Une réunion entre les coordonnateurs de la mise en place des résultats obtenus lors du Sommet
Chine-Afrique de Johannesburg se tiendra à Beijing le 29 juillet. Une responsable du ministère chinois du Commerce a souligné ce mardi 26 juillet que l'aide chinoise à l'Afrique n'avait pas dépassé ses capacités et que la Chine allait accroître son aide en fonction de son potentiel. Fondé en 2000, le Forum Chine-Afrique constitue une plate-forme importante pour la Chine et l'Afrique pour mener à bien un dialogue collectif et un mécanisme efficace pour la promotion de la coopération pragmatique. Lors du Sommet Chine-Afrique de Johannesburg l'année dernière, le président chinois Xi Jinping avait déclaré élever les relations sino-africaines à un partenariat global stratégique. Il avait lancé une initiative de mettre en œuvre dix projets de coopération prioritaire entre la Chine et l'Afrique pour les trois années à venir, avec, comme appui financier, l'allocation d'un fonds de 60 milliards de dollars. Lors d'une conférence de presse, une conseillère du ministère chinois du Commerce Mme Shu Luomei a présenté les dispositions d'une partie de ce fonds. "Parmi les 60 milliards de dollars, 5 milliards consistent en des dons et des prêts sans intérêt. 35 milliards en des prêts préférentiels et des crédits à l'exportation. Il s'agit, dans tous ces cas, de l'aide financière et des projets. Cette partie du travail est celle dans laquelle le gouvernement peut être directement impliqué. Le ministère du Commerce fera avancer les choses de manière coordonnée, suivant le calendrier, les pays et les projets." Il est à noter que les projets d'aide déployés par la Chine en Afrique couvrent plus de 50 pays. La Chine a construit en Afrique plus de 2,000 km de chemins de fer, plus de 3,000 km de routes, une centaine d'écoles et une soixantaine d'hôpitaux. Elle a par ailleurs exonéré des dizaines de milliards de populations des dettes. Mme Luo a souligné que l'aide chinoise s'effectuait principalement par des voies bilatérales, à travers la mise en œuvre des projets d'aide et des dons en nature. Pour le niveau d'aide chinoise à l'Afrique, elle a souligné qu'elle n'avait pas dépassé ses capacités et que la Chine allait accroître son aide en fonction de son potentiel. "En tant que pays en voie de développement, notre aide à l'Afrique occupe une part limitée du PIB. Elle n'a pas dépassé la proportion que notre pays, en tant que pays en voie de développement, est capable de supporter. Bien sûr, avec l'augmentation du potentiel de notre pays, nous allons accroître progressivement l'aide aux pays étrangers, y compris évidemment celle à l'Afrique. Nous allons continuer d'améliorer l'utilisation des aides financières, mettre à profit les différents canaux d'assistance et élargir notre coopération avec les pays africains en matière de développement économique et technologique." À l'heure actuelle, les relations économiques et commerciales sino-africaines sont élargies de la simple aide au développement et des échanges commerciaux aux domaines plus techniques tels que les infrastructures, l'investissement industriel, la coopération financière, la logistique, ou encore l'aviation régionale. La Chine a été pendant sept années consécutives le plus grand partenaire commercial de l'Afrique, alors que l'Afrique est le deuxième plus grand marché des travaux à forfait des entreprises chinoises à l'étranger, et une nouvelle destination d'investissement. En outre, il existe en Chine deux fonds d'investissement spécialement pour l'Afrique: fonds de développement Chine-Afrique et fonds de coopération Chine-Afrique sur la capacité de production. Ces deux fonds de 10 milliards de dollars pour chacun sont les plus gros fonds du monde destinés aux investissements en Afrique. En parallèle avec cette importance attachée aux investissements en Afrique, la Chine souhaite, selon Mme Shu, travailler avec d'autres partenaires en Afrique pour déployer une coopération tripartite, en vue d'épauler l'Afrique dans la réalisation de la paix, de la stabilité et de la prospérité. "Les populations africaines sont les maîtres de l'Afrique. Elles ont le droit de choisir leurs partenaires. Nous tenons à ce que l'Afrique propose, admette et prédomine dans les coopérations tripartites avec les organisations internationales, telles que la Banque mondiale ou le Programme des Nations Unies pour le développement. Notre investissement se trouve essentiellement dans les infrastructures, et ceux d'autres pays dans d'autres domaines. Nous pouvons renforcer notre rapport de complémentarité avec nos avantages respectifs, en développant notre coopération en particulier dans les domaines directement liés à la vie de la population, dans lesquels se trouve notre aide au développement."
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