CHINE AFRIQUE

POUR DES RELATIONS RESPECTUEUSES, AMICALES, FRANCHES ET FRATERNELLES

vendredi 30 mai 2014

Le XXIème siècle sera-t-il chinois ? - Atelier des médias

Le XXIème siècle sera-t-il chinois ? - Atelier des médias



Le site chinois de e-commerce Alibaba (Crédit photo: Leon Lee via Flickr/CC)

Je ne suis pas le premier à m'interroger sur le futur du XXIème siècle. J'aborde cette semaine une question bateau – le XXIème siècle sera-t-il chinois ? Je reconnais volontiers qu’on peut prévoir la montée chinoise, mais ce qui m’intéresse c’est la réaction que cela peut entraîner.




D’abord quelques faits:
  • Alibaba, la puissante entreprise chinoise d’e-commerce, vient d’annoncer son intention d’entrer à la Bourse de New York.
  • C’est une des trois géantes chinoises de l’internet, elle vaut plus que Facebook, Amazon ou eBay explique le New York Times.
  • Les services qu’elle offre correspondent à Amazon (avec Tmall) + eBay (avec Taobao) + Paypal (avec Alipay).
  • L’an dernier, la valeur des marchandises vendues sur ses sites a dépassé celles d’Amazon et d’eBay réunies. Ses marges de profit sont supérieures en raison du coût réduit de la plupart de ses opérations.
  • Elle est active en Russie, en Grande Bretagne et au Brésil et s’apprête à se lancer aux États-Unis avec 11Main.com.
  • C'est un exemple de ce qu’après s’être imposées en Chine, qui sera bientôt le plus gros marché du monde dans à peu près tous les domaines, les grosses entreprises chinoises s’étendent à l’extérieur.


Le e-commerce ne suffit pas pour dominer le monde mais dans ces cas, il ne s'agit pas de marchandises.
Le blog Focus Campus de Jean-Claude Lewandowski explique que, début avril, la Chine a fait une entrée en force dans le domaine des MOOCs, ces cours en ligne "massivement ouverts". L’initiative revient à l’université Jiao-Tong de Shanghaiqui en réunit 18 autres dont les meilleures de Bejing et de Hong Kong. Pour le moment on y trouve surtout des cours de maths, de médecine chinoise traditionnelle et même les principes de Sun Tzu appliqués au management. Pour attirer les étrangers, certains cours comporteront des sous-titres en anglais.
Il ne s’agit donc pas seulement de puissance commerciale mais de puissance intellectuelle tournée vers l’extérieur.


Cela ne suffit toujours pas pour constituer une puissance hégémonique mais j’ai lu avec beaucoup d’intérêt un article de KishoreMahbubani, ancien diplomate singapourien et directeur de la Lee KuanYewSchool of Public Policy de son pays. Dans un article publié début avril il avance des arguments qui pèsent lourd :
  • L’économie chinoise (comme celle de l’Inde) était plus grande que les économies occidentales jusqu’en 1820. Elle devrait rattraper celle des Etats-Unis en 2019 et sa part du GDP (Gross Domestic Product) global pourrait-être 2,5 fois celle des Etats-Unis en 2030 (elle était un dixième de cette dernière en 1980).
  • La taille de l’économie n’est pas tout, réplique Michael Beckley de Tufts University à Mahbubani, mais, selon ce dernier, « Un leadership fort est peut-être le plus grand avantage concurrentiel de la Chine. »
  • Sans oublier que près de 100 millions de Chinois sortent chaque année du pays (et reviennent).
  • En bref, il estime que la domination européenne puis nord-américaine des XIXème et XXème siècles ne sont que des « aberrations historiques ».


Nous savons cela depuis longtemps mais c’est en train d’arriver sous nos yeux et que le moment est venu d’en prendre conscience… et de passer à a la question de ce qui découle de la constatation de l’éclosion chinoises.
Beaucoup de gens se demandent en effet si c’est grave et s’il faut avoir peur. Ça n’est pas ma position. A côté de leurs apports indiscutables, les horreurs et les défauts des dominations européennes et américaine invitent à comprendre que c’est la notion de modèle et les tentatives pour l’imposer qui sont insupportables.
En fait, nous nous dirigeons vers un monde dont le centre se trouve en Asie (où Mahbubani souligne la montée parallèle de l’Inde et de l’Indonésie). - Je n’y vois pas un problème - Et vers un monde chaque fois plus multipolaire. C’est ça qu’il faut préserver. Et je crois que nous pouvons tous y contribuer. Les Européens comme les autres, à condition, sans doute, de rester ensemble

Coopération militaire : La Chine donne un bel exemple - maliweb.net

Coopération militaire : La Chine donne un bel exemple - maliweb.net

mardi 27 mai 2014

Echange et coopération : Chinois et Africains réfléchissent sur les opportunités de l’industrie culturelle

Echange et coopération : Chinois et Africains réfléchissent sur les opportunités de l’industrie culturelle

Chinois et Africains réfléchissent sur les opportunités de l’industrie culturelle

BEIJING (Chine) - Une table-ronde sur l’industrie culturelle sino-africaine s’ouvre aujourd’hui à 9 H 30 (Gmt + 8) à Beijing. Elle regroupe 44 délégués chinois, des représentants de ministères de la Culture venus de 21 pays d’Afrique francophone et un fonctionnaire de l’Union africaine. Le Sénégal est représenté par Ousseynou Wade, directeur des Arts au ministère de la Culture.
L’industrie créative culturelle fait partie des poumons de l’économie chinoise. Rien que dans la ville de Beijing, 50 mille entreprises et structures s’activent dans ce domaine qui mobilise 1 million 47 mille personnes pour des revenus estimés à plus d’un milliard de yuans (80 milliards de FCfa). Sur le plan économique, il occupe le deuxième rang au niveau de la capitale chinoise, derrière l’industrie financière, selon Mme Guan Yu, vice-directrice générale du Bureau de la Culture de la municipalité de Beijing. Elle recevait, hier matin, des représentants de ministères de la Culture provenant de 21 pays d’Afrique francophone et un délégué de l’Union africaine. Ils viennent du Sénégal, du Mali, du Congo, de Madagascar, de la Tunisie, de la Centrafrique, du Burundi… et participent à une table-ronde sur l’industrie culturelle sino-africaine. La rencontre est organisée dans le cadre du programme annuel « Africa cultures in focus 2014 » qui vise à mieux faire découvrir aux Chinois les cultures africaines (voir notre édition de samedi dernier). L’objectif de la table-ronde, qui s’ouvre ce matin à l’hôtel Yuyang, est de favoriser les échanges entre la Chine et l’Afrique pour un meilleur développement des industries culturelles.
Selon Mme Yu, les secteurs rattachés à l’industrie créative culturelle vont de l’audiovisuel au design, en passant par le tourisme, la presse, les loisirs, etc. « Le processus de développement est très rapide et favorise une formidable transformation économique et sociale. Avec ses nombreuses écoles d’art, ses galeries, ses entreprises cinématographiques et ses studios modernes de création de dessins animés, Beijing est devenue une capitale industrielle très importante », explique-t-elle. Depuis quelques années, la métropole chinoise accueille diverses manifestations internationales : une Semaine de la mode, un Festival du cinéma, une Biennale consacrée aux arts, etc. « Entre l’Afrique et la Chine, il y a un énorme potentiel dans le secteur de l’industrie créative culturelle qui pourrait être développé grâce à la coopération entre nos pays », selon la vice-directrice générale du Bureau de la Culture de la municipalité de Beijing.
Infrastructures modernes
Lors des débats qui ont suivi cette présentation, Ousseynou Wade, directeur des Arts au ministère de la Culture du Sénégal, a mis en exergue la place de l’industrie culturelle dans le développement économique. « Il existe en Chine des opportunités immenses qui méritent d’être saisies et exploitées. Le marché de l’art est en train de se développer dans ce pays et on y note des infrastructures de haut niveau et des professionnels qui ont investi le champ culturel avec des résultats palpables », a expliqué M. Wade. Après leur rencontre avec Mme Guan Yu, les représentants africains ont visité la Bibliothèque centrale de la capitale chinoise. La bâtisse de 8 étages a été conçue par l’Institut de design architectural de Beijing. Elle s’étend sur 37.000 m2 et comporte 17 salles de lecture pour une capacité de 1.000 places. On peut y consulter 4.000.000 de livres, sans compter d’autres supports audiovisuels comme la musique, les films, etc. « Nous avons numérisé tous nos livres et avons restauré des milliers d’archives liées à l’histoire de Beijing », nous a expliqué un responsable de la Bibliothèque. A l’intérieur du bâtiment, une grande salle de spectacles a été aménagée pour des représentations théâtrales, des conférences, etc. Les délégués africains ont ensuite visité la société Star Times qui est spécialisée dans le développement des programmes de télévision numérique et qui compte plus de 2 millions d’abonnés en Afrique.
La journée d’hier s’est achevée par une excursion à la Vallée de la Joie, un site d’écotourisme et de divertissement construit il y a quatre ans. Après la clôture de la table-ronde, mercredi, les participants vont se rendre dans les villes de Xianyou, Putian et Quanzhou où ils visiteront des cités et des parcs d’art qui symbolisent le dynamisme de l’industrie culturelle chinoise.
De notre correspondant permanent Modou Mamoune FAYE

Des projets agricoles chinois aident à contrer la pénurie alimentaire au Mozambique - china radio international

Des projets agricoles chinois aident à contrer la pénurie alimentaire au Mozambique - china radio international

Malgré la superficie de ses terres arables équivalant à la dimension de l'Allemagne, l'abondance de ses ressources en eau, et son climat favorable à la production agricole, le Mozambique, pays de l'Afrique australe, est toujours en proie à une pénurie alimentaire. Contrainte par ses techniques agricoles primitives, la production céréalière nationale du Mozambique s'établit chaque année à quelque 300.000 tonnes en deçà du besoin de sa population. Cependant, l'arrivée d'entreprises chinoises, dotées de technologies de pointe et de projets agricoles, contribue à la mise en oeuvre d'un changement local. La coopération agricole entre la Chine et le Mozambique a commencé en 2007, l'année où les premiers centres de démonstration de technologies agricoles ont été installés. Ils étaient également les premiers du genre en Afrique. Depuis lors, les Chinois ont commencé à fournir leurs technologies agricoles modernes et expertises à ce pays d'Afrique australe. Selon les résultats de leurs premiers essais de plantation, les spécialistes chinois sont convaincus que le climat chaud et humide et le sol noir et fertile offrent un environnement propice à la culture du riz dans le pays. En 2011, Wanbao Grains and Oils, une entreprise spécialisée en agroalimentaire basée à Xiangyang, dans la province chinoise de Hubei (centre), a créé une ferme de riz d'une superficie de 20.000 hectares dans la province de Gaza, dans le sud-est du Mozambique. En moins de trois ans, un total de près de 200 millions de dollars ont été investis dans ce projet, notamment dans la construction d'infrastructures, l'acquisition de machines et d'équipements, l'irrigation et l'électricité. Actuellement, la période de récolte tire à sa fin dans la ferme, et une moyenne de plus de 7.500 kg de riz par hectare ont été produits sur ses milliers d'hectares déjà exploités. L'ensemble des 20.000 hectares seront développés dans les deux prochaines années. Les entreprises agricoles chinoises ont également fourni une formation à des agriculteurs locaux, rehaussant leur rendement de riz par hectare de 1.500-2.250 kg à 6.500 kg. Le président mozambicain Armando Guebuza a visité Wanbao à trois reprises ces deux dernières années, faisant l'éloge de la contribution de la Chine dans le développement agricole du pays et dans la création d'emplois locaux. Sergio Chichava, chercheur à l'Institut mozambicain d'études économiques et sociales, a confié à Xinhua que, si tout se passe bien, les projets chinois pourraient aider le pays à résoudre sa crise alimentaire.

samedi 24 mai 2014

Programme « AFRICA CULTURES IN FOCUS 2014 » : La Chine fait un zoom sur les richesses culturelles de l’Afrique

Programme « AFRICA CULTURES IN FOCUS 2014 » : La Chine fait un zoom sur les richesses culturelles de l’Afrique

Chine-Afrique : le dynamisme et l'influence des diasporas chinoises dans le monde loués à Yaoundé

Chine-Afrique : le dynamisme et l'influence des diasporas chinoises dans le monde loués à Yaoundé

La Chine injecte 2 milliards $ US dans le nouveau fonds pour l'Afrique

La Chine injecte 2 milliards $ US dans le nouveau fonds pour l'Afrique

La Chine injecte 2 milliards $ US dans le nouveau fonds pour l'Afrique

Par : Yann |  Mots clés : Afrique, AGTF, Zhou Xiaochuan, Donald Kaberuka, BAD
French.china.org.cn | Mis à jour le 23-05-2014

La Banque populaire de Chine et la Banque africaine de développement (BAD) ont signé un nouvel accord de financement d'une valeur de 2 milliards $ US et mis en place un véhicule d'investissement à la grandeur de l'Afrique surnommé « Africa Growing Together Fund » (AGTF).
Les ressources de l'AGTF devraient être fournies sur une période de dix ans et seront utilisées de pair avec les propres ressources de la BAD pour financer des projets admissibles de développement garantis, souverains et non souverains, en Afrique.
L'accord de financement a été signé jeudi par le président de la BAD, Donald Kaberuka, et par le gouverneur de la Banque populaire de Chine, Zhou Xiaochuan, en marge des réunions annuelles de la BAD qui sont en cours à Kigali.
L'importance de cette signature en dit long sur la relation entre la Chine et la BAD, a déclaré M. Kaberuka, notant que la Chine est une amie de l'Afrique qui a investi dans les infrastructures et les ressources naturelles.
« Mais maintenant, pour la première fois en Afrique, nous prenons une voie multilatérale », a noté M. Kaberuka.
La Chine, a-t-il ajouté, n'était pas obligée de le faire, mais elle l'a fait parce qu'elle veut aider au développement de l'Afrique.
M. Kaberuka a déclaré que la Chine avait été inspirée par les solides performances de la banque, ajoutant : « Nous prenons soin de l'argent de nos actionnaires; nous investissons bien et nous avons un système financier robuste. »
Le gouverneur Zhou Xiaochuan a salué le travail de la BAD au cours des 50 dernières années et les grands progrès qu'elle a réalisés pour promouvoir la croissance et réduire la pauvreté.
La Chine, a-t-il dit, souhaite franchir une étape de plus dans le partenariat pour développer l'industrialisation et les infrastructures de l'Afrique. « Nous renforçons la coopération financière, et cette nouvelle initiative est complémentaire à notre coopération traditionnelle avec l'Afrique. »
Il a exprimé avec optimisme que, durant la prochaine décennie, il y aura de la croissance et une prospérité beaucoup plus grande permettant l'amélioration du niveau de vie des gens sur le continent.
« La Chine souhaite faire partie de ce développement », a déclaré le gouverneur Zhou.
L'AGTF devrait être immédiatement mis en place pour être utilisé dans le financement conjoint de certains projets avant la fin de cette année.
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La relation économique sino-africaine n'est pas un long fleuve tranquille

La relation économique sino-africaine n'est pas un long fleuve tranquille

Souvent décriées par des pays occidentaux inquiets de voir Pékin leur damer le pion en Afrique, les relations économiques sino-africaines sont loin d'être sans accroc, comme en témoigne la décision prise par le Tchad de suspendre sa coopération avec le groupe pétrolier CNPC.

N'Djamena a décidé de suspendre à compter du 21 mai tous [les] travaux d'exploration et de forage de cette compagnie publique chinoise sur le sol tchadien.

Dans une lettre adressée à la CNPC, le gouvernement, qui indique avoir déjà suspendu brièvement la société pour les même motifs en août 2013, l'accuse de pratiques néfastes, en particulier de pollutions caractérisées provoquées par des déversements nocifs sur plusieurs dizaines de sites.

La présence de la CNPC au Tchad reflète l'appétit grandissant de la Chine pour les matières premières d'Afrique perçues comme indispensables à son développement économique et tout particulièrement à l'assouvissement de sa forte demande énergétique.

Observée à partir du tournant du siècle, l'intensification des relations économiques entre la Chine et le continent africain s'est faite également parfois sur fond de solidarité ou de convergences de vue afro-asiatiques dans le sillage de l'esprit de la conférence de Bandung (1955).

L'arrivée de la Chine comme nouvel acteur en Afrique a pu être accueillie ainsi à bras ouverts par certains gouvernements voyant dans une alliance économique avec Pékin un moyen de couper le lien de dépendance de leur pays à l'ancienne puissance coloniale.

Cela ne s'est cependant pas fait sans heurts et les Chinois reconnaissent qu'ils n'ont pas toujours été des partenaires exemplaires.

Il y a peut-être des phénomènes liés aux investisseurs chinois en Afrique qui ne sont pas si bien que cela, pas si satisfaisants que ça, a ainsi déclaré jeudi à Kigali le gouverneur de la banque centrale de Chine, Zhou Xiaochuan.

Avant lui, le ministre des Affaires étrangères chinois Yang Jiechi avait déclaré en 2012 ne pas penser que chaque société chinoise ait un comportement irréprochable.

La Chine a supplanté les Etats-Unis comme premier partenaire commercial du continent africain en 2009.

- Premier partenaire commercial -

Selon des chiffres officiels publiés fin 2013 par Pékin, le montant des échanges commerciaux entre la Chine et l'Afrique ont atteint 198,49 milliards de dollars en 2012, soit 19,3% de plus que l'année précédente.

Face à la montée de la présence chinoise en Afrique, les Occidentaux dénoncent une nouvelle forme de colonialisme et de tutelle vis-à-vis des pays africains par l'intermédiaire des prêts que consent la Chine aux pays avec lesquelles elle traite ou de l'aide au développement qu'elle promet en échange de juteux contrats.

Le Fonds monétaire international (FMI) a ainsi contraint la République démocratique du Congo à revoir les conditions de contrats géants passés avec la Chine en 2007-2008 par lesquels le pays offrait à Pékin d'énormes réserves de cuivre et de cobalt en échange de travaux d'infrastructures financés et réalisés par des groupes publics chinois et d'un prêt pour moderniser son secteur minier.

Les critiques de la Chine reprochent également aux échanges sino-africains de peu favoriser les créations d'emplois locaux.

Au Gabon, un bras de fer entre l'Etat et Sinopec a pris fin en janvier après que ce groupe pétrolier chinois a reconnu être à l'origine d'un préjudice, excédant le milliard de dollars, selon Libreville, qui accusait l'entreprise de mauvaise gestion, corruption, non respect de l'environnement...

En Angola, premier terrain d'investissement de la Chine en Afrique, Pékin et Washington se livrent une bataille d'influence pour assurer à leurs entreprises nationales les meilleures parts du pétrole dont regorge ce pays.

L'Afrique reste malgré tout une terre pleine de promesses pour la Chine et le Premier ministre chinois Li Keqiang a annoncé début mai à Addis-Abeba que son pays comptait doubler ses échanges commerciaux avec l'Afrique, à 400 milliards de dollars d'ici à 2020.

1re exposition économie Chine-Afrique : Les entreprises algériennes invitées à participer

1re exposition économie Chine-Afrique : Les entreprises algériennes invitées à participer

jeudi 22 mai 2014

La Chine va lancer un fonds d’investissement multilatéral dédié à l'Afrique

La Chine va lancer un fonds d’investissement multilatéral dédié à l'Afrique

La Chine va lancer un fonds d’investissement multilatéral dédié à l'Afrique


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Li Keqiang cJasonLeeReutersLa Chine va lancer un fonds d'investissement multilatéral dédié à l'Afrique, en partenariat avec la Banque africaine de développement. Baptisé "Africa growing together fund", ce véhicule d'investissement sera doté de 2 milliards de dollars. Nouveauté : les projets financés seront ouverts à la concurrence et ne seront plus réservés aux seules entreprises chinoises.

La Chine et la Banque africaine de développement (BAD) vont signer ce jeudi 22 mai un protocole d'accord pour la création du premier fonds d'investissement multilatéral de la Chine en Afrique. Baptisé "Africa growing together fund", ce véhicule d'investissement sera doté de deux milliards de dollars. Et, nouveauté majeure, les projets financés à travers ce fonds ne seront plus réservés aux seules entreprises chinoises. Celles-ci devront désormais participer à des appels d'offres ouverts à la concurrence.

Recalibrage

Cette initiative apparaît comme un signe supplémentaire de la volonté de Pékin de recalibrer ses relations avec l'Afrique, dans la lignée des récentes déclarations du nouveau Premier ministre chinois. En effet, en amont de sa tournée africaine organisée du 4 au 11 mai dernier, Li Keqiang avait insisté sur la détermination du gouvernement chinois à trouver des réponses aux tensions ayant parfois émaillé les relations sino-africaines, tout en rappelant qu'il ne s'agissait que de "cas isolés dans une relation basée sur l'égalité et sur le bénéfice mutuel".

La création de ce nouveau fonds indique aussi, en filigrane, la confiance de Pékin quant aux capacités des entreprises chinoises à tenir face à la concurrence des groupes internationaux. S'il est clair que ces dernières continueront de bénéficier du soutien de l'État chinois et qu'elle sont en mesure de proposer des coûts - de main d'oeuvre notamment - inférieurs à ceux de ses concurrents, la participation à ces appels d'offres internationaux sera également l'occasion de gagner en maturité. Et peut-être même de prouver qu'elles l'ont déjà atteinte.

Valeur ajoutée

Il est important néanmoins, malgré l'annonce de ce projet multilatéral, de noter que les engagements bilatéraux chinois avec l'Afrique demeurent largement dominants.

Durant sa tournée africaine, Li Keqiang a ainsi annoncé l'augmentation par Pékin des lignes de crédits bilatérales à destination des pays africains à hauteur de 10 milliards de dollars, soit un total de 30 milliards de dollars pour la période 2013-2015.

Enfin, en pleine expansion depuis une décennie, le commerce sino-africain a atteint 200 milliards de dollars l'an dernier, contre 10 milliards en 2000, d'après les douanes chinoises.

Lenovo surfe sur la vague du smartphone, Actualités

Lenovo surfe sur la vague du smartphone, Actualités

mercredi 21 mai 2014

Afrique : les intérêts chinois sont-ils en danger ?

TV5MONDE : Afrique : les intérêts chinois sont-ils en danger ?

Alors qu'une série de mesures viennent d'être prises par François Hollande et 6 chefs d'Etat africains lors du sommet de l’Elysée consacré à la secte islamique Boko Haram, une dizaine de chinois, enlevés samedi, sont toujours portés disparus. Employés d’une société chinoise du secteur routier, ils seraient détenus par Boko Haram. Cette prise d’otage traduit-elle une menace des intérêts chinois en Afrique ?

Le président sud-africain Jacob Zuma (à gauche) et le président chinois Hu Jintao, lors du Forum de coopération Chine-Afrique, le 19 juillet 2012 © AFP
21.05.2014Par Laura MoussetDix employés chinois d'une société du secteur routier seraient retenus captifs par Boko Haram, l'organisation islamiste nigériane qui fait la Une des médias depuis quelques semaines pour ses enlèvements à répétition.

En août 2012, le patron chinois d'une mine de charbon au sud de la Zambie est tué par ses ouvriers zambiens. En octobre de la même année, deux ouvriers chinois du bâtiment sont abattus par des hommes armés dans le nord-est du Nigéria. Puis un mois plus tard, ce sont deux ingénieurs qui décèdent sur un chantier de la région. En 2013, deux médecins chinois sont égorgés dans leur appartement. Le mode opératoire ressemble à celui de Boko Haram... Alors que traduisent ces événements ? Les intérêts de la Chine en Afrique sont-ils désormais menacés ? Ou est-ce simplement la conséquence de l'augmentation du nombre de ressortissants chinois sur le continent africain ?
Les Chinois ont commencé à s'implanter en Afrique dans les années 1980 © AFP
L’arrivée massive des Chinois en Afrique dans les années 1980 est un nouveau souffle pour les pays africains qui voient une autre alternative à la présence occidentale. « Il y a eu un enthousiasme, un optimisme il y a une quinzaine d'années, lorsque les pays africains ont vu les Chinois s'implanter d'abord pour construire des infrastructures et progressivement pour extraire des matières premières. Dans un premier temps, cette présence chinoise a été plutôt bien perçue par les élites mais aussi par les populations locales dans la mesure où ils étaient une alternative aux occidentaux et aux arabes » affirme Michel Beuret, grand reporter à la RTS, spécialiste des relations sino-africaines et auteur de "La Chinafrique : Pékin à la conquête du continent noir". C’est pourquoi les Chinois s’installent et progressent rapidement tout en faisant des propositions très alléchantes aux chefs d’Etat africains. En effet, « ils offrent aux élites africaines des cadeaux, un système de « packaging ». Dans les négociations, ils proposent aux africains de leur donner exploration de tel site et en échange ils construisent un palais présidentiel et un pont gratuitement. »
Des africains de plus en plus méfiants

Aujourd’hui, la méfiance serait plutôt à la méfiance. « Et au fur à et à mesure que les intérêts des Chinois prennent de l'ampleur, les populations autochtones africaines se rendent compte qu’ils viennent pour rafler des marchés sans contrepartie » assure Adama Gaye, essayiste sénégalais et spécialistes des relations sino-africaines.

Au quotidien, les Chinois s’accaparent de plus en plus des métiers « vernaculaires comme la vente de pain ou de beignets. Cette concurrence, jugée déloyale par les Africains, commence à provoquer une grogne » explique Michel Beuret. D’autant plus qu’à l’origine les Chinois sont connus sur le territoire africain pour être plutôt communautaristes. Ce que confirme Adama Gaye : « Ils restent dans leur coin, ils font leurs activités en catimini. Ils sont discrets et ils vivent en autarcie : ils travaillent entre eux et ne fréquentent pas les communautés africaines ».

Pour Adama Gaye, si les Chinois sont dans le viseur des groupes armés comme Boko Haram, ce serait pour plusieurs raisons, dont celle-ci : « la Chine est devenue, sur le continent africain, le premier pays exportateur d'armes légères. Ces armes sont utilisées pour combattre les forces rebelles, les mouvements d'opposition. La Chine apparait, en outre, comme le pays qui protège le plus les puissances autocratiques et autoritaires du continent africain, il n'est pas étonnant qu'elle devienne une cible des forces qui revendiquent le mécontentement de la manière dont les pays sont gérés ».

Cependant, il faut tout de même noter que cette méfiance n'est pas à imputer à toute la population africaine. En effet, il existe une réelle ambivalence de la situation. Lors de ces voyages au Cameroun, Michel Beuret a pu l'observer. « D’un côté on voit des travailleurs africains vendre leur main d’œuvre grâce à ce slogan écrit sur des cartons : "plus fort que le Chinois", et en même temps, on voit d’autres africains en colère parce que les Chinois vendent des beignets (moins chers que les locaux). D'un côté on les admire, de l'autre on les déteste » raconte-t-il.
Le président chinois Xi-Jinping © AFP
La Chine : une cible intéressante

Si les Africains commencent à se méfier de la Chine, c'est parce qu'économiquement, elle est devenue le premier partenaire du continent. "Elle pèse plus de 200 milliards de dollars d'échange commerciaux" précise Adama Gaye. C’est tout naturellement qu’elle est « devenue une cible pour les groupes armés ». En effet, les Chinois peuvent « être utilisés comme arme pour négocier de la part de Boko Haram » estime Adama Gaye.
Pas de menace mais une importante prise de risques

Certains spécialistes des relations sino-africaines ne croient pas vraiment à la menace des intérêts chinois en Afrique. En tout cas, ils ne mettent pas cet argument en première position. Pour Michel Beuret, par exemple, le fait que les Chinois soient de plus en plus nombreux sur le continent expliquerait, en partie, pourquoi en trois ans, on recense au moins quatre cas d'agression ou d'enlèvement de ressortissants chinois. Pour compléter son analyse, il ajoute qu’ils « sont arrivés les derniers sur le continent donc ils prennent ce qu'il reste : des territoires plus reculés, plus compliqués. Ils vont là où les autres ne vont pas, et forcément, ils prennent des risques. Parfois ils mettent la main dans le repère de la murène, un peu naïvement ».

La 16ème flotte de la marine chinoise fait escale à Abidjan_French.news.cn

La 16ème flotte de la marine chinoise fait escale à Abidjan_French.news.cn

Sept chefs d ' Etat africains et le Gouverneur de la Banque centrale de Chine attendus aux Assemblées annuelles de la BAD - économie - Actualités - StarAfrica.com

Sept chefs d ' Etat africains et le Gouverneur de la Banque centrale de Chine attendus aux Assemblées annuelles de la BAD - économie - Actualités - StarAfrica.com

Sept chefs d ‘ Etat africains et le Gouverneur de la Banque centrale de Chine attendus aux Assemblées annuelles de la BAD



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Sept chefs d’Etat africains et le Gouverneur de la Banque centrale de Chine, Zhou XIACHUAN, sont attendus jeudi à Kigali(Rwanda) à l’ouverture officielle des 49emes Assemblées annuelles de la Banque africaine de développement (BAD) dont les travaux préparatoires ont débuté lundi dans la capitale rwandaise.

L’annonce a été faite par Le Directeur de la Communication de la BAD, Joel KIBAZO lors d’une rencontre avec la presse lundi soir. Il n’a toutefois pas communiqué les noms des présidents africains attendus à la rencontre.

Mais des sources concordantes avancent les noms des présidents de la Mauritanie (Mohamed Ould ABDELAZIZ)), du Sénégal (Macky SALL) et du Gabon (Ali BONG0).

Joel KIBAZO a aussi dit qu’il est attendu une importante déclaration du Gouverneur de la Banque centrale de Chine, un pays observateur de la BAD, devenu un partenaire privilégie de l’Afrique.

Le Directeur adjoint du Trésor américain est aussi annoncé aux AG de la BAD dont la tenue coïncide avec la célébration des 50 ans de l’institution bancaire africaine.

Le thème retenu est ‘’Les 50 Années à venir : l’Afrique que nous voulons ». La BAD se prépare en outre à quitter son Agence temporaire de relocalisation à Tunis pour revenir à son siège, à Abidjan, en Côte d’Ivoire, douze ans après son transfert.

Le démarrage des travaux a été marqué par le lancement lundi soir du Rapport sur les Perspectives économiques 2014 rédigé conjointement par la BAD, le Centre de développement de l’OCDE et le programme des Nations Unies pour le développement (PNUD).

Quelque 2500 délégués et invités en provenance des 78 pays membres de la BAD, prennent part aux assemblées annuelles 2014 à Kigali

Santé publique : Des Chinois découvrent un médicament révolutionnaire contre le paludisme

Santé publique : Des Chinois découvrent un médicament révolutionnaire contre le paludisme

Des Chinois découvrent un médicament révolutionnaire contre le paludisme

GUANGZHOU (Chine) - Le Professeur Li Guoqiao, scientifique en chef de la compagnie pharmaceutique chinoise Artepharm, a découvert un « médicament révolutionnaire » contre le paludisme dénommé Artequick. Aux Comores, le produit a permis de guérir la maladie à 97%. Cependant, le médicament n’a toujours pas reçu l’aval de l’Organisation mondiale de la santé (Oms).   
A l’Université de la médecine chinoise de Guangzhou, dans le Sud de la Chine, des chercheurs ont mis au point l’Artequick, un « médicament révolutionnaire » contre le paludisme. Il a été découvert par le professeur Li Guoqiao, scientifique en chef de la compagnie pharmaceutique chinoise Artepharm dont le siège est à Guangzhou. M. Guoqiao est également l’un des inventeurs de l'artémisinine et de la combinaison thérapeutique à base d'artémisinine (Act). « Il travaille depuis trois décennies dans la recherche et le développement des médicaments antipaludiques et antivirales», expliquent ses collaborateurs.
Un de ses collègues, le professeur Pan Longhua, directeur général d’Artepharm, nous a reçus il y a quelques jours lors de notre visite au parc scientifique et technique l’Université de médecine chinoise de Guangzhou. Depuis des années, cet homme parcourt l’Afrique et a visité de nombreux pays du continent. Il est tout joyeux d’expliquer à un journaliste africain les vertus de ce « médicament miracle » qu’est l’Artequick qui est présenté dans une boîte de quatre comprimés.
Le principe de ce médicament repose sur la formule dite « Femse » ou Fast elimination of malaria by source eradication (élimination rapide du paludisme par l’éradication de la source). « Artequick est une combinaison thérapeutique à base d’artémisinine et en association fixe avec le pipéraquine. Il constitue le médicament idéal pour le traitement de la maladie, notamment les plasmodiums falciparum résistant aux autres antipaludiques », explique le Pr Pan Longhua.
Des informations fournies par la compagnie Artepharm détaillent les performances du médicament. Selon des études cliniques menées en Chine, au Vietnam, en Thaïlande et aux Comores, l’Artequick contrôle assez rapidement les symptômes du paludisme. « Le temps de disparition de la fièvre est de 16 à 30 heures et le temps de disparition des parasites est de 36 à 60 heures », expliquent les responsables de la compagnie.
 Taux de guérison de 97%
Selon les chercheurs chinois, le médicament stoppe le développement des parasites dans les deux heures qui suivent sa prise. Plus de 95% des parasites sont ainsi éliminés 24 heures après son administration. « Cela confère à l’Artequick l’avantage de diminuer l’apparition des accès palustres sévères et de réduire fortement le taux de mortalité lié au paludisme », affirme le Pr Pan Longhua. L’autre avantage du médicament est la durée de traitement qui est relativement courte, car s’étalant seulement sur deux jours, avec deux comprimés pour la prise initiale et deux autres 24 heures plus tard. « Les études ont montré que l’Artequick a un taux de guérison assez élevé chez les souches résistantes des plasmodiums falciparum dans les régions endémiques. Par ailleurs, le taux de guérison démontré par l’étude de suivi de 28 jours est de 97%, avec un taux de recrudescence de 3% », expliquent les responsables d’Artepharm. Les effets secondaires sont rares, selon les spécialistes chinois. Ils ont relevé des cas de nausées, de vomissements, de vertiges, de douleurs abdominales légères et de diarrhées qui peuvent apparaître occasionnellement, avec un taux variant entre 0% et 3%. « Les analyses hématologiques et biochimiques, ainsi que l’électrocardiogramme n'ont pas détecté d’effets toxiques sur le dosage utilisé », précisent-ils.
Aux Comores où il a été expérimenté, l’Artequick a donné de bons résultats. Il y a été introduit en 2007 après la signature d’un accord avec l'Université de la médecine traditionnelle chinoise de Guangzhou dans le cadre d’un projet de lutte contre le paludisme. Dans les îles d'Anjouan et de Mohéli, près de 400.000 personnes ont été ciblées. Avant le démarrage du projet, 90% des habitants de certains villages contractaient le paludisme chaque année. A Mohéli, le nombre de cas a diminué de 95% en 2007. Cinq ans plus tard, en 2012, le taux de diminution a atteint 97% à Anjouan. « Après la mise en œuvre des deux premières phases du projet, les deux îles sont devenues des zones de faible endémicité. Le taux de mortalité due au paludisme y a chuté à zéro et la prévalence a été fortement contrôlée. Le succès du projet a été salué par le gouvernement comorien et a attiré l'attention de la communauté internationale », notent avec fierté les chercheurs chinois. En août 2013, le Dr Fouad Mohadji, ministre de la Santé des Comores, était venu à Guangzhou pour décerner des médailles aux chercheurs chinois, notamment au Pr Li Guoqiao, inventeur de l’Artequick.
L’Artequick vendu dans des pays africains…, mais non reconnu par l’Oms
GUANGZHOU (Chine) - Même si l’Artequick revendique des performances dans le traitement du paludisme, ce médicament n’a pas encore reçu l’aval de l’Organisation mondiale de la santé (Oms). Les chercheurs chinois ne comprennent toujours pas ce qu’attend cette instance pour donner un quitus à leur « découverte révolutionnaire » qui peut sauver des millions de vies, surtout en Afrique où le paludisme fait des ravages et fait perdre à l’économie 12 milliards de dollars chaque année. Selon des spécialistes de la médecine, cette non-reconnaissance de l’Artequick est tout simplement le résultat de la « rivalité » commerciale entre les firmes pharmaceutiques occidentales et celles de la Chine. Ces experts estiment que l’enjeu financier est tellement important que certaines firmes de l’Ouest ne souhaiteraient pas voir une si belle manne financière tomber dans l’escarcelle des Chinois. D’autres mettent l’accent sur le « danger » que représenterait le médicament, car s’il est combiné avec la primaquine il pourrait entraîner des désordres chez les globules rouges (pour les personnes qui ont un déficit en enzyme G6PD) et, parfois, entraîner la mort. Cette thèse est rejetée par les chercheurs chinois qui affirment que l’Artequick est un produit sûr ayant une faible toxicité. Ils mettent également l’accent sur son prix abordable pour des populations à faibles revenus comme celles d’Afrique et des autres régions du Sud. Le médicament est ainsi disponible dans des pays du continent africain comme le Nigeria qui représente un gros marché. D’autres Etats tels que le Burundi, le Soudan ou le Ghana n’ont pas autorisé sa vente, suivant ainsi les recommandations de l’Oms.
         De notre correspondant permanent Modou Mamoune FAYE

lundi 19 mai 2014

La Chine veut doubler ses échanges commerciaux avec l’Afrique

  La Chine veut doubler ses échanges commerciaux avec l’Afrique  Les Afriques

La Chine veut doubler ses échanges commerciaux avec l’Afrique Version imprimable
19-05-2014
Le Premier ministre chinois Li Keqiang était en tournée en Afrique du 4 au 11 mai 2014. Pour mieux comprendre les enjeux de cet intérêt croissant que la Chine accorde à l’Afrique, nous avons interrogé Philippe du Fresnay, économiste et spécialiste de la Chine.
La dernière tournée africaine du Premier ministre chinois, Li Keqiang, du 4 au 11 mai 2014 l’a conduit en Éthiopie, au Nigéria, en Angola et au Kenya. Il a alors annoncé que la Chine ambitionne de doubler le montant de ses échanges commerciaux avec l’Afrique d’ici à 2020, pour les porter à 400 milliards de dollars. M. Li a également déclaré que les investissements directs chinois en Afrique vont atteindre 100 milliards de dollars. «Pékin va porter d’ici à 2020 ses échanges commerciaux (avec l’Afrique) à 400 milliards de dollars et les investissements directs en Afrique à 100 milliards de dollars», a-t-il déclaré. Selon les chiffres publiés par la Chambre chinoise du commerce international, le commerce entre la Chine et l’Afrique a atteint 210,2 milliards de dollars en 2013, contre 198,49 milliards de dollars en 2012. Les exportations chinoises vers l’Afrique ont atteint 92,8 milliards de dollars en 2013, en hausse de 8,8%, alors que les importations en provenance de l’Afrique s’établissent à 117,4 milliards de dollars, en augmentation de 3,8%.

«La Chine : un levier clé pour le développement de l’Afrique»

Les Afriques : Comment analysez-vous les relations entre la Chine et l’Afrique ? Quels sont les nouveautés et les chiffres ?
Philippe du Fresnay : La Chine est le premier partenaire commercial de l’Afrique depuis 2009 avec plus de 200 milliards de dollars d’échanges commerciaux par an. Cette année, elle lui annonce 12 milliards de dollars de plus d’aides sous la forme de lignes de crédit (10 Mrds) et à travers un fonds d’investissement sino-africain (2 Mrds en plus des 3 précédemment alloués).
Depuis quelques années, les dirigeants chinois multiplient les visites en Afrique et se rapprochent davantage des pays africains. Quelles sont les motivations de cette présence croissante de la Chine en Afrique ?
Économiquement, le besoin de s’assurer de nouvelles sources de matières premières et de nouveaux débouchés économiques face à une Europe en ralentissement. Politiquement, le souhait d’assumer son rôle de puissance mondiale face à ce qu’elle considère comme l’«hégémonie américaine».
Quels sont les principaux bénéfices pour l’Afrique ?
L’Afrique bénéficie de prêts à des conditions avantageuses et d’investissements en infrastructures. Mais aussi de formations par des experts, de bourses universitaires ou de dons en nature comme des bâtiments ou des équipements. Le troisième Forum du peuple Chine-Afrique a ouvert ses travaux lundi à Khartoum, capitale soudanaise, avec pour thème la réduction de la pauvreté sur le continent.
Peut-on vraiment parler d’une relation gagnant-gagnant entre la Chine et l’Afrique ?
Tout accord est bon sur le papier, sinon il ne serait pas signé en premier lieu ! Tout dépend, bien sûr, de la façon dont il est appliqué. Historiquement, le système d’échange «matières premières contre produits finis» entre l’Afrique et les pays développés a montré avec le temps une détérioration des termes de l’échange qui peut se reproduire avec n’importe quel partenaire. C’est aux nations africaines de s’en prémunir, pourquoi pas par un arbitrage entre l’intérêt qu’elle suscite auprès des Occidentaux d’un côté et des Chinois de l’autre. De plus, l’Afrique a un pouvoir politique : chaque pays a une voix dans le conseil des nations qui peut servir les intérêts de la Chine qui, elle, n’en a qu’une seule, même si c’est au Conseil de sécurité. Par exemple, certains pays africains comme le Swaziland ou le Burkina Faso reconnaissent Taiwan et non la Chine. D’autres reconnaissent les deux entités, alors que Pékin souhaite une reconnaissance unilatérale de la République Populaire de Chine.
Les Chinois sont-ils des «prédateurs» économiques ou des investisseurs responsables en Afrique ?
Le président Xi JinPing a lancé des réformes importantes dans le domaine du développement durable en Chine et le Premier ministre Li Keqiang a affirmé sa volonté de les appliquer. Un exemple concret, mis en avant par la Chine et qui sort complètement du domaine économique : Pékin vient d’investir 10 millions de dollars dans la protection de la faune africaine afin de démontrer qu’ils ne cautionnent pas le trafic illicite d’animaux.
Historiquement, les Occidentaux étaient les principaux partenaires des pays africains. La Chine est-elle en train de prendre la place de l’Europe en Afrique ?
Pékin est déjà le premier investisseur en Afrique devant l’Europe. Historiquement, la Chine s’est toujours prononcée contre le colonialisme, ayant elle-même été occupée par des nations étrangères à certains moments de son histoire. Elle ne veut pas en être accusée et prône le «devoir de non-ingérence». Si la Chine et les pays d’Europe ont en commun d’être des nations à contexte culturel élevé, ils n’ont donc pas les mêmes approches ni les mêmes leviers d’accord. Ils peuvent donc contribuer tous au développement de l’Afrique d’une façon complémentaire par les échanges commerciaux auxquels ils s’y livrent. C’est d’ailleurs ce que le président Xi JinPing a expliqué lors de sa venue en France en Mars en prônant les bienfaits d’un partenariat franco-chinois en Afrique.
Que doivent exiger les pays africains de leurs partenaires chinois ?
Ce que leur propose déjà la Chine. D’un côté, de l’expertise et de la formation : la Chine propose des bourses aux étudiants africains, c’est une opportunité à saisir pour le maximum d’entre eux. De même, Pékin envoie des experts former ses partenaires africains dans plusieurs domaines. D’un autre côté, les investissements en infrastructures évoqués par Li Keqiang sont une priorité. Il a notamment parlé de son «rêve» de relier toutes les capitales d’Afrique par des lignes à grande vitesse. La Chine a une puissance de construction à grande échelle et la volonté d’en faire profiter l’Afrique, je pense que cela peut être un levier de développement clé pour ce continent.

Propos recueillis par Ibrahim Souleymane

Bio-express
Philippe du Fresnay est économiste, spécialiste de la Chine. Il a étudié en France à l’École des Hautes études en sciences sociales (EHESS), au Centre Chine du CNRS, aux États-Unis à Webster University (Saint Louis MO), en Chine à Shanghai University of Finance and Economics (SHUFE) et à Taiwan à National Taiwan Normal University (NTNU). Philippe du Fresnay est également diplômé de l’Insead et du MAI. Il a exercé des fonctions de direction en entreprise en France et en Asie. Il est auteur du livre «100 questions sur la Chine» (Eska).

La Chine s’allie à la BAD pour une approche multilatérale de l’investissement en Afrique - Ecofin

La Chine s’allie à la BAD pour une approche multilatérale de l’investissement en Afrique - Ecofin

La Chine s’allie à la BAD pour une approche multilatérale de l’investissement en Afrique

La Chine s’allie à la BAD pour une approche multilatérale de l’investissement en Afrique
(Agence Ecofin) - La Chine est en train de changer de politique en matière d’investissements en Afrique. Après s’être jusque-là appuyé sur les accords bilatéraux, soutenus par une diplomatie économique très active, l’empire du Milieu s’apprête à investir plusieurs milliards de dollars sur le continent à travers une institution multilatérale de développement.
Pékin et la Banque africaine de développement (BA) vont, en effet, lancer cette semaine un fonds d’investissements dédié à l’Afrique, doté de 2 milliards de dollars. Selon des officiels chinois, ce véhicule d’investissement baptisé «Africa Growing Together Fund» marque un changement majeur dans la politique d’investissement chinoise sur le continent. «La Chine a jusqu’ici utilisé une voie bilatérale en Afrique. Maintenant, elle adopte une approche plus multilatérale», a déclaré un haut fonctionnaire chinois cité par le quotidien britannique Financial Times. Le nouveau fonds sera officiellement lancé lors des Assemblées annuelles de la BAD prévues à Kigali du 19 au 23 mai.
Le lancement de l’Africa Growing Together Fund semble faire partie des efforts déployés par Pékin pour redorer son image sur le continent. Le géant asiatique est régulièrement soupçonné de chercher uniquement à pomper les matières premières ou encore de vouloir inonder le marché africain de ses produits manufacturés à bas prix sans transférer de savoir-faire.
Lors de sa tournée africaine effectuée début mai, le Premier ministre chinois, Li Keqiang (photo), a reconnu que les relations entre Pékin et ses partenaires africains souffrent de «douleurs de croissance», tout en rejetant les accusations selon lesquelles son pays mène une politique néo-colonialiste sur le continent. «Je voudrais affirmer à nos amis africains, avec toute ma sincérité, que la Chine entend aucunement agir de façon impérialiste comme certains pays l'ont fait auparavant sur le continent africain. Le colonialisme doit appartenir au passé», avait déclaré M. Li.
Expert dans le domaine des relations économiques Chine-Afrique à l'Institut d'études internationales de Shanghai, Zhang Chun estime que Pékin devrait renforcer son approche multilatérale en matière d’investissement sur le continent dans les années à venir, sans limiter ses investissements basés sur les accords bilatéraux. «Cette nouvelle stratégie pas contradictoire avec celle qui met l’accent sur les accords bilatéraux. Il s'agit de deux approches qui peuvent être menées en parallèle», a-t-il précisé.

dimanche 18 mai 2014

Chine-Afrique : « Toute super-nation qui ignore l’Afrique le fait à son propre péril » | Contrepoints

Chine-Afrique : « Toute super-nation qui ignore l’Afrique le fait à son propre péril » | Contrepoints

« Toute super-nation qui ignore l’Afrique le fait à son propre péril »

Publié Par Imani Ghana, le dans Afrique
Par Isidore Kpotufe (*)Un article d’IMANI francophone.


China's President Hu Jintao delivers a speech during the opening ceremony of FOCAC in Beijing

« La Chine continuera à mettre en priorité les investissements, surtout dans le développement des infrastructures dans sa coopération avec le continent africain », a indiqué Li Keqiang aux délégations à la deuxième journée du Forum économique mondial sur l‘Afrique qui vient de se dérouler du 7 au 9 mai à Abuja, la capitale du Nigeria.

La Chine et d’autres puissances continueront de renforcer les relations avec l’Afrique du fait de la place importante qu’elle occupe dans le programme des affaires mondiales. La Chine a choisi d’augmenter ses investissements aussi bien que ses relations économiques avec le continent africain. Le continent africain est un important berceau pour la civilisation mondiale.

Li Keqiang énumère les vertus du continent

Li Keqiang
Le Premier ministre chinois, Li Keqiang.
« Au cours du dernier centenaire, les populations de l’Afrique ont réussi la libération nationale et l’indépendance. Et surtout depuis le début du nouveau siècle, l’Afrique a démontré une vitalité économique forte, a maintenu une stabilité globale et a émergé comme un continent en progression », a-t-il dit. « Il y a trois ans, quand je parlais aux quartiers généraux de l’Union africaine, j’ai déclaré que l’Afrique était un pôle du monde de trois façons. »

Premièrement, « l’Afrique est constituée de 54 pays qui comptent pour plus du quart des États membres de l’ONU. L’Afrique est ainsi devenue un pôle majeur dans l’arène politique mondiale.»

Deuxièmement, « l’Afrique a une population totale d’un milliard de personnes et un agrégat économique de plus de 2 trillions de dollars américains. Des croissances au monde, les plus rapides en 2013, sept sont en Afrique, ce qui indique son poids de plus en plus grand dans le monde en développement ».

Et finalement, « l’Afrique est par conséquent, également, un pôle de croissance majeure. Avec  plus de 1 500 groupes ethniques et plus de 2 000 langues différentes, l’Afrique est riche de son héritage culturel. Une telle diversité culturelle pleinement exposée sur le continent fait de l’Afrique un pôle coloré dans la civilisation humaine. »

Les convictions du Premier ministre quant à la progression de l’Afrique

Pour lui, « la progression de l’Afrique en tant que nouveau pôle engendrera un monde plus démocratique, stable, dynamique et coloré, et facilitera la paix, le développement et le progrès dans le monde.». Il a indiqué que la Chine travaillait déjà avec l’Afrique pour mettre à niveau et construire des infrastructures de transport afin de promouvoir un réseau de chemin de fer à haute vitesse et des réseaux routiers en Afrique. « Le président Goodluck Jonathan a proposé la construction d’un réseau d’autoroutes en Afrique de l’Ouest. Nombre de pays ont également exprimé leur intérêt dans la coopération avec la Chine dans la construction d’autoroutes. La Chine accueille favorablement de tels désirs et intensifiera les coordinations avec l’Afrique pour connecter les autoroutes actuelles en Afrique afin de former un réseau continental dans l’avenir. »

En financements et en secteurs, la Chine est prête à aller loin

« La Chine est prête à fournir des soutiens en financements, en personnels et en technologies pour le développement des infrastructures en Afrique. La Chine intensifiera ses investissements et sa coopération financière avec l’Afrique en accordant des crédits additionnels de 10 milliards de dollars dans sa ligne de crédits promise sur un total de 30 milliards de dollars et en ajoutant une autre somme de 2 milliards de dollars pour faire du Fonds de développement sino-africain un total de 5 milliards de dollars. La Chine va vigoureusement faire progresser le programme des talents africains en fournissant 18 000 bourses gouvernementales à des étudiants africains et en formant 30 000 professionnels africains dans différents domaines. La Chine aidera également dans la formation de plus de personnels techniques pour l’Afrique à travers plusieurs niveaux, y compris des schémas de formation des entreprises chinoises et des instituts Conficius en Afrique », a conclu le Premier ministre chinois. Autant d’éléments qui illustrent la place stratégique que l’Afrique occupe vue de Pékin.

Conséquences pour l’Afrique

Les conséquences de ces promesses et « bonnes » intentions pour l’Afrique pourront être positives aussi bien que négatives. Durant les dix dernières années, nous avons vu le rôle que la Chine a joué dans le développement du continent africain. La construction des autoroutes, des buildings gouvernementaux etc. mais quels impacts  du développement sur les populations africaines ?

Certes, la Chine n’a jamais été accusée de colonialiste ni de colonisatrice comme la France et autres occidentaux… La Chine pratique ce que j’appellerais la colonisation « financière » ou « économique » moderne. Elle n’est qu’intéressée par les ressources naturelles dont regorge l’Afrique.

Voici un peu le drame : l’Afrique est passée de l’esclavage à la colonisation, de la colonisation à la coopération, de la coopération au partenariat, du partenariat à la mondialisation ! Les résultats obtenus depuis montrent d’une façon incontestable que les « aides internationales » ne peuvent favoriser le développement en aucun cas. Preuve : si les aides internationales étaient compatibles avec le développement, l’Afrique serait le continent le plus développé au monde ! L’Europe, ou au moins, la majorité des pays européens ne s’est pas développée grâce aux aides internationales. La Chine, le Japon, et même le Brésil…,  qui finance leur développement ? Autant que les économies africaines seront basées sur l’aide internationale, les dirigeants africains pratiqueront pour longtemps la gouvernance du gaspillage.

Tous les marchés signés en Afrique avec la Chine sont des contrats d’échange, la Chine importe tous les matériaux et la main d’œuvre [Elle n'emploie pas (ou très peu) de main d'œuvre africaine], ils vivent en camp durant la durée des travaux et ensuite pour la grande majorité repartent dans leur pays.

site d'or en afrique
Site d’or en Afrique.
La Chine, qui fait l’exploitation illégale des ressources minérales et embauche des mineurs pour des travaux exigeants, a déployer « grande énergie », créant ainsi des nuances au respect et à la protection des droits des enfants. Seriez-vous surpris que certains chinois abusent des jeunes filles mineures africaines (même de moins de quinze ans) sexuellement ? C’est la réalité ! Et ces actes restent impunis (de peur que les contrats signés ne soient abrogés.). Ces jeunes filles seraient infectées du VIH/SIDA et bien d’autres maladies infectieuses ou abandonneraient le chemin de l’école – cause de grossesse. Cela  pose certainement des adversités sur les politiques de santé publique et la vie sociale.

Et les Africains eux-mêmes ?

On ne peut dire que les Africains eux-mêmes ont refusé le développement. La Chine accorde des bourses aux Ghanéens, Sénégalais, Togolais etc. pour aller enseigner le français et l’anglais dans les universités chinoises. Nombreux sont les Chinois qui suivent les cours de langues des Alliances françaises en France et même en Afrique. C’est parce qu’ils reconnaissent la valeur des langues dans les négociations et le commerce international. Et voyons qu’un Ghanéen ne comprend pas qu’il soit encouragé d’apprendre le français. Pis, le français est une matière facultative dans le système éducatif dans la plupart des pays anglophones (comme le Ghana), pas comme dans les pays francophones où l’anglais est obligatoire – ce qui n’encourage pas du tout le commerce intracontinental et crée des blocages à l’intégration économique régionale, ce qui devrait se traduire par la constitution des États-Unis d’Afrique.

Les conséquences de la « corporation économique » avec la Chine sont nombreuses et très nuisibles, c’est aux dirigeants africains de tenir au centre les intérêts des populations africaines dans les négociations et la ratification des accords commerciaux.


[*] Isidore Kpotufe est responsable d’IMANI-Francophone, projet francophone du think tank IMANI Ghana classé 4e think tank le plus influent en Afrique en 2013 par l’université de Pennsylvanie.