C'est l'appel lancé à l'Afrique par le Dr Carlos Lopes, secrétaire administratif de la Commission économique pour l'Afrique (CEA).
"Il est important de garder à l'esprit l'expérience du développement chinois." Pour le Dr Carlos Lopes, les choses se passent comme si la Chine était un bon modèle d'inspiration. L'Empire du Milieu revient en effet souvent dans ses interventions. S'exprimant dans un entretien accordé à l'Agence de presse panafricaine (Pana), il indique que l'exemple chinois a "deux implications directes pour l'Afrique" autour de deux questions. "D'abord, l'Afrique pourra-t-elle suivre la même voie d'un développement rapide de l'économie rurale, de réduction de la pauvreté et d'industrialisation, au regard du fait que l'émergence de la Chine a altéré la marche économique mondiale ? Et ensuite, quel rôle la Chine peut-elle jouer en tant que partenaire au développement de l'Afrique ?" a-t-il précisé.
Pour Carlos Lopes, les interactions entre la Chine, l'Afrique et les autres économies émergentes ont affecté le continent de plusieurs manières. Le plus notable : "La manière de conduire les affaires en Afrique est de plus en plus en conformité avec l'économie mondiale, et en particulier le bloc du Brics (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud)."
Concrètement, qu'est-ce qui se passe ? L'Afrique exporte plus vers les pays du Brics et, en contrepartie, les importations de produits de ces mêmes pays du Brics se sont accélérées au détriment des produits manufacturés par des entreprises africaines, mais aussi des réserves de change des pays du continent. La principale conséquence de cette réalité est que les produits bon marché en provenance des pays émergents partenaires empêchent l'industrialisation de l'Afrique. À noter, ces pays partenaires n'ont pas eu à affronter durant leur propre marche vers le développement cette situation de concurrence de pays ayant des produits manufacturés bon marché.
Conclusion du secrétaire administratif de la Commission économique des Nations unies pour l'Afrique (CEA) : "Pour s'assurer que l'Afrique puisse progresser dans l'économie mondiale actuelle de la même façon que la Chine et d'autres pays, elle doit mobiliser ses ressources et parler d'une seule voix avec ses partenaires."
La croissance africaine doit se faire à partir de secteurs diversifiés autres que les matières premières
Et d'ajouter : "Alors que l'Afrique a enregistré des taux de croissance inégalés jusque-là, le défi est de s'assurer que cette croissance s'étende aux secteurs autres que le secteur extractif, et soit inclusive et créatrice d'emplois." Pour M. Lopes, certains pays font de gros progrès en termes de diversification économique et d'industrialisation et profitent de l'opportunité offerte par la délocalisation de la manufacture chinoise, tandis que d'autres se positionnent dans des segments plus élevés de la chaîne de valeur. Et lui vient à l'esprit l'exemple de l'Éthiopie où les investissements chinois s'étendent à des secteurs autres que ceux des matières premières. En effet, la construction et la manufacture légère ont actuellement le vent en poupe dans les investissements chinois du côté de l'ancienne Abyssinie. De quoi donner l'espoir de voir le continent se mettre sur la voie de la transformation comme en Chine, ces trente dernières années.Pour Carlos Lopes, les interactions entre la Chine, l'Afrique et les autres économies émergentes ont affecté le continent de plusieurs manières. Le plus notable : "La manière de conduire les affaires en Afrique est de plus en plus en conformité avec l'économie mondiale, et en particulier le bloc du Brics (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud)."
Concrètement, qu'est-ce qui se passe ? L'Afrique exporte plus vers les pays du Brics et, en contrepartie, les importations de produits de ces mêmes pays du Brics se sont accélérées au détriment des produits manufacturés par des entreprises africaines, mais aussi des réserves de change des pays du continent. La principale conséquence de cette réalité est que les produits bon marché en provenance des pays émergents partenaires empêchent l'industrialisation de l'Afrique. À noter, ces pays partenaires n'ont pas eu à affronter durant leur propre marche vers le développement cette situation de concurrence de pays ayant des produits manufacturés bon marché.
Conclusion du secrétaire administratif de la Commission économique des Nations unies pour l'Afrique (CEA) : "Pour s'assurer que l'Afrique puisse progresser dans l'économie mondiale actuelle de la même façon que la Chine et d'autres pays, elle doit mobiliser ses ressources et parler d'une seule voix avec ses partenaires."
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