Que peuvent-ils bien se dire ? Xi Jinping, chemise blanche déboutonnée au col, chevelure noir brillant lissée au cordeau, et Barack Obama, chemise bleu pâle, pantalon sport, arpentent un gazon impeccable. Sous le soleil du Sud californien, le président chinois et son homologue américain discutent de l'avenir de leurs pays : les numéros un et deux de l'économie mondiale se jugent, se jaugent, s'observent – bref, apprennent à se comprendre.
La rencontre a duré deux jours, les vendredi 7 et samedi 8 juin. Elle s'est tenue au sud-est de Los Angeles, à la Fondation Annenberg, du nom d'un des géants de la presse américaine qui fit construire là, en plein désert, dans l'oasis de Palm Springs, une résidence d'hiver à l'allure princière : structure ultramoderne posée sur un tapis de verdure, en bordure de lac artificiel et de forêt de cactus, avec, en toile de fond, la masse brune des montagnes de San Jacinto. Ici, les artères célèbrent les grands noms du show-business. Décisive pour l'avenir du XXIe siècle, la relation sino-américaine se joue dans un paysage de western, entre les boulevards Bob Hope et Frank Sinatra. On ne peut pas faire moins exotique.
M. Xi a volontiers accepté l'invitation, mais a préféré dormir dans un hôtel voisin. Le président chinois a eu peur, suggère la presse, des écoutes téléphoniques... La rencontre est sans équivalent. Les deux hommes ont eu près de huit heures de discussions, entrecoupées de promenades et d'un dîner. Leurs prédécesseurs n'ont jamais passé autant de temps ensembl...
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