette donnée essentielle de la Chine : 20 % de la population mondiale, avec seulement 7 % des terres cultivables sur le globe terrestre. À quoi s’ajoutent la croissance démographique, même contenue par la loi sur l’enfant unique, l’urbanisation, qui tend à réduire l’étendue des terres cultivables, et l’augmentation du niveau de vie, qui accroît les besoins alimentaires.

Les pays occidentaux agissant en Afrique s’intéressent surtout aux matières premières, aux infrastructures portuaires ou au bâtiment. Pour l’agriculture, ils se contentent d’importer des produits qu’ils ne trouvent pas sur leurs sols.

“il faut garder en tête cette donnée essentielle de la Chine : 20 % de la population mondiale, avec seulement 7 % des terres cultivables sur le globe terrestre”
La Chine procède différemment. Certes, elle ne néglige pas les routes, les chemins de fer ou les télécommunications. Mais elle s’occupe surtout de l’agriculture.
À l’occasion d’un voyage au mois de janvier dernier, qui l’a conduit au Kenya, au Cameroun, en Guinée équatoriale et au Congo (RDC), le ministre chinois des Affaires étrangères, Wang Yi, a rappelé, dans chacun de ces pays, l’importance qu’il attachait à la modernisation de l’agriculture.

Coopération gagnant-gagnant  ?

En février, lors du 24e sommet de l’Union africaine, la plupart des dirigeants africains ont dit l’importance qu’ils attachaient à la coopération avec la Chine. Le président de l’UA en exercice, Robert Mugabe, a rappelé que la Chine constitue “une source principale des investissements étrangers directs sur le continent”.

Les Chinois, eux, insistent volontiers sur l’agriculture. Et pour eux, il ne s’agit pas seulement d’importer des produits agricoles d’origine africaine. Il s’agit aussi de transformer l’agriculture africaine pour pouvoir un jour en importer davantage et, au passage, contribuer au développement de l’Afrique. Pour cela, ils organisent des rencontres entre chercheurs africains et chinois. Un colloque les a récemment réunis à Dakar, sur le thème des investissements chinois dans l’agriculture en Afrique.

Et l’objectif d’une telle réunion n’était pas seulement l’échange des connaissances, mais l’incitation des responsables politiques africains à construire, chez eux, un appareil de recherche à la hauteur des capacités naturelles et des besoins humains du continent. D’autre part, les Chinois envoient de plus en plus de techniciens et de main-d’œuvre qualifiée pour participer à la modernisation de l’agriculture et procéder aux transferts de technologie nécessaires. Et quand la possibilité leur est offerte, ils achètent des terres. Les Africains semblent convaincus que cette coopération se fait sur le mode “gagnant-gagnant”.

Par Philippe Barret

Publié le

vendredi 24 avril 2015

L'esprit de Bandung guide la coopération Asie-Afrique moderne (PAPIER GENERAL) (3/3)

L'esprit de Bandung guide la coopération Asie-Afrique moderne (PAPIER GENERAL) (3/3)

La Chine a longtemps joué un rôle constructif et exemplaire dans la coopération Asie-Afrique, apportant de nouvelles visions et initiatives concrètes pour que les deux continents prospèrent ensemble.
"La Chine est un défenseur actif de l'unité et de la coopération Asie-Afrique [...]. Dans le nouveau contexte, la Chine continuera à promouvoir sans relâche la coopération Asie-Afrique", a déclaré M. Xi aux dirigeants et dignitaires d'une centaine de nations lors du sommet de Jakarta.
Lors de ses visites au Kazakhstan et en Indonésie en 2013, M. Xi a présenté les Initiatives de la Ceinture économique de la Route de la Soie et de la Route de la Soie maritime du XXIe siècle visant à donner un nouvel élan à la coopération gagnant-gagnant entre les nations le long des anciennes routes commerciales.
Grâce à ces deux projets globaux, les pays le long de la Route de la Soie pourront profiter de la croissance économique rapide de la Chine, a déclaré Asanga Abeyagoonasekera, directeur exécutif de l'Institut Lakshman Kadirgamar de relations internationales et d'études stratégiques du Sri Lanka.
Les initiatives de la Ceinture et de la Route visent non seulement à faire renaître la Route de la soie, mais aussi à permettre aux pays concernés de prospérer ensemble de manière pacifique, a indiqué l'ancien ministre pakistanais des Affaires étrangères Akram Zakisaid.
En outre, la Banque asiatique d'investissement dans les infrastructures (BAII) initiée par la Chine et dédiée à l'amélioration des infrastructures régionales devrait débuter ses activités d'ici à la fin 2015.
L'enthousiasme qui a poussé 57 pays, dont de nombreux Etats non asiatiques, à rejoindre la BAII en tant que membres fondateurs démontre avec force que cette initiative est profitable à tous.
La Chine est prête à travailler avec les pays intéressés pour accomplir la vision de la Ceinture et de la Route, faire de la BAII une institution de grande qualité profitable à tous et se développer et prospérer avec les autres pays, a réaffirmé M. Xi à Jakarta.
Le président chinois a également annoncé pendant le sommet que la Chine fournirait notamment une formation à 100 000 personnes issues de pays en développement d'Asie et d'Afrique dans les cinq prochaines années et mettrait en place un centre de coopération Chine-Asie-Afrique.
Samuel Stevquoah, chef du cabinet du bureau du vice-président du Liberia, a indiqué qu'il appréciait fortement l'offre chinoise d'opportunités de formation aux pays en développement.
"C'est très important pour nous. Nous cherchons toujours des occasions de renforcer les capacités des jeunes et de les rendre plus forts", a-t-il déclaré.
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Source: Agence de presse Xinhua

Sommet Asie-Afrique : des experts et universitaires saluent le discours du président chinois_French.news.cn

Sommet Asie-Afrique : des experts et universitaires saluent le discours du président chinois_French.news.cn

Le discours que le président chinois Xi Jinping a prononcé au sommet Asie-Afrique, mercredi à Jakarata en Indonésie, aidera à faire progresser l'Esprit de Bandung et à promouvoir la coopération entre les deux continents, ont estimé mercredi des spécialistes et des représentants des milieux académiques.

Le sommet Asie-Afrique,qui a réuni des dirigeants et délégués d'une centaine de pays d'Afrique et d'Asie, de 15 pays observateurs et de 17 organisations internationales, intervient à l'occasion du 60e anniversaire de la Conférence Asie-Afrique tenu en 1955 dans la ville indonésienne de Bandung, laquelle avait avancé avancent les dix principes de coexistence pacifique comme base des relations entre Etats.

Patrick Maluki, conférencier à l'école diplomatique de l' Université de Nairobi, a déclaré que la politique "Orientée vers l' Est" adoptée par de nombreux pays africains était inspirée par les grands succès de la Chine sur de nombreux fronts.

"La coopération entre les pays d'Asie et d'Afrique est sûre de réussir car nous partageons une histoire et des objectifs d'avenir communs", a-t-il dit.

Guidée par l'Esprit de Bandung, la coopération entre l'Asie et l'Afrique sera encore renforcée à l'avenir, a-t-il ajouté.

"L'Esprit de Bandung ravivera nos rêves partagés avec l'Asie et nous montrera une nouvelle voie dans notre route vers la prospérité économique, le renouvellement politique, la paix et le développement durable", a déclaré M. Maluki.

Joshua Kivuva, expert en science politique de la même université, a également exprimé son optimisme sur l'avenir de la coopération entre l'Afrique et la Chine.

"En Afrique, nous avons réalisé des progrès rapides du fait du partenariat avec la Chine et d'autres puissances économiques en Asie du Sud-Est", a-t-il dit.

L'expert a prédit un nouveau plan d'orientation à l'issue du sommet pour le développement socioéconomique à venir des deux continents affichant la croissance la plus rapide au monde, ainsi que pour leur coopération dans des domaines tels que les échanges commerciaux ou encore la science et la technologie.

"Il pourrait y avoir des défis à relever du fait des différences entre nos syst-mes politiques et culturels, mais ces divergences ne doivent pas perturber notre vision d'ensemble qui est de parvenir à une croissance et une prospérité communes", a-t- il commenté.

D'après Bethwel Kinuthia, économiste au sein de l'Université de Nairobi, les pays africains bénéficieront grandement des initiatives de "routes et ceintures" de la Chine, portant spécifiquement sur la Ceinture économique de la soie et la Route maritime de la soie du 21ème siècle.

"Le projet de Route maritime de la soie du 21ème siècle de la Chine réactivera les anciennes routes commerciales qui ont constitué le terreau de la civilisation sur une grande partie du monde", a-t-il dit.

Historiquement, la région Asie-Pacifique avait généré des échanges commerciaux mondiaux qui avaient bénéficié énormément à l' Afrique, a-t-il rappelé, ajoutant que la création d'une route commerciale solide reliant les marchés africain et chinois renforcerait à terme la croissance économique sur le continent africain.

"La Route de la soie renforcera les interactions entre pays d' Asie et d'Afrique, favorisera l'amitié et le partage de connaissances dans divers domaines tels que l'éducation, la technologie, la culture, l'agriculture, l'industrie et la médecine ", a-t-il prédit.

Asanga Abeyagoonasekera, ex-président de l'Institut de recherches de relations internationales et de stratégie du Sri Lanka, a déclaré que le coeur de l'Esprit de Bandung était de promouvoir la coopération entre l'Asie et l'Afrique, et que la Chine avait joué un rôle essentiel à cet égard.

"Le souhait du président Xi de renforcer cette coopération de bon voisinage et de fraternité est une déclaration très importante alors que l'Asie et l'Afrique sont confrontées à de nombreux défis pour améliorer l'environnement économique de nombreux pays, dont le Sri Lanka", a-t-il dit.

"Le plus important est que la Chine offre toujours son aide aux autres pays sans poser de conditions politiques, tout comme l'a rappelé le président Xi", a-t-il observé.

Joseph Ma'ahanua, un fonctionnaire des Affaires étrangères des Îles Salomon, estime que le président Xi "a fait beaucoup d'annonces positives" dans son discours, y compris les possibilités de formation et une politique de tarif zéro, ce qui aidera un grand nombre de pays en développement.

Pour lui, il y a clairement davantae d'opportunités pour la coopération Asie-Afrique dans de nombreux domaines.

"Je pense que l'annonce de M. Xi est un bon début, c'est une sorte de plateforme pour davantage de pratiques", a-t-il dit.

Oh Ei Sun, chercheur principal à l'Université de technologie de Nanyang de Singapour et ancien secrétaire politique du Premier ministre de Malaisie, a déclaré que la réitération de l'Esprit de Bandung par le président Xi est d'une grande importance dans la situation internationale actuelle où l'hégémonie plane encore.

Une série d'initiatives proposées par la Chine sur le développement mondial, y compris l'initiative "la Ceinture et la Route" et la Banque asiatique d'investissement pour les infrastructure (BAII), montre qu'elle offrirait de l'aide à d'autres pays sans aucune condition politique, a-t-il dit.

Li Renliang, professeur à l'Institut national d'administration de développement de la Thaïlande, a déclaré pour sa part que le discours de M. Xi souligne que l'Esprit de Bandung est toujours un "code de conduite" pour les deux continents pour élever le niveau de leur coopération.





L'Asie et l'Afrique ont encore des défis à relever et des combats à livrer (président indonésien)
Sommet Asie-Afrique : Xi Jinping lance une proposition en trois points
Ouverture à Jakarta du Sommet Asie-Afrique 2015

jeudi 23 avril 2015

Côte d'Ivoire | La Chine "offre" un stade olympique de 50 milliards de F CFA à la Côte d'Ivoire | Jeuneafrique.com - le premier site d'information et d'actualité sur l'Afrique

Côte d'Ivoire | La Chine "offre" un stade olympique de 50 milliards de F CFA à la Côte d'Ivoire | Jeuneafrique.com - le premier site d'information et d'actualité sur l'Afrique

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Le Stade Félix-Houphouët-Boigny d'Abidjan, le 9 février 2015.Le Stade Félix-Houphouët-Boigny d'Abidjan, le 9 février 2015.© Sia Kambou/AFP
Payé et construit par la Chine, le futur stade de la CAN 2021 sera bâti à Ebimpé dans la banlieue nord d'Abidjan. Mais on ne connaît pas les contreparties obtenues par le partenaire financier de la Côte d'Ivoire.
Les soucis d'infrastructures sportives de l'État ivoirien, qui organisera les jeux de la Francophonie en 2017 et la Coupe d'Afrique des nations (CAN) en 2021, semblent s'estomper. Le gouvernement chinois vient d'offrir un stade olympique de 50 milliards de F CFA à la Côte d'Ivoire. Un joyau architectural qui sera bâti à Ebimpé, dans la banlieue nord d'Abidjan.

L'enceinte, bâtie sur une superficie de 20 hectares, aura une capacité de 60 000 places sur cinq niveaux. Les futurs footballeurs de la sélection nationale changeront d'antre dès 2017. Même si on ignore tout de la contrepartie promise, côté ivoirien, la seule certitude réside dans le fait que tous les travaux seront conduits par des entreprises chinoises.

"Le ministère chinois du commerce a déjà choisi l'entreprise Beijing Institute Architectural Design pour réaliser les études de faisabilité. Pour la construction, un appel d'offre sera lancé en Chine", a confié à Jeune Afrique Alain Lobognon, le ministre de la Promotion, de la Jeunesse, des Sports et des Loisirs.

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Sommet Asie-Afrique : la proposition chinoise bénéficiera aux peuples des deux continents (ambassadeur indonésien)_French.news.cn

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Chine-Afrique : Quand le yuan entre dans les transactions sur le continent

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Sommet Asie-Afrique : un nouvel ordre mondial en marche - Afrique Inside Un média 100% numérique

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mardi 21 avril 2015

Le yuan chinois gagne du terrain en Afrique | Le Courrier stratégique

Le yuan chinois gagne du terrain en Afrique | Le Courrier stratégique

Afrique

yuanL’Afrique du Sud, qui est le premier partenaire commercial de la Chine en Afrique, a commencé à utiliser depuis la semaine dernière le yuan chinois comme monnaie de règlement et de réserve, rejoignant ainsi le Ghana, le Nigéria, Maurice ou encore le Zimbabwe dans la liste des pays africains qui font de même.
La décision sud-africaine a été prise à l’occasion de la visite dans le pays du ministre chinois des Affaires étrangères. L’Afrique occupe une place particulière dans la stratégie de la Chine pour internationaliser se monnaie et Pékin dispose de nombreux atouts pour ce faire. Pilote de la création de l’AIIB (Banque Asiatique d’Investissement dans les Infrastructures), la Chine souhaite que les investissements que cette nouvelle institution financera, attendus à 50 milliards de dollars dès sa première année, le soient dans sa monnaie. La Chine dispose également de l’équivalent de 3 700 milliards de dollars de réserves en devises étrangères. Selon une étude de la banque HSBC, les échanges en yuan devraient compter d’ici 2020 pour la moitié des transactions réalisées par la Chine à l’étranger alors qu’ils n’ont représenté l’année dernière que 20%.
Les raisons de l’internationalisation par la Chine de sa monnaie se retrouvent dans la forte hausse de ses investissements à l’étranger. Les fluctuations du dollar et la chute de l’euro inquiètent Pékin qui veut pouvoir financer directement ses projets avec sa propre monnaie. Ce faisant, la Chine renforce ses capacités monétaires, impose le yuan comme monnaie étalon et affaiblit d’autant le dollar. Et le nombre croissant de pays africains qui adoptent le yuan comme monnaie d’échanges s’explique par le fait que le volume des échanges commerciaux entre la Chine et l’Afrique a été multiplié par vingt depuis 2000, atteignant plus de 200 milliards de dollars, soit près de deux fois ceux des Etats-Unis.

La Chine peut jouer un rôle important dans la coopération Asie-Afrique, selon un diplomate tunisien

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