La Chine étend son emprise sur le continent africain le 28/07/2012 à 05:00 par Dossier réalisé par Raymond Couraud
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Techniciens chinois et soudanais sur une exploitation pétrolière.Archives AFP
L’Afrique est en passe de devenir la chasse gardée de la Chine intéressée par les richesses naturelles comme par un immense marché.
La Chine a déroulé le tapis devant ses amis africains, venus à Pékin à l’occasion de la 5 e conférence interministérielle du forum de coopération sino-africain.
Le protocole était à la hauteur des enjeux politico-économiques. Le président chinois Hu Jintao a annoncé que son pays accorderait un crédit de 20 milliards de dollars au développement africain dans des domaines aussi variés que l’agriculture ou les infrastructures.
Les ambitions chinoises en Afrique dépassent largement ce prêt. Le texte adopté à la fin du sommet évoque aussi bien le soutien économique que des aides à la formation et le développement des relations politiques entre la Chine et le continent africain.
On est loin des cols Mao des années révolutionnaires. La Chine parle business et taille des croupières aux Occidentaux dans quasiment tous les domaines.
La secrétaire d’État américaine, Hillary Clinton, n’a pas hésité à employer le mot de « colonisation » à propos de l’influence grandissante de la Chine, qui s’étend d’Alger au Cap. Les Chinois ont répondu en précisant qu’ils achètent 8 % du pétrole africain alors que les USA en acquièrent 33 %.
Les Africains ne boudent pas leur plaisir de voir les Chinois ouvrir leurs universités à leurs étudiants, tout comme ils apprécient les devis des entrepreneurs chinois, nettement moins chers que ceux des Européens.
L’Algérie est l’un des meilleurs exemples de la percée chinoise. Pékin a remporté les marchés de centaines de kilomètres d’autoroute qui traversent le pays et celui de la mosquée pharaonique lancée par le président Bouteflika,
Les pays africains trouvent également des débouchés sur le marché chinois. Leurs exportations en direction de l’Empire du Milieu ont atteint 93,2 milliards de dollars l’an passé. Elles n’étaient que de 5,6 milliards dix ans plus tôt.
Ces exportations sont en partie réalisées par des entreprises chinoises qui ont trouvé en Afrique une main-d’œuvre bon marché, gage que le succès du « made in China », pourra se perpétuer grâce à une délocalisation à grande échelle.
le 28/07/2012 à 05:00 par Dossier réalisé par Raymond Couraud
Le protocole était à la hauteur des enjeux politico-économiques. Le président chinois Hu Jintao a annoncé que son pays accorderait un crédit de 20 milliards de dollars au développement africain dans des domaines aussi variés que l’agriculture ou les infrastructures.
Les ambitions chinoises en Afrique dépassent largement ce prêt. Le texte adopté à la fin du sommet évoque aussi bien le soutien économique que des aides à la formation et le développement des relations politiques entre la Chine et le continent africain.
On est loin des cols Mao des années révolutionnaires. La Chine parle business et taille des croupières aux Occidentaux dans quasiment tous les domaines.
La secrétaire d’État américaine, Hillary Clinton, n’a pas hésité à employer le mot de « colonisation » à propos de l’influence grandissante de la Chine, qui s’étend d’Alger au Cap. Les Chinois ont répondu en précisant qu’ils achètent 8 % du pétrole africain alors que les USA en acquièrent 33 %.
« Un bol en or »
M me Ren Xiaoping, ancienne ambassadrice en Namibie, reconnaît volontiers que les richesses du sous-sol africain intéressent son pays. Elle explique ainsi la philosophie chinoise : « L’Afrique dispose de ressources abondantes, mais elle manque de technologies, de capitaux et d’infrastructures. A-t-on le droit de laisser l’Afrique mendier sa nourriture alors qu’elle a un bol en or ? »Les Africains ne boudent pas leur plaisir de voir les Chinois ouvrir leurs universités à leurs étudiants, tout comme ils apprécient les devis des entrepreneurs chinois, nettement moins chers que ceux des Européens.
L’Algérie est l’un des meilleurs exemples de la percée chinoise. Pékin a remporté les marchés de centaines de kilomètres d’autoroute qui traversent le pays et celui de la mosquée pharaonique lancée par le président Bouteflika,
Les pays africains trouvent également des débouchés sur le marché chinois. Leurs exportations en direction de l’Empire du Milieu ont atteint 93,2 milliards de dollars l’an passé. Elles n’étaient que de 5,6 milliards dix ans plus tôt.
Ces exportations sont en partie réalisées par des entreprises chinoises qui ont trouvé en Afrique une main-d’œuvre bon marché, gage que le succès du « made in China », pourra se perpétuer grâce à une délocalisation à grande échelle.
le 28/07/2012 à 05:00 par Dossier réalisé par Raymond Couraud
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