CHINE AFRIQUE

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vendredi 9 mai 2014

Echanges artistiques : La Chine découvre l’Afrique

Echanges artistiques : La Chine découvre l’Afrique

Echanges artistiques : La Chine découvre l’Afrique

Pour la première fois, la Chine participera à la Biennale de l’art africain contemporain (Dak’art) dont la 11ème édition s’ouvre demain. A cet effet, artistes chinois et sénégalais vont établir un pont culturel autour du projet artistique « Dakar-Pékin-Dakar ».
Mansour Ciss, artiste et curateur sénégalais résidant en Allemagne, et Su Ouyang, historienne d’art, ont fait le pari de réunir artistes chinois et sénégalais autour du projet culturel dénommé « Dakar-Pékin-Dakar ». Dans le cadre de la Biennale de l’art africain contemporain de Dakar, cette confraternité va se matérialiser avec une série d'ateliers sur les pratiques artistiques avec un partage d’expériences.
A la Villa Gottfried (Centre de formation d'art visuel, pour les dialogues interculturels à N'Gaparou, sur la Petite Côte), un symposium regroupera huit artistes chinois et sénégalais, le temps de développer leurs recherches et projets basés sur leurs démarches artistiques en relation avec le village.
Selon Mansour Ciss, qui a rencontré la presse mardi, il s’agit d’établir un pont culturel entre la Chine et l’Afrique. L’intérêt tourne autour de la globalisation et de la circulation des artistes sénégalais. Il a souligné que pour la première fois dans l’histoire du Dak’art, Pékin y participe comme invitée officielle sur proposition du commissaire Massamba Mbaye. Ce sont deux artistes chinois qui présenteront leurs œuvres dans le cadre du Salon de la diversité culturelle, l’une des innovations du Dak’art 2014.
Mansour Ciss se considère comme un constructeur de pont entre la Chine et l’Afrique en proposant la venue d’artistes chinois à la Biennale de Dakar. Pour lui, la globalisation des échanges pousse à explorer d’autres horizons. « Il est important d’inviter des artistes chinois à la Villa Gottfried, mais aussi des entrepreneurs qui tournent autour de l’art. Nous avons en vue, des perspectives endogènes de développement du continent », a estimé Ciss.
 Pour la Chinoise, Su Ouyang, historienne d’art, c’est une première expérience pas la dernière. « Il y aura une continuité après la Biennale. Pour cela, 200 artistes chinois dans diverses disciplines artistiques ont été contacté à travers un réseau social sur Internet qu’ils ont monté », a soutenu Ouyang. Elle a reconnu que « Les Chinois ne connaissent pas assez bien l’Afrique. Beaucoup d’entre eux ont des préjugés douteux sur le continent Noir. L’éclosion et l’évolution de l’art africain contemporain demeurent inconnues des Chinois qui ont juste une idée de l’art traditionnel à caractère ethnographique ».
Dans la pratique, le photographe Boubacar Touré Mandémory échangera avec Hongli Zhao, artiste conceptuel et photographe, sur la mémoire de la photographie africaine hier et aujourd'hui.
Soly Cissé va collaborer avec Gao Yu de Pékin sur le thème « Les pratiques de l'art africain contemporain, les pratiques de la peinture moderne au Sénégal ».
Kan Si sera avec l'artiste conceptuel Jingbo Jin de Shanghai sur les pratiques de l'Art sénégalais contemporain, aussi sur les traditions et mutations en cour.  
Mansour Ciss cheminera avec Wei Zhang de Pékin et Hongli sur un projet de documentation de Dak'Art en vidéo.  
Les résultats de ces échanges artistiques seront présentés en Chine avec les artistes qui y ont participés.
E. Massiga FAYE

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