Vendredi 3 août 2012 23h34
Aujourd’hui que c’est l’Afrique qui choisit son amant, meme les violeurs montent au créneau pour dire qu’elle se trompe. C’est tout simplement dementiel. C’est comme dire qu’il est pire pour une femme de ménage (c’est comme ça que l’Europe voit l’Afrique) de se choisir un mauvais amant pour former un couple que de continuer à se faire violer par son patron (c’est comme ça que l’Europe veut être perçue par les africains).
4/8/2012
J.P POUGALA
Lisez plutôt cet excellent article de notre ami Selim :
vendredi, 03 août 2012 00:40
Chine/USA : le dragon et le drone!!!, par K. Selim
IRIB- L’ombre du dragon plane au-dessus de Washington.
Madame Hillary Clinton, la secrétaire d’État, a entrepris une tournée africaine destinée à «promouvoir la démocratie» mais aussi – surtout ? – à mettre en garde les dirigeants du continent contre les dangers de l’offensive économique de la Chine.
Il faut vraiment que la menace soit importante et imminente pour qu’un dignitaire aussi important de l’administration impériale consente à visiter une région du monde, en apparence, sans importance politique, mais dont la grande valeur stratégique est indéniable.
Depuis plusieurs années, une guerre secrète pour les ressources se déroule sur le continent entre Occidentaux en perte de vitesse et Chine en expansion très dynamique. La Chine est, depuis 2009, le premier partenaire commercial de l’Afrique. Les échanges ont atteint l’an dernier un record à 166,3 milliards de dollars, en hausse de 83% par rapport à 2009, d’après Pékin. Les Chinois viennent d’annoncer un doublement à 20 milliards de dollars de leurs crédits à l’Afrique. La Chine construit des routes, finance des universités et des centres sociaux dans des pays oubliés du monde mais qui font partie de la réserve stratégique des multinationales dont Mme Clinton est l’un des principaux porte-parole. Les Chinois ne sont certes pas des philanthropes, mais l’histoire – ancienne et récente – comme l’actualité, montre bien de qui il faudrait se méfier.
Les Américains et les Européens continuent de gérer l’Afrique à travers leurs réseaux politico-affairistes et les institutions multilatérales, FMI et Banque mondiale. On a vu avec quel succès. Ainsi, par exemple, le malheureux Mali a été contraint de se spécialiser dans la production de coton par la Banque mondiale, se plaçant en concurrence avec les cotonculteurs nord-américains qui, eux, bénéficient de subventions de la première puissance libérale. Clinton ne demandera certainement pas aux Africains de se méfier de ces organisations qui ont imposé la réduction des budgets de la santé et de l’éducation au prétexte que les équilibres macro-économiques allaient miraculeusement attirer les investissements et assurer le développement. Les résultats dévastateurs à travers tout le continent d’un dogmatisme économique inhumain parlent pour eux-mêmes.
Mettre en garde contre les Chinois quand on est l’héritier d’un tel passif est donc, au moins, parfaitement cynique. Mais le tropisme antichinois de l’Empire est articulé comme une campagne permanente d’agit-prop et s’exprime sur tous les registres. Dernière illustration en date, un dirigeant du sport nord-américain, dont le track-record en matière de dopage n’a rien à envier à celui de l’ex-République démocratique allemande, a, au mépris de tout esprit sportif, voulu jeter la suspicion sur les performances olympiques de la formidable nageuse Ye Shi Wen. Avec un physique qui n’a pourtant rien à voir avec celui des «déménageuses» occidentales, la jeune Chinoise soumise à tous les tests de dépistage a écrasé de sa classe la natation féminine. Ce n’est pas du goût des experts civilisés qui en profitent pour déplorer avec une hypocrisie involontairement comique les «zones d’ombre» du sport au Céleste Empire.
Les ressorts de la diabolisation paranoïaque de la Chine renvoient au «péril jaune» fabriqué au début des années cinquante du siècle dernier par la presse américaine sur le modèle du terrifiant docteur Fu Manchu, génie du mal asiatique, inventé par l’écrivain Sax Rohmer. Mais ce qui était recevable hier passe mal aujourd’hui : l’Occident en crise générale, dont l’emprise médiatique et les canons sont le dernier argument, peine à convaincre une opinion africaine qui a payé le prix de son expérience. Personne n’oublie que le dernier apport significatif des États-Unis au bien-être de l’Afrique a consisté dans le tir sur la Libye de cent dix missiles de croisière Tomahawk d’un coût unitaire d’un million d’euros. Chacun a sa conception de l’aide au développement, même si la Chine n’a jamais tiré ne serait-ce qu’une balle en direction du continent… On peut se méfier de qui on veut, mais ce qui plane au-dessus de l’Afrique n’est certainement pas un chimérique dragon pékinois, mais un bien réel drone impérial.
Source :
http://french.irib.ir/component/k2/item/204047-chine-usa-le-dragon-et-le-drone-,-par-k-selim
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