Trente-sept criminels présumés chinois, rapatriés d'Angola ce week-end, seront jugés en Chine pour enlèvement, vol et extorsion de leurs compatriotes. Ceci marque une nouvelle étape dans les efforts du gouvernement chinois pour la protection de ses citoyens à l'étranger.
La tâche qui incombe actuellement à la Chine semble particulièrement épineuse. Certains observateurs étrangers ont fait remarquer que les problèmes qui touchent les travailleurs chinois en Afrique et au Moyen-Orient sont souvent aggravés par l'environnement très volatile dans ces régions. En raison de son essor économique tardif, la Chine doit rechercher de l'or en eaux troubles lorsqu'elle veut trouver des opportunités commerciales à l'étranger. Assurer la protection de ses ressortissants dans les régions instables pose de sérieux défis. Cela est beaucoup plus complexe et ciblé que la sécurité nationale au sens traditionnel.
L'Angola par exemple, est un pays riche en pétrole du sud de l'Afrique où la population chinoise locale a bondi à près de 260 000. Cette communauté grandissante a été la proie de gangsters chinois au cours des deux dernières années. En 2011, on a recensé 14 cas d'enlèvements ciblant des Chinois, qui ont fait cinq morts et huit blessés. Les fusillades, les incendies criminels, les vols et la prostitution forcée endurés par certains Chinois sur place ces dernières années ont semé une grande panique. Cette situation n'est pas unique à l'Angola, car la présence chinoise augmente à travers le monde.
La Chine ne peut pas se permettre de traiter cette affaire avec laxisme. Elle a déjà été confrontée à plusieurs tests. L'évacuation à grande échelle des citoyens chinois en Libye en février 2011 est un exemple de réussite. Auparavant, les citoyens chinois étaient parfois victimes d'attaques menées par des criminels étrangers. Mais ce qui s'est passé en Angola montre que les actions criminelles des gangsters chinois se sont étendues au-delà des frontières pour cibler leurs compatriotes. Cela complique encore la question de la protection des Chinois à l'étranger, et appelle à une plus grande collaboration avec les forces de police locales.
En avril, les autorités chinoises ont signé un accord avec leurs homologues angolais pour consolider leur coopération dans le maintien de l'ordre public. Une équipe de police spéciale a rapidement été envoyée en Angola pour enquêter et réprimer les mafieux chinois en collaboration avec la police locale. Un quartier général de commandement conjoint a également été créé. Ces efforts ont permis le démantèlement de 12 gangs chinois et le dernier rapatriement en date.
La Chine devrait tirer à la fois des leçons et de l'expérience de la dernière campagne de répression en Angola, et organiser plus de coopérations similaires dans le futur. La nation doit renforcer son engagement à protéger ses citoyens à l'étranger et à minimiser le coût humain de son ascension.
french.china.org.cn 2012/08/28 |
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