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mercredi 5 juillet 2017

Un nouveau rapport offre un contrepoids à la couverture négative de la coopération sino-africaine

Un nouveau rapport offre un contrepoids à la couverture négative de la coopération sino-africaine

Dans les médias occidentaux, il est pas rare de voir une couverture négative des investissements chinois en Afrique, mais le dernier rapport McKinsey sur la coopération économique sino-africaine pourrait servir de rappel pour montrer que la contribution de la Chine au développement de l'Afrique ne doit pas être négligée.

S'appuyant sur une enquête qui a interrogé plus de 100 hauts dirigeants africains et plus de 1 000 propriétaires ou gestionnaires d'entreprises chinoises dans huit pays africains, McKinsey a publié mercredi un rapport intitulé « La danse des lions et des dragons ». D'après le rapport, il y a actuellement plus de 10 000 entreprises appartenant à des Chinois opérant dans de nombreux secteurs en Afrique, dont environ 90% viennent du secteur privé. Elles contribuent à accélérer le développement économique de l'Afrique en apportant des investissements en capital, en savoir-faire en matière de gestion et en esprit d'entreprise.
Dans le même temps, la Chine est également rapidement devenue le plus grand partenaire économique de l'Afrique en seulement deux décennies. En effet, selon les données du rapport, les échanges commerciaux entre la Chine et l'Afrique ont augmenté de 20% chaque année environ au cours de la dernière décennie, et les investissements directs étrangers ont explosé, avec un taux de croissance annuel de 40%. De même, en tant que principale source de financement des travaux de construction, la Chine a, au cours des dernières années, soutenu une grande partie du développement des infrastructures de l'Afrique. « A travers le commerce, l'investissement, le financement des infrastructures et l'aide, il n'y a aucun autre pays qui se soit engagé avec une telle profondeur et une telle ampleur en Afrique », a souligné le rapport.
Bien qu'énumérant les domaines qui doivent être améliorés, comme les violations liées au travail et à l'environnement, le rapport reconnaît toutefois que « l'implication croissante de la Chine est un facteur positif fort net pour les économies africaines ». Pareille vision plus globale devrait être un rappel pour beaucoup dans les médias occidentaux, qui ont souvent trouvé à redire aux projets et entreprises de la Chine en Afrique.
De temps à autre, les entreprises chinoises sont en effet accusées par les médias occidentaux d'exploiter les ressources naturelles de l'Afrique, ainsi que de mauvaises pratiques de travail et autres malversations, et parfois le problème d'une seule entreprise est monté en épingle pour noircir l'ensemble des entreprises chinoises. Certains articles provocateurs publiés dans les médias ont également omis de mentionner la contribution de la Chine à l'économie locale, donnant ainsi une perception trompeuse des investissements chinois sur le continent.
Il faut bien sûr reconnaître que certains problèmes sont inévitables dans les investissements de la Chine en Afrique. Mais l'impact positif des entreprises chinoises sur l'économie locale ne doit pas pour autant être passé sous silence. Exagérer un problème tout en occultant le coup de fouet global donné à l'économie, c'est passer à côté du tableau d'ensemble, tout en provoquant des conflits et des confrontations, ce qui ne contribue pas au traitement du problème.


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