Le Japon veut se faire une place au soleil africain
A coup de milliards de yen, il tente de gagner un marché déjà fortement occupé par la Chine et la Malaisie.
Après la conférence internationale pour le développement de l'Afrique (Ticad) tenue du 1er au 3 juin, à Yokohama, le Japon a décidé d'octroyer à plusieurs pays africains un peu plus de 24,2 milliards d'euros sur 5 ans —dont 10,6 milliards en provenance de l’aide publique— qui sera répartie notamment sur les «infrastructures lourdes», notamment dans le domaine de l’énergie, des transports et de l’eau.
Une enveloppe supplémentaire de 750 millions d’euros est accordée spécifiquement à la stabilisation de la région du Sahel, suite à la prise d’otages du site gazier d’In Amenas, en janvier 2013, où dix citoyens japonais avaient perdu la vie.
Ce vaste plan de soutien s’inscrit dans une volonté de relancer les relations économiques entre le Japon et l’Afrique pour parer la concurrence omniprésente de la Chine. La présence nippone en Afrique est déjà bien implantée. Plus de 300 entreprises japonaises sont installées dans 24 pays du continent et emploient 200.000 personnes. C'est par ailleurs le Japon qui est à l'origine de la Ticad, en 1993. Cependant, l’Afrique ne représente que 1,8% des échanges extérieurs japonais et le pays du Soleil levant n'est plus l'interlocuteur privilégié du continent.
En 2009, les échanges sino-africains représentent 13,5% du commerce extérieur de l’Afrique alors que les échanges avec le Japon ne dépassent pas 2,7%, d’après l’OCDE (Organisation de coopération et de développement économique).
Le marché africain est également très convoité par d’autres puissances asiatiques. Le commerce entre Inde et Afrique mobilise aujourd’hui 40 milliards de dollars.
La Corée du Sud tente de tisser des nouveaux liens avec le continent, depuis «l’initiative pour le développement de l’Afrique» par le président coréen en 2006. Le premier investisseur sur le continent n’est d’ailleurs aucune de ces puissances: il s’agit de la Malaisie, dont les investissements atteignent 19,3 milliards de dollars.
Slate Afrique
Une enveloppe supplémentaire de 750 millions d’euros est accordée spécifiquement à la stabilisation de la région du Sahel, suite à la prise d’otages du site gazier d’In Amenas, en janvier 2013, où dix citoyens japonais avaient perdu la vie.
Ce vaste plan de soutien s’inscrit dans une volonté de relancer les relations économiques entre le Japon et l’Afrique pour parer la concurrence omniprésente de la Chine. La présence nippone en Afrique est déjà bien implantée. Plus de 300 entreprises japonaises sont installées dans 24 pays du continent et emploient 200.000 personnes. C'est par ailleurs le Japon qui est à l'origine de la Ticad, en 1993. Cependant, l’Afrique ne représente que 1,8% des échanges extérieurs japonais et le pays du Soleil levant n'est plus l'interlocuteur privilégié du continent.
Rude concurrence asiatique
Depuis 2009, c'est la Chine qui figure parmi les premiers partenaires de l'Afrique. Les investissements directs chinois atteignent 16 milliards de dollars en 2011, alors que sur la période 2006-2010, on compte une moyenne annuelle de 5,2 milliards de dollars pour Tokyo.En 2009, les échanges sino-africains représentent 13,5% du commerce extérieur de l’Afrique alors que les échanges avec le Japon ne dépassent pas 2,7%, d’après l’OCDE (Organisation de coopération et de développement économique).
Le marché africain est également très convoité par d’autres puissances asiatiques. Le commerce entre Inde et Afrique mobilise aujourd’hui 40 milliards de dollars.
La Corée du Sud tente de tisser des nouveaux liens avec le continent, depuis «l’initiative pour le développement de l’Afrique» par le président coréen en 2006. Le premier investisseur sur le continent n’est d’ailleurs aucune de ces puissances: il s’agit de la Malaisie, dont les investissements atteignent 19,3 milliards de dollars.
Slate Afrique
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