Monday, 10 September 2012 15:00
Des journalistes africains voient à travers la Grande muraille (5660 Km), construite depuis plus de 2000 ans par la Chine pour se protéger de l’invasion des peuples nomades, un symbole de l'attachement des Chinois à leur histoire, mais aussi des souffrances qu'ils ont endurées pour arriver à ce stade de leur développement.
« On sent à travers la Grande muraille l’attachement des chinois à leur pays. On mesure encore d’avantage le prix que les Chinois accordent au travail », a souligné José Nawej Mudang, journaliste du Forum des As de la République démocratique du Congo, qui a escaladé, samedi, le premier niveau de la Grande muraille, en compagnie d'autres confrères africains.
Une vingtaine de journalistes du Cameroun, de la Côte d’Ivoire, du Gabon, de la République démocratique du Congo (RDC) et du Sénégal séjournent en Chine depuis lundi dernier, dans le cadre du renforcement des relations sino-africaines.
M. Mudang qui ne cache pas sa passion pour l’histoire de la Chine, en particulier celle de la Grande muraille, se dit « ému », après avoir escaladé le premier niveau du monument historique.
« Le parcours qui est parsemé d’embûches, est un peu la symbolique de la marche du peuple chinois. Il s’est mis à construire une ceinture de sécurité qui est également une arme de conquête. La Grande muraille est un rempart », a déclaré le journaliste camerounais Serge Pout, de la Radio télévision camerounaise.
Selon lui, « la Grande muraille symbolise une chaîne de valeurs et une très grande vision. Quand on parle de la Grande muraille, on fait référence au gigantisme et à l’histoire ».
« On avait une connaissance livresque de la Grande muraille. Mais, aujourd’hui, on vit l’expérience. On a pu revisiter l’histoire des Chinois qui ont voulu mettre fin à l’expansion (des autres peuples) en construisant ce mur », a soutenu Daouda Mine du quotidien sénégalais L’Observateur.
Il estime qu’en visitant la Grande muraille, « on ne doit pas s’étonner des performances économiques de la Chine », relevant qu’elle a « du faire beaucoup de sacrifices pour atteindre ce niveau » de développement.
Jean-Marie Nkambua Kazadi, Directeur de publication du journal L’Avenir à Kinshasa, se dit « très surpris » par la civilisation chinoise qui accorde « une place importante au culte du travail et à l'épanouissement de l’être humain ».
« La Grande muraille nourrit doublement le corps. D’abord, l’esprit, parce qu’elle nous donne un aperçu de la pertinente et riche civilisation chinoise. On se pose beaucoup de questions quand on sait que cette Grande muraille date de plusieurs siècles » a indiqué le journaliste ivoirien Yacouba Sangaré, du quotidien Le Patriote d’Abidjan.
Le journaliste ivoirien ajoute que la Grande muraille « guérit aussi le corps », car son ascension « exige beaucoup d’effort physique ».
« Quand on finit le premier niveau, c’est comme si on avait couru une distance de 30 Km. On sent beaucoup de chaleur, d’énergie. En même temps, c’est une dualité. Ça nourrit le corps et ça nous nourrit l’esprit », a-t-il commenté.
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