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lundi 30 juillet 2012

La Chine pilote bien son économie, selon le FMI

La Chine pilote bien son économie, selon le FMI
Le Monde.fr avec AFP |
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Le yuan n'est plus que "modérément" sous-évalué selon le rapport du FMI, publié mercredi 25 juillet 2012.
Le yuan n'est plus que "modérément" sous-évalué selon le rapport du FMI, publié mercredi 25 juillet 2012. | REUTERS/STRINGER SHANGHAI

Le Fonds monétaire internationale (FMI) a publié, mercredi 25 juillet, un rapport très positif sur la situation économique de la Chine, deuxième économie mondiale.
Les perspectives à court terme sont encourageantes. Certes, la Chine ne va connaître une croissance que "d'environ 8 %" en 2012, soit une prévision inférieure d'un quart de point à celle faite par le Fonds en avril 2012. Mais la croissance chinoise "devrait avoir atteint un creux au deuxième trimestre (avec 7,6 %) et accélérer durant la deuxième moitié de l'année", précise le rapport.
UN ATTERRISSAGE EN DOUCEUR
Si la hausse du PIB a ralenti entre avril et juin pour le sixième trimestre consécutif, c'est à la suite du plan d'atterrissage en douceur, décidé l'an dernier par les autorités chinoises. Ce plan visait à lutter contre l'inflation et à éviter une surchauffe dans le secteur immobilier. Grâce à lui, le ralentissement de la hausse des prix en Chine se confirme : de 6,5 % il y a un an à 2,2 % en juin 2012. Selon le FMI, l'inflation devrait "rester comprise entre 3 % et 3,5 % cette année, et tomber entre 2,5 % et 3 % en 2013".
Le gouvernement chinois semble obtenir de bons résultats dans le secteur immobilier, où des mesures efficaces ont été prises pour juguler toute formation d'une bulle dans ce secteur, notamment l'interdiction faite aux particuliers d'acheter un deuxième appartement.
Par ailleurs, le rapport note "des progrès substantiels dans le rééquilibrage externe" de l'économie chinoise. L'excédent des comptes courants, la mesure la plus large de ses échanges avec l'extérieur, tombe de 10,1 % en 2007 à 2,8 % en 2011. Sur la politique monétaire, le yuan, n'est plus que "modérément" sous-évalué selon le FMI, alors que le précédent rapport parlait d'un yuan "substantiellement sous-évalué". La devise chinoise se rapproche donc progressivement de sa véritable valeur de marché après une décennie de sous-évaluation marquée.
TROP D'INVESTISSEMENTS, PAS ASSEZ DE CONSOMMATION
Par-delà ce satisfecit décerné aux autorités chinoises, le Fonds craint cependant la menace que fait peser l'aggravation de la crise de la zone euro. "Les autorités s'inquiètent des perspectives à l'étranger [...] et de l'absence de mesures suffisantes pour y répondre", explique le Fonds.
Pour faire face à cette crise extérieure, le FMI recommande à la Chine de s'appuyer sur sa politique budgétaire. Le gouvernement chinois possède la marge de manœuvre nécessaire. En effet, l'endettement public ne devrait s'élever qu'à 22 % du PIB à la fin de l'année, et le déficit budgétaire, lui, à seulement 1,25 % du PIB.
Autre menace pour l'économie chinoise : l'absence d'équilibre interne. La part de l'investissement dans l'économie chinoise est exagérément élevée, à près de 50 % du PIB, ce qui "crée de larges excédents de capacités dans l'économie". La Chine doit donc rééquilibrer son modèle de croissance vers plus de consommation des ménages et moins d'investissement. Pour cela, la Chine doit "s'assurer que les fruits de la croissance soient distribués largement et de façon équitable" au sein de la population. Un diagnostic que rêveraient d'entendre la plupart des pays européens.
Pour plus de détails, le rapport du FMI dans son intégralité.

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