CHINE AFRIQUE

POUR DES RELATIONS RESPECTUEUSES, AMICALES, FRANCHES ET FRATERNELLES

vendredi 31 août 2012

"Les Chinois vignerons en Bourgogne, une bonne nouvelle ?"

"Les Chinois vignerons en Bourgogne, une bonne nouvelle ?"
LE MONDE | • Mis à jour le
Le château Gevrey-Chambertin le 23 août 2012.
Le château Gevrey-Chambertin le 23 août 2012. | AFP/JEFF PACHOUD

Fin août, l'annonce du rachat du château de Gevrey-Chambertin, en Bourgogne, par un magnat des salles de jeux de Macao a provoqué un bel émoi en France. L'histoire offre, il est vrai, un condensé des peurs et des fantasmes de l'époque : le déclin économique et une certaine impuissance de la France face à la mondialisation, la prolifération et l'appétit de tycoons asiatiques toujours plus nombreux, la perspective décrite il y a deux ans par l'écrivain Michel Houellebecq d'une France dépouillée de ses outils de production, transformée en musée, vouée au tourisme et aux activités de loisir financées par des intérêts étrangers.

Y a-t-il lieu de s'alarmer de l'affaire de Gevrey ? Hautement prévisible, elle traduit une réalité qui n'a cessé de s'affirmer ces dernières années : les grands vins français sont devenus les plus recherchés et les plus chers des grands crus. Elevés au rang d'icônes par le succès planétaire des notes du guide Parker, les crus classés de bordeaux, les châteauneufs et, dans une moindre mesure, les grands bourgognes ont fait la fortune et le régal depuis vingt-cinq ans des intermédiaires britanniques et des consommateurs américains.
Mais la roue de l'économie tourne, et les excédents financiers se sont déplacés vers l'Asie, qui, à son tour, veut acquérir ce qui se fait de mieux en matière de raffinement et de statut.
Cette affaire nous dit donc deux choses. Pour commencer, le sommet de la qualité française fait plus que jamais rêver le reste du monde, ce qui est tout de même une bonne chose. Y aurait-il lieu de se congratuler si les investisseurs chinois dépensaient leurs millions en grands vins et domaines du Priorat espagnol ou du Piémont italien ? Cela viendra sans doute.
En attendant, après s'être passionnés pour les grands bordeaux et avoir acquis une vingtaine de propriétés en Gironde, ils découvrent avec intérêt la Bourgogne et ses crus. Osons profiter de ce privilège, de la renommée et de la bonne fortune légué par l'histoire et des générations de vignerons aux doigts d'or. En rachetant le château de Gevrey-Chambertin, les Chinois vont renforcer la notoriété de ce grand cru auprès de plus d'un milliard de nouveaux consommateurs potentiels, ce qui est bon pour la Bourgogne et pour la France.
Second point à méditer : l'argent qui déchaîne aujourd'hui les passions est de moins en moins en France et de plus en plus dans le reste du monde. C'est un fait. Regardons lucidement autour de nous : il y a belle lurette que les Ausone, les Latour à Pomerol, les Petrus et surtout la cohorte des grands bourgognes, le chambertin Clos de Bèze du domaine Rousseau, les musigny de Roumier et du domaine Leroy ne sont plus achetés ni bus en France, hormis par de richissimes étrangers sur les tables de palaces parisiens, de la Côte d'Azur et dans les stations bling-bling des Alpes.
UNE OFFRE DOUBLÉE
Ces vins incarnent la rareté, le luxe, l'excellence, la réussite : il est inévitable que ceux qui ont les moyens de les boire aient un jour l'envie de poser le pied sur leur terroir avec le frisson du propriétaire. Il y a d'ailleurs belle lurette que les Bordelais accueillent des étrangers : les Japonais possèdent le Château Lagrange et la moitié de Beychevelle, Fieuzal bat pavillon irlandais, Louis Jadot, en Bourgogne, est américain, et, en Languedoc, des Russes se sont offert le Prieuré Saint-Jean-de-Bébian.
En Bourgogne, une partie de la polémique est née du fait que plusieurs professionnels locaux ont fait une offre pour racheter le château de Gevrey-Chambertin. Ils proposaient entre 4 et 5 millions d'euros, l'acheteur chinois est monté jusqu'à 8 millions, les vendeurs ont choisi.
Est-il moral de condamner les Chinois dans cette affaire ? En 2006, pas très loin du château de Gevrey-Chambertin, une bataille similaire a opposé le prestigieux domaine de la Romanée-Conti et l'investisseur François Pinault pour le rachat du domaine René Engel.
Le domaine de la Romanée-Conti tenait absolument à s'offrir le Clos de Vougeot d'Engel, l'un des rares grands crus de prestige qui lui manquent. Il avait reçu une promesse de vente à un prix donné. Le patron de la Fnac et du Château Latour a mis sur la table quelques millions de plus. Il a obtenu satisfaction. L'affaire, à l'époque, n'a fait aucun bruit, sans doute parce qu'elle opposait deux acquéreurs français.
Si l'on décide de critiquer les Chinois, quelle attitude faut-il adopter devant les nombreux investissements français en Argentine, au Chili, en Californie, en Afrique du Sud, en Australie, en Espagne et en Chine même ?
Une question déterminante, cependant, concerne la stratégie des Chinois en matière de vin. Préoccupés par leur seul marché intérieur, ils n'agissent pas, en effet, comme les autres acquéreurs étrangers. Curieux mais prudents, les Chinois n'ont pour l'instant acquis aucun château de premier plan et concentrent leurs investissements sur des propriétés de deuxième, voire de troisième catégorie.
Ils cherchent ainsi à se familiariser avec les mécanismes compliqués de la production et du négoce à la française, l'achat de raisins et en particulier les fameuses ventes en primeur à Bordeaux, dont les règles les déconcertent : payer deux ans à l'avance un cru en cours d'élevage, sans garantie absolue de voir sa valeur augmenter, ne figure assurément pas dans les canons chinois du business.
UNE LÉGISLATION CHINOISE "TRÈS FLOUE"
En attendant de maîtriser cette chaîne complexe, ils rachètent à prix raisonnable des domaines moins connus, mais pas n'importe lesquels. Ce point doit attirer notre attention. A Bordeaux, deux des propriétés devenues chinoises, les discrets Châteaux Latour-Laguens et Lafite-Chenu, reprennent sur leur étiquette le nom de deux crus mythiques, les premiers crus classés en 1855 Latour et Lafite-Rothschild.
En Bourgogne, le château de Gevrey-Chambertin (2 hectares de vigne) n'a jamais fait parler de lui pour la qualité de ses vins. Confuron-Cotetidot, Dugat-Py, Leroy, Trapet... au moins vingt cuvées produites sur le grand cru Gevrey-Chambertin lui sont supérieures. Mais le nom même de château de Gevrey-Chambertin est un trésor inestimable grâce à la "marque" qu'il contient, Gevrey-Chambertin, l'un des plus grands crus de la Bourgogne, un nom à consonance magique, connu de New York à Tokyo.
Or, la législation chinoise en matière de vin reste très floue. La Revue du vin de France, qui a lancé voici un an et demi une édition en Chine, a récemment goûté à Pékin une centaine de crus chinois. A notre grande surprise, sur la petite dizaine de vins distingués à l'aveugle par le jury, trois avaient en réalité été élaborés à partir de moûts (jus de raisin) achetés à l'étranger, notamment au Chili, et mis en bouteille en Chine.
Autrement dit, il est tout à fait licite en Chine de vendre sous une origine géographique des vins produits à partir de raisins récoltés ailleurs. La Bourgogne et Bordeaux seront donc inspirés, comme le fait depuis longtemps la Champagne, de surveiller de près l'exploitation commerciale en Chine de marques au potentiel aussi fameux que "Lafite", "Latour" ou désormais "Gevrey-Chambertin".

Conférence mondiale chinoise à Maurice

Conférence mondiale chinoise à Maurice
Maurice va accueillir du 6 au 9 septembre la 3ème conférence mondiale chinoise - La troisième édition de la conférence mondiale chinoise aura lieu à Maurice du 6 au 9 septembre au Centre international de conférences à Grand-Baie, dans le Nord de l'île. M. Frankie Tang, membre de la fédération des sociétés chinoises, a déclaré que le but de la conférence est de promouvoir les échanges culturels, la coopération et le développement entre les membres de la diaspora chinoise.

Environ 800 participants venus de Maurice et du monde entier sont attendus, parmi lesquels des représentants des gouvernements provinciaux de Chine, des chambres de commerce chinoises et de diverses associations chinoises, ainsi que des dirigeants d'entreprise, des universitaires et des organismes culturels.

Les délégués étrangers viendront de Chine, d'Indonésie, de la Malaisie, de Hong Kong, de la Corée du Sud, de Singapour, de l'Afrique du Sud, du Swaziland, de la Namibie, du Malawi, de l'Ethiopie, de la Côte d'Ivoire, du Botswana, de l'Ile de la Réunion et des Seychelles.

M. Tang a déclaré que les participants vont aborder les rôles et les contributions des organisations et du peuple chinois en faveur du développement futur dans le cadre du nouvel ordre mondial.

'Nous allons également discuter de la diffusion de la langue chinoise dans le monde d'aujourd'hui, d'une politique chinoise et des ressortissants chinois d'outre-mer en Afrique et dans la diaspora et les cultures locales', a-t-il déclaré.

Un forum des entreprises, également prévu lors de la conférence, va s'appesantir sur Maurice comme passerelle vers l'Afrique pour les investissements chinois et sur ​​les opportunités d'affaires dans divers secteurs tels que les finances, le commerce, le tourisme et l'éducation.

Les première et deuxième éditions de la Conférence mondiale chinoise avaient eu lieu à Maurice en avril 1992 et septembre 2002.

Pana 31/08/2012

CCTV-Chine-Afrique : les relations éducatives se renforcent

CCTV-Chine-Afrique : les relations éducatives se renforcent
La Chine a accéléré ses efforts ces dernières années pour renforcer ses relations culturelles et éducatives avec l’Afrique. Beijing octoie ainsi des bourses aux jeunes Africains pour étudier en Chine.
Au Kenya, plus de 70 étudiants ont pris part à un symposium des étudiants internationaux à l’ambassade de Chine à Nairobi. La plupart des étudiants en postgraduation ou de premier cycle assistent au symposium pour s’informer des possibilités offertes par les universités chinoises. Annette est là pour les mêmes raisons. Elle espère en apprendre plus sur la culture chinoise dans le cours qu’elle compte suivre : la médecine.
Chine-Afrique : les relations éducatives se renforcent


Annette
Etudiante kényane
"Je vais aller à l’Université Tongji de Shanghai pour étudier la médecine. La Chine a beaucoup d’expérience dans la médecine et les langues, et les gens sont très sympathiques."
Les chiffres du ministère chinois de l’Education montrent qu’en 2010, quelque 8 mille 500 étudiants du Nigeria, du Libéria, d’Egypte, du Kenya et d’autres pays africains ont suivi des études de postgraduation et de premier cycle en Chine.
Le gouvernement chinois a offert des bourses cette année à 64 étudiants dans 13 université chinoises.
Au Kenya, 29 bourses ont été octroyées à des jeunes pour étudier en Chine et en tout, ce sont 93 étudiants qui vont prendre le départ pour la Chine pour des études.
Cao Xiaolin, conseiller
Ambassade de Chine au Kenya
"Les échanges éducatifs sont une part importante des relations. Un nombre croissant d’étudiants kényans veulent aller étudier en Chine. Jugeant des effets des bourses précédentes, ces efforts permettent de développer des relations et des échanges amicaux équilibrés, dans lesquels les deux peuples jouent un rôle très important et actif."
Pour apprendre le chinois, les étudiants tendaient au début à opter pour les centres urbains comme Beijing, Wuhan et Xi’an, avant de poursuivre leurs études dans des domaines aussi variés que la médecine, l’ingénierie et l’agronomie. La plupart d’entre eux espèrent que les connaissances acquises en Chine leur permettront de contribuer au développement de leurs pays respectifs.
Wallace Nyakundi, directeur
Division kenyane de l’enseignement supérieur
"Ceci est le signe d’une coopération équitable. Nous espérons que les étudiants reviendront et développeront notre pays, surtout dans leur apport à notre programme 2030".
Les bourses du gouvernement chinois sont devenues un pont pour disséminer la culture chinoise.
Aujourd’hui, le nombre des étudiants en bourse dans les universités et dans les institutions privées de Chine dépassent les 12 mille. Un chiffre qui devrait davantage grossir à l’avenir.




Rédacteur: Jin Wensi

jeudi 30 août 2012

Qualifiée de « tyrannie prospère », la Chine en veut à Romney | It's the economy, stupid !

Qualifiée de « tyrannie prospère », la Chine en veut à Romney | It's the economy, stupid !

Qualifiée de « tyrannie prospère », la Chine en veut à Romney

Il suffit. Lasse d'être considérée par Mitt Romney comme la source des maux économiques de la première puissance mondiale, la "tyrannie propère" - comme le candidat républicain à la présidentielle américaine aime la surnommer - se rebelle. Et d'accuser, via l'agence de presse officielle du pays, Chine nouvelle : "S'il est facile pour les responsables politiques américains de se défouler sur la Chine et de lui faire endosser la responsabilité de leurs propres problèmes, ils doivent se rendre compte que leurs mots et attitudes empoisonnent l'atmosphère générale des relations sino-américaines".
Il faut dire que Romney n'y va pas par quatre chemins quand il s'agit de tirer à boulets rouges sur la deuxième puissance économique mondiale. A un an de la présidentielle, en novembre 2011, le ton était déjà donné : Pékin était alors traité de "manipulateur de devise" qui "pille notre propriété intellectuelle, pirate nos ordinateurs, pratique des prix artificiellement bas et tue des emplois aux Etats-Unis".
En février, il mettait carrément le feu aux poudres, dans une tribune du Wall Street Journal, intitulée "Comment je répondrai au pouvoir croissant de la Chine" ("How I'll Respond to China's Rising Power"). Il y faisait la promesse d'éviter l'avènement d'un "siècle chinois", en maintenant notamment une "forte présence militaire dans le Pacifique". Dans la même veine, le candidat mormon avait regretté que les Etats-Unis aient décidé, en septembre 2011, de ne pas vendre d'armes - des avions de combat F-16 - à Taïwan, cédant à la pression de Pékin.
Ce dernier point ne semble pas encore digéré par Pékin, qui, toujours par la voix de Chine nouvelle, s'est insurgé : "Si les déclarations de Romney sur la monnaie chinoise ne sont qu'une distorsion des faits visant à récupérer les votes anti-Chine, ses propositions de ventes d'armes à Taïwan franchissent une ligne jaune car cela touche aux intérêts fondamentaux de la Chine".
Du côté d'Obama, le ton s'est en revanche durci crescendo, au fil de son mandat. Un an après son élection, en novembre 2009, Obama s'appliquait à parler de la Chine comme d'une alliée, et non d'une rivale, allant même jusqu'à affirmer que "l'émergence d'une Chine prospère peut être une force pour la communauté des nations". Quelques mois après, le ton montait d'un cran, le président américain promettant d'être plus ferme vis-à-vis de la Chine au sujet de l'application des accords commerciaux sino-américains, mais aussi de la sous-évaluation du yuan. En novembre dernier, le démocrate n'hésitait plus à accuser la Chine de piller les droits de propriété intellectuelle des entreprises américaines.
Si la différence de ton est flagrante, sur le fond, elle l'est moins – mais juste assez, a priori, pour que Pékin épargne Obama.
Anna Villechenon (avec AFP).

La Chine avance ses pions en Afrique - AgoraVox le média citoyen

La Chine avance ses pions en Afrique - AgoraVox le média citoyen
La semaine dernière, la cinquième conférence du Forum de coopération Chine-Afrique (FOCAC) s’est tenu à Beijing, un évènement qui réunissait les principaux dirigeants africains et chinois pour échanger sur l’état d’avancement de la coopération entre la super-puissance asiatique et le continent émergent. Une annonce de taille a précédé cet évènement : le porte-parole Shen Danyang a annoncé à la presse le 17 juillet que la Chine était officiellement devenue le premier partenaire commercial de l’Afrique, avec un volume de commerce bilatéral qui a atteint 166,3 milliards de dollars en 2011. Ce nouvelle a eu l’effet d’un ouragan dans les sphères politico-financières internationales, marquant par ce biais la fin d’une domination occidental sur le continent africain. Maintenant en pôle position, et dans une posture plutôt propice à la poursuite de cette position de leadership, la Chine a su prouver que ses stratégies de soft power pour approcher les pays africains sont payantes, et pourraient s’avérer très profitables dans les décennies qui viennent.
Cette accession fulgurante au titre de principal partenaire de l’Afrique s’explique par plusieurs critères qui mettent en exergue les différences culturelles orient-occident : l’affaiblissement économique de l’Europe, l’approche résolument moins paternaliste de la Chine vis-à-vis de l’Afrique, et les intermédiaires entre les deux continents.
L’affaiblissement économique et les besoins énergétiques de l’Europe
Les deux guerres mondiales du 20e siècle ont mené à la fin du système colonialiste : La vague d’indépendance a frappé la plus grande majorité des colonies sous contrôle des métropoles européennes, mais tous ces nouveaux pays indépendants manquaient pour la plupart de moyens financiers pour rester indépendants sur l’échiquier international, et n’eurent d’autres choix que d’entretenir des relations commerciales privilégiées avec leurs anciens colonisateurs avec qui les marchés étaient déjà en place.
Selon Eurostats, en 2011, l’Union européenne des 27 pays membres était en déficit de 13,2 milliards d'euros (en hausse par rapport aux années précédentes). L’Europe consomme 16% de l’énergie mondiale consommée. Une consommation qui augmente de 1 à 2% tous les ans. L’importation énergétique des pays européens a augmenté de 30% entre 1991 et 2011. Plus l’Europe avance, plus ses charges énergétiques sont élevées, et comme les Etats-Unis qui consomment 20% du pétrole mondial dont 80% exporté, l’Europe se retrouve dans une dépendance énergétique vis-à-vis de son voisin africain. En 2030, l’UE devrait importer 70% de sa consommation énergétique.
De l’autre côté, l’économie des pays africains est en pleine effervescence, boostée par les besoins énergétiques grandissant des autres continents face à l’augmentation de la population et l’utilisation massive de nouvelles technologies. L'Afrique possède 10% des réserves connues en pétrole, mais surtout 90% des réserves mondiales de platine, de cobalt et de chrome, plus 60% des réserves mondiales de manganèse et de coltane, et sans oublier les réserves de phosphate dont le Maroc est le premier producteur mondial.
La Chine moins paternaliste que l’Europe
Comme il fut évoqué ci-dessus, la plupart des pays africains ont un passé colonialiste avec leurs partenaires commerciaux européens. Aujourd’hui encore, une forme évidente de néo-colonialisme habite les relations entre les deux continents : Les pays européens se positionnent souvent, par le biais de l’ONU ou de l’Union Européenne, comme une figure d’autorité vis-à-vis de ses pairs africains, et n’hésite pas à imposer des sanctions contre les pays désobéissants.
La plupart des pays africains, suite à leur prise d’indépendance, se sont retrouvés étouffés économiquement, ne disposant que de très peu de moyens pour se lancer, et d’aucun capital pour exploiter les ressources de leurs terres. L’argent de l’Europe a toujours joué un rôle clé dans le développement économique de l’Afrique. Mais ces aides plus que généreuses furent également utilisées comme moyen de chantage, de pression pour forcer les pays bénéficiaires africains à se plier aux politiques économiques et commerciales européennes. Aujourd’hui encore, lorsqu’un pays africain se met à dos l’Union Européenne, cela se traduit en de dramatiques pertes d’aides, et le retrait des capitaux des différents bailleurs de fonds.
La Chine entretient des rapports beaucoup plus équilibrés avec l’Afrique, il est beaucoup moins reproché à la Chine de s’immiscer dans les affaires intérieures des pays africains, des cas d’ingérence très fréquents des côtés français, anglais, américain... La Chine a une approche plus désintéressée, souhaite travailler avec l’Afrique, mais sur un pied d’égalité, en reconnaissant complètement l’indépendance et la souveraineté de ses pairs africains.
L’approche chinoise est purement stratégique : elle consiste simplement à offrir à l’Afrique une relation commerciale désintéressée, dans laquelle le nouveau leader de l’économie mondiale ne se permet pas d’ingérence dans les affaires des pays avec lesquels ils traitent. Cela ne signifie pourtant pas que la Chine est un état pacifique et sans ambitieux colonialiste, considérant les relations que le pays entretient avec certains de ses voisins. La Chine arrive avec un message de pérennisation de l’économie africaine, ce qui rassure.
Les intermédiaires entre l’Afrique et la Chine
La Chine n’ayant pas fait partie des grands pays colonisateurs de l’Afrique, le pays ne peut pas prétendre connaître par expérience le goût des relations avec les pays africains. Pour convaincre les dirigeants de pays africains d’intégrer des acteurs chinois dans leurs projets économiques, la diplomatie chinoise s’est armé de quelques talents du commerce international pour décrocher des contrats.
Pierson Capital Asia, entreprise dirigée par l’homme d’affaires Pierre Falcone, oeuvre au développement des intérêts chinois à l’international, et surtout en Afrique. L’homme d’affaires est un proche de certains dirigeants étatiques, et possède ses entrées dans la plupart des palaces présidentiels africains. Pierre Falcone a aussi travaillé en tandem avec Sam Pa : à l’époque de la politique de “going out” de la Chine (début 2000), Sam Pa a activé le contact Falcone pour s’ouvrir des portes en Angola et de négocier d’énormes avantages commerciaux sur la quasi-totalité du pétrole qui transite entre l’Angola et la Chine. Au Zimbabwe, Sam Pa a également obtenu les droits d’extraction de pétrole et de gaz, ainsi que l’accès aux mines d’or, de platine et de chrome du pays.
Manuel Vicente, président de Sonangol China, a lui aussi, au même titre que Pierre Falcone ou Sam Pa, joué un grand rôle dans la conquête des marchés africains par la Chine, en récupérant des exploitations minières présentes et futures en Guinée.
Face à une Europe affaiblie et à une Afrique en quête de reconnaissance, la Chine place ses pions. La spécificité du jeu, c’est qu’il semble que les chinois sont en train de jouer un jeu de go, un jeu dont les dynamiques peuvent être beaucoup plus complexes et perverses que celles d’un jeu d’échecs. En Afrique, la Chine joue et gagne, au grand dam d’une Europe qui perd ses pions les uns après les autres.

Un livre  d'un auteur occidental démonte le mythe du « néo-colonialisme chinois » - china radio international

Un livre  d'un auteur occidental démonte le mythe du « néo-colonialisme chinois  - china radio international
Un livre  d'un auteur occidental démonte le mythe du « néo-colonialisme chinois »
  2012-08-29 19:24:20  cri
( Cliquez sur le bouton triangulaire pour jouer )
La version chinoise de « Cadeau du dragon : la vraie histoire de la Chine en Afrique » est sortie récemment dans les librairies chinoises. Cet ouvrage a été écrit en 2009 par Deborah Brautigam, professeure à l'American University de Washington et experte en relations sino-africaines. La parution du livre, à l'époque, avait entraîné un fort intérêt pour l'analyse des relations sino-africaines. Au bout de 30 ans de recherche et d'enquête de terrain, Deborah Brautigam apporte un nouvel éclairage sur les relations sino-africaines, parfois déformées dans les médias occidentaux.
Abondants faits à l'appui, l'auteur raconte comment la Chine aide l'Afrique à sortir de la pauvreté et à se développer. Elle analyse également les points de vue en vogue, accusant la Chine de « néo-colonialisme » et de « pillage des ressources africaines ». Elle fait remarquer que le développement chinois en Afrique a apporté une plus grande richesse au continent. La Chine, assure-t-elle, a joué un rôle incontestable dans le développement africain. « Certains, souligne-t-elle, voient le développement chinois en Afrique comme une agression, une pratique néo-colonialiste. Je ne partage pas ce point de vue. Le colonialisme est un mot politique très fort qui est synonyme d'agression menée par un pays contre un autre. La Chine n'agit pas de la sorte, elle y cherche simplement des opportunités d'affaires. » Certains affirment que l'aide chinoise et le mode d'investissement commercial de la Chine ont entraîné la corruption en Afrique. Deborah Brautigam, si elle concède certains problèmes dans l'aide chinoise en Afrique, souligne que la Chine ne constitue pas un « donateur voyou ». En fait, les aides chinoises et son mode d'investissement commercial ont permis de réduire la corruption. Au lieu de remettre du fonds de prêts ou des aides aux gouvernements des pays bénéficiaires comme le font la Banque mondiale et d'autres pays donateurs, la Chine verse les fonds aux sociétés chinoises concernées via la Banque de Chine. De plus, aucune preuve ne vient démontrer que la politique chinoise d'aide inconditionnelle a fait empirer les conditions de vie dans les pays bénéficiaires. En l'espace d'une trentaine d'années, Deborah Brautigam s'est rendue dans plus de 20 pays africains, en suivant de près d'importants projets de coopération entre la Chine et l'Afrique. Pour elle, les craintes de l'Occident sur le comportement chinois en Afrique sont infondées, et tirent leurs origines d'informations erronées, qui ne correspondent pas, selon elle, à la vérité. En revanche, la coopération économique et commerciale sino-africaine et les aides chinoises ont joué un rôle positif dans le développement économique africain et pour l'élévation du niveau de vie des populations. Elle a souligné, en outre, qu'au bout de 30 ans, l'énorme dragon qu'est la Chine a permis à une centaine de million de Chinois de sortir de la pauvreté. Et cela, sans aide étrangère. A côté des investissements, le commerce, les aides et l'expérience chinoise constituent un important « cadeau » à l'Afrique, pour reprendre les termes de l'auteur. Comme le dit Deborah Brautigam, les succès de la Chine dans la réduction de la pauvreté et le développement économique ont prouvé que les pays en développement comme la Chine peuvent éradiquer la pauvreté et réaliser leur développement économique. Si les Chinois ont réussi une telle transformation en l'espace d'une génération, pourquoi pas les Africains ? À part l'élévation de la conscience sur le développement, l'autre cadeau apporté par le « dragon chinois » à l'Afrique, c'est le transfert de centre de gravité de l'Afrique. Car le continent, autrefois un peu à l'écart sur le plan international, revient un peu plus au centre. L'approfondissement des relations sino-africaines a ravivé l'attention de la communauté internationale envers l'Afrique, de sorte que le continent africain a désormais davantage de marge pour choisir ses partenaires. Plusieurs grands pays, dont la Chine, ont lancé depuis ces dernières années des forums pour développer leurs relations avec l'Afrique. Par ailleurs, l'intégration africaine a enregistré un essor évident sur le plan international. Enfin, ces dix dernières années, les aides et investissements de la Chine en Afrique ont non seulement permis de développer l'emploi localement et les recettes fiscales, mais elles ont aussi apporté des technologies pratiques aux pays bénéficiaires, permis la formation de nombreux Africains, et élevé la capacité de production et le niveau de vie de la population de ces pays.

Egypte : Morsi veut davantage d'investissements chinois - china radio international

Egypte : Morsi veut davantage d'investissements chinois - china radio international

L'art du papier découpé chinois pour la première fois en Tunisie eten Afrique - china radio international

L'art du papier découpé chinois pour la première fois en Tunisie eten Afrique - china radio international
Dans le cadre de la semaine culturelle tuniso-chinoise (28-31 août), une exposition de l'art du papier découpé a été inaugurée, mercredi, au centre culturel et sportif d'El Menzah 6 (Grand-Tunis).
"Nous présentons pour la première fois en Tunisie et en Afrique une exposition consacrée à l'art du papier découpé, un art ancestral chinois multimillénaire, comme message de paix et d' amitié du peuple chinois au peuple tunisien", a déclaré à l' occasion, le directeur de l'Association chinoise de l'art du papier découpé, Zhang Souxian.
L'exposition a été inaugurée par le chargé d'affaires de l' ambassade de la République populaire de Chine en Tunisie accompagné notamment du directeur du Centre culturel d'El Menzah 6.
A travers les tableaux de papier découpé bichrome, les organisateurs ont mis en relief des personnages historiques ou mythiques, des paysages pittoresque de Chine, des scènes quotidiennes ou des événements marquants à l'instar de la conquête spatiale chinoise.
A cette occasion, une artiste chinoise a présenté au public une démonstration sur l'art du découpage et de la mise en scène du papier, tout en offrant à certains visiteurs une figurine ou un dragon de papier en tant que souvenirs de l'exposition.
Le papier découpé remonte à l'époque de la première apparition du papier, inventé par les Chinois. Cinq oeuvres du papier découpé ont été découvertes dans les anciens tombeaux à Turpan, dans la région autonome Ouigour du Xinjiang. Ces oeuvres datent de plus de 1 500 ans.
Après avoir bénéficié d'une grande popularité mondiale, cet art fut reconnu le 30 septembre 2009 par l'Organisation des Nations- Unies pour l'Education, la Science et la Culture (UNESCO), en tant que patrimoine immatériel de l'humanité.
En outre, une douzaine d'enfants chinois ont fait le déplacement en Tunisie en prévision de cette manifestation culturelle tuniso-chinoise. Dans une salle hyper comble d'enfants tunisiens accompagnés de leurs parents, ils ont présenté plusieurs danses notamment "Printemps des enfants du Tibet", "Du jasmin fleuri", "Poisson litière".

mercredi 29 août 2012

Bienvenue sur le site web de l’Institut Confucius de l’Université de Yaoundé II.

Bienvenue sur le site web de l’Institut Confucius de l’Université de Yaoundé II.

La « Chinafrique » change la donne sur le continent africain | Rue89

La « Chinafrique » change la donne sur le continent africain | Rue89
Pierre Haski | Cofondateur Rue89


Entrepreneur chinois au Nigéria (Paolo Woods).
 » Chinafrique » : le mot restera, par analogie avec notre célèbre « Françafrique » . Les journalistes Michel Beuret et Serge Michel, bien aidés par les photographies de Paolo Woods, ont sillonné treize pays africains à la rencontre des Chinois qui, ces dernières années, ont massivement investi le continent et changé la donne géopolitique.
La montée en puissance de la présence de Pékin en Afrique a suscité pas mal de fantasmes ces dernières années, et ce livre permet de remettre quelques éléments à leur place. Les auteurs racontent des histoires de Chinois en Afrique, tant celles qui relèvent de la stratégie d’Etat, en quête d’accès aux matières premières qui manquent à la Chine, que les itinéraires personnels de ces hommes partis dans des pays dont ils ignoraient l’existence, dont ils n’apprécient guère les mœurs et encore moins la nourriture, mais où ils trouvent fortune ou au moins les moyens de leur survie.
Pour autant, pas de rouleau compresseur invincible. Les auteurs envisagent même qu’ » un échec de la Chine en Afrique n’est pas exclu » .
« Pour nous qui avons parcouru l’Afrique chinoise en tous sens, le seul véritable échec de la Chine, s’il faut en voir un, c’est peut-être qu’elle se banalise en Afrique après avoir incarné un partenaire providentiel et fraternel, capable de tous les miracles. A certains égards, elle commence à ressembler aux autres acteurs, avec ses cohortes de gardes de sécurité, ses chantiers qui s’enlisent et ses scandales de corruption. »
Les relations amoureuses de l’Afrique avec ses prétendants
Au-delà des anecdotes, parfois savoureuses, l’aspect le plus passionnant de ce livre tient peut-être à ce qu’il dit des autres partenaires de l’Afrique, à commencer par la France.
« Tout se passe comme si Paris, enfermé dans sa vision paternaliste et condescendante d’ancien colon, n’a pas été capable de voir que l’Afrique était en train de changer, de s’enrichir grâce au prix des matières premières, et se retire au moment précis où Pékin s’engage. »
Dans un autre travail, complémentaire de celui-ci, un documentaire réalisé par Laurent Védrine, « Kinshasa-Beijing Story » , tourné en mars dernier en République démocratique du Congo, Marie-Louise Bibish Mumbu, écrivain et dramaturge congolaise, parle joliment des relations amoureuses de l’Afrique avec ses prétendants, l’Occident et la Chine. Pour voir un extrait (avec l’aimable autorisation de Laurent Védrine et de la Générale de Production), cliquez ci-dessous.



En écho à ces propos de Marie-Louise Bibish Mumbu, l’apparition de quartiers africains dans certaines grandes métropoles chinoises est le pendant de cette déferlante chinoise sur le continent noir. On lira avec intérêt le regard d’un média chinois (traduit en anglais) sur la « ville chocolat », nom par lequel les chauffeurs de taxi de Canton désignent le quartier africain de leur ville : les Africains y expriment leur admiration pour la vie en Chine, par comparaison avec leurs pays d’origine.
Laurent Védrine s’était donné pour ambition « de dévoiler un moment charnière dans l’histoire du continent : le basculement d’une relation sclérosée nord-sud à une relation “sud-sud‘, pleine de promesses économiques mais aussi pleine de dangers’. C’est également le propos des auteurs de ‘Chinafrique’, qui montrent bien à quel point les entreprises chinoises ont investi des domaines dont les anciennes puissances coloniales se sont retirées, et en particulier le secteur des infrastructures dont le continent a tant besoin, mais aussi ses risques : un nouvel endettement, une nouvelle dépendance, voire même une relation néocoloniale pas très différente des autres.

Ouvrier chinois sur un chantier (Paolo Woods).
Le plus étonnant, ce sont finalement les parcours individuels qui tracent ce portrait de groupe des quelques centaines de milliers de Chinois désormais installés sur le continent. Du Nigeria au Soudan en passant par l’Angola et le Sénégal, on y croise des entrepreneurs audacieux (comme le promoteur immobilier au Nigeria qui offre la photo de couverture du livre et qui figure en tête de cet article) et des ouvriers acharnés au travail (voir l’autre photo ci-dessus) ou encore cette barmaid de Niamey dont le réseau couvre autant les rebelles touaregs que les allés du pouvoir nigérien…
L’irruption de la Chine change assurément la donne géopolitique, économique et humaine en Afrique. Il était temps que des travaux un peu plus fouillés soient consacrés à ce phénomène d’ampleur historique : la naissance de la ‘Chinafrique’, pour le meilleur, ou pour le pire.

Chinafrique De Michel Beuret, Serge Michel, avec les photographies de Paolo Woods - éd. Grasset - 19,50€.
Kinshasa Beijing Story Réalisateur : Laurent Védrine - Production : la Générale de Production - Jérémy Pouilloux - Diffusion : CFI/Planète/RTBF courant 2008.

Au Cameroun, les cours de chinois font le plein | Rue89

Au Cameroun, les cours de chinois font le plein | Rue89
Mohamadou Houmfa | Infosud



(De Yaoundé) Depuis l’implantation du premier institut Confucius d’Afrique au Cameroun, les centres culturels chinois ne désemplissent pas sur tout le continent. A tel point qu’à Yaoundé, la capitale camerounaise, l’établissement peine à répondre à la demande. Enquête.
En 2007, lorsque le premier institut Confucius d’Afrique noire francophone a été créé à Yaoundé, lors de la venue du président Hu Jintao au Cameroun, les candidats ne se bousculaient pas au portillon. Destiné à promouvoir la langue et la culture chinoise et à stimuler la coopération bilatérale, ce centre culturel « accueillait quelques étudiants de l’Institut des relations internationales du Cameroun (Iric), des enfants de 5 à 7 ans, et une poignée d’hommes d’affaires », se souvient Pauline Zang Atangana, une enseignante camerounaise de chinois.
Aujourd’hui, la structure a fait des émules : sept pôles ont été créés à travers le pays, regroupant près de 2 000 étudiants.
Pauline Zang Atangana affirme :
« Nous sommes submergés. Aux businessmen s’ajoutent des cadres de l’administration camerounaise et d’autres professionnels du secteur privé, ainsi que des étudiants issus de diverses universités et le personnel de santé travaillant avec les équipes médicales chinoises. »
Sur les huit professeurs de mandarin de l’Institut Confucius de Yaoundé, cinq sont originaires de l’empire du Milieu, alors que trois autres sont des Camerounais. Première femme enseignante de chinois au Cameroun, Pauline a obtenu une bourse du gouvernement de Pékin dès 1998, pour aller se former en Chine pendant deux ans.

Des bourses au service des intérêts chinois

Maurice Tchouta, un jeune Camerounais, explique :
« Depuis l’enfance je suis fasciné par les bandes dessinées et la culture orientale, mais je vais surtout m’inscrire à l’Institut Confucius, à la rentrée prochaine, pour ensuite suivre des études de médecine en Chine. »
Une ambition partagée par de nombreux autres diplômés. Chaque année, l’Etat chinois octroie un nombre réduit de bourses d’études, surtout destinées aux élèves du centre culturel et à ceux de l’Iric, dont plus de la moitié ont choisi le mandarin comme langue étrangère, au détriment de l’allemand, du français, de l’anglais ou de l’arabe.
De fait, l’investissement de plus en plus massif des entreprises chinoises au Cameroun est un puissant facteur de motivation pour les locaux. Ebénézer Djetabe, fraîchement diplômé en génie civil, analyse :
« Cette année encore, les Chinois vont réaliser une dizaine de nouveaux projets au Cameroun. Pour espérer un contrat de travail avec ces entreprises, il faut sans doute parler un peu de chinois.
Vu le nombre de chantiers en cours, il est clair qu’il faudra vite recruter d’autres traducteurs. Il s’agit d’une opportunité d’emploi réelle pour les jeunes. »
Un argument partagé par de nombreux anciens étudiants de langue chinoise à l’institut Confucius de Yaoundé.

Désamour du français

Consciente de l’offensive linguistique chinoise, certaines organisations internationales s’activent pour promouvoir d’autres langues. Comme l’Organisation internationale de la francophonie (OIF) qui implante des campus numériques francophones dans ses Etats membres.
Alexis Kwontchié, responsable du campus numérique de l’Agence universitaire de la francophonie (AUF) de Yaoundé, précise :
« Ces structures visent l’appropriation par les étudiants des technologies de l’information et de la communication (TIC) par le biais de formations scientifiques et techniques. Et servent aussi à assurer la diffusion du français. »
Mais ce dernier reconnaît que nombre d’étudiants non boursiers abandonnent en cours d’année, faute de moyens : ces formations coûtent plus d’un million de francs cfa [un peu plus de 1 500 euros, ndlr].
Un désamour du français qui trouve aussi ses racines dans la politique d’immigration choisie de l’Hexagone, qui ferme de plus en plus la porte aux étudiants et jeunes diplômés. Ceux-ci se tournent naturellement vers de nouveaux débouchés, comme la Chine.
Selon le site internet Sinofrance, plus de 20 millions d’étrangers apprennent aujourd’hui la langue chinoise dans le monde.

Quand la Chine exporte son modèle d’exploitation en Afrique | Rue89

Quand la Chine exporte son modèle d’exploitation en Afrique | Rue89
Ronald Yick



L’ambassadeur chinois en Zambie Zhou Yuxiao rend visite à une victime d’émeutes dans une mine de Lusaka, le 6 août 2012 (AFP)
L’histoire du patron chinois d’une mine de charbon assassiné durant une grève en Zambie a été largement reprise par les principaux média en Chine récemment, y compris par le Quotiden du Peuple, l’organe central du parti communiste.
publicité
Ces articles ont retenu l’attention des internautes chinois. Certains comparent les conditions de travail en Zambie et en Chine, tandis que d’autres réfléchissent sur la diplomatie chinoise d’« aide au développement » en Afrique.

Exporter le modèle d’exploitation

Sur la plateforme de microblogging chinoise Weibo, certains internautes ont suggéré que l’émeute s’est produite parce que les patrons chinois traitent les travailleurs zambiens exactement de la même façon qu’ils traitent les travailleurs en Chine : salaires et protections sociales minimes.
« Quand [les affairistes chinois] traitent les travailleurs zambiens de la même manière qu’ils traitent les travailleurs chinois, les conséquences sont différentes.
Ils pensent que tout être humain peut être traité de cette façon. (Mais) les Zambiens ne le toléreront pas. Combien de temps les Chinois le toléreront ils ? »
Un autre internaute commente :
« Récemment, un conflit du travail s’est produit dans une mine de charbon zambienne appartenant à la Chine. Un superviseur chinois est mort alors et beaucoup ont été blessés. Ce n’est pas un incident isolé. Alors que les Occidentaux exportent leurs idéologies, les Chinois aiment exporter leurs normes de travail excessivement médiocres. Ensuite, des tragédies en résultent. »
Beaucoup ont été surpris lorsqu’un intervenant sur un forum populaire a souligné que le nouveau salaire minimum zambien est supérieur à celui de Pékin. Le salaire minimum mensuel moyen des travailleurs en Zambie est de 1 132 400 kshilings [PDF] (environ 178 euros), tandis qu’à Pékin, il est de 1 260 reminbi (environ 160 euros). A la fin de l’article, l’auteur demande :
« Il semble que nous ayons pris du retard sur l’Afrique. Quel imbécile a décidé de les aider ? »

Diplomatie d’aide au développement


Logo officiel du Forum de la coopération Chine-Afrique
La Chine a fourni des quantités massives d’aide au développement, de prêts ainsi que de l’expertise aux pays africains, en échange d’un soutien dans les relations diplomatiques. Mais certains internautes doute
nt de l’efficacité de la décennie de la « diplomatie d’aide au développement » après les émeutes :
« Le gouvernement chinois est vraiment facile ! L’Afrique n’a pas résisté quand elle était maltraitée par l’Occident. La Chine apporte de l’argent pour leur embrasser le cul.
Quand la Chine renforce la relation amicale avec l’Afrique, les pays africains se contentent de vous [la Chine] voir comme des idiots ! »
Yuaner1989 se plaint que l’Afrique ne soit pas reconnaissante de l’assistance de la Chine dans la construction d’infrastructures :
« Une émeute s’est produite en Zambie. Des Chinois ont été enlevés par leurs “ vieux amis ” du passé. Auparavant, l’Afrique était reconnaissante de l’aide désintéressée de la Chine pour son développement.
Pourquoi sont-ils devenus hostiles ? Alors que la Chine prend de l’importance, elle a de moins en moins d’amis. Les temps ont changé. La Chine doit elle se trouver d’autres amis ? »
Il y avait aussi des réponses plus réfléchies, qui mettent en évidence l’exploitation et la négligence des besoins locaux par les entreprises chinoises :
« Depuis le conflit de travail dans une mine de charbon en Zambie, nous pouvons voir des responsabilités internationales des entreprises de notre pays.
Autrefois, nous avons été colonisés par les pays impérialistes, et avons ressenti la douleur de l’exploitation et du servage. Aujourd’hui, les pays occidentaux considèrent l’Afrique comme étant une colonie de la Chine, et nous rejetons ces accusations.
Mais n’est-il pas temps que nous réfléchissions ? Nous avons des sociétés en Afrique pour ouvrir des mines. En plus de la poursuite de nos intérêts corporatifs, nous devons veiller à leurs intérêts, y compris la protection de l’environnement, la philanthropie, la protection sociale, les salaires et les avantages sociaux ! »
Traduit par Anna Gueye

mardi 28 août 2012

Les cahiers chinois inondent le marché camerounais

 Les cahiers chinois inondent le marché camerounais APAnews.net : TV,NEWS,PHOTOS

La sécurité des Chinois doit aussi être assurée à l'étranger

La sécurité des Chinois doit aussi être assurée à l'étranger
Trente-sept criminels présumés chinois, rapatriés d'Angola ce week-end, seront jugés en Chine pour enlèvement, vol et extorsion de leurs compatriotes. Ceci marque une nouvelle étape dans les efforts du gouvernement chinois pour la protection de ses citoyens à l'étranger.
La tâche qui incombe actuellement à la Chine semble particulièrement épineuse. Certains observateurs étrangers ont fait remarquer que les problèmes qui touchent les travailleurs chinois en Afrique et au Moyen-Orient sont souvent aggravés par l'environnement très volatile dans ces régions. En raison de son essor économique tardif, la Chine doit rechercher de l'or en eaux troubles lorsqu'elle veut trouver des opportunités commerciales à l'étranger. Assurer la protection de ses ressortissants dans les régions instables pose de sérieux défis. Cela est beaucoup plus complexe et ciblé que la sécurité nationale au sens traditionnel.
L'Angola par exemple, est un pays riche en pétrole du sud de l'Afrique où la population chinoise locale a bondi à près de 260 000. Cette communauté grandissante a été la proie de gangsters chinois au cours des deux dernières années. En 2011, on a recensé 14 cas d'enlèvements ciblant des Chinois, qui ont fait cinq morts et huit blessés. Les fusillades, les incendies criminels, les vols et la prostitution forcée endurés par certains Chinois sur place ces dernières années ont semé une grande panique. Cette situation n'est pas unique à l'Angola, car la présence chinoise augmente à travers le monde.
La Chine ne peut pas se permettre de traiter cette affaire avec laxisme. Elle a déjà été confrontée à plusieurs tests. L'évacuation à grande échelle des citoyens chinois en Libye en février 2011 est un exemple de réussite. Auparavant, les citoyens chinois étaient parfois victimes d'attaques menées par des criminels étrangers. Mais ce qui s'est passé en Angola montre que les actions criminelles des gangsters chinois se sont étendues au-delà des frontières pour cibler leurs compatriotes. Cela complique encore la question de la protection des Chinois à l'étranger, et appelle à une plus grande collaboration avec les forces de police locales.
En avril, les autorités chinoises ont signé un accord avec leurs homologues angolais pour consolider leur coopération dans le maintien de l'ordre public. Une équipe de police spéciale a rapidement été envoyée en Angola pour enquêter et réprimer les mafieux chinois en collaboration avec la police locale. Un quartier général de commandement conjoint a également été créé. Ces efforts ont permis le démantèlement de 12 gangs chinois et le dernier rapatriement en date.
La Chine devrait tirer à la fois des leçons et de l'expérience de la dernière campagne de répression en Angola, et organiser plus de coopérations similaires dans le futur. La nation doit renforcer son engagement à protéger ses citoyens à l'étranger et à minimiser le coût humain de son ascension.
french.china.org.cn     2012/08/28

Li Keqiang appelle à promouvoir la coopération entre les gouvernements locaux chinois et africains - china radio international

Li Keqiang appelle à promouvoir la coopération entre les gouvernements locaux chinois et africains - china radio international
Le vice-Premier ministre chinois Li Keqiang a appelé lundi à promouvoir la coopération entre les gouvernements locaux chinois et africains de sorte à renforcer les relations sino-africaines. M. Li a fait l'éloge de l'amitié traditionnelle et des relations économiques et commerciales actuelles entre la Chine et l'Afrique lors de la séance d'ouverture de la première édition du Forum sur la coopération entre les gouvernements locaux chinois et africains. La Chine et l'Afrique font toutes les deux face à un développement déséquilibré des régions, a indiqué M. Li, estimant que la coopération au niveau local favorisera la croissance des deux économies et la prospérité mondiale. Il a également mis l'accent sur les principes de respect mutuel et d'égalité dans la coopération sino-africaine, appelant à renforcer la confiance mutuelle, les avantages réciproques ainsi que l'interaction dans les relations bilatérales. Le vice-Premier ministre a par ailleurs appelé la Chine et l'Afrique à renforcer leur confiance politique mutuelle et leur coordination dans les affaires internationales majeures, à mettre en oeuvre les accords et les contrats, et à promouvoir la coopération dans les secteurs non liés aux ressources, tels que l'agriculture et la manufacture, a déclaré M. Li. Au cours des cinq prochaines années la Chine et l'Afrique organiseront les visites mutuelles de mille personnes, dont des responsables gouvernementaux et des entrepreneurs, a annoncé M. Li. Environ 1 700 délégués venus de 40 pays africains et de 29 provinces et villes chinoises ont participé au forum.

Les Ivoiriens appelés à s`imprégner de l`expérience chinoise pour relancer l`école ivoirienne #CIV2010

Les Ivoiriens appelés à s`imprégner de l`expérience chinoise pour relancer l`école ivoirienne #CIV2010
Publié le lundi 27 aout 2012  |  Xinhua



Mission
© Abidjan.net par Didier a
Mission de Prospection Economique chinoise en Cote d`ivoire : Les hommes d`affaires ivoiriens échanges avec la délégation chinoise.
Vendredi 10 Aout 2012. Abidjan. Centre de conférence du ministère des Affaires Etrangères. Le CEPICI organise un forum économique pour créer un cadre d`échange entre les hommes d`affaires ivoiriens et chinois en visite en Cote d`Ivoire. Photo ( ZHANG Guoqing,L`Ambassadeur de la chine en cote d`ivoire )
ABIDJAN - Le président du Congrès international des jeunesses d`Afrique avec la Chine (CONIJAC) Christian Séri a invité lundi à Abidjan les Ivoiriens à s`inspirer de l`expérience de la Chine pour relancer l`école ivoirienne. M. Séri qui accordait un entretien à des journalistes a relevé l`importance pour la Côte d`Ivoire de s`imprégner des acquis de ce pays d`Asie en matière d`éducation.

"Il s`agit pour notre organisation de mener des actions et des réflexions visant à identifier les actions idoines susceptibles de sortir l`école ivoirienne de sa crise, en s`inspirant du modèle chinois", a-t-il indiqué.

"Il convient pour nous de présenter les méthodes ayant permis à la Chine de forger une école de pointe", a énoncé le président du CONIJAC, notant que l`école s`est inscrite comme l`un des piliers du développement de ce pays.

Le Congrès international des jeunesses d`Afrique avec la Chine a posé plusieurs actes dans le sens de l`éducation et de la formation, dont un séminaire au cours duquel une vidéoconférence sur le thème "Economie et Education en Chine" a été prononcée par le Docteur Liu Yun, professeur d`économie et de finances à l`Université d`Economie et de Droit de Zhongnan (Wuhan, centre de la Chine).

La question de l`Education préoccupe les autorités ivoiriennes et des organisations non gouvernementales qui entendent oeuvrer pour l`avènement d`une école d`excellence.
Les autorités chinoises qui se disent disposées à un partage d`expériences avec la Côte d`Ivoire ont déjà offert plusieurs bourses d`études aux élèves ivoiriens pour des études en Chine

CCTV-Chine-Afrique : une coopération audiovisuelle renforcée

CCTV-Chine-Afrique : une coopération audiovisuelle renforcée
Source: CCTV.com | 08-27-2012 10:25
Taille du texte: T+ | T-  | Email

Une déclaration de Beijing et 9 accords sur la coopération entre les médias sino-africains ont été signés mercredi soir à Beijing. Ces nouvelles actions surviennent à la suite de la 5ème Conférence ministérielle du Forum Chine-Afrique de juillet dernier. Reportage de Xue Jingmeng
En présence des ministres et des responsables des institutions audiovisuelles de 42 pays et d’organisations africaines. Ce forum sera un point de départ pour les représentants souhaitant discuter du développement commun.
Cao Yin,Vice-directeur général
Administration nationale de la Radio, du Film et de la Télévision
"Dans le futur, nous espérons coopérer avec plus de pays africains dans l’échange d’informations et par ailleurs, les échanges d’émissions devraient également être renforcés."
M. Cao nous a également informé que la Chine allait inviter plus de journalistes africains en Chine et qu’elle allait lancer un nouveau programme de formation pour les gestionnaires de médias africains.
Lambert Mende Omalanga,Ministre
Département des Médias
République démocratique du Congo
Au cours de ce forum, la Chine a annoncé qu’elle allait proposer annuellement environ 5 séries chinoises traduites en langue locale aux partenaires africains et diffuser davantage de séries africaines en Chine.
Xue Jingmeng
Journaliste de CCTV, Beijing
"Les nouveau prêts donneront lieu à encore davantage d’échange de techonologie et de personnels qualifiés mais également sur le plan des programmes. Ces accords illustrent la volonté des 2 parties de poursuivre et d’approfondir toujours plus leur coopération dans le domaine des médias. "
Xue Jingmeng, CCTV, Beijing



Rédacteur: Jin Wensi

lundi 27 août 2012

Algérie: les ouvriers chinois sont-ils fiables? | Slate Afrique

Algérie: les ouvriers chinois sont-ils fiables? | Slate Afrique
Au moins six ponts écroulés en l’espace d’un an en Chine. Un chiffre inquiétant qui repose la question de la fiabilité des constructions chinoises à travers le monde. Notamment en Algérie, où l’importance des investissements chinois est un secret de polichinelle.
Autoroutes, immeubles, métro sont l’œuvre de sociétés chinoises dans le pys d'Abdelaziz Bouteflika.
Cette présence chinoise, parfois critiquée, souvent tournée en dérision, refait surface avec la publication des chiffres de ponts écroulés en Chine.
«L’effondrement d’un pont dans le nord-est de la Chine, vendredi 24 août, repose la question de la fiabilité des travaux réalisés par des entreprises chinoises en Chine ainsi que dans le reste du monde notamment en Algérie. A la mauvaise qualité du béton s’ajoutent des défaillances et des pratiques de corruption. Les projets réalisés par des Chinois en Algérie sont-ils vraiment viables?», s'interroge le site Chine Aujourd’hui le monde.
Le bilan est lourd: 3 morts et 5 blessés. Quatre camions ont littéralement plongé dans le vide avant de s’écraser sur le sol.
Ces effondrements de ponts en série viennent s’ajouter à d’autres accidents mortels  comme le déraillement, en juillet 2011, d’un train qui a fait au moins 40 morts, rapporte le site Dernières nouvelles d’Algérie.
«La mauvaise qualité de la construction et la surcharge sont pointées du doigt par les médias chinois qui évoquent également des soupçons de corruption dans l’attribution de ce marché confié à la China Railway First Group Co», note le site Dernières nouvelles d’Algérie.
Une corruption dont l’Algérie ne serait pas exempte, selon Dernières nouvelles d’Algérie qui relaie l’existence de pots-de-vin entre des intermédiaires algériens et des sociétés chinoises pour que la construction de l’autoroute échoie à une entreprise chinoise.
A cela s’ajouterait des ratés: retard dans les délais, mauvaise qualité de la route…
Quid du monopole des groupes chinois sur les marchés attribués par le gouvernement depuis l’arrivée de Bouteflika au pouvoir?
Des doutes sérieux pèsent sur la régularité des contrats passés entre le gouvernement et les sociétés chinoises.
Lu sur Dernières Nouvelles d'Algérie, Chine Aujourd'hui le monde

A lire aussi
L'Algérie, une province chinoise? 
La Chine premier partenaire de l'Afrique, une bonne nouvelle

AFRICATIME - Le rendez-vous de l'Afrique sur Internet

 1er Forum sino-africain sur les médias: Des engagements mutuels l'Afrique sur Internet
(La Nation (Djib) 27/08/2012)


Intervenant devant un parterre de ministres Africains en charge de l'information et des medias, dont le ministre djiboutien de la Culture et de la Communication, chargé des Postes et des Télécommunications, Porte-parole du gouvernement, M. Abdi Houssein Ahmed, de plusieurs managers de radios et télévisions Africaines, de hauts responsables Chinois du secteur des médias audiovisuels, dont notamment, Mr.

Cai Fuchao, Ministre de l'Administration D'Etat de la Radio, Film et Télévision (SARF, State Administration of Radio, Film and Television) et M. Zhai Jun, Vice ministre des Affaires Etrangères, le Président Ping a relevé que le fait médiatique et la liberté d'expression ne sont pas, contrairement à l'idée véhiculée, des nouveautés en Afrique, appelant à concentrer les efforts sur le développement du secteur afin de le rendre non seulement productif mais aussi afin « qu'il porte loin la voix de l'Afrique ».

« L'Afrique doit avoir toutes les possibilités techniques et politiques de dire au reste du monde le récit des événements qui se déroulent sur son sol.

Elle doit pouvoir le faire avec ses compétences propres et selon son angle et sa sensibilité propres », a-t-il notifié.

S'arrêtant sur quelques projets entrepris par l'Union africaine afin de consolider et professionnaliser le secteur des médias en Afrique, Dr. Ping a précisé que la Commission de l'Union Africaine a entrepris la mise en place du Réseau Panafricain des Médias (PAMNET) et du Portail Panafricain des Medias, notant, à cet égard, que la mise en place de ces deux instruments vise à établir une nouvelle plateforme de partage et de dialogue menant à un débat ouvert sur les Médias au niveau africain, d'une part et à améliorer la compréhension de la situation des médias en Afrique et faciliter la prise de décision sur les questions inhérentes aux médias, d'autre part.

Le président Ping a, par ailleurs, indiqué que la Commission de l’Union Africaine a soutenu de manière active le lancement du Réseau des Journalistes Africains pour la Paix et la Sécurité (NetPeace).

Et ce en vue, a-t-il souligné, de consolider la culture de la Paix et aider l'industrie des médias à être crédible et indépendante.

Le Forum sino-africain sur les médias s'inscrit dans l’optique de la concrétisation des dispositions du plan d'action de Beijing 2007-2009, adopté le 5 novembre 2006.

Des dispositions selon lesquelles l'Afrique et la Chine se sont engagées pour encourager «leurs médias respectifs à jouer un rôle positif dans l'approfondissement de la connaissance mutuelle et de l'amitié».

En vertu de cet engagement, la Chine devait aider les pays africains à former le personnel des radios et télévisions et à « inviter des responsables et des autorités de la presse et des groupes de médias, ainsi que des journalistes africains, à venir en Chine pour échanger des vues, faire des reportages et explorer des modalités de coopération efficace ».


© Copyright La Nation (Djib)

Un responsable du ministère de la Communication en Chine

L'Expression - Le Quotidien - Un responsable du ministère de la Communication en Chine
Les travaux du Forum sur la coopération des médias sino-africains regroupe 150 délégués de 42 pays d'Afrique dont l'Algérie qui est représentée par le chef de cabinet du ministère de la Communication. Douze ministres africains de l'Information et de la Communication et des représentants d'organisations régionales et internationales prennent également part à ce forum organisé par l'administration d'Etat de la radio, la télévision et le film de Chine. La cérémonie d'ouverture a été coprésidée par M. Zhai Jun, vice-ministre chinois des Affaires étrangères, et Mme N'kosazana Dlamini-Zuma, présidente de la Commission de l'Union africaine.

samedi 25 août 2012

Le rachat d'un prestigieux vignoble par un Chinois est mal accueilli en Bourgogne - France / Chine / Viticulture - RFI

Le rachat d'un prestigieux vignoble par un Chinois est mal accueilli en Bourgogne - France / Chine / Viticulture - RFI

Par Christophe Carmarans
L’annonce, jeudi 23 août, de l’acquisition d’un domaine viticole de deux hectares dans le prestigieux vignoble de Gevrey-Chambertin par un investisseur chinois de Macao suscite un vif émoi dans la région. Les vignerons locaux s’inquiètent de la surenchère opérée par l’acheteur asiatique et craignent de ne plus pouvoir rester maîtres chez eux si ce type d’opération se généralisait.


La vente s’est faite au mois de mai mais elle n’a été rendue publique que ce jeudi 23 août : le château de Gevrey (Côte d’Or) et ses deux hectares de vignes sont désormais propriété d’un Chinois dont on ignore le nom mais dont on sait qu’il possède des casinos à Macao. La transaction fait grand bruit dans ce bourg situé à une dizaine de kilomètres de Dijon car si des Chinois ont déjà acquis des domaines dans le Bordelais, il s’agit d’une grande première en Bourgogne. Plus encore que le fait de voir le vignoble - et le château classé - passer aux mains d’un investisseur chinois, c’est la méthode qui a déplu car les vendeurs auraient cédé à la surenchère.

Une première qui inquiète

Selon Jean-Michel Guillon, président du Syndicat viticole de Gevrey-Chambertin - l’une des appellations les plus prisées des vins de Bourgogne - le domaine était estimé à 3,5 millions d’euros. Les viticulteurs locaux auraient fait une proposition à 4 millions puis une autre à 5 millions qui leur ont été toutes deux refusées par la famille Masson, installée sur les lieux depuis 1858 selon Le Figaro. « Les propriétaires en voulaient 7 millions et ils l’ont vendu à 8 », a affirmé à l’Agence France-Presse Jean-Michel Guillon qui craint désormais « une déferlante d’investisseurs étrangers en Bourgogne », capables d’acheter des vignobles à des prix sur lesquels les locaux ne pourront pas s’aligner.

Pour Jean-François Di Meglio, président de l’Institut de recherche Asia Centre, c’est quand même aller un peu vite en besogne. « Les achats chinois dans la viticulture en Bourgogne ne sont pas rares ; ils sont exceptionnels. On ne peut donc pas parler de déferlante chinoise», relativisait-il, mercredi midi, sur l’antenne de RFI. « Mais la réaction de M. Guillot est intéressante, reconnaissait-il, parce que, effectivement, elle démontre la spécificité du vignoble bourguignon ».

Contrairement aux vignobles bordelais qui sont relativement étendus, ceux de Bourgogne en général et de Gevrey-Chambertin en particulier sont exploités sur des parcelles beaucoup plus petites avec une production orientée en priorité vers la qualité.  Jean-Michel Guillot, lui, n’en démord pas et il veut se servir de ce cas isolé pour tirer le signal d’alarme. « C’est un emblème qui disparaît », se désole-t-il. « Il y a quinze ans, quand un Japonais a voulu racheter le domaine de la Romanée-Conti, le gouvernement était intervenu », rappelle-t-il, réprobateur.

Le prix de l’hectare s’emballe
Même si l’acquéreur chinois a confié l’exploitation du domaine à des vignerons du cru, le président du Syndicat vinicole est inquiet. Si les Français demeurent les principaux investisseurs sur le marché (60 % des acquisitions), les surfaces cédées ont doublé en vingt ans et le prix moyen de l’hectare a été multiplié par trois sur le plan national. « Ce qui s’est passé en Bourgogne, c’est qu’une barrière a été franchie », tempère Jean-François Di Meglio.

Désireux de développer le goût du vin dans leur pays, les Chinois ont également acquis l’an dernier Diva Bordeaux, l’un des grands négociants de la région bordelaise. « Tout ce qui est alimentation et tout ce qui est luxe intéressent les Chinois qui investissent en Europe », reconnaît M. Di Meglio. Un intérêt qui, s’il est avantageux pour la balance commerciale française, aurait plutôt tendance à rendre nerveux les viticulteurs bourguignons.

Quand la Chine exporte son modèle d’exploitation en Afrique | Rue89

Quand la Chine exporte son modèle d’exploitation en Afrique | Rue89
Quand la Chine exporte son modèle d’exploitation en Afrique



Ronald Yick









L’ambassadeur chinois en Zambie Zhou Yuxiao rend visite à une victime d’émeutes dans une mine de Lusaka, le 6 août 2012 (AFP)

L’histoire du patron chinois d’une mine de charbon assassiné durant une grève en Zambie a été largement reprise par les principaux média en Chine récemment, y compris par le Quotiden du Peuple, l’organe central du parti communiste.

Ces articles ont retenu l’attention des internautes chinois. Certains comparent les conditions de travail en Zambie et en Chine, tandis que d’autres réfléchissent sur la diplomatie chinoise d’« aide au développement » en Afrique.

Exporter le modèle d’exploitation

Sur la plateforme de microblogging chinoise Weibo, certains internautes ont suggéré que l’émeute s’est produite parce que les patrons chinois traitent les travailleurs zambiens exactement de la même façon qu’ils traitent les travailleurs en Chine : salaires et protections sociales minimes.

« Quand [les affairistes chinois] traitent les travailleurs zambiens de la même manière qu’ils traitent les travailleurs chinois, les conséquences sont différentes.

Ils pensent que tout être humain peut être traité de cette façon. (Mais) les Zambiens ne le toléreront pas. Combien de temps les Chinois le toléreront ils ? »

Un autre internaute commente :

« Récemment, un conflit du travail s’est produit dans une mine de charbon zambienne appartenant à la Chine. Un superviseur chinois est mort alors et beaucoup ont été blessés. Ce n’est pas un incident isolé. Alors que les Occidentaux exportent leurs idéologies, les Chinois aiment exporter leurs normes de travail excessivement médiocres. Ensuite, des tragédies en résultent. »

Beaucoup ont été surpris lorsqu’un intervenant sur un forum populaire a souligné que le nouveau salaire minimum zambien est supérieur à celui de Pékin. Le salaire minimum mensuel moyen des travailleurs en Zambie est de 1 132 400 kshilings [PDF] (environ 178 euros), tandis qu’à Pékin, il est de 1 260 reminbi (environ 160 euros). A la fin de l’article, l’auteur demande :

« Il semble que nous ayons pris du retard sur l’Afrique. Quel imbécile a décidé de les aider ? »

Diplomatie d’aide au développement


Logo officiel du Forum de la coopération Chine-Afrique
La Chine a fourni des quantités massives d’aide au développement, de prêts ainsi que de l’expertise aux pays africains, en échange d’un soutien dans les relations diplomatiques. Mais certains internautes doute

nt de l’efficacité de la décennie de la « diplomatie d’aide au développement » après les émeutes :

« Le gouvernement chinois est vraiment facile ! L’Afrique n’a pas résisté quand elle était maltraitée par l’Occident. La Chine apporte de l’argent pour leur embrasser le cul.

Quand la Chine renforce la relation amicale avec l’Afrique, les pays africains se contentent de vous [la Chine] voir comme des idiots ! »

Yuaner1989 se plaint que l’Afrique ne soit pas reconnaissante de l’assistance de la Chine dans la construction d’infrastructures :

« Une émeute s’est produite en Zambie. Des Chinois ont été enlevés par leurs “ vieux amis ” du passé. Auparavant, l’Afrique était reconnaissante de l’aide désintéressée de la Chine pour son développement.

Pourquoi sont-ils devenus hostiles ? Alors que la Chine prend de l’importance, elle a de moins en moins d’amis. Les temps ont changé. La Chine doit elle se trouver d’autres amis ? »

Il y avait aussi des réponses plus réfléchies, qui mettent en évidence l’exploitation et la négligence des besoins locaux par les entreprises chinoises :

« Depuis le conflit de travail dans une mine de charbon en Zambie, nous pouvons voir des responsabilités internationales des entreprises de notre pays.

Autrefois, nous avons été colonisés par les pays impérialistes, et avons ressenti la douleur de l’exploitation et du servage. Aujourd’hui, les pays occidentaux considèrent l’Afrique comme étant une colonie de la Chine, et nous rejetons ces accusations.

Mais n’est-il pas temps que nous réfléchissions ? Nous avons des sociétés en Afrique pour ouvrir des mines. En plus de la poursuite de nos intérêts corporatifs, nous devons veiller à leurs intérêts, y compris la protection de l’environnement, la philanthropie, la protection sociale, les salaires et les avantages sociaux ! »

Traduit par Anna Gueye

1er forum des medias Chine-Afrique : Jean Ping encourage l’essor d’une presse qui porte loin la voix de l’Afrique

1er forum des medias Chine-Afrique : Jean Ping encourage l’essor d’une presse qui porte loin la voix de l’Afrique

Dossier Chine-Afrique : entre mythes et réalités | Jeune Afrique Economie | L'actualité économique et financière de l'Afrique

Dossier Chine-Afrique : entre mythes et réalités | Jeune Afrique Economie | L'actualité économique et financière de l'Afrique
[LINK=#][/LINK]      [LINK=#][/LINK]     [LINK=#][/LINK]  [LINK=#][/LINK]  [LINK=http://www.addthis.com/bookmark.php?v=250&winname=addthis&pub=jeuneafrique&source=tbx-250&lng=fr&s=viadeo&url=http%3A%2F%2Feconomie.jeuneafrique.com%2Fdossiers%2F472-chine-afrique--entre-mythes-et-realites%2F12260-dossier-chine-afrique--entre-mythes-et-realites.html&title=Dossier%20Chine-Afrique%20%3A%20entre%20mythes%20et%20r%C3%A9alit%C3%A9s%20%7C%20Jeune%20Afrique%20Economie%20%7C%20L'actualit%C3%A9%20%C3%A9conomique%20et%20financi%C3%A8re%20de%20l'Afrique&ate=AT-jeuneafrique/-/-/5037f9eb429c8321/1&frommenu=1&uid=5037f9eb0ce46087&ufbl=1&ct=1&tt=0&captcha_provider=recaptcha]Share on viadeo[/LINK] [/LINK][/LINK]-->   [IMG]/./images/pictoarticle/Picto_TexteGrand.png[/IMG][/LINK] [IMG]/./images/pictoarticle/Picto_TextePetit.png[/IMG][/LINK] | [LINK=http://www.addthis.com/bookmark.php] [IMG]/./images/pictoarticle/Picto_Envoyer.png[/IMG][/LINK] | [LINK=http://www.addthis.com/bookmark.php] [IMG]/./images/pictoarticle/Picto_Imprimer.png[/IMG][/LINK]
[IMG]/images/stories/regions/Chinafrique_Thomas-Lekfeldt-Moment-Agencevu.jpg[/IMG]Pékin est désormais le premier partenaire commercial du continent et son principal bailleur de fonds. Malgré les innombrables rumeurs sur ses méthodes et ses intentions, la réalité est plus contrastée qu'on ne veut bien le voir.
Si la présence chinoise sur le continent n'est pas nouvelle, elle a pris une ampleur colossale au cours de la dernière décennie. Les échanges avec l'empire du Milieu ont été multipliés par douze en dix ans. Après être devenu le premier partenaire commercial de l'Afrique en 2009, Pékin a gagné le titre de premier bailleur de fonds, annonçant, lors du cinquième sommet Chine-Afrique, qui s'est tenu dans la capitale chinoise les 19 et 20 juillet, qu'il allait [LINK=/dossiers/310-banque/12270-china-exim-bank-la-premiere-lnbanquenr-du-continent.html]porter le montant des prêts au continent à 20 milliards de dollars[/LINK] (16,3 milliards d'euros) pour les trois années à venir.
L'émergence du géant asiatique suscite d'ailleurs des réactions contrastées, allant de l'accusation de pillage à l'espoir. Ainsi la Chine a-t-elle été soupçonnée d'acheter massivement des terres en Afrique ; en fait, l'appétit de cet « ogre » n'excède pas 4 % des accaparements fonciers au sud du Sahara. Ainsi chacun a-t-il entendu ces histoires de « prisonniers » chinois envoyés bâtir des routes en Afrique ; histoires qui n'ont été étayées d'aucune preuve, mais qui ont encore de beaux jours devant elles. Cette profusion d'informations sur la « Chinafrique », souvent imprécises, parfois erronées, souligne un fait majeur : les motivations des investisseurs chinois, leurs modalités d'action et l'impact de leur présence sont encore mal compris.
[B]Main tendue[/B]
On a tous entendu ces histoires de prisonniers envoyés bâtir des routes...
La présence de la Chine en Afrique a tout d'abord été politique. Elle s'enracine dès les années 1960 avec le soutien de Mao aux indépendances africaines. Ce n'est qu'en épousant la libéralisation de l'économie chinoise, initiée par Deng Xiaoping dans les années 1990, qu'elle prend un visage plus économique. Vingt ans après, la montée en puissance de Pékin dans l'économie africaine a bouleversé les équilibres, pour le meilleur et pour le pire. Car, comme le confie un conseiller du ministre béninois de l'Industrie, « personne en Afrique ne refusera la main tendue de la Chine, quels que soient les intérêts qu'elle sert et les conditions imposées... Il y a bien trop d'argent en jeu et les investisseurs sont encore rares ». Un constat d'autant plus pertinent qu'Européens et Américains, touchés par la crise, se replient.
Dans certains pans de l'économie, la Chine s'est rendue incontournable, remportant notamment une grande part des contrats de construction (routes, ponts, aéroports, lotissements...). En la matière, elle oeuvre dans des délais et à des coûts imbattables. En échange des prêts à taux concessionnels qu'il octroie à ses partenaires pour financer les projets, l'empire du Milieu signe de juteux contrats d'approvisionnement en matières premières. C'est ce qu'il nomme une stratégie « gagnant-gagnant ». De fait, la carte des investissements chinois en Afrique épouse, dans une large mesure, celle des ressources naturelles les plus précieuses. Le Soudan, l'Angola et le Nigeria (pétrole), l'Afrique du Sud (charbon, platine), la RD Congo et la Zambie (cuivre et cobalt) sont devenus les partenaires privilégiés du géant asiatique.
[IMG]/images/stories/regions/chine-afrique_etoile.jpg[/IMG]La Chine n'hésite pas à mettre les moyens de ses ambitions sur la table, au mépris du risque de réendettement des pays concernés. Les 6 milliards de dollars de prêt accordés par Pékin à Kinshasa en 2007 ont ainsi fait grincer des dents au Fonds monétaire international (FMI) et à la Banque mondiale, alors qu'un allègement de 80 % de la dette extérieure de ce pays fragile - soit 12 milliards de dollars - était en préparation. Côté africain, la Chine est souvent plébiscitée, car son offensive brise le monopole des firmes européennes, créant une profitable concurrence.
L'emprise de Pékin dépasse cependant largement les infrastructures et les ressources naturelles. Elle concerne tout le tissu économique. Il suffit de remonter les allées du Centenaire, à Dakar, pour se convaincre que la présence des petits commerçants chinois n'est pas anecdotique. S'y égrènent plusieurs centaines d'échoppes vendant des produits de pacotille, des chaussures strassées qui séduiront les belles Sénégalaises, des savons qui approvisionneront les mères de famille. Liu, un jeune Chinois résidant à Dakar, comprend assez mal l'animosité suscitée par la présence des commerçants asiatiques : « Après tout, rien n'empêche les clients d'aller chez nos voisins sénégalais. » Rien, en effet, sinon le désir de pouvoir consommer, qui gagne les couches populaires africaines. Nombreux sont les petits consommateurs qui se réjouissent d'avoir accès à bon prix à des produits autrefois réservés à une élite.
Dans certains secteurs comme le textile, l'arrivée des Chinois a cependant quasiment réduit à néant l'effort d'industrialisation. Ainsi, en Afrique du Sud, au Lesotho ou au Nigeria, les ateliers de confection se heurtent désormais à la concurrence frontale des métiers à tisser de Shanghai. En une décennie à peine, le déficit commercial de l'Afrique avec la Chine dans le domaine du textile est passé de 200 millions à 1,35 milliard de dollars. En dépit des coûts de transport, les produits chinois demeurent en effet plus compétitifs. Impossible ou presque, aujourd'hui, de trouver du wax non chinois sur un petit marché de Cotonou !
[B]Passage éclair[/B]
Le succès commercial de Pékin a fait couler beaucoup d'encre sur la « stratégie chinoise en Afrique ». Or il existe sur le continent autant de stratégies que d'acteurs chinois. Beaucoup de décideurs locaux n'ont aucune idée de la nature de leurs interlocuteurs chinois, à l'instar de ce cadre du ministère sénégalais de l'Agriculture, incapable d'indiquer avec qui - entrepreneur privé, firme d'État chinoise, département de la coopération de l'ambassade ? - il négocie un accord portant sur 50 000 ha de terres arables.
[LINK=http://economie.jeuneafrique.com/images/stories/regions/prets-chine-afrique_info.jpg][IMG]/images/stories/regions/prets-chine-afrique_info.jpg[/IMG][/LINK]De fait, derrière le masque des « Chinois d'Afrique » se dévoilent des visages contrastés. Petits exploitants agricoles quittant des régions en déprise, ouvriers qualifiés recrutés par des cabinets spécialisés, hommes d'affaires intrépides en quête de fortune, fonctionnaires des grandes firmes d'État... Beaucoup échappent d'ailleurs aux recensements, qui évaluent leur nombre à 1 million sur le continent. Certains resteront de longues années en Afrique, naviguant de pays en pays, comme cet ingénieur rencontré au Ghana qui se targue d'avoir « vécu dans sept pays d'Afrique en dix ans ». D'autres n'y feront qu'un passage éclair. Plus rares sont ceux, en revanche, qui décident de s'y installer de façon définitive.
Le temps de la Chine en Afrique est venu, ouvrant des perspectives ambiguës. L'activité chinoise présente des avantages évidents pour ses partenaires africains : des possibilités de financement accrues, une diversification des débouchés pour les pays producteurs et un apport important en infrastructures de base, qui font tant défaut. A contrario, elle génère une hausse des prix des matières premières. La vente de biens manufacturés bon marché offre des opportunités aux consommateurs, mais au prix de la destruction de certains tissus industriels locaux. Hubert Dibgolongo, directeur général de Burkina Moto, à Bobo-Dioulasso, se désole ainsi que le commerce de cyclomoteurs importés de Chine, bien souvent au mépris des normes douanières, engendre peu à peu l'effondrement des filières locales de montage. En outre, les retombées en termes d'emploi et de transfert de technologie restent insuffisantes pour que la présence chinoise ait un impact notable sur le développement.
Il serait cependant réducteur de croire que les pays africains jouent aveuglément le jeu de Pékin, suivant ses directives tels des élèves trop dociles. Les ressources naturelles colossales de l'Afrique, dont la Chine a plus que jamais besoin pour maintenir son essor, constituent une véritable arme de négociation. C'est aux dirigeants africains, à qui Pékin déroulait le tapis rouge lors du sommet de juillet, qu'il incombe aujourd'hui d'envisager une meilleure affectation des moyens exceptionnels apportés par les investissements chinois.
[B]Une présence moindre au Maghreb[/B]
[LINK=/dossiers/294-maghreb-a-moyen-orient/12266-alger-la-chinoise.html]Plus discrète qu'en Algérie[/LINK], où l'attrait des matières premières a joué un grand rôle, la présence chinoise au Maroc et en Tunisie pourrait peu à peu se développer. En avril, un nouveau partenariat stratégique a ainsi été signé entre Pékin et Rabat afin d'« approfondir la coopération bilatérale dans tous les domaines, en portant un intérêt particulier aux niches novatrices », indiquait un communiqué chinois. Les entrepreneurs marocains militent en outre pour l'équité des taxes sur les importations entre les produits asiatiques et européens. Ces derniers bénéficient d'une fiscalité jusqu'à 10 % inférieure, le Maroc ayant le statut de membre associé à l'Union européenne. En Tunisie, si le nouveau gouvernement ne cache pas son désir de voir l'empire du Milieu investir, il devra lui aussi faire des efforts, comme revoir ses quotas d'importation sur les véhicules, notamment asiatiques. [B]M.P.[/B]