BasculementLa première étape d’un gigantesque réseau ferroviaire sera inaugurée ce mercredi au Kenya. Pékin «conquiert» le continent.
La Chine a-t-elle conquis l’Afrique? Certainement, à voir le nombre impressionnant de nouvelles infrastructures construites par des compagnies chinoises. Dernier exemple en date: ce mercredi, le président kényan, Uhuru Kenyatta, inaugurera en grande pompe une nouvelle ligne ferroviaire de 472 km reliant la capitale, Nairobi, à la ville portuaire de Mombasa, sur l’océan Indien. Jetant aux oubliettes le vieux chemin de fer colonial, ce chantier n’est que la première étape d’un projet ambitieux, censé relier par le rail Ouganda, Rwanda, Burundi, Soudan du Sud et Ethiopie. Bref, tout l’est du continent.
L’Empire du Milieu est devenu en 2016 le plus gros investisseur étranger en Afrique, selon un rapport de la firme Ernst & Young, claironne à Pékin l’agence de presse officielle Xinhua. Depuis 2005, ce pays a en effet investi dans 293 projets pour l’équivalent de 66,4 milliards de dollars (64,8 milliards de francs) et créé pas moins de 130 750 emplois, énumère le rapport publié au début du mois. L’an dernier, la Chine a créé en Afrique trois fois plus d’emplois que les Etats-Unis, lesquels occupent désormais le deuxième rang des investisseurs étrangers les plus importants.
Même si la Chine investit dans tous les secteurs de l’économie, son implication dans d’innombrables projets d’infrastructures est particulièrement spectaculaire: ports commerciaux, autoroutes, chemins de fer ultramodernes, barrages hydrauliques, réseaux de télécommunication, centrales électriques, aéroports… On ne compte plus les chantiers réalisés par des compagnies chinoises.
(TDG)