CHINE AFRIQUE

POUR DES RELATIONS RESPECTUEUSES, AMICALES, FRANCHES ET FRATERNELLES

jeudi 19 juillet 2012

L'Afrique est a même de choisir ses propres amis-Le Quotidien du Peuple en ligne

L'Afrique est a même de choisir ses propres amis-Le Quotidien du Peuple en ligne
L'importance primordiale pour les entreprises chinoises en Afrique est la manière dont elles opèrent et aussi les politiques qu'elles adoptent dans les pays africains. Ont-elles des politiques d'investissement progressives ? Investissent-elles dans la création d'emplois ? Leurs politiques d'investissement et salaires sont-ils meilleurs que ceux offerts par des sociétés occidentales ? En d'autres termes, nous devrions juger les entreprises chinoises sur la base des avantages matériels qu'elles proposent aux populations locales dans les pays où elles opèrent et la manière dont elles contribuent à la croissance économique, le développement et le progrès des pays africains.

En construisant et en réhabilitant les routes, les infrastructures, les hôpitaux, les cliniques et les systèmes de télécommunication, les entreprises chinoises ont créé des richesses et des emplois pour les populations locales et stimuler les économies nationales et l'amélioration de l'environnement national pour le développement et le progrès des pays africains. Elles ont également contribué à l'intégration des marchés que l'Afrique a acquis lors de leur rôle sur le plan socio-économique.

La Chine, grâce à ses investissements et a ses relations financières et commerciales avec l'Afrique, a également fourni aux pays africains un effet de levier pour négocier de meilleurs investissement et accords commerciaux avec des sociétés occidentales. Grâce aux relations sino-africaines, les sociétés et les gouvernements occidentaux font face à une concurrence accrue. Cela offre aux pays africains une plus grande marge de manœuvre dans leurs relations avec l'Occident. Ils ont maintenant une alternative solide pour accepter le dictat des institutions financières internationales. La Chine est l'allié de l'Afrique dans la promotion d'un système mondial dans lequel les intérêts de l'Afrique ne sont plus pris pour acquis .

Les entreprises chinoises fabriquent des produits disponibles pour les Africains à des prix qui restent relativement bas par rapport aux entreprises nationales et de l'Ouest. Alors que ces entreprises se tournent principalement vers les classes moyennes et supérieures, les entreprises chinoises rendentles produits accesibles à la classe ouvrière et aux plus pauvres. Est-il vrai que cela va contre un futur du développement de l'industrie textile des pays africains ? Est-ce immoral pour les Africains qui sont pauvres d'améliorer leurs conditions matérielles en achetant des biens relativement moins chers ?

La gestion rigoureuse de la Chine quant à l'immigration clandestine ne nuira pas à ses liens avec l'Afrique. Mais la Chine a besoin d'avoir des mesures de politique favorables à une amélioration qualitative dans les relations entre Chinois et Africains. Elle doit faire face à des revendications légitimes des Africains, de leur traitement par les autorités et citoyens chinois. La mise en œuvre de ces mesures permettra à la Chine afin de minimiser l'impact négatif des immigrés clandestins sur ses liens avec l'Afrique.

Le commerce de la Chine avec l'Afrique, se caractérisant par des produits manufacturés en provenance de Chine vers l'Afrique et des matières premières en l'Afrique vers la Chine, n'est pas du néo-colonialisme. Au lieu de cela, cela reflète un niveau de développement du secteur manufacturier en Afrique. La plupart des pays africains ne bénéficient pas d'une fabrication sérieuse dans ce secteur. Il n'existe aucune preuve montrant que la Chine dans son investissement, ses relations financières et commerciales avec l'Afrique cherche à restreindre le développement et le progrès du secteur de la fabrication du continent.

L'Occident traitant les relations de la Chine avec l'Afrique de néo-colonialisme, au contraire découle de sa propre politique envers l'Afrique, qui résulte de la crainte d'un préjudice de ses intérêts stratégiques suite aux changements structurels dans les pays africains et la présence croissante de la Chine sur le continent. Camouflant l'importance de ces intérêts stratégiques, sous prétexte de préoccupations concernant la sécurité de l'Afrique et le développement et le sort des pauvres. Avec cette perspective, les Africains ne sont pas capables de décider pour eux-mêmes qui sont leurs amis et qui sont leurs ennemis.

En affirmant que la Chine est une nouvelle puissance coloniale en Afrique, l'Occident s'est positionnée en tant que gardien autoproclamé du continent et met en garde l'Afrique de ne pas devenir une extension de la Chine. Qui est hypocrite, cela venant justement des pays qui ont colonisé et exploité l'Afrique dans le passé. L'indépendance de leurs anciennes colonies n'ayant pas mis fin à leur coopération économique, financière, commerciale et de la domination technologique à l'ère post-coloniale, ils ont peur que les relations amicales de la Chine avec l'Afrique constituent une menace pour leurs intérêts.

L'Occident dans ses liens avec l'Afrique a assumé le rôle de gendarme et a également assumé la paternité des Africains soutenant les principes directeurs de sa politique de domination par le biais de «diviser pour mieux régner». Pour devenir dans le processus, la police, le juge, le jury et bourreau des Africains qui dans la théorie et la pratique a engagé une transformation structurelle de leur continent. A tant insister pour jouer le rôle de gendarme du monde, l'Occident ne respectera pas le droit des pays africains à l'autodétermination nationale et à la libre circulation, l'exercice indépendant de leur souveraineté et de leur politique étrangère.

Le rapprochement des relations sino-africaines constitue une occasion historique pour l'Afrique. Il est de la responsabilité des Africains de s'assurer qu'elles contribuent au progrès politique de leur continent vers l'indépendance économique.

L'auteur Sehlare Makgetlaneng est spécialiste et responsable de la recherche et directeur de la gouvernance et du programme de sécurité à Africa Institute of South Africa à Pretoria, en Afrique du Sud.
Source: le Quotidien du Peuple en ligne

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