Xi Jinping, le président chinois, arrive à Dar Es Salaam, en Tanzanie, le 24 mars 2013 (Photo John Lukuwi. AFP)
Libération
Le président chinois Xi Jinping a promis lundi de renforcer les relations entre son pays et l’Afrique, déjà en plein essor, et a invité le reste du monde à prendre exemple sur la Chine et respecter «l’indépendance et la dignité» de ce continent à la croissance économique impressionnante.
Dans son premier discours prononcé sur le sol africain depuis son accession à la présidence de la Chine, M. Xi a estimé à Dar es Salam que «l’amitié sincère» unissant la Chine et l’Afrique était fondée sur une relation d’égal à égal.
«Aucune partie ne tente d’imposer sa vue à l’autre», a-t-il souligné dans la capitale économique de la Tanzanie, première étape d’une visite de huit jours en Afrique qui doit le conduire ensuite en Afrique du Sud puis au Congo-Brazzaville.
Le nouveau président chinois a appelé le reste du monde à faire de même. «L’Afrique appartient aux Africains. En développant leurs relations avec l’Afrique, tous les pays devraient respecter la dignité et l’indépendance de l’Afrique», a déclaré M. Xi, sous les applaudissements nourris de la salle.
«La Chine insiste sur l’égalité entre les pays, quels que soient leur taille, leur force et leur richesse. La Chine défend la justice, et s’oppose à la pratique du grand harcelant le petit, du fort dominant le faible, et du riche oppressant le pauvre», a-t-il poursuivi.
Le président chinois doit s’envoler lundi de Tanzanie pour l’Afrique du Sud, où il participera mardi et mercredi à Durban au 5e sommet des grandes puissances émergentes des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud). Il y retrouvera son homologue russe, Vladimir Poutine, avec qui il a affiché des relations au beau fixe lors de son passage à Moscou.
Le choix de l’Afrique, dans la foulée de la Russie, pour le premier déplacement à l’étranger du nouveau président chinois illustre l’importance que la Chine place dans le développement de ses relations économiques et politiques avec ce continent, soulignent les experts.
M. Xi a assuré que ces relations «allaient s’intensifier et non s’affaiblir» sous sa présidence, rappelant que les échanges commerciaux entre les deux partenaires s’étaient élevés l’an dernier à 200 milliards de dollars. La Chine est devenue depuis 2009 le premier partenaire commercial de l’Afrique.
«La Chine va continuer à étendre ses investissements et poursuivre sa coopération avec l’Afrique, conformément à son engagement de fournir 20 milliards de dollars de crédits aux pays africains entre 2013 et 2015», a poursuivi Xi Jinping, investi mi-mars comme président de la République populaire après avoir pris les rênes du Parti communiste en novembre.
L’hôte du président chinois, le chef de l’Etat tanzanien Jakaya Kikwete, a relevé que «la crainte de la Chine persistait (dans certains pays) en dépit de la fin de la guerre froide», mais que pour leur part, les Tanzaniens «se fieront toujours à leur propre jugement, fondé sur l’intérêt national du pays», pour développer leurs relations avec Pékin.
«Inoubliable soleil africain»
Le choix par M. Xi de la Tanzanie comme première étape africaine vise, selon les analystes, à souligner la dimension historique de la coopération sino-africaine. M. Kikwete a ainsi rappelé que les deux pays avaient établi des relations diplomatiques dès 1965, sous l’égide du premier président de la Tanzanie indépendante, Julius Nyerere, promoteur d’un «socialisme à l’africaine».
La Chine a certes d’importants intérêts économiques en Tanzanie, notamment dans le secteur minier. Mais c’est aussi là qu’elle a réalisé, dans les années 70, ce qui est encore aujourd’hui considéré comme le plus vaste projet d’aide chinoise en Afrique: une ligne de chemin de fer reliant le pays à la Zambie.
M. Kikwete a chaleureusement remercié la Chine pour avoir construit le «centre de conférences Julius Nyerere» de Dar es Salam, inauguré plus tôt dans la journée, et à la tribune duquel M. Xi et lui-même s’exprimaient lundi.
La Chine a déjà construit et financé le nouveau siège de l’Union africaine à Addis Abeba, inauguré en janvier 2012.
Le président chinois a estimé de son côté que «l’amitié» africaine envers son pays «était aussi chaleureuse et inoubliable que le soleil africain», dans ce discours qu’il a entamé sous les applaudissements par la salutation traditionnelle en swahili, «habari», et clos par «asante sana» («merci beaucoup»).
«Aucune partie ne tente d’imposer sa vue à l’autre», a-t-il souligné dans la capitale économique de la Tanzanie, première étape d’une visite de huit jours en Afrique qui doit le conduire ensuite en Afrique du Sud puis au Congo-Brazzaville.
Le nouveau président chinois a appelé le reste du monde à faire de même. «L’Afrique appartient aux Africains. En développant leurs relations avec l’Afrique, tous les pays devraient respecter la dignité et l’indépendance de l’Afrique», a déclaré M. Xi, sous les applaudissements nourris de la salle.
«La Chine insiste sur l’égalité entre les pays, quels que soient leur taille, leur force et leur richesse. La Chine défend la justice, et s’oppose à la pratique du grand harcelant le petit, du fort dominant le faible, et du riche oppressant le pauvre», a-t-il poursuivi.
Le président chinois doit s’envoler lundi de Tanzanie pour l’Afrique du Sud, où il participera mardi et mercredi à Durban au 5e sommet des grandes puissances émergentes des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud). Il y retrouvera son homologue russe, Vladimir Poutine, avec qui il a affiché des relations au beau fixe lors de son passage à Moscou.
Le choix de l’Afrique, dans la foulée de la Russie, pour le premier déplacement à l’étranger du nouveau président chinois illustre l’importance que la Chine place dans le développement de ses relations économiques et politiques avec ce continent, soulignent les experts.
M. Xi a assuré que ces relations «allaient s’intensifier et non s’affaiblir» sous sa présidence, rappelant que les échanges commerciaux entre les deux partenaires s’étaient élevés l’an dernier à 200 milliards de dollars. La Chine est devenue depuis 2009 le premier partenaire commercial de l’Afrique.
«La Chine va continuer à étendre ses investissements et poursuivre sa coopération avec l’Afrique, conformément à son engagement de fournir 20 milliards de dollars de crédits aux pays africains entre 2013 et 2015», a poursuivi Xi Jinping, investi mi-mars comme président de la République populaire après avoir pris les rênes du Parti communiste en novembre.
L’hôte du président chinois, le chef de l’Etat tanzanien Jakaya Kikwete, a relevé que «la crainte de la Chine persistait (dans certains pays) en dépit de la fin de la guerre froide», mais que pour leur part, les Tanzaniens «se fieront toujours à leur propre jugement, fondé sur l’intérêt national du pays», pour développer leurs relations avec Pékin.
«Inoubliable soleil africain»
Le choix par M. Xi de la Tanzanie comme première étape africaine vise, selon les analystes, à souligner la dimension historique de la coopération sino-africaine. M. Kikwete a ainsi rappelé que les deux pays avaient établi des relations diplomatiques dès 1965, sous l’égide du premier président de la Tanzanie indépendante, Julius Nyerere, promoteur d’un «socialisme à l’africaine».
La Chine a certes d’importants intérêts économiques en Tanzanie, notamment dans le secteur minier. Mais c’est aussi là qu’elle a réalisé, dans les années 70, ce qui est encore aujourd’hui considéré comme le plus vaste projet d’aide chinoise en Afrique: une ligne de chemin de fer reliant le pays à la Zambie.
M. Kikwete a chaleureusement remercié la Chine pour avoir construit le «centre de conférences Julius Nyerere» de Dar es Salam, inauguré plus tôt dans la journée, et à la tribune duquel M. Xi et lui-même s’exprimaient lundi.
La Chine a déjà construit et financé le nouveau siège de l’Union africaine à Addis Abeba, inauguré en janvier 2012.
Le président chinois a estimé de son côté que «l’amitié» africaine envers son pays «était aussi chaleureuse et inoubliable que le soleil africain», dans ce discours qu’il a entamé sous les applaudissements par la salutation traditionnelle en swahili, «habari», et clos par «asante sana» («merci beaucoup»).
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