La psychose doit se propager chez les Chinois installés en Zambie. Et pour cause, le 4 août, un exploitant minier chinois a été tué par ses salariés zambiens.
Ces derniers ne lui ont laissé aucune chance. Alors qu'il cherchait à se protéger des émeutes à l’intérieur de la mine, les mineurs lui ont violemment lancé un chariot, relate la BBC. La violence du choc l'a tuée sur le coup.
Le directeur adjoint, également chinois, a quant à lui écopé de simple blessures. La scène s’est déroulée dans la mine de Sinazongwe, à 325 kilomètres au sud de la capitale, Lusaka.
Depuis quelque temps déjà, un climat de tension était palpable dans l’entreprise. Un conflit salarial empoisonnait les relations entre salariés et dirigeants chinois.
Car, les exploitants payaient les Zambiens en-deçà du seuil minimum, fixé à 200 dollars par mois.
Mais les tensions entre Zambiens et Chinois ne sont propres qu’à l’entreprise minière.
Dans un entretien à Slate Afrique, William Fitzgerald, sous-secrétaire d'Etat américain pour les Affaires africaines, revient sur les frictions entre Chinois et Zambiens.
Il rappelle que la Zambie fut l’un des premiers pays africains à avoir refusé d’accepter des travailleurs chinois pour réaliser les projets de l'Empire du Milieu.
«Le président (Michel Sata) a été élu grâce à une campagne contre les pratiques des firmes chinoises. Il y avait beaucoup de tensions parce que les dirigeants chinois dans la “ceinture de cuivre” maltraitaient leurs employés», affirme William Fitzgerald à Slate Afrique.La Chine a investi plus que 400 millions de dollars en Zambie, principalement dans le cuivre. Mais selon un rapport d’Amnesty International, paru en 2011, la sécurité et les conditions de travail dans les entreprises chinoises sont pires que dans les autres exploitations du pays.
De quoi relancer le débat sur la présence chinoise en Afrique.
Lu sur BBC
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