L’intégration économique africaine a été au centre des débats, à l’occasion d’une conférence organisée, hier, à la bibliothèque d’El-Hamma (Alger), par la Confédération des cadres de la finance et de la comptabilité.
D.R
L’intégration économique africaine a été au centre des débats, à l’occasion d’une conférence organisée, hier, à la bibliothèque d’El-Hamma (Alger), par la Confédération des cadres de la finance et de la comptabilité.
«C’est une initiative non gouvernementale qui vise à sensibiliser l’opinion publique africaine sur le formidable potentiel humain, matériel et naturel que recèle notre continent. «C’est une excellente opportunité pour mettre en place, d’ici peu, une commission qui s’intéressera aux perspectives de développement de l’Afrique», a expliqué le président de la CCFC, Karim Mahmoudi. Très active, la Chine reste le 1er partenaire des pays africains, relève son ambassadeur à Alger. «Auparavant, notre présence sur le continent africain était beaucoup plus axée sur le politique, mais à partir de l’année 2000, la donne a changé et notre pays s’est orienté vers les questions économiques», a indiqué Yang Guangyun, qui a révélé que le volume des échanges commerciaux entre la Chine et l’Afrique s’élève, aujourd’hui, à plus de 220 milliards de dollars, contre 200 milliards de dollars en 2013 (+14%) et 100 milliards de dollars en 2008. C’est dire l’évolution constante, amorcée au début de siècle, dans la mesure où ces mêmes échanges flirtaient avec 10 milliards de dollars il y a 15 ans de cela. À présent, le continent africain occupe la 4e place, en ce qui concerne les investissements chinois dans le monde, et on compte aujourd’hui 2.500 entreprises chinoises réparties dans 50 pays africains, avec un volume de 15 milliards d’investissements consentis. L’ambassadeur de Chine à Alger confie, par ailleurs, que son pays est derrière la réalisation de plus de 1.040 projets infrastructurels, notamment les routes (2.230 km), les rails (2.400 km), les stades (800.000 places), une soixantaine d’hôpitaux et une trentaine d’établissements scolaires. «Il faut savoir qu’il ne peut y avoir une intégration économique sans ces réseaux de communication que sont les routes et le chemins de fer», a-t-il affirmé, en notant que la Chine contribue à hauteur de 20% au développement africain. «Le FMI est catégorique sur ce point», a-t-il lâché avec fierté, avant d’évoquer la nouvelle stratégie chinoise en direction du continent noir, dont la finalité est de multiplier par deux, à horizon 2020, les échanges commerciaux, soit 400 milliards de dollars, et de porter les investissements de 30 milliards à 100 milliards de dollars. «Pour ce faire, nous ambitionnons d’accroître la coopération monétique et financière, avec l’octroi de prêts pouvant atteindre 30 milliards de dollars, et de lutter contre la pauvreté, notamment dans le domaine sanitaire. En outre, la Chine veillera à la protection de l’environnement, en axant sur les énergies propres et renouvelables et surtout à renforcer le volet formation au profit des jeunes africains», a souligné Yang Guangyun qui a fait état, à ce propos, d’un plan d’action s’étalant de 2015 à 2016 et dans lequel, 30.000 personnes bénéficieront d’une formation de qualité. «Aussi, nous avons octroyé des bourses d’étude à 18.000 étudiants alors que 1.500 médecins chinois opèrent dans 40 pays africains», a-t-il ajouté. La Chine s’implique également dans les opérations de maintien de la paix et de la sécurité et compte, à cet effet, 1.800 soldats dans les différentes missions onusiennes. Pour illustrer la coopération et le partenariat de la Chine en Afrique, l’ambassadeur a cité l’exemple de l’épidémie d’Ebola qui a durement frappé la Sierra Léone, le Libéria et la Guinée. «Notre pays s’est impliqué dans la lutte contre cette maladie en dépêchant sur place 1.000 médecins chinois, sans oublier l’aide financière, estimée à 120 millions de dollars, et l’envoi, à bord de 9 avions, de matériels médicaux et même de laboratoire», a-t-il rappelé, en écartant, à la fin de son intervention, toute hypothèse selon laquelle la Chine a l’intention de concurrencer certains pays dans les marchés africains.
Pour l’UE, la richesse de l’Afrique est dans sa jeunesse
Pour sa part, l’Union européenne apprécie, par la voix d’un représentant à Alger, le «poids croissant» de l’Afrique dans l’économie mondiale et se félicite de l’énorme potentiel qu’elle recèle dont le plus important, reste, à ses yeux la richesse humaine. «Il ne faut pas occulter le fait que 50% de la population africaine est âgée de moins de 24 ans», a-t-il affirmé, avant de passer aux statistiques.
«En 2013, les échanges commerciaux entre l’Afrique et l’UE ont atteint 325 millions de dollars. En termes d’importations, le continent africain représente 10% du chiffre global de l’UE, alors que pour les exportations de l’Union européenne vers l’Afrique sont à hauteur de 9% du total des ventes», a expliqué le représentant de l’UE, qui salue la grande marge de progression observée dans le partenariat économique afro-européen. De son côté, l’ambassadeur du Mexique à Alger a avancé le chiffre de 550 millions de dollars d’échanges commerciaux entre son pays et le continent africain. «Notre souci est de hisser au plus haut niveau le partenariat avec les pays africains», a assuré Juan Jose Gonzalez Mijares.
S. A. M
«C’est une initiative non gouvernementale qui vise à sensibiliser l’opinion publique africaine sur le formidable potentiel humain, matériel et naturel que recèle notre continent. «C’est une excellente opportunité pour mettre en place, d’ici peu, une commission qui s’intéressera aux perspectives de développement de l’Afrique», a expliqué le président de la CCFC, Karim Mahmoudi. Très active, la Chine reste le 1er partenaire des pays africains, relève son ambassadeur à Alger. «Auparavant, notre présence sur le continent africain était beaucoup plus axée sur le politique, mais à partir de l’année 2000, la donne a changé et notre pays s’est orienté vers les questions économiques», a indiqué Yang Guangyun, qui a révélé que le volume des échanges commerciaux entre la Chine et l’Afrique s’élève, aujourd’hui, à plus de 220 milliards de dollars, contre 200 milliards de dollars en 2013 (+14%) et 100 milliards de dollars en 2008. C’est dire l’évolution constante, amorcée au début de siècle, dans la mesure où ces mêmes échanges flirtaient avec 10 milliards de dollars il y a 15 ans de cela. À présent, le continent africain occupe la 4e place, en ce qui concerne les investissements chinois dans le monde, et on compte aujourd’hui 2.500 entreprises chinoises réparties dans 50 pays africains, avec un volume de 15 milliards d’investissements consentis. L’ambassadeur de Chine à Alger confie, par ailleurs, que son pays est derrière la réalisation de plus de 1.040 projets infrastructurels, notamment les routes (2.230 km), les rails (2.400 km), les stades (800.000 places), une soixantaine d’hôpitaux et une trentaine d’établissements scolaires. «Il faut savoir qu’il ne peut y avoir une intégration économique sans ces réseaux de communication que sont les routes et le chemins de fer», a-t-il affirmé, en notant que la Chine contribue à hauteur de 20% au développement africain. «Le FMI est catégorique sur ce point», a-t-il lâché avec fierté, avant d’évoquer la nouvelle stratégie chinoise en direction du continent noir, dont la finalité est de multiplier par deux, à horizon 2020, les échanges commerciaux, soit 400 milliards de dollars, et de porter les investissements de 30 milliards à 100 milliards de dollars. «Pour ce faire, nous ambitionnons d’accroître la coopération monétique et financière, avec l’octroi de prêts pouvant atteindre 30 milliards de dollars, et de lutter contre la pauvreté, notamment dans le domaine sanitaire. En outre, la Chine veillera à la protection de l’environnement, en axant sur les énergies propres et renouvelables et surtout à renforcer le volet formation au profit des jeunes africains», a souligné Yang Guangyun qui a fait état, à ce propos, d’un plan d’action s’étalant de 2015 à 2016 et dans lequel, 30.000 personnes bénéficieront d’une formation de qualité. «Aussi, nous avons octroyé des bourses d’étude à 18.000 étudiants alors que 1.500 médecins chinois opèrent dans 40 pays africains», a-t-il ajouté. La Chine s’implique également dans les opérations de maintien de la paix et de la sécurité et compte, à cet effet, 1.800 soldats dans les différentes missions onusiennes. Pour illustrer la coopération et le partenariat de la Chine en Afrique, l’ambassadeur a cité l’exemple de l’épidémie d’Ebola qui a durement frappé la Sierra Léone, le Libéria et la Guinée. «Notre pays s’est impliqué dans la lutte contre cette maladie en dépêchant sur place 1.000 médecins chinois, sans oublier l’aide financière, estimée à 120 millions de dollars, et l’envoi, à bord de 9 avions, de matériels médicaux et même de laboratoire», a-t-il rappelé, en écartant, à la fin de son intervention, toute hypothèse selon laquelle la Chine a l’intention de concurrencer certains pays dans les marchés africains.
Pour l’UE, la richesse de l’Afrique est dans sa jeunesse
Pour sa part, l’Union européenne apprécie, par la voix d’un représentant à Alger, le «poids croissant» de l’Afrique dans l’économie mondiale et se félicite de l’énorme potentiel qu’elle recèle dont le plus important, reste, à ses yeux la richesse humaine. «Il ne faut pas occulter le fait que 50% de la population africaine est âgée de moins de 24 ans», a-t-il affirmé, avant de passer aux statistiques.
«En 2013, les échanges commerciaux entre l’Afrique et l’UE ont atteint 325 millions de dollars. En termes d’importations, le continent africain représente 10% du chiffre global de l’UE, alors que pour les exportations de l’Union européenne vers l’Afrique sont à hauteur de 9% du total des ventes», a expliqué le représentant de l’UE, qui salue la grande marge de progression observée dans le partenariat économique afro-européen. De son côté, l’ambassadeur du Mexique à Alger a avancé le chiffre de 550 millions de dollars d’échanges commerciaux entre son pays et le continent africain. «Notre souci est de hisser au plus haut niveau le partenariat avec les pays africains», a assuré Juan Jose Gonzalez Mijares.
S. A. M
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