Financée partiellement par le Fonds de développement Chine-Afrique (FDCA), l'usine de la société chinoise Hisense à Atlantis, en Afrique du Sud, produit chaque année 560.000 téléviseurs et 450.000 réfrigérateurs,créant ainsi dans ce pays 500 emplois directs et 2.000 emplois indirects. Un succès qui semble confirmer l'efficacité des investissements comme moyen de favoriser le développement en Chine et en Afrique du Sud, deux pays qui font encore face à d'immenses défis, y compris la lutte contre la pauvreté.
En plus des téléviseurs et des réfrigérateurs, les projets d'investissements chinois financés par le FDCA, premier fonds chinois destiné exclusivement aux investissements en Afrique, produisent également chaque année 11.000 camions, 300.000 climatiseurs et 1,6 million de tonnes de ciment, entre autres. Ainsi, ces investissements bénéficient à un million d'Africains et rapportent un milliard de dollars américains d'impôts aux pays bénéficiaires.
Le mois de juin marque le 10e anniversaire de la création du FDCA, l'une des mesures concrètes décidées lors du Sommet du Forum sur la coopération sino-africaine (FCSA) tenu à Beijing en 2006. Depuis sa création en juin 2007, le FDCA a permis de lancer 90 projets dans 36 pays africains, avec des promesses d'investissements de 4,4 milliards de dollars américains. Avec le soutien et l'accompagnement du FDCA, les entreprises chinoises ont réalisé plus de 20 milliards de dollars d'investissements en Afrique.
Les investissements liés au FDCA ne sont qu'un exemple des investissements chinois en Afrique. En effet, jusqu'ici, les investissements chinois en Afrique ont dépassé les 100 milliards de dollars. Selon le chef adjoint de la Commission nationale du développement et de la réforme de Chine, Ning Jizhe, plus de 3.100 entreprises chinoises ont lancé des projets en Afrique, confiait-il lors de la 2e édition du forum Investir en Afrique en septembre 2016.
Au Kenya, le chemin de fer reliant Nairobi à la ville côtière de Mombasa, symbole de la coopération sino-kenyane, vient d'être inauguré fin mai. En République du Congo, un nouveau barrage hydroélectrique, d'une puissance de 19,2 mégawatts (MW), a été inauguré le 29 mai dernier par le président Denis Sassou-Nguesso à Liouesso. Ces deux cas constituent de récents exemples de la coopération sino-africaine, centrée de plus en plus sur les investissements et les échanges commerciaux. Un modèle plus sain qui a des retombées positives pour les populations locales et donne un nouvel élan au développement des pays africains.
"Depuis le sommet du Forum sur la coopération sino-africaine (FCSA) organisé à Johannesburg en décembre 2015, de plus en plus d'entreprises et d'instituts financiers chinois investissant ou offrant des services financiers en Afrique jouent à présent un rôle important dans la coopération économique sino-africaine", explique Lin Songtian, directeur du département des Affaires africaines du ministère chinois des Affaires étrangères.
Lors du sommet de Johannesburg, le président chinois Xi Jinping a annoncé dix plans majeurs pour renforcer la coopération sino-africaine. Depuis, de plus en plus d'entreprises chinoises investissent en Afrique. Selon des chiffres publiés fin 2016 par le ministère chinois du Commerce, les investissements directs non financiers des entreprises chinoises en Afrique ont augmenté de 31% sur un an au cours des dix premiers mois de l'année, totalisant plus de 2,5 milliards de dollars. Grâce à leurs financements, beaucoup de projets d'infrastructures ont été réalisés, dont les chemins de fer Djibouti-Ethiopie, Abuja-Kaduna et Nairobi-Mombasa. En outre, des ports et aéroports sont également en construction en Ethiopie, au Congo et en Guinée-Bissau, ainsi que des centrales électriques en Ethiopie, au Niger et en République démocratique du Congo (RDC).
L'Union africaine a adopté l'Agenda 2063, qui trace la voie de développement et de transformation socio-économique du continent pour les 50 prochaines années. Au vu de l'incertitude de l'économie mondiale, l'augmentation des investissements traduit la confiance des entreprises chinoises dans le marché et le développement de l'Afrique. La Chine et l'Afrique peuvent donc coordonner leurs projets stratégiques pour se développer ensemble.
Encouragées par les perspectives prometteuses de la coopération économique sino-africaine, de plus en plus d'entreprises privées s'intéressent aux investissements en Afrique. Non seulement les géants chinois tels que Huawei, Lenovo, ZTE, Hisense, Gree et Haier gagnent du terrain sur le continent africain, où les produits de ces grandes marques sont appréciés par les populations locales, mais les PME chinoises y trouvent également leurs intérêts.
Les membres du Conseil du commerce Chine-Afrique, l'un des principaux organes visant à renforcer la coopération économique sino-africaine, qui regroupe 578 entreprises, dont la plupart sont des PME privées, ont investi dans 38 pays africains et font du commerce dans 51 pays africains. Ces entreprises emploient 107.000 personnes sur ce continent, dont 102.000 Africains.
Ainsi, China-Africa Cotton, une société fondée par FDCA et deux entreprises de coton basées à Qingdao (dans la province chinoise du Shandong), a investi plus de 60 millions de dollars au Malawi, au Mozambique, en Zambie et au Zimbabwe, qui lui ont permis d'offrir des formations et des aides financières à environ 200.000 familles d'agriculteurs africains tout en achetant le coton qu'elles produisaient.
"Le nombre d'entreprises privées et le montant des investissements qu'elles versent en Afrique augmentent simultanément. A l'avenir, de plus en plus d'entreprises privées chinoises investiront dans des domaines tels que la fabrication, l'industrie agro-alimentaire, le tourisme, l'hôtellerie, la santé, les équipements médicaux et l'éducation, qui seront appréciés par les Africains", a commenté Wang Xiaoyong, secrétaire général du Conseil du commerce Chine-Afrique.
Source: Agence de presse Xinhua
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