Chine-Afrique : colonialisme ou partenariat? – Chinese Institute
Depuis près de 60 ans la Chine a développé un intérêt particulier pour l’Afrique. Cet intérêt stratégique suscite de vives critiques de la part des nations occidentales qui dénoncent un non-respect des Droit de l’Homme entre autre.
Suite à la conférence de Bandoung en 1955, le parti communiste chinois commence à participer à de vastes projets en faveur de l’Afrique. Notamment, un soutien aux indépendances qui se multipliaient, une aide technique et financière. Grace à toutes ces actions, Pékin a pu être admis au conseil de sécurité de l’ONU en 1971 au détriment de Taïwan qui y siégeait jusqu’à lors.
De nos jours, on constate que Pékin renforce ses liens avec l’Afrique notamment sur le plan diplomatique. En effet, depuis 2006 les aux dirigeants chinois se sont succédés dans les pays tels que l’Angola, l’Egypte, le Soudan etc… . Cette succession de visites officielles ne s’est pas fait sans un intérêt certain pour Pékin. Les intérêts de la Chine sont tout d’abord d’ordre économique, en effet, le montant du commerce Sino-africain s’est multiplié par 20 en dix ans (3 Milliard $ en 1995 à 55 Milliard $ en 2006). La Chine se place au 3ème rang des partenaires commerciaux de l’Afrique derrière les Etats-Unis et l’Europe. La Chine a pu néanmoins détrôner les nations occidentales en atteignant la 1ère place grâce aux différents accords bilatéraux conclus.
Cependant, cette présence de la RPC en Afrique est de plus en mal vu par les occidentaux qui voient en l’incarnation de la Chine un sérieux concurrent au bon fonctionnement de leurs propres intérêts en Afrique. L’inquiétude des institutions internationales, tient plus au fait que l’Afrique est devenue pour la Chine un véritable réservoir de matières premières (hydrocarbures, minerais) indispensables à sa croissance économique. Le fait que la Chine ne se contente que d’importer des matières premières aggrave la dépendance des Etats africains. Cette situation d’échanges inégaux rappelle bien évidemment celle de l’époque coloniale. En effet, la Chine exporte uniquement des biens à faible valeur ajoutée.
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