CHINE AFRIQUE

POUR DES RELATIONS RESPECTUEUSES, AMICALES, FRANCHES ET FRATERNELLES

lundi 29 décembre 2014

"Je m'excuse, mais est-ce vrai qu’en Afrique vous vivez dans les arbres ?" - Bibliobs - L'Obs

"Je m'excuse, mais est-ce vrai qu’en Afrique vous vivez dans les arbres ?" - Bibliobs - L'Obs


"Je m'excuse, mais est-ce vrai qu’en Afrique vous vivez dans les arbres ?"

Grégoire Leménager

Dans "Sur les ailes du dragon", Lieve Joris explore les rapports que la Chine entretient avec l'Afrique, et vice versa. Extraits de ce passionnant voyage en "Chinafrique".

A Maputo, au Mozambique (Sipa) A Maputo, au Mozambique (Sipa)
La Chinafrique est entrée dans l’histoire. Longtemps, Lieve Joris s’est «creusée la tête au sujet du bois africain qui traverse l’océan pour aller en Chine et en revient sous forme de meubles». Elle a suivi le même chemin.

Après avoir arpenté le Congo pendant des décennies, cette disciple du grand Ryszard Kapuscinski est allée à Pékin, à Shanghaï, à Jinhua et à «Chocolate City», le quartier africain de Guangzhou. Elle y a découvert les coulisses d’une mondialisation dont on n’a pas idée: 

La presse occidentale parle beaucoup de l’exploitation de l’Afrique par la Chine, mais qui parle du prix à payer pour la Chine?
Il était temps, en effet, que quelqu’un renverse la perspective et dise l’énergie, les ambitions, les souffrances individuelles qui accompagnent ce nouvel âge colonial. Lieve Joris le fait avec l’intelligence et l’humilité des meilleurs écrivains itinérants: en donnant la parole à des dizaines de personnages qui, passés d’un continent à l’autre, découvrent le racisme et l’exil.

Son livre, au fond, nous apprend à voir la Chine avec les yeux d’une Africaine, et l’Afrique avec ceux d’une Chinoise. C’est le privilège de la littérature. Et tant pis si l’homme européen, lui, semble sorti de l’histoire.

Grégoire Leménager
Sur les ailes du dragon. Voyages entre l’Afrique et la Chine,
par Lieve Joris, traduit du néerlandais par Arlette Ounanian,
Actes Sud, 392 p., 23,80 euros.
Lieve Joris
Lieve Joris avec Cheikhna, un Malien qui vit à Brazzaville, mais qu'elle a rencontré à Guangzhou. (©Lieve Joris)

Extrait 1
"Les Chinois ne prennent pas les Africains au sérieux"

Sur le campus de l’université, des étudiants étrangers interprètent des sketchs, chantent et dansent sur un podium en plein air pour un public de diplomates et de fonctionnaires chinois. Des Saoudiens en tunique blanche, la tête ceinte d’un turban, exécutent une danse du sabre ; des étudiants camerounais jouent un sketch comique en chinois. Après la partie officielle, l’action se déplace vers les stands où, sous le drapeau de leur pays, les étudiants exposent toutes sortes de gadgets. «Pour que les Chinois puissent voir ce que nous produisons et le copier», comme le dit ironiquement un étudiant.

Je me retrouve rapidement dans le coin des Africains. Des étudiants rwandais, un pagne noué sur l’épaule gauche, se font photographier avec des jeunes filles ouzbeks en robes rose barbe à papa et des Maoris aux visages peints. Je passerai une grande partie de l’après-midi à bavarder avec des étudiants qui passent devant le stand des Rwandais où je suis assise sur un tabouret. Ils sont drôles, vifs et parfaitement au courant de ce qui se passe aussi bien dans leur propre pays qu’en Chine.

Les Chinois leur demandent toujours ou il fait meilleur vivre, en Chine ou en Afrique, et ils s’attendent naturellement à ce qu’ils répondent «en Chine». Ça les rend amers. Pourquoi dénigreraient-ils leur pays, pourquoi les Chinois veulent-ils leur faire sentir que l’Afrique ne vaut rien, que ce n’est pas un endroit où l’on a envie de retourner? La plupart ne se sentent pas non plus soutenus par leur propre pays. Un étudiant burundais raconte qu’un de leurs ministres en visite en Chine avait accordé un entretien à un groupe de ses compatriotes dont il faisait partie. Quand le ministre a appris ce qu’il étudiait, il s’est écrié: «L’informatique ! Nous n’en avons que faire au Burundi.»

Partout, des étudiants discutent avec le public. Les Rwandais vendent du jus de fruits de la passion et du café. «Les Chinois ont peur de boire du café, dit un étudiant, ils croient que ça va les rendre noirs.» Les Congolais ont invité leurs copines étrangères et dansent sur une musique congolaise que braillent des haut-parleurs. Les Chinois les regardent à distance. Une fois, je vois un Chinois esquisser un pas de danse – il est allé en Afrique, c’est évident.


Sur un panneau en carton que les Congolais ont posé devant leur stand, une femme tient un téléphone portable dans la paume d’une main, un petit tas de minerai gris et brillant dans l’autre: du coltan. En dessous, on peut lire: «80 % of global reserves of coltan are found in the DRC» (80 % des réserves mondiales de coltan se trouvent en RDC). Ils ont apparemment récupéré la photo sur Internet sans réaliser qu’elle provient d’une campagne contre l’extraction du coltan: la main qui tient le portable saigne. L’étudiant burundais la regarde en secouant la tête. «Comment peut-on vendre ainsi son pays et danser par-dessus le marché?»

Moi aussi, je considère la scène avec gêne, mais Franck, un Rwandais qui dépasse tout le monde d’une bonne tête, ce qui lui donne une autorité naturelle, dit qu’il discute assez souvent avec des étudiants congolais pour savoir combien la situation dans leur pays les inquiète. Il a grandi en partie dans l’est du Congo – son cœur est des deux côtés de la frontière entre le Rwanda et le Congo.

Franck a servi d’interprète au président Kagame et à sa délégation d’hommes d’affaires lors de leur récente visite en Chine. Il a été choisi parce qu’il parle plusieurs langues et qu’il connaît des gens partout. Peu après, le China-Africa Youth Club l’a invité à un voyage organise à Shanghai et ses environs. Tout était gratuit, on leur faisait des cadeaux et, le soir, on buvait sec. «Les Chinois, qui savent que la plupart des étudiants n’ont pas été sélectionnés pour leur mérite mais en tant que rejetons des élites de leur pays, essaient d’entrer en contact avec eux, de les faire parler et de les observer pendant ces excursions. Je pense que, si j’ai été invité, c’est parce que j’ai accompagné mon président.»

Franck, à son tour, observe les Chinois. Quand il sort le soir et qu’il a une touche avec une Chinoise sur la piste de danse, elle lui demande invariablement d’où il vient.

« Si je réponds que je suis américain, c’est dans la poche, elle pense que je suis un joueur de basket ou quelque chose dans le genre et les jours suivants, elle me bombarde de textos au point que je suis obligé de changer de numéro. L’Afrique du Sud, c’est bien aussi, c’est associe au succès. Si je dis ‘‘Afrique’’ tout court, elle voit aussitôt se profiler les maladies et la misère. Elle continue à sourire, car les Chinois sont hypocrites, mais je sais déjà que c’est foutu. Si j’ajoute ‘‘Rwanda’’, elle s’informe sur Google et ça lui suffit. Si je l’appelle quelques jours plus tard, elle dit qu’elle est très occupée et elle efface mon numéro de sa liste de contacts. La prochaine fois que j’appellerai, elle dira: ‘‘Vous êtes qui?”»

Il me regarde en riant : «Je les connais par cœur – je fais le test à tous les coups.»


Parfois, il a une bonne note alors qu’il s’est planté à son examen. «Les Chinois ne prennent pas les Africains au sérieux, ils ne s’intéressent pas vraiment à notre éducation. Tout ce qu’ils veulent, c’est nous amadouer pour réaliser leurs rêves en Afrique. Les plus gâtés, ce sont les étudiants soudanais, dont le pays regorge de pétrole : on ne leur demande rien, on leur donne tout ce qu’ils veulent.»

Il aurait préféré étudier en Europe, mais il n’a pas eu le choix. «Quand un Européen vous donne quelque chose, c’est du solide : un vrai diplôme, un vrai bâtiment, une vraie route – pas du vite fait bâclé, des sous-produits, comme le font les Chinois.»

Un jour, un étudiant chinois est venu le voir et lui a dit: «Je m’excuse de te demander ça, mais est-ce vrai qu’en Afrique vous vivez dans les arbres et que vous ne vous habillez que pour venir ici?» Le genre de type que Franck adore faire marcher: «Oui, bien sûr que nous vivons dans les arbres, et tu sais que la Chine a un ambassadeur au Rwanda? Eh bien, il habite à trois arbres de chez moi.» Alors ils comprennent qu’il y a quelque chose qui cloche et ils vont s’informer plus sérieusement.

Franck s’excuse : il doit refaire du café. «Quand les Chinois cherchent le Rwanda sur Google, ils tombent immanquablement sur le génocide. Après cette journée, j’espère qu’ils penseront aussi au café.»

Lieve Joris et Li Shudi (DR)
Lieve Joris avec Li Shudi, qui a vécu des années en Afrique du Sud (©Lieve Joris)

Extrait 2
Confucius dans un train au Cameroun

Nous sommes onze à voyager : trois professeurs, sept étudiants et moi, et nous dormons dans des couchettes voisines. Lorsque je me réveille, nos compagnons de voyage chinois sont dans le couloir en train de faire leur gymnastique matinale, en survêtement ou en pyjama. Du côté des lavabos, des raclements de gorge alarmants se font entendre et un bonhomme pousse un chariot plein d’une bouillie de riz fumant dont il remplit des bols à l’aide d’une cuillère en bois. Près de la fenêtre, une jeune fille écrit des textos à un rythme accéléré. Chaque fois qu’un nouveau message arrive, une voix métallique dit: «Anybody there?» (Il y a quelqu’un ?)

Li Baoping a dormi dans une autre voiture et, quand tout le monde est réveillé dans notre compartiment, il vient s’asseoir auprès de moi. «Tu as déjà voyagé en train en Afrique? demande-t-il.

Bien sûr, et toi ?»

Il hoche la tête. «Au Cameroun, j’ai pris le train de Yaounde à Douala.

— Et ?— J’y ai fait connaissance avec la corruption camerounaise.»

Le contrôleur de service estimait que son visa n’était pas valable. Pourquoi prétendre être un touriste alors qu’il avait un visa d’affaires? S’il voulait bien le suivre. Dans le couloir, l’homme lui dit que normalement il devait l’amener à son patron mais qu’ils pouvaient aussi s’arranger entre eux.

« Combien ? » demande alors Baoping. Le contrôleur ne veut pas répondre, aussi Baoping prend une pièce de 500 francs CFA (1 dollar) et la lui donne en refermant sa main dessus, comme s’il s’agissait d’un cadeau précieux. «Tu n’as pas honte ?» s’écrie le contrôleur en voyant son butin; il voulait au moins dix fois plus.

Baoping proteste : « Un de mes amis qui vit aux Etats-Unis gagne 7 dollars de l’heure en travaillant et moi je vous en ferais gagner 10 à ne rien faire en un rien de temps? L’ambassade du Cameroun m’a délivré un visa en tant que professeur. Qu’est-ce qui m’interdit d’être touriste dans mon temps libre? Votre comportement est une insulte aux autorités de votre pays.»

Le contrôleur proteste : il n’a fait que son devoir.

« Nous avions, en Chine, un philosophe qui s’appelait Confucius, reprend Baoping. Il disait: ‘‘Tout le monde aime l’argent, mais au moins gagnons-le honnêtement.”»

Pendant tout ce temps, son passeport est resté dans la poche de poitrine du contrôleur. Brusquement, il le lui rend en disant : «Fous-moi le camp !»

Baoping a raconté son histoire avec un mélange de plaisir et de dégoût. Maintenant il rit, libéré. Confucius dans un train au Cameroun, me dis-je, voilà qui nous change de l’Evangile du Christ ou de la doctrine de Mahomet.

© Actes Sud

vendredi 12 décembre 2014

Chine : un professeur écrit des chansons pour célébrer l'amitié sino-africaine

Chine : un professeur écrit des chansons pour célébrer l'amitié sino-africaine

L'introduction de la musique dans les études sur l'Afrique est une méthode particulière développée par le professeur chinois Zhang Xiang afin de promouvoir l'amitié entre la Chine et l'Afrique. Les textes de ses chansons ont été publiés récemment dans un ouvrage édité par la maison d'édition World Affairs Press.
Intitulé "Collection de chansons sur l'amitié Chine-Afrique", cet ouvrage propose de découvrir les textes de 18 chansons écrites pendant plusieurs années par M. Zhang, professeur de la faculté d'histoire de l'Université de Nankai.
Il est "professionnel" à la fois dans les domaines des études africaines et de la musique puisqu'il est conseiller de l'Association chinoise pour les affaires de l'Afrique et de la Société chinoise des études historiques africaines, ainsi que membre de l'Association chinoise de la musique et de la littérature.
Le professeur s'efforce toujours de combiner les études de l'Afrique avec la musique. "La musique est la langue commune de l'humanité. L'Afrique est un continent qui possède des ethnies et des langues très variées et complexes. La musique est donc le moyen le plus simple pour communiquer avec les peuples africains", a-t-il précisé.
Dans les chansons, les sujets varient. Elles parlent de l'amitié entre les ouvriers chinois et africains, du chemin de fer Tanzanie-Zambie, ou du maintien de la paix en Afrique. Elles ont été traduites dans les différentes langues parlées dans les pays africains, afin de les faire connaître en Afrique.
D'ailleurs, son ouvrage qui avait pour thème la nouvelle Afrique du Sud et qui était intitulé "La nouvelle Afrique du Sud, la nation arc-en-ciel", était le premier livre en Chine consacré à ce pays. Il a été offert à Nelson Mandela lors de sa visite en Chine en 1999. Fin
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Source: Agence de presse Xinhua

mardi 9 décembre 2014

La Chine devient la première puissance économique mondiale | L'ESSOR

La Chine devient la première puissance économique mondiale | L'ESSOR

L’Empire du milieu représente en effet aujourd’hui 16,5% de l’économie mondiale en terme de pouvoir d’achat réel, devant les 16,3% des Etats-Unis.

«C’est officiel: l’Amérique est maintenant numéro deux». Voilà le constat de l’éditoraliste américain Brett Arends, dans son article pour Market Watch publié en fin de semaine dernière. La Chine occupe désormais la première place en tant que puissance économique mondiale, volant la vedette aux Etats-Unis.

«Cela vient d’arriver, et presque personne n’a remarqué», note le journaliste, qui met en avant des chiffres publiés en octobre par le FMI. «La nouvelle a curieusement peu retenu l’attention», soulignait déjà Le Figaro.

La Chine représente en effet aujourd’hui 16,5% de l’économie mondiale en terme de pouvoir d’achat réel, devant les 16,3% des Etats-Unis. Pour comparer les performances économiques des différents pays, le Fonds Monétaire International s’appuie sur les parités de pouvoir d’achat(PPA). Ces PPA indiquent ce que l’on peut réellement acheter avec la monnaie. Un café a donc la même valeur à New York qu’à Pékin.

Les Etats-Unis occupaient la position de leader incontesté depuis 1872, lorsqu’ils ont eux-même détrôné la Grande-Bretagne. L’année dernière, c’est en terme de commerce mondial que la Chine revendiquait la place de leader mondial, avec plus de 4000 milliards de dollars d’échanges en 2013.

L’écart va continuer à se creuser. Selon les prévisions du FMI, la Chine atteindrait 26.800 milliards de dollars de richesse nationale en 2019, contre 22.000 milliards pour les Etats-Unis. «Ne vous y trompez pas: ceci est un tremblement de terre géopolitique», alerte Brett Arends.

Le journaliste appelle à voir à long terme. «Nous avons vécu dans un monde dominé par les Etats-Unis depuis le dernier XIXe siècle. Et nous avons vécu pendant 200 ans, depuis la bataille de Waterloo en 1815, dans un monde dominé par deux pays raisonnablement démocratiques en Grande-Bretagne et les États-Unis. Pour tous leurs défauts, les deux pays ont été dans l’avant-garde dans le monde entier en termes de libertés civiques, des processus démocratiques et des droits constitutionnels.», conclut-il

L'aide chinoise en Afrique n'est pas du néo-colonialisme_French.news.cn

L'aide chinoise en Afrique n'est pas du néo-colonialisme_French.news.cn

Un responsable du ministère chinois du Commerce a indiqué lundi qu'il était infondé et irresponsable d'accuser la Chine de "néo-colonialisme" en Afrique.

Liu Junfeng, vice-directeur du département de l'aide étrangère du ministère, a souligné que la Chine fournissait une aide à d'autres pays afin de soutenir leurs efforts pour réduire la pauvreté, améliorer les conditions de vie, accélérer la croissance et renforcer leur autonomie.

"Même auparavant, lorsque la Chine était beaucoup moins développée, le peuple a été témoin de notre aide étrangère continue animée par un esprit humanitaire," a-t-il déclaré. "Il est extrêmement irresponsable et infondé d'accuser la Chine de s'accaparer des ressources et des marchés en Afrique."

"La coopération entre la Chine et l'Afrique dans les domaines de l'énergie et des ressources est en accord avec les règles du marché mondial", a-t-il affirmé, ajoutant que l'aide et les prêts préférentiels accordés aux pays étrangers étaient principalement destinés à des projets dans l'agriculture, l'éducation, les soins médicaux, les transports, les télécommunications et l'électricité.

La Chine a envoyé une cinquantaine d'équipes médicales comprenant plus de 4.000 professionnels en Afrique au cours des cinquante dernières années. Plus récemment, quelque 500 médecins et spécialistes de la santé chinois ont été envoyés en Afrique de l'Ouest pour aider à lutter contre le virus Ebola.

La Chine a offert jusqu'à présent 400 milliards de yuans à 166 pays et organisations internationales, et a aidé à achever plus de 2.700 projets d'aide humanitaire, a-t-il ajouté.

lundi 8 décembre 2014

Pour Jacob Zuma, la Chine va aider l’Afrique à se libérer de ses «fers» hérités de la période coloniale - Agence Ecofin

Pour Jacob Zuma, la Chine va aider l’Afrique à se libérer de ses «fers» hérités de la période coloniale - Agence Ecofin

Agence Ecofin) - Le président sud-africain Jacob Zuma a estimé, le 5 décembre à Pékin, que l’offensive économique lancée par la Chine en Afrique permettra au continent de se libérer de ses «fers» hérités de la période coloniale. «L'émergence de la Chine, en tant que puissance parmi les autres, offre une chance aux pays africains de se libérer eux-mêmes des fers qui remontent à l'époque coloniale», a déclaré M. Zuma, qui s'exprimait devant une assemblée d'étudiants de l'université pékinoise de Tsinghua.

«Dans leurs relations avec l'Europe, les pays africains se sentent considérés comme d'anciens sujets ou comme des citoyens de deuxième ou troisième zone. A l'opposé, dans les échanges entre la Chine et les pays africains, nous nous traitons comme des frères et sœurs», a-t-il ajouté.
Le président sud-africain qui effectuait une visite officielle en Chine a été accueilli en tant que «bon ami» par le président chinois Xi Jinping. Cette visite intervient quelques mois après le refus de Pretoria d’accorder un visa au chef spirituel tibétain en exil, le Dalaï lama, prix Nobel de la paix, pour préserver d'étroites relations politiques et commerciales avec Pékin.
La Chine est le premier partenaire commercial de l'Afrique du Sud et son premier débouché et fournisseur en Afrique. La nation arc-en-ciel a intégré en 2011 le bloc des pays émergents des Brics, aux côtés du Brésil, de la Russie, de l'Inde et de la Chine.
Lors de sa visite en Chine, Jacob Zuma a signé une lettre d'intention sur la coopération dans l'énergie nucléaire entre la China National Nuclear Corporation et la South African Nuclear Energy Corporation. Les deux pays se sont également mis d'accord sur un programme de coopération de cinq à 10 ans et sur un renforcement de leurs liens dans le domaine commercial et des investissements. Les détails de ces accords n’ont pas été encore dévoilés.
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Les relations et la coopération sino-africaines ont connu un développement vigoureux depuis que les deux côtés ont élaboré conjointement en 2012 un plan de trois ans pour la coopération dans tous les domaines, a indiqué un officiel chinois lundi.

Lin Songtian, secrétaire général du Comité de suivi chinois du Forum sur la coopération Chine-Afrique (FOCAC), a fait ces remarques à la veille de la 10e réunion des hauts fonctionnaires du Forum.

Avec des efforts concertés, les échanges et la coopération dans divers domaines ont maintenu un élan dynamique, et des résultats fructueux ont été accomplis dans la mise en œuvre du plan 2013-2015 élaboré lors de la cinquième Conférence ministérielle du FOCAC il y a deux ans, a déclaré M. Lin à Xinhua.

Sous la direction du FOCAC, la Chine et l'Afrique ont exploré un chemin unique de coopération, a dit M. Lin, également directeur du Département des affaires africaines du ministère chinois des Affaires étrangères.

Premièrement, les deux parties ont maintenu des contacts politiques plus étroits, ont coopéré dans les affaires internationales, et ont approfondi la confiance politique, a-t-il dit.

Ils ont échangé des visites de haut niveau plus fréquentes au cours des deux dernières années, a-t-il rappelé.

Le président chinois Xi Jinping a effectué sa première visite d'Etat sur le continent africain en mars 2013. Le Premier ministre chinois Li Keqiang a visité des Etats africains et le siège de l'Union africaine en mai. Et plusieurs autres dirigeants chinois se sont rendus en visite sur le continent africain.

Pour les Etats africains, 29 présidents ou chefs de gouvernement se sont rendus en Chine au cours de cette période.

La Chine et l'Afrique ont également renforcé les consultations et dialogues. La Chine a organisé des dialogues stratégiques ou des consultations politiques avec sept pays africains, et a participé aux réunions des comités économiques et commerciaux avec neuf pays africains.

En outre, des progrès ont également été réalisés dans la coopération dans d'autres domaines, a déclaré le responsable chinois.

La coopération entre la Chine et l'Afrique sur les questions internationales ou régionales importantes a également été stimulée. Les deux parties ont maintenu une communication et une coordination sur diverses questions telles que la réforme du système de gouvernance mondiale, le changement climatique, et l'Agenda de développement post-2015, renforçant ainsi la force des voix des pays en développement, a-t-il dit.

Deuxièmement, la mise en œuvre des nouvelles mesures annoncées en 2012 concernant la coopération Chine-Afrique dans cinq domaines, soit l'investissement et le financement, l'assistance, l'intégration africaine, les échanges civils, et la paix et la sécurité en Afrique a atteint un avancement substantiel, a dit M. Lin.

Les investissements et financements pour soutenir le développement durable en Afrique ont été élargis, a dit M. Lin. La promesse chinoise de fournir des prêts de 20 milliards de dollars américains pour les pays africains a été honorée plus tôt que prévu. De plus, le volume des échanges bilatéraux a dépassé 200 milliards de dollars pour la première fois en 2013, et la Chine est devenue le plus grand partenaire commercial de l'Afrique pour la cinquième année consécutive.

La Chine est pleinement engagée à offrir son assistance à l'Afrique. Depuis le début de l'épidémie d'Ebola en Afrique de l'Ouest, le gouvernement chinois a offert jusqu'à présent quatre lots d'aide humanitaire d'urgence totalisant 750 000 000 yuans (122,6 millions de dollars), a noté le fonctionnaire chinois.

En outre, la Chine a fait de grands efforts pour soutenir le processus d'intégration africaine, renforcer l'amitié entre les peuples, et promouvoir la paix et la stabilité en Afrique.

Troisièmement, le mécanisme du FCSA a été témoin d'une amélioration continue. Des nouvelles plates-formes de dialogue, comme le séminaire ministériel sur les questions de santé et le mécanisme de dialogue entre les ministres de l'Environnement, ont promu les relations sino-africaines d'une manière tous-azimuts, a-t-il dit.

Comme la Chine est engagée dans la transition économique et la mise à jour industrielle, qui exige plus d'investissement dans le marché d'outre-mer, et l'Afrique a un besoin urgent d'investissements étrangers pour son processus d'industrialisation, les deux parties font face à des opportunités historiques pour la coopération, a souligné M. Lin.

mercredi 3 décembre 2014

Attijariwafa bank devient market maker sur la monnaie chinoise RENMINBI - Financial Afrik | Financial Afrik

Attijariwafa bank devient market maker sur la monnaie chinoise RENMINBI - Financial Afrik | Financial Afrik

RENMINBI

imageLe groupe Attijariwafa bank a conclu une convention avec Bank of China relative à la promotion du RENMIMBI (monnaie chinoise).

L’accord s’articule autour des principaux axes suivants :

1. L’engagement de Bank of China et Attijariwafa bank à promouvoir au niveau de leurs réseaux respectifs en Chine, Maroc et Afrique, l’utilisation de produits et services libellés en RENMINBI et ce, par l’élaboration d’une offre de produits/services de paiement pour les transactions commerciales et financières en RENMINBI,de couverture (Spot, Forward) et de placement en RENMINBI.

2. L’organisation conjointe de conférences et séminaires destinés à promouvoir les échanges entre la Chine et l’Afrique Subsaharienne et notamment le RENMINBI et ses avantages pour les importateurs/exportateurs et investisseurs. Ces conférences seront organisées au Maroc et dans les pays africains de présence d’Attijariwafa bank afin de sensibiliser ses clients aux bénéfices à tirer de l’utilisation du RENMINBI dans leurs transactions avec la Chine, et ce, dans de meilleures conditions financières.

3. La promotion par Attijariwafa bankdu RENMINBI comme devise de référence dans les échanges commerciaux sino-africains auprès de ses clients corporates, PME et institutionnels dans tous les pays de présence en Afrique.

A cette occasion, M. Mohamed EL KETTANI, Président Directeur Général du groupe Attijariwafa bank a déclaré : ‘Nous nous réjouissons de la conclusion de ces accords stratégiques avec notre partenaire Bank of China quioffrent à nos clients l’opportunité de s’ouvrir sur le grand marché chinois tant pour le développement de leurs exportations que pour la sécurisation de leurs sources d’approvisionnement. Ils permettent aussi aux opérateurs chinois d’être mieux soutenus dans leurs investissements, et ce, dans tous les pays africains où notre groupe est présent. Il ne fait aucun doute que ces accords ouvrent des perspectives prometteuses à la communauté des affaires en Afrique et en Chine.’

A travers un tel accord, le groupe Attijariwafa bank devient market maker sur cette devise et offre aux opérateurs économiques marocains et africains un levier de développement supplémentaire de leurs échanges et investissements avec les opérateurs

lundi 1 décembre 2014

​Concurrence Chinoise : Alain Juppé répond à Macky Sall « on n’a pas peur d’eux »

​Concurrence Chinoise : Alain Juppé répond à Macky Sall « on n’a pas peur d’eux »

Macky Sall : ‘’Les Occidentaux doivent accepter la compétition avec la Chine'

Macky Sall : ‘’Les Occidentaux doivent accepter la compétition avec la Chine'




Lundi 1 Décembre 2014
Economie

La présence d’entreprises chinoises ''ne doit pas déranger mais doit être perçue de façon positive’’, a indiqué, lundi à Dakar, le président sénégalais Macky Sall, appelant les Occidentaux à accepter la compétition.

''Je sais que la présence de la Chine dérange beaucoup, mais on doit le voir positivement’’, a-t-il dit, lors d’un panel à l’ouverture du premier forum économique francophone au Centre international de conférences Abdou Diouf (CICAD) de Diamniado.

Outre le président Macky Sall, le secrétaire général sortant de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF) le président Abdou Diouf, le maire de Bordeaux Alain Juppé, et le ministre canadien du Développement international et de la Francophonie Christian Paradis participent au panel.

''Il nous faut mettre en synergie toutes ces opportunités. Pourquoi ne pas mettre en exergue l’importante contribution des fonds chinois, la technologie européenne et américaine ou canadienne et les opportunités africaines? Tout le monde y gagne’’, a expliqué Macky Sall.

Selon lui, ''ça ne sert à rien de boxer et de se fâcher contre les Africains à cause de la présence des Chinois''.

‘’Il nous faut la compétition, il nous faut la concurrence, il nous faut un partenariat gagnant-gagnant, c’est la nouvelle Afrique, l’Afrique de ma génération’’, a-t-il poursuivi.

''L'Afrique est une terre d’opportunités. Ce n’est plus ce continent qu’on peut aider, pauvre où il y a Ebola’’, a indiqué le président sénégalais.


‘’L’Afrique est une terre d’opportunités, parce que tout doit être construit: les autoroutes, les chemins de fer, les ponts. Travaillons en partenariat public-privé, améliorons la gouvernance dans nos pays. Il faut que l’Afrique évolue dans la gouvernance, la bonne gouvernance dans l’Etat de droit’’, a martelé Macky Sall.

Il a souligné que des efforts colossaux sont faits pour attirer les investissements. ''Il faut que les entreprises du nord et les Occidentaux acceptent la compétition en Afrique. La compétition est ouverte’’, a-t-il encore dit.

APS

Info Maroc News | Banques : 9 conventions chinoises pour Attijariwafa bank

Info Maroc News | Banques : 9 conventions chinoises pour Attijariwafa bank

A l’occasion du Forum économique Maroc-Chine tenu ce jour et qui a vu la participation d’une importante délégation ministérielle marocaine, de représentants du gouvernement chinois ainsi que nombreux opérateurs économiques marocains et chinois, le groupe Attijariwafa bank a conclu 9 conventions de partenariat avec différentes institutions financières de 1er ordre et d’opérateurs économiques chinois.

A travers ces conventions, le groupe Attijariwafa bank entend bâtir des partenariats stratégiques avec des institutions financières chinoises de premier plan dans le but d’accompagner et soutenir les échanges et investissements chinois en faveur du développement du continent africain. Plusieurs conventions ont également été conclues avec des opérateurs industriels chinois engagés dans des programmes d’investissement concrets au Maroc et Afrique subsaharienne.

Poursuivant ses efforts incessants pour le développement des échanges sino-africains en matière de commerce et d’investissement, le groupe Attijariwafa bank représenté par Mohamed El Kettani, Président Directeur Général, a conclu 9 conventions de partenariat dont 5 avec des institutions financières et 4 avec des opérateurs industriels chinois.

5 conventions ont ainsi été respectivement signées avec Bank of China, China Development Bank et China Exim Bank.

Les 2 conventions signées avec Bank of China ont permis de consolider le partenariat conclu avec cette institution financière en juin 2013, et vise à accompagner les investisseurs chinois au Maroc et en Afrique subsaharienne, à accompagner les entreprises marocaines et africaines en Chine, et assurer la promotion du RENMINBI (monnaie chinoise) dans les pays de présence du groupe Attijariwafa bank.

Les 2 conventions signées avec China Development Bank, visent à accompagner les entreprises chinoises, de promouvoir les échanges commerciaux et investissements sino-africains, mais aussi d’assurer le financement des projets d’infrastructures en Afrique. Une ligne de financement spécifique de 100 millions de dollars US a également été mise à disposition de Attijariwafa bank afin de soutenir les PME marocaines en particulier et plus généralement africaines, tant dans le cadre de leurs opérations à l’import/export que pour leurs projets d’investissement.

Enfin, une convention a été conclue avec China Eximbank relative à l’accompagnement des entreprises chinoises, la promotion des échanges commerciaux et d’investissements sino-africains, et le financement des projets d’infrastructures en Afrique.

Par ailleurs, des conventions ont été conclues avec les opérateurs industriels chinois Huawei, Sepco III, Shandong Shangang, et Haifen Fisheries en vue de l’accompagnement bancaire de leurs opérations commerciales et d’investissements au Maroc et plus généralement en Afrique.

Ces conventions de partenariat viennent consolider les relations qu’entretient au Maroc le groupe Attijariwafa bank avec ces opérateurs industriels chinois à travers l’extension de ces partenariats sur le périmètre Africain.

Le groupe Attijariwafa bank, apportera son savoir faire et son soutien plus particulièrement dans les domaines du trading, des financements de projets, mais offrira également sa large gamme diversifiée de produits et services bancaires et para bancaires à travers son implantation africaine. Ces accords permettent ainsi d'accompagner l'implantation d'industries chinoises tant au Maroc qu'en Afrique subsaharienne dans divers domaines porteurs tels que les équipements de télécommunications, la construction d'infrastructures, les industries métalliques ou encore l’agro industrie. Ainsi, les projets envisagés devraient produire des retombées positives en terme de développement d'infrastructures, de création d'emplois et de revenus générés à l'export."

Ces conventions inaugurent une importante étape dans les relations avec ces opérateurs chinois et consacrent la dimension et la vocation Africaine du groupe Attijariwafa bank

Les exportations vers la Chine atteindront $ 15 M cette année | Le Matinal

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Les exportations vers la Chine atteindront $ 15 M cette année

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imageDev Chamroo, Chief Executive Officer d’Enterprise Mauritius.
Les opportunités d’exporter davantage de produits mauriciens vers la Chine se précisent. Les chiffres le confirment.

La valeur des exportations vers ce pays était de $ 6 millions l’année dernière et pour les neuf mois de cette année, elle s’est chiffrée à $ 12 millions. Selon les estimations du Chief Executive Officer d’Enterprise Mauritius, Dev Chamroo, les exportations vers la République populaire de Chine atteindront $ 15 millions cette année.

Invité à parler sur les opportunités qui sont présentes en ce moment par les membres de la Chambre de commerce chinoise, vendredi soir, lors du 106e anniversaire de cette institution, Dev Chamroo leur a expliqué que la Chine représente une terre d’opportunités. “On a exporté $ 6 millions de produits vers la Chine l’année dernière, et pour les premiers trois trimestres, les exportations ont été de $ 12 millions”, soutient-il. Selon ses estimations, les exportations locales vers la Chine atteindront $ 15 millions cette année.

Le Chief Executive Officer d’Enterprise Mauritius fait ressortir que de nombreux produits locaux peuvent être exportés vers la Chine. En ce sens, il parle du litchi, même si ce fruit arrive aussi vers Maurice de la Chine. Il affirme que la saison des litchis à Maurice est l’été alors qu’en Chine c’est l’hiver. Il avance aussi que d’autres produits peuvent être exportés tels que le rhum mauricien et le vin. “Le commerce mondial change de position et c’est le moment pour les entrepreneurs de prendre avantage des opportunités qui sont présentes à Maurice”, dit-il. Il encourage les hommes d’affaires à aller en Chine pour trouver des marchés où les produits mauriciens sont demandés.

Pour Dev Chamroo, “le temps est venu pour aller en Afrique”. En ce sens, il demande aux hommes d’affaires d’utiliser leur expérience pour aller dans ce continent. Ces derniers doivent aussi aller aux Emirats arabes unis, autre destination qui présente des opportunités, selon lui. Les chiffres de Statistics Mauritius au troisième trimestre de cette année démontrent que la plupart de nos exportations sont parties vers les pays du golfe.

Le CEO d’Enterprise Mauritius indique que les opportunités pour les entrepreneurs sont croissantes vers cette partie du monde. Il estime que les hommes d’affaires sont les plus chanceux, car ils peuvent faire de Maurice un pont entre la Chine et les Emirats arabes unis. Il affir-me qu’ils peuvent, par exemple, al-ler dans le secteur de l’alimentation.

D’autre part, il trouve qu’il est important d’avoir une université chinoise à Maurice et même un centre médical. Selon lui, la médecine chinoise représente l’avenir des soins de santé. S’agissant des servi-ces financiers, il dira que Maurice obtient une petite partie du flux de la Chine vers l’Afrique. “Nous avons la possibilité d’attirer plus”, lance-t-il. Pour lui, la communauté chinoise des affaires est un maillon important dans le développement professionnel de par son expertise et ses connaissances. Conscient du problème auquel font face les membres de la Chambre de commerce chinoise, par rapport à leurs enfants qui ont quitté le pays pour aller vivre ailleurs, Dev Chamroo soutient que si la communauté chinoise des affaires arrive à créer des opportunités pour ces derniers, ils reviendront à Maurice.

De son côté, Pierre Yeung, président de la Chambre de Commerce chinoise, a parlé des échanges qui ont eu lieu entre les hommes d’affaires de la communauté et les hommes d’affaires de Chine durant l’année écoulée. Il espère que les jeunes de la communauté chinoise puissent revenir au pays afin d’aider la communauté des affaires à Maurice

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