Les jeunes, surtout les jeunes entrepreneurs, sont les paliers et l'avenir de leur pays. Comme a confirmé le Premier ministre chinois Li Keqiang dans le rapport d'activité du gouvernement de 2015, « le futur développement économique et social se rapporte de près à la popularisation
de l'innovation et l'entrepreneuriat ».
Emboîtant le pas de la Chine, des pays africains ont de leur côté promulgué des politiques visant à galvaniser l'économie via la création des entreprises innovatrices. A l'occasion d'un forum qui s'est tenu récemment à Guangzhou, des jeunes, chinois et africains, ont partagé leurs histoires et expériences de la création d'entreprise les uns avec les autres. Mei Kaji, 28 ans, est le PDG de KOTO, équipe de design industriel spécialisé dans le châssis d'automobiles électrique, et lauréat d'or lors du concours de l'entrepreneuriat et l'innovation des jeunes Chinois 2015. Il a partagé son expérience à l'occasion du forum : « En ce qui concerne l'innovation et l'entrepreneuriat, je crois que le dernier est peut-être plus facile. En Chine, et encore sur le plan international, il n'est pas difficile si on ne veut que faire fortune, mais exporter des produits innovateurs au marché international, c'est encore très difficile, rare quand même. » Mei Kaji a démissionné de son poste dans une société cotée en Bourse pour former sa propre équipe KOTO, qui se distingue dans le design du châssis léger des automobiles utilisant uniquement la nouvelle énergie. Au bout de plusieurs années de tâtonnements, l'équipe KOTO est parvenue à briser les goulets d'étranglement dans le développement des automobiles de ressources renouvelables, les résultats de leurs recherches sont reconnus par des experts et des investisseurs. En tant que fournisseur de service technologique, KOTO envisage en effet de se transformer en fabricateur des châssis d'automobiles haut de gamme sur le plan international. Selon MeiKaji, « Aucune activité d'entrepreneuriat n'est facile. » Au début, ses idées pour KOTO étaient souvent remise en question, comme tant d'autres projets. Mais avec sa persévérance ils ont réussi enfin. David Kandy, jeune E-entrepreneur congolais, a quant à lui débuté sa carrière à partir d'une simple initiative : celle d'aider les jeunes dans la République démocratique du Congo à trouver un emploi chez eux. « Comment les étudiants congolais peuvent faire carrière avec leurs compétences dans le domaine de l'informatique ? Je réfléchissais souvent sur cette question. Puis j'ai appris que notre pays avait besoin de jeunes talents dans la technologie informatique tandis qu'il ne pouvait pas en former. Les jeunes, par conséquent, devaient partir à l'étranger pour étudier l'informatique. Je me suis donc demandé pourquoi ne pas fonder une institution d'enseignement sur la technologique et l'informatique pour les jeunes Congolais dans leur pays natal ? » Le premier pas de la création d'entreprises n'est jamais facile. Afin de se faire reconnaître dans le marché congolais, l'équipe de David Kandy a effectué des projets de formation et de planification gratuitement pour les clients. Au final, cette petite agence de 50 personnes s'est développée en une grande société spécialisée dans la programmation des logiciels et dans l'incubation des start-ups. Grâce à l'évolution technologique qui s'épanouit aux quatre coins du monde, le cas de Kandy n'est pas le seul en Afrique d'aujourd'hui. L'émergence des nouvelles tendances implique, cependant, à la fois des opportunités et des défis, comme affirme Ngeny Leonald, membre d'un Parti du Kenya: « Le jeunes Kenyans ont fait de grands efforts et ont enregistré de grands progrès dans l'entrepreneuriat, mais il y existe encore quelques défis à relever, comme par exemple celui de la pénurie de fonds. Face à ce problème, les autorités kenyanes ont lancé des politiques visant à inciter les jeunes entrepreneurs tout en finançant leurs projets et en fixant des contrats avec eux. » Dans les pays et les régions différents, les environnements de la création d'entreprises e ne sont pas les mêmes, mais les difficultés qu'affronte les jeunes entrepreneurs sont toujours similaires. Selon David Kandy, le gouvernement doit soutenir les activités de l'entrepreneuriat, de façon financière ou morale. Une inspiration puisée dans ce forum en Chine auquel il a assisté : « Ce qui m'a impressionné le plus, c'est de voir à quel degré les autorités chinoises tiennent à parrainer ses jeunes entrepreneurs. J'ai en particulier constaté qu'en Chine, la Fédération des femmes a fourni des aides destinées aux entrepreneurs féminins. C'est génial de pouvoir développer notre potentiel quand on est jeune. Nous espérons que les pays africains peuvent fournir plus de service pour les jeunnes entrepreneurs, comme la Chine. »
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