Par Christian Brice Elion - 08/07/2015
L’ambassadeur de la République du Congo en Chine, Daniel Owassa, souligne, dans cet entretien l’excellence des relations de coopération entre les deux pays.
Selon l’ambassadeur congolais le volume d’échange entre les deux pays est chiffré à6,5 milliards de dollars américains en 2014 contre moins d’un milliard de dollars américains avant l’an 2000.
Le chef de l’Etat congolais Denis Sassou N’Guesso a effectué une visite d’Etat l’année dernière en Chine. Une année avant en 2013, le président chinois Xi Jinping a visité le Congo. Qu’est-ce qui explique selon vous un tel rapprochement?
Daniel Owassa : Je crois que c’est l’amitié qui a généré cette coopération fructueuse. Les deux pays ont établi leurs relations diplomatiques le 22 février 1964. L’an dernier, on a célébré le 50ème anniversaire. Le président Denis Sassou N’Guesso est venu ici dans ce cadre, même s’il répondait à la visite que venait de faire le président Xi Jinping un an avant. Comme vous le savez, il n’est pas passé partout, il ne va pas partout. Ce n’était pas dans les habitudes des présidents chinois d’aller en Afrique. La particularité cette fois-là, c’est que c’était le même mois de mars, il venait d’être élu et quelques jours seulement, il a visité l’Afrique et le Congo. Donc, se retrouver dans les trois pays africains que le président Xi Jinping avait visité à cette époque, c’est quand même une preuve de la qualité des relations entre les deux pays.
Maintenant, pour parler de la coopération, elle s’est considérablement développée. On ne peut pas dire que les relations entre la Chine et le Congo étaient mauvaises à un moment ; elles ont toujours été bonnes. Mais, la Chine n’était pas aussi riche et puissante que maintenant, elle donnait à l’époque au Congo ce qu’elle pouvait et le Congo lui donnait également ce qu’il pouvait. Aujourd’hui, la Chine a eu un peu plus de moyens et cela permet de renforcer cette coopération à travers tout ce qu’on peut voir aujourd’hui au Congo.
© droit réservé
Daniel Owassa, ambassadeur du Congo en Chine
La Chine est actuellement la deuxième puissance économique du monde. Le Congo profite-t-il des dividendes économiques de la Chine ?
Ce qu’on a dit plus haut sur la qualité des relations et de la coopération, est l’une des preuves que le Congo tire quelque chose surtout à partir de 2006 après la visite de l’ancien Premier ministre chinois Wen Diabao au Congo. Au cours de cette visite, il avait été établi un partenariat stratégique entre la Chine et le Congo. Il y a eu un bond qualitatif après cette visite au niveau de la coopération puisqu’on était avant l’an 2000 à moins d’un milliard de dollars américains des échanges et à la fin de 2014 on a pu atteindre 6,5 milliards de dollars américains. Ce n’est pas rien, le Congo a effectivement gagné quelque chose avec le développement observé du côté de la Chine. Donc, on s’est développé un peu aussi avec l’appui de la Chine.
Ce qu’on a dit plus haut sur la qualité des relations et de la coopération, est l’une des preuves que le Congo tire quelque chose surtout à partir de 2006 après la visite de l’ancien Premier ministre chinois Wen Diabao au Congo. Au cours de cette visite, il avait été établi un partenariat stratégique entre la Chine et le Congo. Il y a eu un bond qualitatif après cette visite au niveau de la coopération puisqu’on était avant l’an 2000 à moins d’un milliard de dollars américains des échanges et à la fin de 2014 on a pu atteindre 6,5 milliards de dollars américains. Ce n’est pas rien, le Congo a effectivement gagné quelque chose avec le développement observé du côté de la Chine. Donc, on s’est développé un peu aussi avec l’appui de la Chine.
Qu’en est-il des accords signés en 2014 lors de la visite du président Denis Sassou N’Guesso en Chine ?
La chose essentielle à retenir de cette visite, c’est que les deux parties ont fait l’évaluation de la mise en œuvre du partenariat stratégique établi en 2006. Et, le constat qui avait été fait, c’est que ce partenariat s’exécutait normalement à la satisfaction des deux parties. D’où la décision prise par les deux parties de poursuivre avec le partenariat stratégique. Au début du mois de juin dernier, le ministre des finances et celui des grands travaux ont effectué une visite en Chine pour faire le point de la mise en œuvre des décisions arrêtées par les deux parties à l’occasion de la visite du président Denis Sassou N’Guesso. Je crois qu’une partie de la bureaucratie a fait, c’est les choses qui s’exécutent aujourd’hui, il y a des questions pratiques à régler sur le terrain. Il y a par exemple la construction des sièges des deux chambres du parlement, la partie chinoise est prête, c’est à la partie congolaise de rendre disponibles les terrains. C’est un travail qui se fait, dès que la partie congolaise aura rendu disponibles les terrains, la partie chinoise exécutera. Il y a des choses de ce genre qui ont empêché le démarrage de certains projets.
La chose essentielle à retenir de cette visite, c’est que les deux parties ont fait l’évaluation de la mise en œuvre du partenariat stratégique établi en 2006. Et, le constat qui avait été fait, c’est que ce partenariat s’exécutait normalement à la satisfaction des deux parties. D’où la décision prise par les deux parties de poursuivre avec le partenariat stratégique. Au début du mois de juin dernier, le ministre des finances et celui des grands travaux ont effectué une visite en Chine pour faire le point de la mise en œuvre des décisions arrêtées par les deux parties à l’occasion de la visite du président Denis Sassou N’Guesso. Je crois qu’une partie de la bureaucratie a fait, c’est les choses qui s’exécutent aujourd’hui, il y a des questions pratiques à régler sur le terrain. Il y a par exemple la construction des sièges des deux chambres du parlement, la partie chinoise est prête, c’est à la partie congolaise de rendre disponibles les terrains. C’est un travail qui se fait, dès que la partie congolaise aura rendu disponibles les terrains, la partie chinoise exécutera. Il y a des choses de ce genre qui ont empêché le démarrage de certains projets.
Estimez-vous avoir une lourde charge en assumant les fonctions de représentant du Congo en Chine ?
Pas du tout. Bien au contraire, je me fonde beaucoup sur la qualité des relations entre la Chine et le Congo. C’est tellement bon, les choses sont lisses, on n’a pas vraiment de difficultés particulières à gérer ce genre de relations, ça se passe très bien.
Peut-on avoir une idée réelle du nombre de Congolais vivant en Chine ?
C’est difficile de vous dire le nombre exact. Parce que les Congolais qui vivent en Chine sont essentiellement des étudiants. S’il n’y avait que les étudiants régulièrement envoyés par le ministère de l’enseignement supérieur, oui. Puisque chaque année nous disposons d’une quarantaine de bourses, vous multipliez par le nombre d’années et vous pouvez savoir combien d’étudiants congolais vivent ici. Malheureusement, les plus nombreux sont des étudiants qui sont envoyés par leurs parents. Ils ne sont pas connus par le ministère de l’enseignement supérieur et sont éparpillés dans les différentes provinces et villes de la Chine. Il est difficile dans ce cas de savoir qui est arrivé. Nous sommes informés seulement lorsqu’ils ont besoin d’un papier ou sont en difficulté. Voilà le problème, mais de manière générale on peut estimer à plus de 2000, le nombre de Congolais vivant en Chine.
Pas du tout. Bien au contraire, je me fonde beaucoup sur la qualité des relations entre la Chine et le Congo. C’est tellement bon, les choses sont lisses, on n’a pas vraiment de difficultés particulières à gérer ce genre de relations, ça se passe très bien.
Peut-on avoir une idée réelle du nombre de Congolais vivant en Chine ?
C’est difficile de vous dire le nombre exact. Parce que les Congolais qui vivent en Chine sont essentiellement des étudiants. S’il n’y avait que les étudiants régulièrement envoyés par le ministère de l’enseignement supérieur, oui. Puisque chaque année nous disposons d’une quarantaine de bourses, vous multipliez par le nombre d’années et vous pouvez savoir combien d’étudiants congolais vivent ici. Malheureusement, les plus nombreux sont des étudiants qui sont envoyés par leurs parents. Ils ne sont pas connus par le ministère de l’enseignement supérieur et sont éparpillés dans les différentes provinces et villes de la Chine. Il est difficile dans ce cas de savoir qui est arrivé. Nous sommes informés seulement lorsqu’ils ont besoin d’un papier ou sont en difficulté. Voilà le problème, mais de manière générale on peut estimer à plus de 2000, le nombre de Congolais vivant en Chine.
La Chine connait un développement spectaculaire. Selon vous que doit faire le Congo pour en tirer profit ?
Il faut commencer à dire que la Chine a travaillé pour atteindre ce stade de développement. Ce ne sont pas des gens venus de l’extérieur qui ont développé la Chine. Ce sont des Chinois qui ont réfléchi par rapport à leur situation et ont trouvé de remède qui leur a permis de connaître le développement. Il ne faudrait pas penser que le développement d’un pays viendra de l’extérieur. C’est d’abord nos propres efforts quitte à compter sur les amis comme la Chine qui sont disposés à nous accompagner avec les moyens dont ils disposent. Il reste aussi qu’on est maintenant nombreux à regarder la Chine, toute l’Afrique, les pays d’Asie et même les grandes puissances.
Il faut commencer à dire que la Chine a travaillé pour atteindre ce stade de développement. Ce ne sont pas des gens venus de l’extérieur qui ont développé la Chine. Ce sont des Chinois qui ont réfléchi par rapport à leur situation et ont trouvé de remède qui leur a permis de connaître le développement. Il ne faudrait pas penser que le développement d’un pays viendra de l’extérieur. C’est d’abord nos propres efforts quitte à compter sur les amis comme la Chine qui sont disposés à nous accompagner avec les moyens dont ils disposent. Il reste aussi qu’on est maintenant nombreux à regarder la Chine, toute l’Afrique, les pays d’Asie et même les grandes puissances.
La Chine est devenue comme une sorte de capitale du monde. Mais, elle ne peut pas seule s’occuper des problèmes de développement de tous les pays. Quitte à ce que chacun de nous sache ce qu’il peut tirer sans trop compter sur la Chine. Elle n’a pas que ça à faire, elle a aussi ses propres problèmes de développement. Vous avez vu une partie de la Chine, vous êtes émerveillés mais, si vous faites toute la Chine vous constaterez qu’elle a aussi des problèmes internes de développement à régler.
A quel niveau se trouve le projet de construction du nouveau siège de l’ambassade du Congo à Beijing ?
La demande a été faite à la partie chinoise. Le problème, c’est avoir le terrain sur lequel pourra être érigé le siège de l’ambassade. La partie chinoise avait marqué son accord mais, pour rendre le terrain disponible, il y a un certain nombre de mesures à prendre en amont et il faut attendre pas moins de deux ans. Voilà où nous en sommes avec ce projet.
A quel niveau se trouve le projet de construction du nouveau siège de l’ambassade du Congo à Beijing ?
La demande a été faite à la partie chinoise. Le problème, c’est avoir le terrain sur lequel pourra être érigé le siège de l’ambassade. La partie chinoise avait marqué son accord mais, pour rendre le terrain disponible, il y a un certain nombre de mesures à prendre en amont et il faut attendre pas moins de deux ans. Voilà où nous en sommes avec ce projet.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire