ADDIS-ABEBA (Xinhua) - Un des pays bénéficiaire d'investissements massifs de la Chine en Afrique, le Niger affirme compter sur cette coopération pour réaliser sa sécurité alimentaire en lui permettant d'accroître sa production agricole à travers une initiative dite « 3N », a déclaré dans une interview exclusive àXinhua le président Mahamadou Issoufou.
Lundi 16 juillet 2012 | 09:59 UTC
Invité de la conférence ministérielle du Forum sur la coopération sino-africaine à laquelle il a confirmé sa participation aux côtés de nombreux autres dirigeants africains les19 et 20 juillet à Beijing, le chef d'Etat nigérien a annoncé en marge du 19e sommet de l'Union africaine (UA) à Addis-Abeba son intention d'approfondir les discussions avec les investisseurs et les autorités chinois.
Question : Monsieur le président, à l'approche de la conférence ministérielle du Forum sur la coopération sino- africaine à
laquelle vous allez prendre part la semaine prochaine à Beijing, quelles sont vos attentes par rapport à cette rencontre et de manière générale la coopération chinoise ?
laquelle vous allez prendre part la semaine prochaine à Beijing, quelles sont vos attentes par rapport à cette rencontre et de manière générale la coopération chinoise ?
Réponse : la coopération entre le Niger et la Chine se porte bien, elle est très dynamique. La Chine est un pays émergent, dont les investissements massifs en Afrique et au Niger où ils investissent dans le domaine des ressources naturelles, dans le domaine de l'uranium, mais surtout dans le domaine du pétrole. Je pense qu'à l'avenir cette coopération dans le domaine des ressources naturelles va se développer. Là, je vais en Chine pour pouvoir approfondir les discussions avec les investisseurs et les autorités chinoises afin de diversifier la coopération dans tous les domaines.
Q : Y a-t-il d'autres secteurs où souhaiteriez-vous que cette coopération se développe encore ?
R : Je viens de le dire, dans le secteur des ressources naturelles, dans le secteur des infrastructures également, les routes, le chemin de fer. On a un projet de chemin de fer au Niger, parce que vous savez que le Niger est un pays enclavé. Nous voulons avoir deux accès à la mer par la Côte d'Ivoire pour le port d'Abidjan et par le Bénin pour le port de Cotonou. Donc, notre objectif, c'est de faire en sorte que la boucle ferroviaire se réalise par Akou jusqu'à Kaya au Burkina Faso en passant par Dosso et Niamey. Ça, c'est un projet extrêmement important pour nous. Nous souhaitons également que la coopération chinoise nous aide à réaliser l'Initiative 3N, les Nigériens nourrissent les Nigériens. C'est une initiative qui a pour objectif de rendre le peuple nigérien indépendant des cultures pluviales.
R : Là, c'est la sécurité alimentaire qui est recherchée..
Q : C'est la sécurité alimentaire exactement. Vous savez que nous sommes un pays du Sahel où les pluies sont irrégulières, les pluies sont capricieuses. Donc, l'Initiative 3N nous permettre de nous mettre à l'abri des caprices des pluies.
Q : Quel est le coût estimé de l'investissent concernant le chemin de fer en projet ?
R : De manière générale, le programme d'investissement du Niger est un programme dont le coût est évalué à12 milliards de dollars (américains, ndlr). Pour les infrastructures, nous prévoyons d' investir 600 milliards de francs CFA, ça veut dire 1,2 milliard de dollars. Pour l'Initiative 3N, nous prévoyons d'investir à peu près 3 milliards de dollars sur cinq ans et ainsi de suite. Il y a également des investissements dans le domaine des infrastructures énergétiques aussi.
Q : Est-ce que vous avez une idée de l'évaluation des investissements chinois dans votre pays ?
R : Je sais qu'ils ont beaucoup investi dans l'uranium, je l'ai dit, et dan le pétrole. Les investissements sont très importants. Je n'ai pas les chiffres exacts en tête, mais c'est des investissements assez importants.
Q : Est-ce que c'est une coopération dont l'Afrique profite suffisamment ?
R : Oui, je pense qu'on a une coopération très dynamique avec la Chine pour le cas particulier du Niger. C'est un partenariat gagnant-gagnant qu'on est en train d'établir entre les deux pays.
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