Le nouveau président chinois, Xi Jinping, a salué ce qu'il a présenté comme la solidité des liens entre son pays et l'Afrique.
Le nouveau président chinois, Xi Jinping, a salué ce qu'il a présenté comme la CHINE AFRIQUE
POUR DES RELATIONS RESPECTUEUSES, AMICALES, FRANCHES ET FRATERNELLES
dimanche 31 mars 2013
vendredi 29 mars 2013
"Chinafrique", les questions qui dérangent
"Chinafrique", les questions qui dérangent
Par François Bougon
Le président chinois Xi Jinping a entamé vendredi 29 mars la dernière étape de sa tournée africaine à Brazzaville, en République du Congo. Durant les deux jours, il devrait signer des accords, notamment pour le financement de plus de 500 km d'autoroute entre Brazzaville et la capitale économique Pointe-Noire. La présence chinoise croissante en Afrique provoque polémiques et interrogations en Occident.
La Chine se comporte-t-elle comme une puissance coloniale ?
L'un des facteurs de l'avancée chinoise en Afrique est le retrait des Occidentaux. C'est particulièrement vrai en ce qui concerne les entreprises, note Jean-Raphaël Chaponnière, chercheur associé à Asia Centre. Bon nombre d'entrepreneurs européens se sont tournés, depuis la chute du Rideau de fer à la fin des années 1980, vers l'Europe orientale, délaissant le continent africain. Par leurs achats des matières premières africaines, les Chinois ont également permis aux cours de ne pas s'effondrer et ont permis un renouveau économique, dont les Chinois ont été les premiers à profiter en raison de leur présence. C'est ce qu'a souligné le magazine chinois Outlook le 24 mars : "La croissance rapide du commerce sino-africain a commencé dans les années 1990, alors que les pays européens négligeaient l'Afrique, les uns après les autres, et que beaucoup de pays africains se trouvaient dans une impasse pour leur commerce extérieur et même pour leurs finances. Depuis vingt ans, la raison pour laquelle le commerce sino-africain a progressé rapidement et a suscité l'envie de l'Occident est que la Chine ne s'ingère pas dans les affaires intérieures chinoises et qu'elle est prête à payer à l'Afrique un prix plus élevé que les pays occidentaux".
La structure du commerce entre Chine et Afrique peut-il se maintenir ?
La Chine achète des matières premières à l'Afrique et lui vend des produits manufacturés. Elle met également la priorité sur les infrastructures, alors que les Occidentaux, non seulement conditionnaient leurs aides et crédits, mais laissaient aux acteurs privés ce genre de projets. Cependant, la structure du commerce bilatéral "n'est pas viable sur le long terme", a mis en garde le président sud-africain Jacob Zuma lors du Forum Chine-Afrique tenu à Pékin en juillet 2012. En 2006, le gouvernement avait pris des initiatives pour tenter de calmer les craintes des pays africains en décidant de financer la construction de six zones économiques spéciales dans cinq pays africains (Maurice, Nigeria, Zambie, Egypte et Ethiopie), sur le modèle de Shenzhen, pour montrer sa volonté d'industrialiser le continent et de faire évoluer les termes de l'échange. Sept ans après, le bilan est mitigé, juge M. Chaponnière.
La Chine exporte-t-elle sa main d'œuvre excédentaire en Afrique ?
C'est un des reproches les plus entendus quand on parle des relations entre la Chine et l'Afrique. Les entreprises chinoises ne feraient pas appel à la main-d'oeuvre locale et Pékin en profiterait pour permettre à une partie de sa population de trouver du travail. La Chine se défend en mettant en avant le chiffre de 819 000 Chinois travaillant à l'étranger, la plupart en Afrique. Et surtout en soulignant qu'elle a de plus en plus besoin de la population active à l'intérieur de ses frontières, car le pays vieillit.
La Chine prend-elle possession de terres en Afrique pour alimenter sa population ?
C'est, selon la plupart des spécialistes des relations sino-africaines, une "légende" nourrie par certains articles. Mais, sur le terrain, les faits ne permettent pas d'étayer la réalité de l'accaparemment de terres par Pékin. "Il faut démythifier le fait que la Chine produit en Afrique pour ses besoins alimentaires, c'est faux. Il y a une grande part de fantasme dans cette question des accaparements agricoles chinois en Afrique ", indique Jean-Jacques Gabas, économiste et chercheur au Cirad (Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement). Si on regarde Land Matrix, la base de données du réseau International Land Coalition (ILC), en Afrique subsaharienne, la Chine est derrière les pays du Golfe et les pays européens. Une enquête effectuée dans plusieurs pays africains par le CIRAD pour le compte de l'AFD (Agence française de développement) confirme cet état de fait, indique M. Gabas. "Si l'accaparement foncier est trop compliqué, les Chinois trouvent une autre solution", relève-t-il, donnant un exemple au Bénin. Un projet d'achat de terres pour planter du manioc afin de produire de l'alcool a capoté face à la résistance locale. "Les Chinois ont alors décidé d'établir des contrats avec les paysans", dit-il. Au Sénégal, un projet très médiatisé de 60 000 hectares de sésame n'a jamais vu le jour. "Un investisseur est venu, il a essayé quelques hectares, ce n'était pas rentable, il est parti", explique M. Gabas.
Et quand les projets réussissent, la production est surtout destinée au marché local et régional. "C'est un tremplin pour des secteurs plus stratégiques comme les infrastructures ou les mines", affirme le chercheur du CIRAD.
Par François Bougon
Le président chinois Xi Jinping a entamé vendredi 29 mars la dernière étape de sa tournée africaine à Brazzaville, en République du Congo. Durant les deux jours, il devrait signer des accords, notamment pour le financement de plus de 500 km d'autoroute entre Brazzaville et la capitale économique Pointe-Noire. La présence chinoise croissante en Afrique provoque polémiques et interrogations en Occident.
La Chine se comporte-t-elle comme une puissance coloniale ?
C'est une controverse inépuisable. Juste avant la tournée africaine de Xi Jinping, le gouverneur de la Banque centrale du Nigeria, Lamido Samusi, fils d'un ancien ambassadeur à Pékin, l'a de nouveau alimentée en publiant, le 11 mars dans le Financial Times, un article d'opinion, jugeant qu'il était temps pour les Africains de "se réveiller sur les réalités de leur romance avec la Chine". "La Chine prend nos ressources naturelles et nous vend des biens manufacturés. C'était également l'essence du colonialisme. Les Britanniques sont allés en Afrique et en Inde pour s'assurer des matières premières et des marchés. L'Afrique s'ouvre maintenant de son plein gré à une nouvelle forme d'impérialisme", a-t-il écrit.
Lors de sa première étape en Tanzanie, avant de se rendre en Afrique du Sud, Xi Jinping a affirmé que Pékin "se confrontera sans faux-fuyant et sincèrement aux nouveaux développements et aux nouveaux problèmes concernant ses relations avec l'Afrique". "Et les deux parties devront traiter correctement tout problème qui se pose dans un esprit de respect mutuel et de coopération gagnant-gagnant", a-t-il déclaré dans un discours tenu à Dar es Salaam.L'un des facteurs de l'avancée chinoise en Afrique est le retrait des Occidentaux. C'est particulièrement vrai en ce qui concerne les entreprises, note Jean-Raphaël Chaponnière, chercheur associé à Asia Centre. Bon nombre d'entrepreneurs européens se sont tournés, depuis la chute du Rideau de fer à la fin des années 1980, vers l'Europe orientale, délaissant le continent africain. Par leurs achats des matières premières africaines, les Chinois ont également permis aux cours de ne pas s'effondrer et ont permis un renouveau économique, dont les Chinois ont été les premiers à profiter en raison de leur présence. C'est ce qu'a souligné le magazine chinois Outlook le 24 mars : "La croissance rapide du commerce sino-africain a commencé dans les années 1990, alors que les pays européens négligeaient l'Afrique, les uns après les autres, et que beaucoup de pays africains se trouvaient dans une impasse pour leur commerce extérieur et même pour leurs finances. Depuis vingt ans, la raison pour laquelle le commerce sino-africain a progressé rapidement et a suscité l'envie de l'Occident est que la Chine ne s'ingère pas dans les affaires intérieures chinoises et qu'elle est prête à payer à l'Afrique un prix plus élevé que les pays occidentaux".
La structure du commerce entre Chine et Afrique peut-il se maintenir ?
La Chine achète des matières premières à l'Afrique et lui vend des produits manufacturés. Elle met également la priorité sur les infrastructures, alors que les Occidentaux, non seulement conditionnaient leurs aides et crédits, mais laissaient aux acteurs privés ce genre de projets. Cependant, la structure du commerce bilatéral "n'est pas viable sur le long terme", a mis en garde le président sud-africain Jacob Zuma lors du Forum Chine-Afrique tenu à Pékin en juillet 2012. En 2006, le gouvernement avait pris des initiatives pour tenter de calmer les craintes des pays africains en décidant de financer la construction de six zones économiques spéciales dans cinq pays africains (Maurice, Nigeria, Zambie, Egypte et Ethiopie), sur le modèle de Shenzhen, pour montrer sa volonté d'industrialiser le continent et de faire évoluer les termes de l'échange. Sept ans après, le bilan est mitigé, juge M. Chaponnière.
La Chine exporte-t-elle sa main d'œuvre excédentaire en Afrique ?
C'est un des reproches les plus entendus quand on parle des relations entre la Chine et l'Afrique. Les entreprises chinoises ne feraient pas appel à la main-d'oeuvre locale et Pékin en profiterait pour permettre à une partie de sa population de trouver du travail. La Chine se défend en mettant en avant le chiffre de 819 000 Chinois travaillant à l'étranger, la plupart en Afrique. Et surtout en soulignant qu'elle a de plus en plus besoin de la population active à l'intérieur de ses frontières, car le pays vieillit.
La Chine prend-elle possession de terres en Afrique pour alimenter sa population ?
C'est, selon la plupart des spécialistes des relations sino-africaines, une "légende" nourrie par certains articles. Mais, sur le terrain, les faits ne permettent pas d'étayer la réalité de l'accaparemment de terres par Pékin. "Il faut démythifier le fait que la Chine produit en Afrique pour ses besoins alimentaires, c'est faux. Il y a une grande part de fantasme dans cette question des accaparements agricoles chinois en Afrique ", indique Jean-Jacques Gabas, économiste et chercheur au Cirad (Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement). Si on regarde Land Matrix, la base de données du réseau International Land Coalition (ILC), en Afrique subsaharienne, la Chine est derrière les pays du Golfe et les pays européens. Une enquête effectuée dans plusieurs pays africains par le CIRAD pour le compte de l'AFD (Agence française de développement) confirme cet état de fait, indique M. Gabas. "Si l'accaparement foncier est trop compliqué, les Chinois trouvent une autre solution", relève-t-il, donnant un exemple au Bénin. Un projet d'achat de terres pour planter du manioc afin de produire de l'alcool a capoté face à la résistance locale. "Les Chinois ont alors décidé d'établir des contrats avec les paysans", dit-il. Au Sénégal, un projet très médiatisé de 60 000 hectares de sésame n'a jamais vu le jour. "Un investisseur est venu, il a essayé quelques hectares, ce n'était pas rentable, il est parti", explique M. Gabas.
Et quand les projets réussissent, la production est surtout destinée au marché local et régional. "C'est un tremplin pour des secteurs plus stratégiques comme les infrastructures ou les mines", affirme le chercheur du CIRAD.
Lire aussi (en zone abonnés) : Chine-Afrique : la fin de la lune de miel
mercredi 27 mars 2013
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mardi 26 mars 2013
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Dernière mise à jour: 25 mars, 2013 - 18:09 GMT
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lundi 25 mars 2013
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Par AFP
Libération
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La Chine continuera à promouvoir la paix et la prospérité en Afrique
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Xinhua )
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21.03.2013 à 08h28
Le président chinois Xi Jinping a réaffirmé que son pays, ami de longue date des pays africains, continuerait à soutenir et à promouvoir les efforts sur le continent afin d'aboutir àChine-Afrique : la fin de la lune de miel
Chine-Afrique : la fin de la lune de miel
A peine intronisé, le président chinois Xi Jinping est attendu sur le continent africain. Il doit participer au sommet des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud), réunion des grands pays émergents, à Durban, en Afrique du Sud. Le chef de l'Etat se rendra aussi en Tanzanie et en République du Congo.
Quel est le sens de cette tournée africaine ? Avec cette visite, juste après une étape à Moscou, Xi Jinping s'inscrit dans la continuité de la diplomatie chinoise, qui considère l'Afrique comme une priorité. Pendant la période maoïste, les causes étaient idéologiques. Pékin, qui se présentait en chef de file des pays non alignés, était en concurrence à la fois avec l'île rebelle, Taïwan - chacun des deux camps cherchant à obtenir le plus de reconnaissances diplomatiques -, l'Union soviétique, frère ennemi du camp socialiste, et l'Occident.
Depuis la fin des années 1970 et le lancement des réformes, qui marque la conversion de l'empire du Milieu au capitalisme, l'économie, le commerce et le besoin de ressources naturelles priment. En 2006, Pékin a frappé les esprits en organisant le premier sommet Chine-Afrique. Les visites de dignitaires chinois se sont multipliées, les investissements et les projets d'infrastructures également. Si les anciens colonisateurs et les Etats-Unis insistent sur la bonne gouvernance, la Chine évoque des aides sans condition et parle de non-ingérence ; un discours qui plaît à de nombreux dirigeants africains.
Sur le plan diplomatique, la Chine est reconnaissant...
A peine intronisé, le président chinois Xi Jinping est attendu sur le continent africain. Il doit participer au sommet des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud), réunion des grands pays émergents, à Durban, en Afrique du Sud. Le chef de l'Etat se rendra aussi en Tanzanie et en République du Congo.
Quel est le sens de cette tournée africaine ? Avec cette visite, juste après une étape à Moscou, Xi Jinping s'inscrit dans la continuité de la diplomatie chinoise, qui considère l'Afrique comme une priorité. Pendant la période maoïste, les causes étaient idéologiques. Pékin, qui se présentait en chef de file des pays non alignés, était en concurrence à la fois avec l'île rebelle, Taïwan - chacun des deux camps cherchant à obtenir le plus de reconnaissances diplomatiques -, l'Union soviétique, frère ennemi du camp socialiste, et l'Occident.
Depuis la fin des années 1970 et le lancement des réformes, qui marque la conversion de l'empire du Milieu au capitalisme, l'économie, le commerce et le besoin de ressources naturelles priment. En 2006, Pékin a frappé les esprits en organisant le premier sommet Chine-Afrique. Les visites de dignitaires chinois se sont multipliées, les investissements et les projets d'infrastructures également. Si les anciens colonisateurs et les Etats-Unis insistent sur la bonne gouvernance, la Chine évoque des aides sans condition et parle de non-ingérence ; un discours qui plaît à de nombreux dirigeants africains.
Sur le plan diplomatique, la Chine est reconnaissant...
La Chine joue un rôle responsable dans la coopération avec l'Afrique (PAPIER GENERAL)
La Chine joue un rôle responsable dans la coopération avec l'Afrique (PAPIER GENERAL)
La Chine joue depuis plus d'un demi-siècle un rôle responsable dans la coopération avec l'Afrique, l'engagement de la Chine sur le continent africain ayant non seulement contribué au redressement de son économie mais aussi à stimuler son autonomie.
Depuis la réunion de Bandung en 1955, qui a marqué le début de la coopération sino-africaine, la Chine et l'Afrique ont développé un partenariat à parts égales, dans lequel la coopération a bénéficié aux deux côtés et a créé un scénario prometteur "gagnant-gagnant".
Aujourd'hui, la Chine a dépassé les Etats-Unis pour devenir le plus grand partenaire commercial de l'Afrique. Les données provenant du Bureau national chinois des statistiques montrent que le commerce bilatéral est passé de 10 milliards de dollars en 2000 à 166 milliards en 2011.
La Tanzanie, l'Afrique du Sud, et la République du Congo sont les trois pays africains que le président chinois nouvellement élu Xi Jinping visitera dans le cadre de sa première tournée à l'étranger depuis sa prise de fonctions.
La Chine est devenue le partenaire commercial le plus important de la Tanzanie et sa deuxième plus importante source d'investissement. Le commerce bilatéral a atteint 2,47 milliards de dollars l'an dernier, un chiffre en hausse de 15,2% en glissement annuel, a indiqué mercredi le vice-ministre chinois des Affaires étrangères, Zhai Jun.
Les échanges commerciaux entre la Chine et l'Afrique du Sud ont atteint 59,9 milliards de dollars l'année dernière, soit près d'un tiers du total des échanges entre la Chine et l'Afrique, a dit M. Zhai.
Par ailleurs, dans le cadre du Forum sur la coopération sino-africaine créé en 2000, la Chine a offert plus de 15 milliards de dollars à l'Afrique en prêts à taux préférentiel.
La Chine a construit un réseau de commerce, d'aide et d'investissement, avec plus de 2 000 entreprises de différents types opérant dans 50 pays d'Afrique, avait indiqué le Premier ministre chinois de l'époque, Wen Jiabao, en juillet 2012.
Nombre d'économistes et d'experts estiment que les investissements directs et l'aide de la Chine sont devenus un moteur solide de la croissance économique rapide et stable du continent africain.
Classée comme le continent le plus pauvre du monde, l'Afrique affiche des taux de croissance élevés d'environ 5% ces dernières années -- ce qui lui vaut une deuxième place derrière l'Asie dans cette catégorie -- et ce chiffre pourrait passer à 7% en 2015, selon le Programme des Nations Unies pour le développement.
Entre 2001 et 2010, selon le magazine The Economist, l'Afrique comptait six des 10 économies affichant les croissances les plus rapides du monde.
Joseph Edozien, président de la Fondation sud-africaine (South African New Economic Foundation), a déclaré à Xinhua début mars que sur la base du maintien de leur amitié historique, la Chine et l'Afrique ont développé une relation qui comprend des "intérêts économiques et commerciaux mutuels".
De plus, l'Afrique connaît un boom en termes d'infrastructures, les entreprises chinoises multipliant les projets de construction à travers le continent.
La Tanzanie a signé en juillet dernier un contrat avec des entreprises chinoises pour commencer immédiatement la construction d'un gazoduc de 542 km reliant Mtwara à Dar es-Salaam. Le projet coûtera 1 860 milliards de shillings tanzaniens (1,2 milliard de dollars), et sera financé par un prêt de la Banque Export-Import de Chine.
Les chiffres gouvernementaux montrent qu'en août 2011, les entreprises chinoises avaient construit plus de 3000 km de routes, plus de 2000 km de chemins de fer, ainsi que des gazoducs et des ports en Afrique, transformant le visage du continent.
La Chine ne procède pas seulement à une "transfusion sanguine", mais aide aussi ce continent en plein essor à améliorer sa propre "habileté à produire du sang".
Des chiffres venus de la cinquième réunion ministérielle du Forum sur la coopération sino-africaine, tenue juillet dernier, montrent que la Chine a aidé les communautés locales à construire quelque 100 écoles, 30 hôpitaux et 20 centres de démonstration de techniques agricoles à travers le continent africain.
Un centre de démonstration des technologies agricoles en République du Congo, financé entièrement par la Chine, a représenté un bon exemple des efforts déployés par la Chine pour aider les pays africains à accroître leur capacité de production.
Dans une récente interview accordée à Xinhua, le ministre congolais de l'Agriculture Rigobert Maboundou a fait l'éloge du centre, qui a atteint les objectifs de formation, de recherche scientifique et d'avancées techniques agricoles.
Afin de réduire l'écart de la qualité de l'éducation sur le continent, la Chine a lancé un programme de 8 millions de dollars en novembre 2012 avec l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO), afin de soutenir l'éducation en Afrique.
La Chine a formé jusqu'à présent environ 40 000 techniciens pour les pays africains, et lors de la cinquième réunion ministérielle du Forum sur la coopération sino-africaine, le président chinois de l'époque Hu Jintao s'est engagé à envoyer 1 500 médecins en Afrique, mettre en œuvre le programme "Talents africains" pour former 30 000 personnes dans divers secteurs, fournir 18 000 bourses d'études et construire des infrastructures culturelles et de formation technique et professionnelle en Afrique.
Les 50 ans de coopération entre le plus grand pays du monde en développement et le continent en plein essor ont prouvé que le peuple chinois soutient les pays africains, parfois même davantage que son propre développement. Selon M. Edozien, expert sud-africain : les relations entre la Chine et l'Afrique n'impliquent pas d'exploitation et sont réciproques
La Chine joue depuis plus d'un demi-siècle un rôle responsable dans la coopération avec l'Afrique, l'engagement de la Chine sur le continent africain ayant non seulement contribué au redressement de son économie mais aussi à stimuler son autonomie.
Depuis la réunion de Bandung en 1955, qui a marqué le début de la coopération sino-africaine, la Chine et l'Afrique ont développé un partenariat à parts égales, dans lequel la coopération a bénéficié aux deux côtés et a créé un scénario prometteur "gagnant-gagnant".
Aujourd'hui, la Chine a dépassé les Etats-Unis pour devenir le plus grand partenaire commercial de l'Afrique. Les données provenant du Bureau national chinois des statistiques montrent que le commerce bilatéral est passé de 10 milliards de dollars en 2000 à 166 milliards en 2011.
La Tanzanie, l'Afrique du Sud, et la République du Congo sont les trois pays africains que le président chinois nouvellement élu Xi Jinping visitera dans le cadre de sa première tournée à l'étranger depuis sa prise de fonctions.
La Chine est devenue le partenaire commercial le plus important de la Tanzanie et sa deuxième plus importante source d'investissement. Le commerce bilatéral a atteint 2,47 milliards de dollars l'an dernier, un chiffre en hausse de 15,2% en glissement annuel, a indiqué mercredi le vice-ministre chinois des Affaires étrangères, Zhai Jun.
Les échanges commerciaux entre la Chine et l'Afrique du Sud ont atteint 59,9 milliards de dollars l'année dernière, soit près d'un tiers du total des échanges entre la Chine et l'Afrique, a dit M. Zhai.
Par ailleurs, dans le cadre du Forum sur la coopération sino-africaine créé en 2000, la Chine a offert plus de 15 milliards de dollars à l'Afrique en prêts à taux préférentiel.
La Chine a construit un réseau de commerce, d'aide et d'investissement, avec plus de 2 000 entreprises de différents types opérant dans 50 pays d'Afrique, avait indiqué le Premier ministre chinois de l'époque, Wen Jiabao, en juillet 2012.
Nombre d'économistes et d'experts estiment que les investissements directs et l'aide de la Chine sont devenus un moteur solide de la croissance économique rapide et stable du continent africain.
Classée comme le continent le plus pauvre du monde, l'Afrique affiche des taux de croissance élevés d'environ 5% ces dernières années -- ce qui lui vaut une deuxième place derrière l'Asie dans cette catégorie -- et ce chiffre pourrait passer à 7% en 2015, selon le Programme des Nations Unies pour le développement.
Entre 2001 et 2010, selon le magazine The Economist, l'Afrique comptait six des 10 économies affichant les croissances les plus rapides du monde.
Joseph Edozien, président de la Fondation sud-africaine (South African New Economic Foundation), a déclaré à Xinhua début mars que sur la base du maintien de leur amitié historique, la Chine et l'Afrique ont développé une relation qui comprend des "intérêts économiques et commerciaux mutuels".
De plus, l'Afrique connaît un boom en termes d'infrastructures, les entreprises chinoises multipliant les projets de construction à travers le continent.
La Tanzanie a signé en juillet dernier un contrat avec des entreprises chinoises pour commencer immédiatement la construction d'un gazoduc de 542 km reliant Mtwara à Dar es-Salaam. Le projet coûtera 1 860 milliards de shillings tanzaniens (1,2 milliard de dollars), et sera financé par un prêt de la Banque Export-Import de Chine.
Les chiffres gouvernementaux montrent qu'en août 2011, les entreprises chinoises avaient construit plus de 3000 km de routes, plus de 2000 km de chemins de fer, ainsi que des gazoducs et des ports en Afrique, transformant le visage du continent.
La Chine ne procède pas seulement à une "transfusion sanguine", mais aide aussi ce continent en plein essor à améliorer sa propre "habileté à produire du sang".
Des chiffres venus de la cinquième réunion ministérielle du Forum sur la coopération sino-africaine, tenue juillet dernier, montrent que la Chine a aidé les communautés locales à construire quelque 100 écoles, 30 hôpitaux et 20 centres de démonstration de techniques agricoles à travers le continent africain.
Un centre de démonstration des technologies agricoles en République du Congo, financé entièrement par la Chine, a représenté un bon exemple des efforts déployés par la Chine pour aider les pays africains à accroître leur capacité de production.
Dans une récente interview accordée à Xinhua, le ministre congolais de l'Agriculture Rigobert Maboundou a fait l'éloge du centre, qui a atteint les objectifs de formation, de recherche scientifique et d'avancées techniques agricoles.
Afin de réduire l'écart de la qualité de l'éducation sur le continent, la Chine a lancé un programme de 8 millions de dollars en novembre 2012 avec l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO), afin de soutenir l'éducation en Afrique.
La Chine a formé jusqu'à présent environ 40 000 techniciens pour les pays africains, et lors de la cinquième réunion ministérielle du Forum sur la coopération sino-africaine, le président chinois de l'époque Hu Jintao s'est engagé à envoyer 1 500 médecins en Afrique, mettre en œuvre le programme "Talents africains" pour former 30 000 personnes dans divers secteurs, fournir 18 000 bourses d'études et construire des infrastructures culturelles et de formation technique et professionnelle en Afrique.
Les 50 ans de coopération entre le plus grand pays du monde en développement et le continent en plein essor ont prouvé que le peuple chinois soutient les pays africains, parfois même davantage que son propre développement. Selon M. Edozien, expert sud-africain : les relations entre la Chine et l'Afrique n'impliquent pas d'exploitation et sont réciproques
La voie de développement chinoise sert de modèle à l'Afrique (experts africains)
La voie de développement chinoise sert de modèle à l'Afrique (experts africains)
Les progrès et la réforme de la Chine depuis la fin des années 70 servent de modèle de développement pacifique et indépendant, notamment aux pays africains, qui sont dans une phase de développement similaire à celle de la Chine d'il y a 30 ans, selon des experts.
Dans une interview accordée à l'agence Xinhua, le Dr Francis Chigunta, conférencier à l'Institut des études humaines et de développement de l'Université de la Zambie, a indiqué que l'Afrique et la Zambie pouvaient apprendre de la détermination et de l'engagement de la direction chinoise en matière de réformes économiques.
"Ils nous ont montré qu'il est possible pour un pays pauvre de se transformer, tant que la direction est engagée et suit des réformes économiques concrètes soutenues par de puissantes institutions d'Etat", a-t-il noté.
Les expériences de la Chine sont remarquables, surtout depuis le début des années 70, et les efforts ont réorienté le système économique international.
Les réformes introduites en Chine par ses dirigeants ont propulsé la transformation du pays de nation pauvre à superpuissance, a affirmé M. Chigunta.
La Chine a considérablement influencé le système économique international et le pouvoir économique se tourne maintenant vers l'Est. La Chine est devenue non seulement une puissance mondiale mais a pu également aider plus de 300 millions de ses habitants à sortir de la pauvreté, a-t-il poursuivi.
Cet expert a par ailleurs rejeté l'accusation de l'Occident selon laquelle la Chine poursuit une néo-colonisation en Afrique, en la qualifiant d'"hypocrite".
"Ils nous ont colonisés pendant des années et pris nos ressources pour enrichir leurs pays. L'arrivée de la Chine en Afrique est bénéfique et l'Afrique doit apprendre des Chinois comment travailler dur", a-t-il relevé, ajoutant que la Chine fournissait "du capital bon marché" aux pays africains et construisait des infrastructures sur le continent.
M. Chigunta a également appelé la Chine à aider à développer la capacité des pays africains à travers le transfert de technologies.
Le Dr Fred Mutesa, ancien étudiant à l'Institut des études humaines et de développement de l'Université de la Zambie et actuel chef du parti de l'opposition Les Zambiens pour la responsabilisation et le développement, a pour sa part affirmé que l'Afrique pouvait apprendre de la Chine que la direction d'une nation devait avoir une vision à long terme pour le pays.
Cette vision doit assurer la stabilité, l'autosuffisance et la sécurité de la nation, pour qu'un changement de gouvernement ne puisse entraîner un déraillement du plan d'action, a expliqué M. Mutesa.
"Nous souhaitons un accord important de continuité des programmes de développement, avec des changements limités quant aux stratégies visant à accélérer le développement. C'est ce que nous avons observé en Chine ces dernières années", a-t-il mentionné.
Les allégations de colonisation proviennent surtout des puissances occidentales, qui se sentent menacées par l'influence croissante de la Chine. Il revient à l'Afrique de profiter de la Chine en la considérant comme une puissance économique en croissance et de forger des relations avec elle, ce qui sera bénéfique aux deux parties, a ajouté M. Mutesa.
La Chine est appréciée pour son développement au cours des 30 dernières années, a loué Langton Sichone, un analyste économique et politique zambien.
"La Chine a pu se développer grâce au travail acharné et à la résilience du peuple chinois et une chose que nous pouvons retenir est que nous devons être résilients si nous voulons atteindre un développement significatif", a-t-il fait remarquer.
"L'autre chose que nous devons apprendre de la Chine est que le développement chinois a été progressif à travers les années", a-t-il ajouté.
Les progrès et la réforme de la Chine depuis la fin des années 70 servent de modèle de développement pacifique et indépendant, notamment aux pays africains, qui sont dans une phase de développement similaire à celle de la Chine d'il y a 30 ans, selon des experts.
Dans une interview accordée à l'agence Xinhua, le Dr Francis Chigunta, conférencier à l'Institut des études humaines et de développement de l'Université de la Zambie, a indiqué que l'Afrique et la Zambie pouvaient apprendre de la détermination et de l'engagement de la direction chinoise en matière de réformes économiques.
"Ils nous ont montré qu'il est possible pour un pays pauvre de se transformer, tant que la direction est engagée et suit des réformes économiques concrètes soutenues par de puissantes institutions d'Etat", a-t-il noté.
Les expériences de la Chine sont remarquables, surtout depuis le début des années 70, et les efforts ont réorienté le système économique international.
Les réformes introduites en Chine par ses dirigeants ont propulsé la transformation du pays de nation pauvre à superpuissance, a affirmé M. Chigunta.
La Chine a considérablement influencé le système économique international et le pouvoir économique se tourne maintenant vers l'Est. La Chine est devenue non seulement une puissance mondiale mais a pu également aider plus de 300 millions de ses habitants à sortir de la pauvreté, a-t-il poursuivi.
Cet expert a par ailleurs rejeté l'accusation de l'Occident selon laquelle la Chine poursuit une néo-colonisation en Afrique, en la qualifiant d'"hypocrite".
"Ils nous ont colonisés pendant des années et pris nos ressources pour enrichir leurs pays. L'arrivée de la Chine en Afrique est bénéfique et l'Afrique doit apprendre des Chinois comment travailler dur", a-t-il relevé, ajoutant que la Chine fournissait "du capital bon marché" aux pays africains et construisait des infrastructures sur le continent.
M. Chigunta a également appelé la Chine à aider à développer la capacité des pays africains à travers le transfert de technologies.
Le Dr Fred Mutesa, ancien étudiant à l'Institut des études humaines et de développement de l'Université de la Zambie et actuel chef du parti de l'opposition Les Zambiens pour la responsabilisation et le développement, a pour sa part affirmé que l'Afrique pouvait apprendre de la Chine que la direction d'une nation devait avoir une vision à long terme pour le pays.
Cette vision doit assurer la stabilité, l'autosuffisance et la sécurité de la nation, pour qu'un changement de gouvernement ne puisse entraîner un déraillement du plan d'action, a expliqué M. Mutesa.
"Nous souhaitons un accord important de continuité des programmes de développement, avec des changements limités quant aux stratégies visant à accélérer le développement. C'est ce que nous avons observé en Chine ces dernières années", a-t-il mentionné.
Les allégations de colonisation proviennent surtout des puissances occidentales, qui se sentent menacées par l'influence croissante de la Chine. Il revient à l'Afrique de profiter de la Chine en la considérant comme une puissance économique en croissance et de forger des relations avec elle, ce qui sera bénéfique aux deux parties, a ajouté M. Mutesa.
La Chine est appréciée pour son développement au cours des 30 dernières années, a loué Langton Sichone, un analyste économique et politique zambien.
"La Chine a pu se développer grâce au travail acharné et à la résilience du peuple chinois et une chose que nous pouvons retenir est que nous devons être résilients si nous voulons atteindre un développement significatif", a-t-il fait remarquer.
"L'autre chose que nous devons apprendre de la Chine est que le développement chinois a été progressif à travers les années", a-t-il ajouté.
Comme la Chine, l'Afrique doit miser sur un "modèle économique propre" (expert)
Comme la Chine, l'Afrique doit miser sur un "modèle économique propre" (expert)
Un consultant ivoirien estime que l'Afrique, à partir de l'exemple de la Chine, doit miser sur un "modèle économique propre" pour assurer son développement.
"Avec la Chine, les pays africains doivent comprendre que seul un
Un consultant ivoirien estime que l'Afrique, à partir de l'exemple de la Chine, doit miser sur un "modèle économique propre" pour assurer son développement.
"Avec la Chine, les pays africains doivent comprendre que seul un
La Chine est le meilleur ami de l'Afrique dans l'histoire du continent
La Chine est le meilleur ami de l'Afrique dans l'histoire du continent
Avec les liens bilatéraux qui continuent à s'approfondir, la Chine s'est avérée être un ami sincère de l'Afrique, a souligné un expert nigérian réputé.
Usman Muhammad, maître à l'Université d'Abuja au Nigeria, a indiqué à Xinhua lors d'une
Avec les liens bilatéraux qui continuent à s'approfondir, la Chine s'est avérée être un ami sincère de l'Afrique, a souligné un expert nigérian réputé.
Usman Muhammad, maître à l'Université d'Abuja au Nigeria, a indiqué à Xinhua lors d'une
Experts : les défis inévitables pour la coopération Chine-Afrique - china radio international
Experts : les défis inévitables pour la coopération Chine-Afrique - china radio international
Le nouveau président chinois Xi Jinping a fait figurer trois pays africains -- l'Afrique du Sud, la Tanzanie, la République du Congo sur la liste des destinations de sa première tournée à l'étranger, ce qui non seulement contribue à perpétuer l'amitié traditionnelle sino-africaine, mais aussi ouvre une nouvelle page pour la coopération stratégique entre les deux grandes économies en développement.
Mais il faut remarquer qu'avec l'augmentation de l'influence internationale de la Chine et des pays africains ainsi que l'approfondissement de leurs échanges, la coopération bilatérale est confrontée à de nouveaux défis. Comment les relever, ceci constitue une épreuve qui permettra d'évaluer la sagesse et la capacité des deux parties. La Chine vient de réaliser le renouvellement de sa direction, et certains pays africains ont eux aussi accueilli une nouvelle génération de personnalités politiques. Pour promouvoir davantage la coopération bilatérale, les dirigeants chinois et africains doivent protéger leurs liens d'amitié traditionnelle et suivre la bonne voie, a indiqué Xu Wei, directeur de l'Institut de recherche pour le développement de l'Asie et de l'Afrique du Centre de recherche et de développement du Conseil des Affaires d'Etat. En ce qui concerne les relations internationales, la Chine et les pays africains ne se limitent plus aux liens bilatéraux traditionnels. Le directeur de l'Institut de recherche sur l'Afrique de l'Ecole normale supérieure du Zhejiang, Liu Hongwu, a annoncé que les relations sino-africaines qui devenaient de plus en plus importantes dans le système mondial, étaient maintenant discutées souvent dans le cadre multilatéral. La Chine, les Etats-Unis et l'Europe ainsi que l'Afrique sont dans une relation triangulaire, au milieu de laquelle l'Afrique recherche l'équilibre stratégique et l'optimisation de ses intérêts. Elle a attiré de nouveau l'attention des pays de l'Occident en raison des résultats de sa coopération avec la Chine, a expliqué M. Liu.
Le nouveau président chinois Xi Jinping a fait figurer trois pays africains -- l'Afrique du Sud, la Tanzanie, la République du Congo sur la liste des destinations de sa première tournée à l'étranger, ce qui non seulement contribue à perpétuer l'amitié traditionnelle sino-africaine, mais aussi ouvre une nouvelle page pour la coopération stratégique entre les deux grandes économies en développement.
Mais il faut remarquer qu'avec l'augmentation de l'influence internationale de la Chine et des pays africains ainsi que l'approfondissement de leurs échanges, la coopération bilatérale est confrontée à de nouveaux défis. Comment les relever, ceci constitue une épreuve qui permettra d'évaluer la sagesse et la capacité des deux parties. La Chine vient de réaliser le renouvellement de sa direction, et certains pays africains ont eux aussi accueilli une nouvelle génération de personnalités politiques. Pour promouvoir davantage la coopération bilatérale, les dirigeants chinois et africains doivent protéger leurs liens d'amitié traditionnelle et suivre la bonne voie, a indiqué Xu Wei, directeur de l'Institut de recherche pour le développement de l'Asie et de l'Afrique du Centre de recherche et de développement du Conseil des Affaires d'Etat. En ce qui concerne les relations internationales, la Chine et les pays africains ne se limitent plus aux liens bilatéraux traditionnels. Le directeur de l'Institut de recherche sur l'Afrique de l'Ecole normale supérieure du Zhejiang, Liu Hongwu, a annoncé que les relations sino-africaines qui devenaient de plus en plus importantes dans le système mondial, étaient maintenant discutées souvent dans le cadre multilatéral. La Chine, les Etats-Unis et l'Europe ainsi que l'Afrique sont dans une relation triangulaire, au milieu de laquelle l'Afrique recherche l'équilibre stratégique et l'optimisation de ses intérêts. Elle a attiré de nouveau l'attention des pays de l'Occident en raison des résultats de sa coopération avec la Chine, a expliqué M. Liu.
En Afrique, le président chinois met son plus grand partenaire économique à l’honneur - CHINE - FRANCE 24
En Afrique, le président chinois met son plus grand partenaire économique à l’honneur - CHINE - FRANCE 24
En Afrique, le président chinois met son plus grand partenaire économique à l’honneur
En Afrique, le président chinois met son plus grand partenaire économique à l’honneur
Pour sa première visite sur le continent africain en tant que nouveau président chinois, Xi Jinping va mettre en avant la bonne santé des relations sino-africaines. Depuis quatre ans, l’Afrique est le premier partenaire économique de Pékin.
Agriculture, charbon, métallurgie et infrastructures... Avec cet éventail de secteurs, la Chine est devenue le second investisseur étranger en Tanzanie. C'est ce dont parlera Xi Jinping, le nouveau président chinois investi depuis la mi-mars, à l’occasion de son discours de Dar-es-Salaam sur les relations sino-africaines qui devrait avoir lieu lundi. Le commerce sera bien sûr au cœur du propos.
Le gouvernement tanzanien a accueilli le dirigeant chinois à bras ouverts. "Cela va consolider nos relations et montrer que nous sommes un partenaire important pour la Chine. Tout comme elle l'est pour nous" a déclaré Jakaya Kikwete, président de Tanzanie.
Dès dimanche soir, 16 accords concernant, entre autres, la réhabilitation d'infrastructures portuaires et hospitalières, ou la construction d'un centre culturel chinois en Tanzanie, ont été signés en présence du chef d’État chinois et de son homologue tanzanien.
"L'Afrique s'ouvre à une nouvelle forme d'impérialisme"
La Chine est depuis 2009 le plus grand partenaire économique de l'Afrique... désormais devant les États-Unis. Et le contact avec les dirigeants africains est constant. Objectif de Pékin : assurer son approvisionnement en matières premières pour consolider son système capitaliste.
Et le dirigeant chinois ne s'en cache pas. La preuve : il s'est invité au sommet des économies émergentes qui se tiendra mardi et mercredi à Durban, en Afrique du Sud. Ce qui n'est pas du goût de tout le monde. Lamido Sanusi, président de la Banque centrale du Nigéria, n'a pas mâché ces mots : "La Chine prend nos matières premières et nous vend des produits finis. C'était aussi l'essence du colonialisme. L'Afrique s'ouvre aujourd'hui volontairement à une nouvelle forme d'impérialisme", déplore-t-il dans une tribune datée du 11 mars publiée dans le "Financial Times".
Ce qui relance le débat : l'Afrique est-elle prête à assumer toutes les conséquences de cette idylle avec la Chine ? Dernière étape de cette tournée : le Congo-Brazzaville. Là aussi, la Chine est le premier partenaire commercial.
Le gouvernement tanzanien a accueilli le dirigeant chinois à bras ouverts. "Cela va consolider nos relations et montrer que nous sommes un partenaire important pour la Chine. Tout comme elle l'est pour nous" a déclaré Jakaya Kikwete, président de Tanzanie.
Dès dimanche soir, 16 accords concernant, entre autres, la réhabilitation d'infrastructures portuaires et hospitalières, ou la construction d'un centre culturel chinois en Tanzanie, ont été signés en présence du chef d’État chinois et de son homologue tanzanien.
"L'Afrique s'ouvre à une nouvelle forme d'impérialisme"
La Chine est depuis 2009 le plus grand partenaire économique de l'Afrique... désormais devant les États-Unis. Et le contact avec les dirigeants africains est constant. Objectif de Pékin : assurer son approvisionnement en matières premières pour consolider son système capitaliste.
Et le dirigeant chinois ne s'en cache pas. La preuve : il s'est invité au sommet des économies émergentes qui se tiendra mardi et mercredi à Durban, en Afrique du Sud. Ce qui n'est pas du goût de tout le monde. Lamido Sanusi, président de la Banque centrale du Nigéria, n'a pas mâché ces mots : "La Chine prend nos matières premières et nous vend des produits finis. C'était aussi l'essence du colonialisme. L'Afrique s'ouvre aujourd'hui volontairement à une nouvelle forme d'impérialisme", déplore-t-il dans une tribune datée du 11 mars publiée dans le "Financial Times".
Ce qui relance le débat : l'Afrique est-elle prête à assumer toutes les conséquences de cette idylle avec la Chine ? Dernière étape de cette tournée : le Congo-Brazzaville. Là aussi, la Chine est le premier partenaire commercial.
Le président chinois en Afrique - lavenir.net
Le président chinois en Afrique - lavenir.net
Tanzanie Le président chinois Xi Jinping est arrivé hier dans la capitale économique de la Tanzanie, Dar es Salaam, première étape d’une tournée africaine qui doit aussi le mener en Afrique du Sud et au Congo-Brazzaville.
M. Xi devrait prononcer lundi un important discours sur les relations sino-africaines. Seize accords, portant notamment sur la réhabilitation d’infrastructures portuaires et hospitalières, ou la construction d’un centre culturel chinois en Tanzanie, ont été signés dès hier soir en présence de M. Xi et de son homologue tanzanien Jakaya Kikwete. Après la Tanzanie, le président chinois rejoindra l’Afrique du Sud, où il participera mardi et mercredi à Durban au cinquième sommet des grandes puissances émergentes des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud).
Tanzanie Le président chinois Xi Jinping est arrivé hier dans la capitale économique de la Tanzanie, Dar es Salaam, première étape d’une tournée africaine qui doit aussi le mener en Afrique du Sud et au Congo-Brazzaville.
M. Xi devrait prononcer lundi un important discours sur les relations sino-africaines. Seize accords, portant notamment sur la réhabilitation d’infrastructures portuaires et hospitalières, ou la construction d’un centre culturel chinois en Tanzanie, ont été signés dès hier soir en présence de M. Xi et de son homologue tanzanien Jakaya Kikwete. Après la Tanzanie, le président chinois rejoindra l’Afrique du Sud, où il participera mardi et mercredi à Durban au cinquième sommet des grandes puissances émergentes des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud).
Le président chinois entame une visite en Afrique
Le président chinois entame une visite en Afrique
24/03/2013| 20:40
Le président chinois Xi Jinping a entamé dimanche en Tanzanie une tournée africaine qui le conduira également en Afrique du Sud et en République démocratique du Congo.
Cette visite, la première du nouveau président chinois à l'étranger après une étape en Russie, souligne l'importance stratégique que revêt l'Afrique pour Pékin, tant pour la fourniture de matières premières que comme débouché commercial.
En Tanzanie, Xi Jinping devait signer une douzaine d'accords de coopération et de commerce.
Lundi, le président chinois prononcera son premier discours politique consacré à l'Afrique, avant de se rendre en Afrique du Sud pour participer mardi et mercredi à un sommet des pays émergents du BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud). Il gagnera ensuite Kinshasa, dernière étape de son voyage. (George Obulutsa et Fumbuka Ng'wanakilala; Guy Kerivel pour le service français
24/03/2013| 20:40
Le président chinois Xi Jinping a entamé dimanche en Tanzanie une tournée africaine qui le conduira également en Afrique du Sud et en République démocratique du Congo.
Cette visite, la première du nouveau président chinois à l'étranger après une étape en Russie, souligne l'importance stratégique que revêt l'Afrique pour Pékin, tant pour la fourniture de matières premières que comme débouché commercial.
En Tanzanie, Xi Jinping devait signer une douzaine d'accords de coopération et de commerce.
Lundi, le président chinois prononcera son premier discours politique consacré à l'Afrique, avant de se rendre en Afrique du Sud pour participer mardi et mercredi à un sommet des pays émergents du BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud). Il gagnera ensuite Kinshasa, dernière étape de son voyage. (George Obulutsa et Fumbuka Ng'wanakilala; Guy Kerivel pour le service français
Chine-Afrique : entre craintes et opportunités | Paroles de Géographes
Chine-Afrique : entre craintes et opportunités | Paroles de Géographes
J’ai assisté le mois dernier à une conférence intitulée : « Les relations Chine - Afrique : quels impacts pour le continent africain et quelles perspectives ? » et organisée par l’Agence Française de Développement (AFD). C’est donc pour moi l’opportunité de faire un point sur l’impact des investissements chinois en Afrique et par cette occasion, de démonter quelques idées reçues. Les experts présents lors de la conférence étaient messieurs : Henri-Bernard Solignac-Lecomte, économiste au centre de développement de l’Organisation de Coopération et de Développement Economiques (OCDE), Jean-Jacques Gabas, économiste et chercheur détaché au CIRAD, Dr. Roland Amoussou-Guenou, enseignant de droit à Asian Institute of Technology et Thierry Paulais, directeur adjoint du département Afrique de l’AFD.
Lorsqu’on examine les relations entre la Chine et Afrique, il y a toutes sortes de réactions. Certains parlent de pillages de ressources, de recolonisation de l’Afrique tandis que d’autres voient en la Chine, une opportunité de développement pour le continent africain. Prédation ou bénéfice ? Là est toute la question !
Cette croissance est depuis des années, supérieure à 10% alors que les pays européens sont toujours en récessions depuis la crise de 2008 et que les États-Unis retrouvent seulement des taux annuels qui avoisinent 2%. Pour alimenter cette croissance, l’empire du milieu a besoin de matières premières en quantités phénoménales. Il ne faut pas oublier que la Chine c’est 20% de la population mondiale (1,35 milliards d’habitants) et seulement 9% des terres arables de la planète. L’Afrique, quant à elle, avec une population de 1,07 milliards pour une surface de 30 millions de km² (soit trois fois la superficie de la Chine) dispose des ressources dont les pays asiatiques émergents ont besoin (matières premières, terres, eau, …).
Outre le basculement économique du monde, nous assistons aussi aujourd’hui à une certaine émergence de l’Afrique, puisque la majorité des pays du continent connaissent des taux de croissance économique compris entre 5 et 10%. Cette émergence se traduit par une hausse du commerce entre l’Afrique et le reste du monde. En effet, entre 2000 et 2011, la part de l’Afrique dans les échanges mondiaux a triplé, passant de 2 à 6%. Dans la même période, les échanges avec la Chine ont quant à eux quadruplés. En 2011, les échanges entre les deux pays représentent 166 milliards de dollars. Ces deux éléments : ouverture des économies africaines au monde depuis la libéralisation des années 90 et l’émergence de l’Asie, font que la Chine est aujourd’hui de plus en plus présente en Afrique. A cela s’ajoute un important facteur géopolitique : la Chine veut montrer au monde sa puissance et affirmer sa position de seconde économie mondiale.
Aujourd’hui, la Chine n’est pas la seule à se rapprocher de l’Afrique, toute l’Asie suit le mouvement, on le remarque au travers notamment des exportations de riz. En effet, 55% des exportations thaïlandaises de riz vont vers l’Afrique. Le Nigéria et l’Afrique du Sud sont les principaux pays importateurs représentant à eux deux un marché de plus de 210 millions de consommateurs.
Il ne faut toutefois pas penser que la présence de la Chine en Afrique est une nouveauté, puisqu’en 1950 pendant la guerre froide, l’empire du milieu menait déjà des projets sur le continent dans des pays socialistes (Tanzanie, Mali, …). Ce qui est nouveau, c’est la vitesse de développement des projets chinois en Afrique. En 2001, la Chine était présente dans 5 pays africains, elle l’est aujourd’hui dans plus de 40 pays sur les 54 que compte le continent.
Au niveau de l’impact de la présence chinoise en Afrique, les chercheurs de l’OCDE ont trouvés qu’il y avait une importante complémentarité entre les apports de l’aide publique au développement (APD) d’un coté et les prêts chinois de l’autre. En effet, l’argent de l’APD est à 66% destiné aux secteurs sociaux (soins de santé, éducation, …), tandis que 60% des fonds chinois sont affectés à des infrastructures économiques (routes, ports, usines, …). L’Afrique manque cruellement d’infrastructures (ponts, routes, …) et ce marché est énorme. Les besoins africains sont estimés à plusieurs milliards de dollars par an. En 2006, l’Union Africaine déclarait que le continent avait besoin de 250 milliards de dollars pour les dix prochaines années afin de palier à son manque d’équipements. Les pays émergents, tel que la Chine, sont particulièrement bien placés pour répondre aux besoins africains puisque les leaders mondiaux de la construction et des travaux publics sont Chinois (ex : China State Construction Engineering ou China Railway Engineering Corporation). Au Congo aujourd’hui, la majorité des infrastructures (autoroutes, ports …) sont chinoises. Le mode de fonctionnement chinois est celui des échanges : X millions d’investissements dans les infrastructures contre X millions en ressources et matières premières.
Une critique qui revient souvent à l’encontre de la présence chinoise en Afrique est la confiscation des terres arables, autrement appelée accaparement des terres. Mais contrairement à ce qu’on pourrait penser, les accaparements fonciers chinois sont très faibles. La Chine n’est que 7 ou 8ème dans le classement des plus grands accapareurs, loin derrière les monarchies du golfe (Qatar&Co). Il faut faire très attention entre les annonces journalistiques et la vérité sur le terrain. On parlait par exemple de 60 000 hectares au Sénégal pour planter du sésame, après des essais sur 10 hectares, le projet a été abandonné car les résultats ne suivaient pas. Au sujet de l’accaparement des terres, tous les intervenants étaient d’accord sur le fait qu’il manque des études sérieuses sur le sujet. Donc si des futurs mémorants ou doctorants lisent ces lignes, je suis certain que qu’il y aurait moyen d’obtenir des crédits et un encadrement pour des études de cas en Afrique.
Il y a tout de même quelques ombres au tableau. Les entreprises chinoises sont particulièrement opaques et on ne sait pas toujours ce qui s’y passe (respect des droits de l’homme, normes environnementales, …). Dans certains pays, la présence chinoise force les entreprises étrangères à quitter le pays par un mécanisme d’éviction, les conditions (en termes de normes sanitaires, environnementales, sociales, ...) chinoises sont plus avantageuses que les conditions françaises, trop exigeantes. Les Chinois sont aussi là uniquement pour faire des affaires, et ne mettent pas le nez dans la politique. Ca ne les dérangent pas, par exemple, de traiter avec le Soudan d’ Omar Hassan Ahmed el-Béchir, pourtant sous mandat d’arrêt international depuis 2009 pour crime de guerre. Enfin, ce n’est de toute façon pas la Chine qui va donner des leçons de démocratie… Rappelons-nous aussi qu’après les indépendances africaines, les pays occidentaux n’avaient aucun soucis à traiter avec les despotes africains, et facilitaient même leur installation au pouvoir, qu’à cette époque, les matières premières africaines prenaient la direction de l’occident et non de l’orient …
Mais les Chinois évoluent toutefois dans le bon sens. Les divergences entre les conditions chinoises et internationales diminuent et il faut continuer à travailler dans ce sens là. Ils comprennent bien que c’est dans leurs intérêts de respecter les normes sociales et environnementales internationales s’ils veulent faire du commerce durablement.
Les relations entre l’Afrique et la Chine sont donc loin d’une recolonisation. Les deux protagonistes y trouvent des avantages. Il ne faut pas voir les Chinois comme des méchants profiteurs et les africains comme des êtres sans défense, se faisant plumer par le dragon asiatique. Les africains sont malins, et ont aussi des capacités de réaction. Pour conclure, voici une anecdote de monsieur Henri-Bernard Solignac-Lecomte sur la capacité de réaction africaine : Un jour de marché à Brazzaville, capitale de la république du Congo, des Chinois ont débarqué avec un container de réchauds et l’ont vendu à un prix très bas par rapport au prix que proposait les vendeurs congolais. Ces derniers, qui ne vendaient donc plus rien, se sont réunis et ont décidé d’acheter tout le stock chinois d’un coup. Ils ont ainsi créé de la rareté, faisant augmenter le prix et ils ont fait des bénéfices.
J’ai assisté le mois dernier à une conférence intitulée : « Les relations Chine - Afrique : quels impacts pour le continent africain et quelles perspectives ? » et organisée par l’Agence Française de Développement (AFD). C’est donc pour moi l’opportunité de faire un point sur l’impact des investissements chinois en Afrique et par cette occasion, de démonter quelques idées reçues. Les experts présents lors de la conférence étaient messieurs : Henri-Bernard Solignac-Lecomte, économiste au centre de développement de l’Organisation de Coopération et de Développement Economiques (OCDE), Jean-Jacques Gabas, économiste et chercheur détaché au CIRAD, Dr. Roland Amoussou-Guenou, enseignant de droit à Asian Institute of Technology et Thierry Paulais, directeur adjoint du département Afrique de l’AFD.
Lorsqu’on examine les relations entre la Chine et Afrique, il y a toutes sortes de réactions. Certains parlent de pillages de ressources, de recolonisation de l’Afrique tandis que d’autres voient en la Chine, une opportunité de développement pour le continent africain. Prédation ou bénéfice ? Là est toute la question !
La Chine vue comme une dévoreuse de matières premières
© PieR Gajewski
Premièrement, il est important de replacer les investissements chinois dans leur contexte. Aujourd’hui, nous assistons à un basculement économique vers l’est. En effet, si pendant des années, le centre de gravité économique mondial (calculé en donnant à chaque pays un poids proportionnel à son PIB) s’est déplacé de l’est vers l’ouest et vers les États-Unis. Il se déplace maintenant vers l’Asie grâce à l’émergence de la Chine et de l’Inde comme nous pouvons le voir sur cette carte réalisée par le McKinsey Global Institute. Le basculement vers l’est date déjà des années 50, mais aujourd’hui le centre se déplace de plus en plus rapidement vers l’est, entrainé par la croissance économique chinoise.Cette croissance est depuis des années, supérieure à 10% alors que les pays européens sont toujours en récessions depuis la crise de 2008 et que les États-Unis retrouvent seulement des taux annuels qui avoisinent 2%. Pour alimenter cette croissance, l’empire du milieu a besoin de matières premières en quantités phénoménales. Il ne faut pas oublier que la Chine c’est 20% de la population mondiale (1,35 milliards d’habitants) et seulement 9% des terres arables de la planète. L’Afrique, quant à elle, avec une population de 1,07 milliards pour une surface de 30 millions de km² (soit trois fois la superficie de la Chine) dispose des ressources dont les pays asiatiques émergents ont besoin (matières premières, terres, eau, …).
Outre le basculement économique du monde, nous assistons aussi aujourd’hui à une certaine émergence de l’Afrique, puisque la majorité des pays du continent connaissent des taux de croissance économique compris entre 5 et 10%. Cette émergence se traduit par une hausse du commerce entre l’Afrique et le reste du monde. En effet, entre 2000 et 2011, la part de l’Afrique dans les échanges mondiaux a triplé, passant de 2 à 6%. Dans la même période, les échanges avec la Chine ont quant à eux quadruplés. En 2011, les échanges entre les deux pays représentent 166 milliards de dollars. Ces deux éléments : ouverture des économies africaines au monde depuis la libéralisation des années 90 et l’émergence de l’Asie, font que la Chine est aujourd’hui de plus en plus présente en Afrique. A cela s’ajoute un important facteur géopolitique : la Chine veut montrer au monde sa puissance et affirmer sa position de seconde économie mondiale.
Aujourd’hui, la Chine n’est pas la seule à se rapprocher de l’Afrique, toute l’Asie suit le mouvement, on le remarque au travers notamment des exportations de riz. En effet, 55% des exportations thaïlandaises de riz vont vers l’Afrique. Le Nigéria et l’Afrique du Sud sont les principaux pays importateurs représentant à eux deux un marché de plus de 210 millions de consommateurs.
Il ne faut toutefois pas penser que la présence de la Chine en Afrique est une nouveauté, puisqu’en 1950 pendant la guerre froide, l’empire du milieu menait déjà des projets sur le continent dans des pays socialistes (Tanzanie, Mali, …). Ce qui est nouveau, c’est la vitesse de développement des projets chinois en Afrique. En 2001, la Chine était présente dans 5 pays africains, elle l’est aujourd’hui dans plus de 40 pays sur les 54 que compte le continent.
Au niveau de l’impact de la présence chinoise en Afrique, les chercheurs de l’OCDE ont trouvés qu’il y avait une importante complémentarité entre les apports de l’aide publique au développement (APD) d’un coté et les prêts chinois de l’autre. En effet, l’argent de l’APD est à 66% destiné aux secteurs sociaux (soins de santé, éducation, …), tandis que 60% des fonds chinois sont affectés à des infrastructures économiques (routes, ports, usines, …). L’Afrique manque cruellement d’infrastructures (ponts, routes, …) et ce marché est énorme. Les besoins africains sont estimés à plusieurs milliards de dollars par an. En 2006, l’Union Africaine déclarait que le continent avait besoin de 250 milliards de dollars pour les dix prochaines années afin de palier à son manque d’équipements. Les pays émergents, tel que la Chine, sont particulièrement bien placés pour répondre aux besoins africains puisque les leaders mondiaux de la construction et des travaux publics sont Chinois (ex : China State Construction Engineering ou China Railway Engineering Corporation). Au Congo aujourd’hui, la majorité des infrastructures (autoroutes, ports …) sont chinoises. Le mode de fonctionnement chinois est celui des échanges : X millions d’investissements dans les infrastructures contre X millions en ressources et matières premières.
Construction du siège de l’Union Africaine offert par la Chine à l’Afrique (AFP)
En plus d’apporter des infrastructures, les Chinois créent aussi de nombreuses usines, fabriques et entreprises sur le continent. Ces dernières sont très importantes pour le continent puisqu’un des grands problèmes de beaucoup de pays africains est l’absence de création de valeur ajoutée. La plupart des pays vendent leurs ressources sans transformations et donc à faible prix. Exemple : Vous cultivez du cacao en Côte d’Ivoire, et vous le vendez sans transformation. Son prix sur les marchés est de 1427 dollars la tonne, soit 1,427 dollars le kilo. Nestlé vous achète le cacao, le transforme dans une usine en Europe et vend ensuite ses boîtes de Nesquik à 10 dollars le kilo. Il faut déduire de cela les coûts de production : les salaires des salariés de Nestlé, le packaging, etc. Mais Neslté crée de la valeur ajoutée en transformant le produit. Les usines et entreprises chinoises en Afrique sont aussi créatrices d’emplois et ceux-ci sont particulièrement recherchés dans les pays africains.Une critique qui revient souvent à l’encontre de la présence chinoise en Afrique est la confiscation des terres arables, autrement appelée accaparement des terres. Mais contrairement à ce qu’on pourrait penser, les accaparements fonciers chinois sont très faibles. La Chine n’est que 7 ou 8ème dans le classement des plus grands accapareurs, loin derrière les monarchies du golfe (Qatar&Co). Il faut faire très attention entre les annonces journalistiques et la vérité sur le terrain. On parlait par exemple de 60 000 hectares au Sénégal pour planter du sésame, après des essais sur 10 hectares, le projet a été abandonné car les résultats ne suivaient pas. Au sujet de l’accaparement des terres, tous les intervenants étaient d’accord sur le fait qu’il manque des études sérieuses sur le sujet. Donc si des futurs mémorants ou doctorants lisent ces lignes, je suis certain que qu’il y aurait moyen d’obtenir des crédits et un encadrement pour des études de cas en Afrique.
Il y a tout de même quelques ombres au tableau. Les entreprises chinoises sont particulièrement opaques et on ne sait pas toujours ce qui s’y passe (respect des droits de l’homme, normes environnementales, …). Dans certains pays, la présence chinoise force les entreprises étrangères à quitter le pays par un mécanisme d’éviction, les conditions (en termes de normes sanitaires, environnementales, sociales, ...) chinoises sont plus avantageuses que les conditions françaises, trop exigeantes. Les Chinois sont aussi là uniquement pour faire des affaires, et ne mettent pas le nez dans la politique. Ca ne les dérangent pas, par exemple, de traiter avec le Soudan d’ Omar Hassan Ahmed el-Béchir, pourtant sous mandat d’arrêt international depuis 2009 pour crime de guerre. Enfin, ce n’est de toute façon pas la Chine qui va donner des leçons de démocratie… Rappelons-nous aussi qu’après les indépendances africaines, les pays occidentaux n’avaient aucun soucis à traiter avec les despotes africains, et facilitaient même leur installation au pouvoir, qu’à cette époque, les matières premières africaines prenaient la direction de l’occident et non de l’orient …
Mais les Chinois évoluent toutefois dans le bon sens. Les divergences entre les conditions chinoises et internationales diminuent et il faut continuer à travailler dans ce sens là. Ils comprennent bien que c’est dans leurs intérêts de respecter les normes sociales et environnementales internationales s’ils veulent faire du commerce durablement.
Les relations entre l’Afrique et la Chine sont donc loin d’une recolonisation. Les deux protagonistes y trouvent des avantages. Il ne faut pas voir les Chinois comme des méchants profiteurs et les africains comme des êtres sans défense, se faisant plumer par le dragon asiatique. Les africains sont malins, et ont aussi des capacités de réaction. Pour conclure, voici une anecdote de monsieur Henri-Bernard Solignac-Lecomte sur la capacité de réaction africaine : Un jour de marché à Brazzaville, capitale de la république du Congo, des Chinois ont débarqué avec un container de réchauds et l’ont vendu à un prix très bas par rapport au prix que proposait les vendeurs congolais. Ces derniers, qui ne vendaient donc plus rien, se sont réunis et ont décidé d’acheter tout le stock chinois d’un coup. Ils ont ainsi créé de la rareté, faisant augmenter le prix et ils ont fait des bénéfices.
Chine - Mes élèves africains
Chine - Mes élèves africains
L'auteur LI ANSHAN, professeur à l'Université de Beijing, partage son expérience de travail au contact des étudiants africains, qui portent un intérêt croissant aux relations diplomatiques entre la Chine et l'Afrique.
Travaillant en tant que professeur à l'Université de Beijing depuis 18 ans, j'ai eu l'occasion de rencontrer de nombreux étudiants étrangers, et parmi eux, beaucoup d'Africains.
Un jour, une jeune Africaine s'était présentée dans mon bureau. Elle s'appelait Lucy Njeri Manegene et venait du Kenya. Étudiante en politique internationale, elle travaillait d'arrache-pied sur son mémoire intitulé Politique étrangère chinoise envers l'Afrique de l'Est : étude de cas sur le Kenya et la Tanzanie (1963-1990). Elle voulait avoir mon avis sur la question. Je lui ai donc fourni des documents traitant des relations sino-africaines. À mesure que j'apprenais à la connaître, je trouvais cette Lucy gentille, sympathique et très consciencieuse.
De retour dans son pays, Lucy avait décroché un poste au ministère kényan des Affaires étrangères. En 2008, j'avais été invité à participer à une conférence au Kenya, et ce jour-là, je l'avais revue. Lucy n'était alors plus l'étudiante timide que j'avais connue, mais une diplomate expérimentée et sûre d'elle. Par la suite, elle avait été envoyée aux États-Unis pour travailler à l'ambassade du Kenya.
L'Institut des relations internationales de l'Université de Beijing a mis en place un programme nommé « Formation à destination des futurs diplomates du tiers-monde ». La plupart des étudiants sont originaires d'Asie, d'Afrique ou d'Amérique latine, mais les Africains constituent tout de même le groupe majoritaire. Les cours sont dispensés en anglais. Pour ma part, je donne un cours sur les relations sino-africaines, et auparavant, j'étais en outre directeur de thèse auprès des étudiants africains.
Un étudiant malgache m'avait marqué. Un jour, alors que je parlais du soutien qu'apportait la Chine à l'Afrique, il avait rétorqué que cette aide n'était pas toujours adaptée. Par exemple, les voitures offertes par la Chine à Madagascar ne peuvent pas être approvisionnées dans les stations-service, car dans ce pays, seules les personnes très riches ont accès à l'essence. Pour la première fois, je m'étais rendu compte que l'aide chinoise à l'égard de l'Afrique devait prendre en considération les conditions réelles des pays destinataires.
Mapulumo Lisebo Mosisili, une étudiante diplômée de ce programme, est aujourd'hui secrétaire générale au ministère lesothan du Travail et de l'Emploi, tandis que Manitra, sa camarade de classe, travaille au ministère malgache des Affaires étrangères et a été envoyée à l'ambassade de Madagascar en Chine.
En 2008, au semestre de printemps, une fille d'origine arabe était venue me voir dans mon bureau. Elle parlait chinois couramment, ce qui m'avait beaucoup impressionné. Elle s'appelait Imen Belhadj et était originaire de Tunisie. C'est là-bas qu'elle avait appris le chinois et avait même remporté le premier prix au concours « Pont vers le chinois ». Grâce à ce succès, elle avait reçu une bourse de la part du gouvernement chinois pour venir faire ses études de master au département de chinois de l'Université de Beijing.
Après l'obtention de son diplôme, elle avait poursuivi en doctorat à l'Institut des relations internationales, toujours dans cette même université. En marge de ses études, elle participait à toute sorte d'activités sociales. Elle était secrétaire à l'Amicale des étudiants africains à l'Université de Beijing, promouvant l'organisation conjointe de conférences par les étudiants africains et le Centre d'études sur l'Afrique de l'Université de Beijing. Elle enseignait également au département d'arabe dans cette même université. L'année dernière, ce Centre d'études sur l'Afrique a établi des liens de coopération avec le Nordic Africa Institute. En avril 2012, Imen était partie travailler trois mois dans cet institut, dans le cadre de ses études. Sur place, elle avait collecté de nombreux documents, utiles pour sa thèse s'intéressant aux relations entre la Chine et le Maghreb. Elle y avait également tenu une conférence, qui avait été saluée par les chercheurs de l'Institut.
En 2008, Antoine Roger Lokongo m'avait contacté par courriel, et s'était présenté. Né en République démocratique du Congo, il avait été amené à Londres par un prêtre et était resté dans cette ville une dizaine d'années. Il avait, en outre, exercé neuf ans en tant que journaliste.
Lokongo était loin de regretter la décision qu'il avait prise de venir étudier en Chine et avait de l'énergie à revendre. Après des discussions avec des étudiants chinois, il s'était attribué un nom chinois, Longgang (littéralement « Dragon-Congo »), qui exprime la volonté de contribuer à l'amitié entre la Chine et le Congo.
En 2011, Lokongo a commencé son doctorat à l'Institut des relations internationales de l'Université de Beijing. Il avait écrit un article ayant pour titre Pourquoi les élections en Afrique ne sont-elles pas assez libres, égales et transparentes ? – Étude de cas en Afrique du Sud, en Libye et en Côte d'Ivoire, au travers duquel il analysait la situation de la démocratie et du vote en Afrique, en prenant pour exemples ces trois pays. Dans son texte, il avait indiqué que l'Occident, tout en préconisant la démocratie en Afrique, ébranlait celle-ci dans le même temps. Par ailleurs, les gouvernements africains devaient veiller aux intérêts stratégiques recherchés par l'Occident, car ils risqueraient, dans le cas contraire, de perdre leur pouvoir. Cet article rédigé en anglais avait été publié sur le site africain Pambazuka News et avait retenu l'attention des savants chinois.
Un étudiant marocain s'était donné un nom bien chinois : Li Shan. J'avais supervisé la rédaction de son mémoire de master, suite auquel il avait continué en doctorat. Il avait prononcé un discours remarqué lors du Forum des jeunes dirigeants Chine-Afrique, dans lequel il avait fait part de ses opinions sur les relations sino-africaines.
Un jour d'automne 2009, une fille à la peau noire était entrée dans mon bureau. Elle s'appelait Ré Phillips et était américaine d'origine africaine. Étudiante à l'université Stanford, elle voulait que je sois son directeur de mémoire. Elle avait choisi William Edward Burghardt Du Bois (1868-1963) et les relations sino-africaines comme sujet. W.E.B. Du Bois était un Américain d'origine ghanéenne, fervent défenseur des Américains noirs et du panafricanisme. Il avait visité par trois fois la Chine et s'était lié d'amitié avec des dirigeants chinois, notamment Mao Zedong. Au début, Ré Phillips avait demandé à l'ex-secrétaire d'État Condoleezza Rice, qui enseignait à l'université Stanford, d'être son professeur de suivi. Mais celle-ci lui avait conseillé de modifier son sujet pour se pencher sur les relations sino-américaines. Vu que Ré Phillips insistait pour conserver son thème initial, Mme Rice lui avait proposé de traiter la question des droits de l'homme en Chine. Mais Ré Phillips voulait exclusivement faire son mémoire sur les relations sino-africaines. Mme Rice avait alors avoué qu'elle n'avait pas les capacités de guider ces recherches.
Plus tard, Ré Phillips s'était rendue en Chine et avait suivi un cours donné conjointement par Dr Wang Suolao et moi, dont l'intitulé était « Relations Chine–Afrique et Chine–Moyen-Orient ». Elle avait ensuite rédigé son mémoire sur W.E.B. Du Bois et les relations sino-africaines avec succès. Il est intéressant de noter que Ré Phillips, considérant que ce cours lui avait était bénéfique, en avait fait part à l'université Stanford. Notre cours figure désormais dans le programme d'études de cette université.
Ces dernières années, avec l'amélioration permanente des relations sino-africaines, de plus en plus d'étudiants s'intéressent à cette question. La plupart des doctorants étrangers que j'ai suivis avaient choisi les relations sino-africaines comme sujet de thèse. Par exemple, un étudiant norvégien avait comparé les systèmes d'aide à destination de l'Afrique mis en place par la Chine et la Norvège. Un Allemand avait écrit sur les ONG chinoises et les relations sino-africaines. Un Italien s'était penché sur les investissements des petites et moyennes entreprises chinoises en Afrique.
J'ai le profond sentiment qu'avec le renforcement de sa puissance nationale, la Chine joue désormais un rôle de plus en plus important dans les affaires internationales, poussant les jeunes étrangers à s'intéresser davantage à la Chine. Beaucoup d'étudiants africains sont venus en Chine, curieux du développement qu'a connu le pays et portés par l'espoir d'un bel avenir pour l'Afrique. Ils seront les bâtisseurs de l'ordre mondial futur. Ces jeunes avides de connaissances deviendront des forces qui, comprenant bien la Chine, promouvront les relations amicales entre ce pays et le reste du monde dans le futur. Par leur biais, les échanges entre les nations se feront sur un pied d'égalité.
Rédigé par LI ANSHAN, directeur au Centre d'études sur l'Afrique de l'Université de Beijing.
In french.china.org.cn
Un jour, une jeune Africaine s'était présentée dans mon bureau. Elle s'appelait Lucy Njeri Manegene et venait du Kenya. Étudiante en politique internationale, elle travaillait d'arrache-pied sur son mémoire intitulé Politique étrangère chinoise envers l'Afrique de l'Est : étude de cas sur le Kenya et la Tanzanie (1963-1990). Elle voulait avoir mon avis sur la question. Je lui ai donc fourni des documents traitant des relations sino-africaines. À mesure que j'apprenais à la connaître, je trouvais cette Lucy gentille, sympathique et très consciencieuse.
De retour dans son pays, Lucy avait décroché un poste au ministère kényan des Affaires étrangères. En 2008, j'avais été invité à participer à une conférence au Kenya, et ce jour-là, je l'avais revue. Lucy n'était alors plus l'étudiante timide que j'avais connue, mais une diplomate expérimentée et sûre d'elle. Par la suite, elle avait été envoyée aux États-Unis pour travailler à l'ambassade du Kenya.
L'Institut des relations internationales de l'Université de Beijing a mis en place un programme nommé « Formation à destination des futurs diplomates du tiers-monde ». La plupart des étudiants sont originaires d'Asie, d'Afrique ou d'Amérique latine, mais les Africains constituent tout de même le groupe majoritaire. Les cours sont dispensés en anglais. Pour ma part, je donne un cours sur les relations sino-africaines, et auparavant, j'étais en outre directeur de thèse auprès des étudiants africains.
Un étudiant malgache m'avait marqué. Un jour, alors que je parlais du soutien qu'apportait la Chine à l'Afrique, il avait rétorqué que cette aide n'était pas toujours adaptée. Par exemple, les voitures offertes par la Chine à Madagascar ne peuvent pas être approvisionnées dans les stations-service, car dans ce pays, seules les personnes très riches ont accès à l'essence. Pour la première fois, je m'étais rendu compte que l'aide chinoise à l'égard de l'Afrique devait prendre en considération les conditions réelles des pays destinataires.
Mapulumo Lisebo Mosisili, une étudiante diplômée de ce programme, est aujourd'hui secrétaire générale au ministère lesothan du Travail et de l'Emploi, tandis que Manitra, sa camarade de classe, travaille au ministère malgache des Affaires étrangères et a été envoyée à l'ambassade de Madagascar en Chine.
En 2008, au semestre de printemps, une fille d'origine arabe était venue me voir dans mon bureau. Elle parlait chinois couramment, ce qui m'avait beaucoup impressionné. Elle s'appelait Imen Belhadj et était originaire de Tunisie. C'est là-bas qu'elle avait appris le chinois et avait même remporté le premier prix au concours « Pont vers le chinois ». Grâce à ce succès, elle avait reçu une bourse de la part du gouvernement chinois pour venir faire ses études de master au département de chinois de l'Université de Beijing.
Après l'obtention de son diplôme, elle avait poursuivi en doctorat à l'Institut des relations internationales, toujours dans cette même université. En marge de ses études, elle participait à toute sorte d'activités sociales. Elle était secrétaire à l'Amicale des étudiants africains à l'Université de Beijing, promouvant l'organisation conjointe de conférences par les étudiants africains et le Centre d'études sur l'Afrique de l'Université de Beijing. Elle enseignait également au département d'arabe dans cette même université. L'année dernière, ce Centre d'études sur l'Afrique a établi des liens de coopération avec le Nordic Africa Institute. En avril 2012, Imen était partie travailler trois mois dans cet institut, dans le cadre de ses études. Sur place, elle avait collecté de nombreux documents, utiles pour sa thèse s'intéressant aux relations entre la Chine et le Maghreb. Elle y avait également tenu une conférence, qui avait été saluée par les chercheurs de l'Institut.
En 2008, Antoine Roger Lokongo m'avait contacté par courriel, et s'était présenté. Né en République démocratique du Congo, il avait été amené à Londres par un prêtre et était resté dans cette ville une dizaine d'années. Il avait, en outre, exercé neuf ans en tant que journaliste.
Lokongo était loin de regretter la décision qu'il avait prise de venir étudier en Chine et avait de l'énergie à revendre. Après des discussions avec des étudiants chinois, il s'était attribué un nom chinois, Longgang (littéralement « Dragon-Congo »), qui exprime la volonté de contribuer à l'amitié entre la Chine et le Congo.
En 2011, Lokongo a commencé son doctorat à l'Institut des relations internationales de l'Université de Beijing. Il avait écrit un article ayant pour titre Pourquoi les élections en Afrique ne sont-elles pas assez libres, égales et transparentes ? – Étude de cas en Afrique du Sud, en Libye et en Côte d'Ivoire, au travers duquel il analysait la situation de la démocratie et du vote en Afrique, en prenant pour exemples ces trois pays. Dans son texte, il avait indiqué que l'Occident, tout en préconisant la démocratie en Afrique, ébranlait celle-ci dans le même temps. Par ailleurs, les gouvernements africains devaient veiller aux intérêts stratégiques recherchés par l'Occident, car ils risqueraient, dans le cas contraire, de perdre leur pouvoir. Cet article rédigé en anglais avait été publié sur le site africain Pambazuka News et avait retenu l'attention des savants chinois.
Un étudiant marocain s'était donné un nom bien chinois : Li Shan. J'avais supervisé la rédaction de son mémoire de master, suite auquel il avait continué en doctorat. Il avait prononcé un discours remarqué lors du Forum des jeunes dirigeants Chine-Afrique, dans lequel il avait fait part de ses opinions sur les relations sino-africaines.
Un jour d'automne 2009, une fille à la peau noire était entrée dans mon bureau. Elle s'appelait Ré Phillips et était américaine d'origine africaine. Étudiante à l'université Stanford, elle voulait que je sois son directeur de mémoire. Elle avait choisi William Edward Burghardt Du Bois (1868-1963) et les relations sino-africaines comme sujet. W.E.B. Du Bois était un Américain d'origine ghanéenne, fervent défenseur des Américains noirs et du panafricanisme. Il avait visité par trois fois la Chine et s'était lié d'amitié avec des dirigeants chinois, notamment Mao Zedong. Au début, Ré Phillips avait demandé à l'ex-secrétaire d'État Condoleezza Rice, qui enseignait à l'université Stanford, d'être son professeur de suivi. Mais celle-ci lui avait conseillé de modifier son sujet pour se pencher sur les relations sino-américaines. Vu que Ré Phillips insistait pour conserver son thème initial, Mme Rice lui avait proposé de traiter la question des droits de l'homme en Chine. Mais Ré Phillips voulait exclusivement faire son mémoire sur les relations sino-africaines. Mme Rice avait alors avoué qu'elle n'avait pas les capacités de guider ces recherches.
Plus tard, Ré Phillips s'était rendue en Chine et avait suivi un cours donné conjointement par Dr Wang Suolao et moi, dont l'intitulé était « Relations Chine–Afrique et Chine–Moyen-Orient ». Elle avait ensuite rédigé son mémoire sur W.E.B. Du Bois et les relations sino-africaines avec succès. Il est intéressant de noter que Ré Phillips, considérant que ce cours lui avait était bénéfique, en avait fait part à l'université Stanford. Notre cours figure désormais dans le programme d'études de cette université.
Ces dernières années, avec l'amélioration permanente des relations sino-africaines, de plus en plus d'étudiants s'intéressent à cette question. La plupart des doctorants étrangers que j'ai suivis avaient choisi les relations sino-africaines comme sujet de thèse. Par exemple, un étudiant norvégien avait comparé les systèmes d'aide à destination de l'Afrique mis en place par la Chine et la Norvège. Un Allemand avait écrit sur les ONG chinoises et les relations sino-africaines. Un Italien s'était penché sur les investissements des petites et moyennes entreprises chinoises en Afrique.
J'ai le profond sentiment qu'avec le renforcement de sa puissance nationale, la Chine joue désormais un rôle de plus en plus important dans les affaires internationales, poussant les jeunes étrangers à s'intéresser davantage à la Chine. Beaucoup d'étudiants africains sont venus en Chine, curieux du développement qu'a connu le pays et portés par l'espoir d'un bel avenir pour l'Afrique. Ils seront les bâtisseurs de l'ordre mondial futur. Ces jeunes avides de connaissances deviendront des forces qui, comprenant bien la Chine, promouvront les relations amicales entre ce pays et le reste du monde dans le futur. Par leur biais, les échanges entre les nations se feront sur un pied d'égalité.
Rédigé par LI ANSHAN, directeur au Centre d'études sur l'Afrique de l'Université de Beijing.
In french.china.org.cn
Vendredi 22 Mars 2013
La Dépêche d'Abidjan
mardi 19 mars 2013
La coopération Chine-Afrique contribue au développement africain - china radio international
La coopération Chine-Afrique contribue au développement africain - china radio international
La coopération économique et commerciale chinoise avec l'Afrique joue un
La coopération économique et commerciale chinoise avec l'Afrique joue un
lundi 18 mars 2013
La Banque de développement de Chine renforcera sa coopération avec l'Afrique - china radio international
La Banque de développement de Chine renforcera sa coopération avec l'Afrique - china radio international
La Banque de développement de Chine (BDC) continuera à renforcer la
La Banque de développement de Chine (BDC) continuera à renforcer la
jeudi 14 mars 2013
République Togolaise - La Chine n’a pas de plan de colonisation de l’Afrique
République Togolaise - La Chine n’a pas de plan de colonisation de l’Afrique
Si la Chine n’est pas un acteur nouveau en Afrique, sa présence s’est beaucoup renforcée au cours des dix dernières années. Cette évolution s’inscrit dans un basculement généralisé du centre de gravité de l’économie mondiale, de l’Occident vers le Pacifique et vers le Sud. L’intérêt croissant de la Chine pour l’Afrique fait l’objet de critiques diverses (sur-spécialisation, ré-endettement des économies africaines, renforcement de la corruption,…).
Pourtant, les données statistiques et issues d’enquêtes de terrain montrent que la situation est plus nuancée : les interventions chinoises en Afrique diffèrent selon les pays et les secteurs. Un document stratégique a été défini, mais aucun plan coordonné de « colonisation » de l’Afrique n’existerait.
Enfin, la coopération chinoise conduit à remettre en question l’efficacité de celle des bailleurs de fonds traditionnels et devrait conduire à la « nécessaire » réforme du système de coopération de ceux-ci, même si une telle réforme ne doit pas faire abandonner ses principes fondamentaux.
Telles sont quelques unes des conclusions d’un forum organisé il y a quelques jours à Paris par l’Agence française de développement (AFD) qui intervient depuis de longues années au Togo. Un colloque qui avait pour thème « Les relations Chine-Afrique, impacts pour le continent africain ».
Le rapport publié à l’issue des débats est intéressant car c’est la première fois que la question est abordée de manière aussi lucide.
L’offensive de la Chine en Afrique date d’il y a une dizaine d’années. Désormais, la présence chinoise dans les grandes villes africaines n’a plus rien de surprenant. Commerçants, supermarchés, concessionnaires automobiles, restaurants et salons de massages coquins côtoient les commerces traditionnels. Sur les marchés, le textile et l’électronique sont presque à 100% Made in China.
Mais le gros de l’investissement se trouve ailleurs ; dans les infrastructures réalisées par des entreprises chinoises et dans l’octroi de financements concessionnels.
Au Togo, des routes, l’extension de l’aéroport de Lomé, la création d’un network de E-gouvernement, notamment, sont assurés sur financement de l’Exim Bank of China. Récemment, c’est une entreprise chinoise qui a pris 50% de la concession de la nouvelle darse au Port de Lomé.
L’engagement chinois au Togo reste cependant modeste comparé à d’autres pays producteurs de matières premières (Gabon, Angola, Nigeria, …), mais il est précieux car sans l’aide de Beijing, les autorités togolaises auraient eu beaucoup plus de difficultés à boucler les prêts permettant de moderniser les infrastructures
Pourtant, les données statistiques et issues d’enquêtes de terrain montrent que la situation est plus nuancée : les interventions chinoises en Afrique diffèrent selon les pays et les secteurs. Un document stratégique a été défini, mais aucun plan coordonné de « colonisation » de l’Afrique n’existerait.
Enfin, la coopération chinoise conduit à remettre en question l’efficacité de celle des bailleurs de fonds traditionnels et devrait conduire à la « nécessaire » réforme du système de coopération de ceux-ci, même si une telle réforme ne doit pas faire abandonner ses principes fondamentaux.
Telles sont quelques unes des conclusions d’un forum organisé il y a quelques jours à Paris par l’Agence française de développement (AFD) qui intervient depuis de longues années au Togo. Un colloque qui avait pour thème « Les relations Chine-Afrique, impacts pour le continent africain ».
Le rapport publié à l’issue des débats est intéressant car c’est la première fois que la question est abordée de manière aussi lucide.
L’offensive de la Chine en Afrique date d’il y a une dizaine d’années. Désormais, la présence chinoise dans les grandes villes africaines n’a plus rien de surprenant. Commerçants, supermarchés, concessionnaires automobiles, restaurants et salons de massages coquins côtoient les commerces traditionnels. Sur les marchés, le textile et l’électronique sont presque à 100% Made in China.
Mais le gros de l’investissement se trouve ailleurs ; dans les infrastructures réalisées par des entreprises chinoises et dans l’octroi de financements concessionnels.
Au Togo, des routes, l’extension de l’aéroport de Lomé, la création d’un network de E-gouvernement, notamment, sont assurés sur financement de l’Exim Bank of China. Récemment, c’est une entreprise chinoise qui a pris 50% de la concession de la nouvelle darse au Port de Lomé.
L’engagement chinois au Togo reste cependant modeste comparé à d’autres pays producteurs de matières premières (Gabon, Angola, Nigeria, …), mais il est précieux car sans l’aide de Beijing, les autorités togolaises auraient eu beaucoup plus de difficultés à boucler les prêts permettant de moderniser les infrastructures
mercredi 13 mars 2013
Chinafrique: le coup de gueule du gouverneur de la banque centrale du Nigeria
- Chinafrique: le coup de gueule du gouverneur de la banque centrale du NigeriaLe rendez-vous de l'Afrique sur Internet
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Lamido Sanusi s'insurge contre le pouvoir qu'a réussi à prendre la Chine vis à vis des pays africains. Il dénonce des méthodes digne du colonialisme et espère une réaction de la part des décideurs politiques et économiques africains pour mettre un terme à cette dépendance.
Dans une tribune paru le 11 mars dans les colonnes du Financial Times, Lamido Sanusi s'insurge contre le pouvoir qu'a réussi à prendre la Chine vis à vis des pays africains. Il dénonce des méthodes digne du colonialisme et espère une réaction de la part des décideurs politiques et économiques africains pour mettre un terme à cette dépendance.
Un électrochoc. Voilà ce qu'entend provoquer le gouverneur de la banque centrale du Nigeria, Lamido Sanusi, en publiant une tribune intitulée "Africa must get real about Chinese ties" lundi 11 mars 2013 dans les colonnes du Financial Times. Une nouvelle fois, c'est donc du Nigeria que s'élèvent une voix contre la puissance de la Chine sur le continent Africain. Lamido Sanusi écrit : "il est temps pour nous d'ôter les lunettes teintées de rose à travers lesquelles nous voyons la Chine". Une façon pour lui de taper du poing sur la table et de tenter de provoquer un sursaut des acteurs économiques de son pays face à ce qu'il considère comme de l'impérialisme de la part de l'Empire du Milieu.
Il dénonce des relations commerciales qu'il considère inégales entre la puissance commerciale mondiale qu'est devenue la Chine et les pays d'Afrique, prêts à concéder l'exploitation de leurs ressources naturelles contre des devises fraîches et des prêts, et contre des biens manufacturés de faible qualité mais très peu onéreux. "La Chine nous prend des matières premières et nous fournit des biens manufacturés. C'était aussi l'essence du colonialisme" s'insurge-t-il dans les colonnes du journal britannique.
Pour lui, le Nigeria doit exploiter lui-même ses ressources pétrolières et gazières, et doit s'extraire de la vision - naïve, d'après lui - avec laquelle ils ont accueilli les investisseurs chinois depuis une quinzaine d'années. D'autant que concernant sa croissance économique, le Nigeria jouit d'un formidable atout : sa demande intérieure. C'est en effet le pays le plus peuplé du continent africain : il compte plus de 162 millions d'habitants.
Le Nigéria, premier producteur de pétrole d'Afrique
Ce boom de la croissance nigérianne s'explique en grande partie par les ressources naturelles dont dispose le pays, mais également par leur gestion. Aujourd'hui, l'économie nigérianne est dominée par le secteur des hydrocarbures, qui représente en moyenne 36% du PIB et plus de 97% des exportations. C'est le premier producteur de pétrole du continent africain. Pour que cette richesse profite un maximum au pays, le pouvoir nigérian applique une mesure drastique depuis un peu plus de trois ans : le "nigeria's local content ". Cette loi impose qu'une large majorité de l'activité liée à la production de pétrole et de gaz soit assurée par de la main d'oeuvre nigérianne, sur le territoire du Nigeria. Les investissements et les emplois du pays s'en trouvent ainsi dopés.
Mais l'influence de la Chine demeure prédominante. Il faut dire qu'elle a réussi à s'imposer en tant que premier partenaire économique de l'Afrique devant les pays occidentaux, la Banque mondiale et le Fonds monétaire international. Les échanges commerciaux qu'elle entretient avec le continent africain ont été multipliés par 20 entre 2000 et 2012, atteignant un montant total de 200 milliards de dollars. Dès lors, la relation de dépendance qu'elle entretient avec le Nigeria et plus largement avec les pays africains ne s'amoindrira qu'avec une forte réaction de la part des pouvoirs économiques et politiques. C'est ce qu'espère provoquer Lamido Sanusi. Dès 2006, le magazine britannique The Economist, résumait la situation des pays africains face à la Chine ainsi : "La Chine sait ce qu'elle veut de l'Afrique et l'obtiendra probablement. Le contraire n'est pas vrai".
Adeline Raynal
Dans une tribune paru le 11 mars dans les colonnes du Financial Times, Lamido Sanusi s'insurge contre le pouvoir qu'a réussi à prendre la Chine vis à vis des pays africains. Il dénonce des méthodes digne du colonialisme et espère une réaction de la part des décideurs politiques et économiques africains pour mettre un terme à cette dépendance.
Un électrochoc. Voilà ce qu'entend provoquer le gouverneur de la banque centrale du Nigeria, Lamido Sanusi, en publiant une tribune intitulée "Africa must get real about Chinese ties" lundi 11 mars 2013 dans les colonnes du Financial Times. Une nouvelle fois, c'est donc du Nigeria que s'élèvent une voix contre la puissance de la Chine sur le continent Africain. Lamido Sanusi écrit : "il est temps pour nous d'ôter les lunettes teintées de rose à travers lesquelles nous voyons la Chine". Une façon pour lui de taper du poing sur la table et de tenter de provoquer un sursaut des acteurs économiques de son pays face à ce qu'il considère comme de l'impérialisme de la part de l'Empire du Milieu.
Il dénonce des relations commerciales qu'il considère inégales entre la puissance commerciale mondiale qu'est devenue la Chine et les pays d'Afrique, prêts à concéder l'exploitation de leurs ressources naturelles contre des devises fraîches et des prêts, et contre des biens manufacturés de faible qualité mais très peu onéreux. "La Chine nous prend des matières premières et nous fournit des biens manufacturés. C'était aussi l'essence du colonialisme" s'insurge-t-il dans les colonnes du journal britannique.
Pour lui, le Nigeria doit exploiter lui-même ses ressources pétrolières et gazières, et doit s'extraire de la vision - naïve, d'après lui - avec laquelle ils ont accueilli les investisseurs chinois depuis une quinzaine d'années. D'autant que concernant sa croissance économique, le Nigeria jouit d'un formidable atout : sa demande intérieure. C'est en effet le pays le plus peuplé du continent africain : il compte plus de 162 millions d'habitants.
Le Nigéria, premier producteur de pétrole d'Afrique
Ce boom de la croissance nigérianne s'explique en grande partie par les ressources naturelles dont dispose le pays, mais également par leur gestion. Aujourd'hui, l'économie nigérianne est dominée par le secteur des hydrocarbures, qui représente en moyenne 36% du PIB et plus de 97% des exportations. C'est le premier producteur de pétrole du continent africain. Pour que cette richesse profite un maximum au pays, le pouvoir nigérian applique une mesure drastique depuis un peu plus de trois ans : le "nigeria's local content ". Cette loi impose qu'une large majorité de l'activité liée à la production de pétrole et de gaz soit assurée par de la main d'oeuvre nigérianne, sur le territoire du Nigeria. Les investissements et les emplois du pays s'en trouvent ainsi dopés.
Mais l'influence de la Chine demeure prédominante. Il faut dire qu'elle a réussi à s'imposer en tant que premier partenaire économique de l'Afrique devant les pays occidentaux, la Banque mondiale et le Fonds monétaire international. Les échanges commerciaux qu'elle entretient avec le continent africain ont été multipliés par 20 entre 2000 et 2012, atteignant un montant total de 200 milliards de dollars. Dès lors, la relation de dépendance qu'elle entretient avec le Nigeria et plus largement avec les pays africains ne s'amoindrira qu'avec une forte réaction de la part des pouvoirs économiques et politiques. C'est ce qu'espère provoquer Lamido Sanusi. Dès 2006, le magazine britannique The Economist, résumait la situation des pays africains face à la Chine ainsi : "La Chine sait ce qu'elle veut de l'Afrique et l'obtiendra probablement. Le contraire n'est pas vrai".
Adeline Raynal
© Copyright Cameroonvoice
lundi 11 mars 2013
La Chine affiche ses nouvelles priorités stratégiques - Le Point
La Chine affiche ses nouvelles priorités stratégiques - Le Point
Pékin marque son intérêt pour les pays émergents et les pays arabes. La relation avec Washington reste conflictuelle et celle avec l'Europe déçoit.
Or, son protocole a affiché de nouvelles priorités stratégiques ! Depuis le début des années 1990, les journalistes se voyaient attribuer les questions dans un ordre qui paraissait immuable. La parole était d'abord donnée au représentant d'un média officiel chinois - l'agence Chine nouvelle, Le Quotidien du peuple ou CCTV la télévision nationale -, puis à un américain, s'exprimaient de nouveau un média officiel chinois, puis un européen, un média officiel chinois, puis un japonais, un média officiel chinois, puis un russe... Les correspondants de plusieurs pays européens pouvaient poser une question. Enfin, loin derrière, venaient les représentants du "monde en développement" : les pays arabes, l'Afrique, l'Amérique latine et le reste de l'Asie-Pacifique. Cette orchestration, longuement étudiée pour respecter les rapports de force, traduisait assez bien la vision du monde des dirigeants chinois.
L'émergence de nouveaux pays
Samedi matin, la conférence a paru commencer dans cette tradition avec une première question - préparée et soumise à l'avance - accordée à CCTV. Mais dès sa première réponse, le ministre a planté le décor : "Du point de vue des dirigeants chinois, ces cinq dernières années ont vu les plus importants changements dans le paysage international depuis la fin de la guerre froide. [...] Dans les cinq à dix prochaines années, des changements internationaux très importants vont encore se produire. Ils nécessiteront une lecture correcte et une vision stratégique..."
Aussitôt après, un journaliste russe a été choisi pour poser sa question. Le ministre en a profité pour annoncer que les premiers voyages du nouveau président seraient réservés à deux pays émergents, la Russie, puis l'Afrique du Sud, qui accueillera en avril le prochain sommet des Brics (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud). Bien que très éloignés géographiquement, culturellement et économiquement, ces cinq pays représentent près de la moitié de la population et de la croissance mondiale. Yang Jiechi a souligné le désir de Pékin de développer des partenariats avec eux, tout en encourageant le processus d'intégration de ce groupe des émergents encore relativement informel et peu solidaire. Comme la Chine, les quatre autres pays Brics ont "émergé" à l'occasion de la crise mondiale qui leur a fourni des occasions de développement, alors qu'au même moment la récession tirait vers le bas les économies occidentales qui dirigeaient la planète depuis près de cinq siècles. "Le système multilatéral du XXIe siècle devrait être plus représentatif et équitable en traduisant ces évolutions", a insisté Yang Jiechi.
Une relation problématique avec Washington
Donnant enfin la parole à un Américain, le ministre a insisté sur son espoir de voir s'établir un nouveau type de relations entre Pékin et Washington. Ces dernières années ont été marquées par une rivalité croissante sur le plan économique, un grand retour des États-Unis dans la région Asie-Pacifique et une suspicion mutuelle sur fond de guerre cybernétique et de modernisation militaire dans le domaine spatial et naval.
"Voilà quarante ans, l'ancienne génération de leaders avait ouvert la voie dans un contexte de relations bien plus difficiles", a rappelé Yang Jiechi, faisant allusion au voyage de Henry Kissinger, alors secrétaire d'État aux Affaires étrangères, dans une Chine plongée dans la Révolution culturelle et la propagande "anti-impérialiste". La rencontre de Kissinger avec le Premier ministre Zhou Enlai, au coeur de la guerre froide et de la guerre du Vietnam, permit la visite, l'année suivante, du président Nixon, sa rencontre avec le président Mao et, progressivement, l'établissement de relations diplomatiques. "Les États-Unis sont les bienvenus dans le Pacifique, zone de grands intérêts croisés, mais ils doivent respecter les intérêts et les préoccupations de la Chine. [...] Nous devons coopérer pour la stabilité et la paix dans cette région", a déclaré Yang, traduisant à quel point la relation avec Washington est devenue problématique pour Pékin. Pour autant, elle reste essentielle.
Rejetant la responsabilité de la crise des îles Diaoyu sur le Japon et condamnant l'essai nucléaire nord-coréen du 12 février, tout en appelant au calme, au dialogue et à la négociation avec le régime de Pyongyang, le ministre a insisté sur l'importance que la Chine donnait désormais à l'Asie, avec qui elle entretient plus de la moitié de ses échanges commerciaux. "Je ne pensais pas que l'Asie pourrait un jour dépasser l'Europe et les États-Unis [dans la balance commerciale de la Chine, NDLR] [...] Chaque pays doit voir où sont ses intérêts", a fait savoir Yang en soulignant l'importance de la vaste zone de libre-échange que la Chine a créée en 2010 avec ses voisins de l'Asean et Taïwan. "Les Asiatiques sont intelligents et pas moins doués que les habitants d'autres régions", a étrangement ajouté le ministre, se voulant sans doute aimable pour ses voisins, mais traduisant malgré lui le sentiment de supériorité souvent reproché aux Chinois dans cette région qui fut leur fief pendant des siècles.
La Chine se tourne vers d'autres horizons
Insistant ensuite sur l'importance du continent africain avec lequel la Chine a le plus développé ses relations au cours de la crise, Pékin s'est montré ouvert à l'idée d'une coopération internationale en faveur de la paix et du développement dans le continent africain et en Amérique du Sud. "Si tu veux aller vite, va seul, si tu veux aller loin, va avec les autres !" a lâché Yang, citant un proverbe africain. Le chef de la diplomatie chinoise a également appelé les pays arabes au dialogue, à la paix et à la stabilité, spécifiant que Pékin respecterait les choix politiques de ces pays, notamment en Syrie.
Ce n'est vraiment qu'à la fin de cette conférence de deux heures que Yang Jiechi a considéré la relation avec l'Europe, au lendemain de la crise dans la zone euro (répondant à une question du Point.fr). Rappelant qu'elle était l'une des plus importantes pour la Chine, affirmant sa confiance dans l'avenir et son souhait que les Européens transforment la crise en opportunité, il s'est opposé au protectionnisme ou aux mesures anti-dumping. Une manière polie d'exprimer la mauvaise image qu'a aujourd'hui la Chine de l'Europe, qu'elle voit empêtrée dans ses plans d'austérité, sa spirale de récession et de chômage et où elle a le plus grand mal à investir, l'opinion publique ne lui étant pas favorable. Pourtant, la Chine a cru longtemps en l'Europe, souhaitant la voir se structurer politiquement pour jouer un rôle de balancier dans la relation plus conflictuelle avec les États-Unis.
Déçue par ce partenaire qui reste à ses yeux trop lent à se réformer et par lequel elle se sent rejetée, la Chine a commencé à tourner ses yeux vers d'autres horizons. Déjà, Pékin amorce son repli vers l'énorme zone de libre-échange qu'il est en train de créer en Asie-Pacifique, ambitionnant de l'élargir aux Brics et aux partenaires africains et sud-américains qui seront attirés par sa nouvelle influence. Pour ne pas se retrouver rapidement au ban de la nouvelle mondialisation post-récession, l'Europe ferait bien d'en prendre vite conscience et à son tour de se réveiller...
Pékin marque son intérêt pour les pays émergents et les pays arabes. La relation avec Washington reste conflictuelle et celle avec l'Europe déçoit.
De notre correspondante à Pékin, Caroline Puel
Chaque mot, chaque geste ont leur importance au Parlement chinois, qui tient sa session annuelle durant deux semaines en mars. Le non-dit est aussi important que le verbe. Particulièrement cette année alors que la fin du processus de transition politique s'achève dans les coulisses. Chacun s'interroge sur les intentions de la nouvelle équipe qui devrait entrer en fonction le samedi 16 mars. C'est dans ce contexte que les observateurs ont décrypté avec attention samedi matin la conférence de presse du ministre des Affaires étrangères sortant. Après six années à ce poste, Yang Jiechi devrait devenir le conseiller diplomatique du nouveau président Xi Jinping.
L'émergence de nouveaux pays
Samedi matin, la conférence a paru commencer dans cette tradition avec une première question - préparée et soumise à l'avance - accordée à CCTV. Mais dès sa première réponse, le ministre a planté le décor : "Du point de vue des dirigeants chinois, ces cinq dernières années ont vu les plus importants changements dans le paysage international depuis la fin de la guerre froide. [...] Dans les cinq à dix prochaines années, des changements internationaux très importants vont encore se produire. Ils nécessiteront une lecture correcte et une vision stratégique..."
Aussitôt après, un journaliste russe a été choisi pour poser sa question. Le ministre en a profité pour annoncer que les premiers voyages du nouveau président seraient réservés à deux pays émergents, la Russie, puis l'Afrique du Sud, qui accueillera en avril le prochain sommet des Brics (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud). Bien que très éloignés géographiquement, culturellement et économiquement, ces cinq pays représentent près de la moitié de la population et de la croissance mondiale. Yang Jiechi a souligné le désir de Pékin de développer des partenariats avec eux, tout en encourageant le processus d'intégration de ce groupe des émergents encore relativement informel et peu solidaire. Comme la Chine, les quatre autres pays Brics ont "émergé" à l'occasion de la crise mondiale qui leur a fourni des occasions de développement, alors qu'au même moment la récession tirait vers le bas les économies occidentales qui dirigeaient la planète depuis près de cinq siècles. "Le système multilatéral du XXIe siècle devrait être plus représentatif et équitable en traduisant ces évolutions", a insisté Yang Jiechi.
Une relation problématique avec Washington
Donnant enfin la parole à un Américain, le ministre a insisté sur son espoir de voir s'établir un nouveau type de relations entre Pékin et Washington. Ces dernières années ont été marquées par une rivalité croissante sur le plan économique, un grand retour des États-Unis dans la région Asie-Pacifique et une suspicion mutuelle sur fond de guerre cybernétique et de modernisation militaire dans le domaine spatial et naval.
"Voilà quarante ans, l'ancienne génération de leaders avait ouvert la voie dans un contexte de relations bien plus difficiles", a rappelé Yang Jiechi, faisant allusion au voyage de Henry Kissinger, alors secrétaire d'État aux Affaires étrangères, dans une Chine plongée dans la Révolution culturelle et la propagande "anti-impérialiste". La rencontre de Kissinger avec le Premier ministre Zhou Enlai, au coeur de la guerre froide et de la guerre du Vietnam, permit la visite, l'année suivante, du président Nixon, sa rencontre avec le président Mao et, progressivement, l'établissement de relations diplomatiques. "Les États-Unis sont les bienvenus dans le Pacifique, zone de grands intérêts croisés, mais ils doivent respecter les intérêts et les préoccupations de la Chine. [...] Nous devons coopérer pour la stabilité et la paix dans cette région", a déclaré Yang, traduisant à quel point la relation avec Washington est devenue problématique pour Pékin. Pour autant, elle reste essentielle.
Rejetant la responsabilité de la crise des îles Diaoyu sur le Japon et condamnant l'essai nucléaire nord-coréen du 12 février, tout en appelant au calme, au dialogue et à la négociation avec le régime de Pyongyang, le ministre a insisté sur l'importance que la Chine donnait désormais à l'Asie, avec qui elle entretient plus de la moitié de ses échanges commerciaux. "Je ne pensais pas que l'Asie pourrait un jour dépasser l'Europe et les États-Unis [dans la balance commerciale de la Chine, NDLR] [...] Chaque pays doit voir où sont ses intérêts", a fait savoir Yang en soulignant l'importance de la vaste zone de libre-échange que la Chine a créée en 2010 avec ses voisins de l'Asean et Taïwan. "Les Asiatiques sont intelligents et pas moins doués que les habitants d'autres régions", a étrangement ajouté le ministre, se voulant sans doute aimable pour ses voisins, mais traduisant malgré lui le sentiment de supériorité souvent reproché aux Chinois dans cette région qui fut leur fief pendant des siècles.
La Chine se tourne vers d'autres horizons
Insistant ensuite sur l'importance du continent africain avec lequel la Chine a le plus développé ses relations au cours de la crise, Pékin s'est montré ouvert à l'idée d'une coopération internationale en faveur de la paix et du développement dans le continent africain et en Amérique du Sud. "Si tu veux aller vite, va seul, si tu veux aller loin, va avec les autres !" a lâché Yang, citant un proverbe africain. Le chef de la diplomatie chinoise a également appelé les pays arabes au dialogue, à la paix et à la stabilité, spécifiant que Pékin respecterait les choix politiques de ces pays, notamment en Syrie.
Ce n'est vraiment qu'à la fin de cette conférence de deux heures que Yang Jiechi a considéré la relation avec l'Europe, au lendemain de la crise dans la zone euro (répondant à une question du Point.fr). Rappelant qu'elle était l'une des plus importantes pour la Chine, affirmant sa confiance dans l'avenir et son souhait que les Européens transforment la crise en opportunité, il s'est opposé au protectionnisme ou aux mesures anti-dumping. Une manière polie d'exprimer la mauvaise image qu'a aujourd'hui la Chine de l'Europe, qu'elle voit empêtrée dans ses plans d'austérité, sa spirale de récession et de chômage et où elle a le plus grand mal à investir, l'opinion publique ne lui étant pas favorable. Pourtant, la Chine a cru longtemps en l'Europe, souhaitant la voir se structurer politiquement pour jouer un rôle de balancier dans la relation plus conflictuelle avec les États-Unis.
Déçue par ce partenaire qui reste à ses yeux trop lent à se réformer et par lequel elle se sent rejetée, la Chine a commencé à tourner ses yeux vers d'autres horizons. Déjà, Pékin amorce son repli vers l'énorme zone de libre-échange qu'il est en train de créer en Asie-Pacifique, ambitionnant de l'élargir aux Brics et aux partenaires africains et sud-américains qui seront attirés par sa nouvelle influence. Pour ne pas se retrouver rapidement au ban de la nouvelle mondialisation post-récession, l'Europe ferait bien d'en prendre vite conscience et à son tour de se réveiller...
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