La Chine tisse son réseau ferroviaire en Afrique de l’Est
Par Michel Lachkar@GeopolisFTV | Publié le 31/05/2017 à 09H42
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Essai du nouveau train financé et construit par la Chine reliant la capitale Nairobi au port de Mombasa © ANDREW NGEA / AFP
Le président Kenyan inaugure le 31 mai 2017 une nouvelle ligne de chemin de fer qui relie la capitale Nairobi à la ville de Mombasa sur l’océan Indien. Financé et construit par la Chine, cet investissement conforte le port de Mombasa comme porte d'entrée des produits chinois en Afrique de l'Est. De nombreux chantiers ferroviaires confirment les ambitions de Pékin sur le continent africain.
La construction de la nouvelle ligne Nairobi-Mombasa (472 km) a été confiée à l’entreprise d’Etat chinoise China Road and Bridge Corporation, qui vient également de construire une extension du port de Mombasa sur l’océan Indien. Cette voie ferrée de trois milliards de dollars est le plus important projet d’infrastructures depuis l’indépendance du pays en 1963.
«C’est un projet phare pour le Kenya et l’Afrique de l’Est», a affirmé l’ambassadeur de Chine au Kenya, Liu Guangyuan.
Les Chinois voient dans le port de Mombasa une entrée parfaite pour leurs produits dans cette partie de l’Afrique. C’est pourquoi, la banque chinoise d’import export Eximbank finance 90% du projet.
© Geopolis
Jusqu’à ce jour, seule une vieille ligne délabrée héritée de la colonisation britannique reliait en 10h Nairobi à Mombasa. La vieille ligne de la Kenyan Railway, construite par les ingénieurs anglais et les ouvriers indiens il y a plus d’un siècle, n'avait jamais été modernisée. Elle transportait encore quelques touristes dans ses wagons délabrés, mais au charme désuet comme son wagon restaurant belle époque.
Deux jours de camion...
La nouvelle ligne de chemin de fer Nairobi-Mombasa permettra de transporter passagers et marchandises entre les deux principales villes du Kenya. Le nouveau trajet en train durera 5h pour le transport passagers et 8h pour les marchandises. Une alternative possible au long voyage en camion de deux jours sur une des routes les plus dangereuses du pays.
La ville de Nairobi est née avec la compagnie de chemin de fer Kenya Uganda Railway qui y installe le siège de la compagnie. En 1900, ce n’est encore qu'un poste avancée perdu dans les marais.
Un siècle plus tard, Nairobi est une ville de près de 4 millions d’habitants, la capitale de la première économie d'Afrique de l'Est et un des centres économique et névralgique de la région.
Cette nouvelle ligne de chemin de fer vient s’ajouter à la ligne Addis-Abeba-Djibouti inaugurée le 5 octobre 2016. Longue de 756 km, elle permet de relier le port de Djibouti à la capitale éthiopienne pour couvrir l’ensemble de la Corne de l’Afrique.
Jeu de perles
Avec un dispositif similaire en Tanzanie, Pékin tisse un maillage portuaire et ferroviaire sur toute la côte orientale de l’Afrique. Ce «jeu de perles» illustre la volonté de Pékin de pousser ses pions au cœur du continent africain, où se trouve pétrole ou autres matières premières et des débouchés pour sa production bon marché.
Le groupe China Railway Construction Corp LTd a également commencé la construction d’une ligne ferroviaire au Nigeria. Longue de 600 km, elle doit relier la capitale Lagos et la ville de Calabar, dans le sud est du pays. Un projet estimé à 11 milliards de dollars financé par l’Eximbank.
Chine incontournable
Lors de sa première tournée en Afrique, le Premier ministre chinois Li Kequiang affirmait à Addis-Abeba qu’il «rêve de voir toutes les capitales africaines interconnectées grâce à des trains à grande vitesse afin de renforcer l’intégration régionale et le développement». Le dirigeant chinois a précisé que son pays dispose des technologies et des financements pour «coopérer avec l’Afrique et transformer ce rêve en réalité».
Selon le rapport China Global Investment Tracker, les entreprises chinoises ont investit 150,4 milliards de dollars en Afrique subsaharienne entre janvier 2006 et juillet et 2014. Le continent africain est devenu la première destination des investissements chinois à l’étranger.
La construction de la nouvelle ligne Nairobi-Mombasa (472 km) a été confiée à l’entreprise d’Etat chinoise China Road and Bridge Corporation, qui vient également de construire une extension du port de Mombasa sur l’océan Indien. Cette voie ferrée de trois milliards de dollars est le plus important projet d’infrastructures depuis l’indépendance du pays en 1963.
«C’est un projet phare pour le Kenya et l’Afrique de l’Est», a affirmé l’ambassadeur de Chine au Kenya, Liu Guangyuan.
Les Chinois voient dans le port de Mombasa une entrée parfaite pour leurs produits dans cette partie de l’Afrique. C’est pourquoi, la banque chinoise d’import export Eximbank finance 90% du projet.
© Geopolis
Jusqu’à ce jour, seule une vieille ligne délabrée héritée de la colonisation britannique reliait en 10h Nairobi à Mombasa. La vieille ligne de la Kenyan Railway, construite par les ingénieurs anglais et les ouvriers indiens il y a plus d’un siècle, n'avait jamais été modernisée. Elle transportait encore quelques touristes dans ses wagons délabrés, mais au charme désuet comme son wagon restaurant belle époque.
Deux jours de camion...
La nouvelle ligne de chemin de fer Nairobi-Mombasa permettra de transporter passagers et marchandises entre les deux principales villes du Kenya. Le nouveau trajet en train durera 5h pour le transport passagers et 8h pour les marchandises. Une alternative possible au long voyage en camion de deux jours sur une des routes les plus dangereuses du pays.
La ville de Nairobi est née avec la compagnie de chemin de fer Kenya Uganda Railway qui y installe le siège de la compagnie. En 1900, ce n’est encore qu'un poste avancée perdu dans les marais.
Un siècle plus tard, Nairobi est une ville de près de 4 millions d’habitants, la capitale de la première économie d'Afrique de l'Est et un des centres économique et névralgique de la région.
Wagon restaurant de l'ancien train de la Kenyan Railway reliant Nairobi au port de Mombasa sur l'océan Indien. © TONY KARUMBA / AFP
Cette nouvelle ligne de chemin de fer vient s’ajouter à la ligne Addis-Abeba-Djibouti inaugurée le 5 octobre 2016. Longue de 756 km, elle permet de relier le port de Djibouti à la capitale éthiopienne pour couvrir l’ensemble de la Corne de l’Afrique.
Jeu de perles
Avec un dispositif similaire en Tanzanie, Pékin tisse un maillage portuaire et ferroviaire sur toute la côte orientale de l’Afrique. Ce «jeu de perles» illustre la volonté de Pékin de pousser ses pions au cœur du continent africain, où se trouve pétrole ou autres matières premières et des débouchés pour sa production bon marché.
Le groupe China Railway Construction Corp LTd a également commencé la construction d’une ligne ferroviaire au Nigeria. Longue de 600 km, elle doit relier la capitale Lagos et la ville de Calabar, dans le sud est du pays. Un projet estimé à 11 milliards de dollars financé par l’Eximbank.
Chine incontournable
Lors de sa première tournée en Afrique, le Premier ministre chinois Li Kequiang affirmait à Addis-Abeba qu’il «rêve de voir toutes les capitales africaines interconnectées grâce à des trains à grande vitesse afin de renforcer l’intégration régionale et le développement». Le dirigeant chinois a précisé que son pays dispose des technologies et des financements pour «coopérer avec l’Afrique et transformer ce rêve en réalité».
Selon le rapport China Global Investment Tracker, les entreprises chinoises ont investit 150,4 milliards de dollars en Afrique subsaharienne entre janvier 2006 et juillet et 2014. Le continent africain est devenu la première destination des investissements chinois à l’étranger.
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