CHINE AFRIQUE

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mardi 15 novembre 2016

APS - "Une meilleure collaboration sino-africaine pour se libérer du capitalisme" (Samir Amin)

APS - "Une meilleure collaboration sino-africaine pour se libérer du capitalisme" (Samir Amin)
Dakar, 14 nov (APS) - L’économiste Samir Amin a préconisé lundi à Dakar une ’’plus grande’’ et ’’meilleure collaboration" entre la Chine et l’Afrique, perspective qui selon lui permettrait au continent africain de se libérer du système capitaliste.

"Une plus grande et une meilleure collaboration avec la Chine constitue l’un des pans importants de cette libération (du système capitaliste)’’, a-t-il dit lors d’une table ronde sur les expériences chinoise et africaine du développement, à l’initiative du Conseil pour le développement de la recherche en sciences sociales en Afrique (CODESRIA).

Selon l’économiste franco-égyptien établi à Dakar depuis plusieurs années, "les leçons de l’expérience chinoise du développement doivent être très précieuses pour les africains", qui doivent les étudier "attentivement de façon critique".

Si l’expérience chinoise "pas transposable", le continent africain peut tirer des leçons de "cette ‘merveilleuse expérience", a-t-il fait valoir.

"La Chine a fait une très grande révolution, mieux que d’autres pays (…). La Chine a eu beaucoup de plans. Elle a inauguré des voies nouvelles, qualitativement nouvelles, différentes de celle de l’expérience de l’URSS, des autres pays d’Asie", a souligné l’économisme, membre du Forum tiers monde.

Il a insisté sur l’expérience chinoise dans le domaine de l’agriculture en se focalisant sur la mise à la disposition des terres aux paysans.

"La révolution chinoise a donné la terre à tous les paysans’’ et une ’’meilleure égalité possible’’, a relevé, se disant favorable à la coopération entre l’Afrique et la Chine, au détriment de celle avec les Occidentaux.

"Avec les Occidentaux, il n’y a pas de coopération, parce que la charte de Paris impose la conditionnalité à toute forme d’aide. Elle est exécutée par la Banque mondiale, le Fonds monétaire international, l’Union européenne, l’USAID", l’Agence des Etats-Unis pour le développement international, a soutenu l’économiste franco-égyptien.

Au contraire de la coopération avec les Occidentaux, celle avec la partie chinoise ne comporte pas de conditionnalité, a-t-il signalé.

BHC/BK

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