2 juillet 2015 |Actualités économiques
Marie Wolfrom - Agence France-Presse à Paris
Fran Blandy - Agence France-Presse
La Chine et la France vont travailler ensemble à conquérir des marchés en Afrique et en Asie, une évolution inédite qui se fera « dans l’intérêt de tous », selon le premier ministre chinois, Li Keqiang, en visite en France.
Ces dernières années, Pékin avait plutôt fait cavalier seul sur les marchés émergents ou en développement, au grand dam d’entreprises occidentales, souvent mises à mal par cette nouvelle concurrence. Mais la Chine semble avoir changé de tactique, à en croire la déclaration sur les « partenariats franco-chinois sur les marchés tiers » paraphée mardi à Paris à l’occasion d’une visite de trois jours en France du premier ministre chinois.
Cet accord a été qualifié « d’historique » par le premier ministre français, Manuel Valls.
Selon ses termes, les deux pays s’engagent à travailler ensemble à des projets dans les domaines des infrastructures et de l’énergie et à introduire de « nouvelles formules de cotraitance, de coproduction et de cofinancement ». Des partenariats qui viseront « prioritairement l’Asie et l’Afrique ».
« Travaillons ensemble afin de faire progresser les infrastructures, l’industrialisation et la réduction de la pauvreté. Cela servira les intérêts de tous, a déclaré mercredi M. Li dans un discours au siège de l’Organisation pour la coopération et le développement économiques (OCDE), à Paris. Cela aidera les pays en développement à avancer progressivement vers la prospérité et cela aidera la Chine à trouver des marchés pour ses capacités de production ».
Confrontée à des surcapacités industrielles et au ralentissement de sa demande intérieure, la Chine cherche à élargir ses débouchés. Elle espère profiter de l’expertise des groupes français sur des marchés où ils sont implantés de longue date, en Afrique notamment.
« C’est du gagnant-gagnant, a commenté un responsable français sous couvert d’anonymat. Les Chinois ont une puissance financière, on a un savoir-faire ».
Les échanges entre la Chine et l’Afrique ont explosé en 15 ans, soulignait récemment Standard and Poor’s : 23 % des exportations des 18 pays d’Afrique subsaharienne notés par l’agence étaient destinées à la Chine en 2013, contre 4,6 % en 2000.
Les investissements directs chinois sur le continent ont bondi à 1,6 milliard de dollars en 2013, contre 145 millions en 2005.
C’est la Chine qui a financé et construit la nouvelle ligne ferroviaire de 750 km reliant l’Éthiopie au port de Djibouti; elle aussi qui édifiera à partir de 2016 un stade de 60 000 places à Abidjan, capitale de la Côte d’Ivoire.
Cette omniprésence ne va pas sans susciter des tensions.
« Après plusieurs années d’engagement en Afrique, le constat pour les Chinois est qu’ils ne sont pas aimés. Ils nous demandent notre savoir-faire pour se faire aimer, explique le responsable français cité plus haut.
« L’accord ne concerne pas que l’Afrique mais aussi l’Asie, ce qui nous permet des ouvertures de marchés. En Afrique, l’idée n’est pas de se faire prendre des marchés, on restera vigilant », a-t-il assuré.
Symbole de cette coopération accrue, le laboratoire P4 de haute sécurité biologique inauguré en janvier par Manuel Valls à Wuhan, dans le centre de la Chine. Ouvert grâce à des transferts de technologie de la France, il servira notamment au traitement des maladies infectieuses africaines, comme Ebola.
Quelques grandes entreprises françaises travaillent déjà en Afrique avec des partenaires chinois.
À Paris, le premier ministre chinois a souligné que Pékin espérait aussi collaborer avec d’autres pays occidentaux afin de doper la croissance des pays en développement, qui représentent un « énorme marché ».
Ces dernières années, Pékin avait plutôt fait cavalier seul sur les marchés émergents ou en développement, au grand dam d’entreprises occidentales, souvent mises à mal par cette nouvelle concurrence. Mais la Chine semble avoir changé de tactique, à en croire la déclaration sur les « partenariats franco-chinois sur les marchés tiers » paraphée mardi à Paris à l’occasion d’une visite de trois jours en France du premier ministre chinois.
Cet accord a été qualifié « d’historique » par le premier ministre français, Manuel Valls.
Selon ses termes, les deux pays s’engagent à travailler ensemble à des projets dans les domaines des infrastructures et de l’énergie et à introduire de « nouvelles formules de cotraitance, de coproduction et de cofinancement ». Des partenariats qui viseront « prioritairement l’Asie et l’Afrique ».
« Travaillons ensemble afin de faire progresser les infrastructures, l’industrialisation et la réduction de la pauvreté. Cela servira les intérêts de tous, a déclaré mercredi M. Li dans un discours au siège de l’Organisation pour la coopération et le développement économiques (OCDE), à Paris. Cela aidera les pays en développement à avancer progressivement vers la prospérité et cela aidera la Chine à trouver des marchés pour ses capacités de production ».
Confrontée à des surcapacités industrielles et au ralentissement de sa demande intérieure, la Chine cherche à élargir ses débouchés. Elle espère profiter de l’expertise des groupes français sur des marchés où ils sont implantés de longue date, en Afrique notamment.
« C’est du gagnant-gagnant, a commenté un responsable français sous couvert d’anonymat. Les Chinois ont une puissance financière, on a un savoir-faire ».
Les échanges entre la Chine et l’Afrique ont explosé en 15 ans, soulignait récemment Standard and Poor’s : 23 % des exportations des 18 pays d’Afrique subsaharienne notés par l’agence étaient destinées à la Chine en 2013, contre 4,6 % en 2000.
Les investissements directs chinois sur le continent ont bondi à 1,6 milliard de dollars en 2013, contre 145 millions en 2005.
C’est la Chine qui a financé et construit la nouvelle ligne ferroviaire de 750 km reliant l’Éthiopie au port de Djibouti; elle aussi qui édifiera à partir de 2016 un stade de 60 000 places à Abidjan, capitale de la Côte d’Ivoire.
Cette omniprésence ne va pas sans susciter des tensions.
« Après plusieurs années d’engagement en Afrique, le constat pour les Chinois est qu’ils ne sont pas aimés. Ils nous demandent notre savoir-faire pour se faire aimer, explique le responsable français cité plus haut.
« L’accord ne concerne pas que l’Afrique mais aussi l’Asie, ce qui nous permet des ouvertures de marchés. En Afrique, l’idée n’est pas de se faire prendre des marchés, on restera vigilant », a-t-il assuré.
Symbole de cette coopération accrue, le laboratoire P4 de haute sécurité biologique inauguré en janvier par Manuel Valls à Wuhan, dans le centre de la Chine. Ouvert grâce à des transferts de technologie de la France, il servira notamment au traitement des maladies infectieuses africaines, comme Ebola.
Quelques grandes entreprises françaises travaillent déjà en Afrique avec des partenaires chinois.
À Paris, le premier ministre chinois a souligné que Pékin espérait aussi collaborer avec d’autres pays occidentaux afin de doper la croissance des pays en développement, qui représentent un « énorme marché ».
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