L'Afrique chinoise - Education, Emploi et Carrière en Afrique et ailleurs, étudiant africain, étudiants africains, bourses d'études, bourse d'étude, formations en Afrique, formations au Canada, formations en France: "Les limites de la coopération Chine-Afrique en question
Par cqfd, samedi 19 mai 2007
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Nous observons qu'il y a un intérêt grandissant de la Chine pour les ressources africaines', a indiqué le ministre allemand des finances Peer Steinbrück lors du G8, qui s'est tenu le 19 mai à Potsdam. Ceci amène la puissance asiatique 'à recommencer ce à quoi précisément nous voulions mettre un terme avec notre programme d'allègement de la dette, à savoir un surendettement des pays africains', a-t-il indiqué, ajoutznt que 'cela ne correspond pas du tout aux critères que nous avons édictés'.
'Nous ne voulons pas exporter nos propres valeurs et notre modèle de développement', déclarait un an auparavant, le 22 juin 2006, le premier ministre chinois Wen Jiabao, en visite au Cap. Depuis la fin des années 1990, la présence chinoise en Afrique n'a cessé de prendre des proportions grandissantes. Le bénéfice est incontestable pour le pays, qui abreuve le continent de produits estampillés Made in China. Depuis 2005, la puissance asiatique est le troisième partenaire commercial de l'Arfique, derrière les Etats-Unis et la France; tandis qu'en dix ans, le commerce bilatéral entre la Chine et les pays africains a été multiplié par quatre, atteignant dix milliards de dollars. Pekin importe du coton, du pétrole, et une flopée d'autres matières premières. La Chine, qui n'est plus autosuffisante en pétrole depuis 1993, dépend de ressources africaines pour 25 % de ses fournitures en pétrole. Un autre point qui inquiète la France et les Etats-Unis concerne les conditions de ce commerce bilatéral. Car, pour aider l'Afrique dans un but lucratif, la Chine ferme les yeux quant au caractère peu démocratique de certains régimes. Le principe de 'non-ingérence dans les affaires intérieures' est mis en avant par les autorités chinoises. Le Nouveau partenariat pour le développement de l'Afrique, proposé en 2001 par une coalition de pays africains (Afrique du Sud, Algérie, Egypte, Nigéria), ne risque-t-il pas d'être remis en cause par l'irruption chinoise? Dans le cadre de ce contrat, l'aide publique au développement peut être confiée aux autorités publiques lorsqu'elles apportent la preuve de la bonne gouvernance de leur Etat. Une série de critères rentre en ligne de compte, au premier rang desquels l'existence d'un régime démocratique.
L'enjeu du développement de l'Afrique est importantpour la Chine, au vu des investissements progressivement engagés sur le continent. La mise en place d'infrastructures puissantes et la relance de l'économie dans les Etats d'Afrique subsaharienne se révèlent être des combats de longue haleine qui ne seront pas achevés dans l'immédiat, mais Pekin n'a pour l'instant pas lâché le morceau. Les caractéristiques du développement des nouveaux pays d'industrialisés d'Asie, telle la Corée du Sud et Singapour, semblent difficiles à se reproduire sur un continent aussi hétéroclite que l'Afrique: un rythme de croissance économique rapide, une part importante du secteur manufacturier dans le PNB, et de forts excédents commerciaux. L'importance du développement de cultures d'exportation dans une logique de produiction accrue apparaît aujourd'hui comme une évidence.
Aujourd'hui, la Chine semble prête à poursuivre ses investissements en Afrique, mais n'inquiète pas les gouvernements répressifs et corrompus. Alors que la Banque Mondiale et le FMI incitent les Etats aidés à mettre en place des politiques d'austérité et de régulation des ressources, notamment pétrolières, Pékin ferme les yeux sur ces critères, ce qui satisfait bon nombre de dirigeants. Mais qui en sortira vainqueur? Seulement les intérêts économiques de la Chine, ou aussi les africains par le biais des investissements? Car, au-delà des purs intérêts financiers, une opération d'image serait un atout pour Pékin. Mais l'épineuse question du respect des droits de l'Homme n'a jamais été réglée par les dirigeants occidentaux, étant donnée la peur de ces gouvernants à se couper d'un acteur incontournable sur la scène économique mondiale.
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