mardi 25 novembre 2014 16:38 Par
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Les pays d'Afrique subsaharienne ont bénéficié de l'accroissement des liens commerciaux avec la Chine. Selon l'agence de notation Moody's, ils se retrouvent par conséquent plus exposés au ralentissement de la croissance chinoise.
Le renforcement des liens entre la Chine et l'Afrique subsaharienne n'est pas sans risques pour les économies du sous-continent. C'est en substance ce que vient rappeler l'agence de notation Moody's dans une note publiée ce mardi 25 novembre.
Si la relation entre l'empire du Milieu et les pays subsahariens fait l'objet d'une attention soutenue de la part des bailleurs de fonds, des ONG et des médias internationaux, celle-ci s'est le plus souvent concentrée sur les conséquences de l'appétit de la Chine pour les matières premières de la sous-région, les conditions d'exercice des entreprises chinoises sur le terrain et le contenu des accords d'investissements conclus avec Pékin.
Dans sa note, Moody's aborde un autre versant d’une relation plus bilatérale qu’on ne l’imagine : la vulnérabilité du continent aux soubresauts de la croissance Chinoise.
Les chiffres sont éloquents : les échanges commerciaux entre la Chine et le continent africain ont atteint 200 milliards de dollars en 2013, contre 10 milliards en l'an 2000 et à peine 1 milliard en 1980. L'empire du Milieu est le premier partenaire commercial de la région devant les États-Unis.
De fait, l'appétit de la Chine pour les matières premières africaines, la multiplication des prêts concessionnels de Pékin et la forte hausse des investissements chinois dans la région ont grandement contribué au boom économique que connaissent nombre de pays de la région depuis plus de cinq ans. Chaque médaille a pourtant son revers rappelle Moody’s.
Ralentissement
Aussi, le PIB de la Chine n’a crû "que" de 7,3 % au troisième semestre 2013 : une performance inférieure aux résultats enregistrés depuis la crise financière de 2008-2009 et qui fait craindre que l'empire du milieu ne rate son objectif de croissance fixé à 7,5 % cette année, ce qui serait inédit depuis la crise asiatique de 1998. Pour 2015, l'agence de notation américaine prévoit que le PIB de la Chine devrait croître de 6,5% à 7,5%.
Le ralentissement de la croissance économique de la Chine pourrait fortement affecter les pays africains ayant tissé les plus forts liens économiques avec Pékin.
Il s’agit, selon Moody’s, de la RD Congo, la République du Congo, l'Angola, la Zambie et l'Afrique du Sud en raison de l’intensité de leurs relations commerciales avec la Chine. Par ailleurs, ces deux trois derniers pays, ainsi que le Nigeria, sont d'autant plus exposés qu'ils sont également de grands bénéficiaires des IDE chinois.
Preuve des avantages que confère un portefeuille diversifié de partenaires économiques, note Moody's, des pays tels que l'Ouganda, le Sénégal, le Kenya et la Namibie (qui bénéficient de forts liens commerciaux interrégionaux) ainsi que le Botswana, le Ghana et le Mozambique, qui exportent 50 % à 70 % de leur production vers l'Europe, sont "moins directement vulnérables aux risques liés à la Chine".
Le renforcement des liens entre la Chine et l'Afrique subsaharienne n'est pas sans risques pour les économies du sous-continent. C'est en substance ce que vient rappeler l'agence de notation Moody's dans une note publiée ce mardi 25 novembre.
Si la relation entre l'empire du Milieu et les pays subsahariens fait l'objet d'une attention soutenue de la part des bailleurs de fonds, des ONG et des médias internationaux, celle-ci s'est le plus souvent concentrée sur les conséquences de l'appétit de la Chine pour les matières premières de la sous-région, les conditions d'exercice des entreprises chinoises sur le terrain et le contenu des accords d'investissements conclus avec Pékin.
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De fait, l'appétit de la Chine pour les matières premières africaines, la multiplication des prêts concessionnels de Pékin et la forte hausse des investissements chinois dans la région ont grandement contribué au boom économique que connaissent nombre de pays de la région depuis plus de cinq ans. Chaque médaille a pourtant son revers rappelle Moody’s.
Ralentissement
Aussi, le PIB de la Chine n’a crû "que" de 7,3 % au troisième semestre 2013 : une performance inférieure aux résultats enregistrés depuis la crise financière de 2008-2009 et qui fait craindre que l'empire du milieu ne rate son objectif de croissance fixé à 7,5 % cette année, ce qui serait inédit depuis la crise asiatique de 1998. Pour 2015, l'agence de notation américaine prévoit que le PIB de la Chine devrait croître de 6,5% à 7,5%.
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Preuve des avantages que confère un portefeuille diversifié de partenaires économiques, note Moody's, des pays tels que l'Ouganda, le Sénégal, le Kenya et la Namibie (qui bénéficient de forts liens commerciaux interrégionaux) ainsi que le Botswana, le Ghana et le Mozambique, qui exportent 50 % à 70 % de leur production vers l'Europe, sont "moins directement vulnérables aux risques liés à la Chine".
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