Propos recueillis par Valérie Marin La Meslée
On croyait Lieve Joris congolaise, tout en la sachant belge, et la voilà chinoise ! La petite-nièce de missionnaire s'en est allée voir de ses yeux ce Congo belge qui marqua son enfance. C'était en 1985, et "Mon Oncle du Congo" fait le récit de cette première rencontre avec l'Afrique, pour celle qui avait déjà porté ses pas en Syrie, en Egypte et qui écrira aussi sur le Mali. C'est bien pourtant en République démocratique du Congo où s'ancrent "Danse du léopard", "L'heure des rebelles" ou encore "Les hauts plateaux" que l'écrivaine voyageuse se sent chez elle. Et c'est à sa connaissance du pays qu'elle doit sa nouvelle destination, la Chine, et son nouveau livre "Sur les ailes du dragon" (Actes Sud), trois ans et demi de travail sur cette mondialisation à l'oeuvre entre l'Afrique et la Chine.
Quand on a lu le dernier chapitre de " Congo une histoire " de David Van Reybrouck, on connait le paradis commercial que représente la ville de Guangzhou pour les Congolais (notamment). Quand on a lu " Congo INC " de Jean Bofane, on sait un peu de la vie des Chinois laissés au bord de la route par leur patron, au centre de Kinshasa, via l'imagination du romancier... Lieve Joris, elle, reste fidèle au genre du "récit" pour observer à la loupe les mécanismes de cette économie en ébullition, sans jamais perdre l'humanité de son regard. Qu'il se porte sur un commerçant malien, un artiste chinois, un prof d'université, tous deux épris d'Afrique.. La voyageuse fait à travers eux la relation sensible d'un périple constamment surprenant commencé à Dubaï, qui l'entraine notamment à Pékin, Guangzhou bien sûr, Jinhua, Shangaï, détour par l'Afrique du Sud et retour au Congo... Explications.
Le Point Afrique : Quelle mouche vous a piquée de quitter "votre" Congo pour vous aventurer en Chine ?
Lieve Joris : J'étais un peu au bout du rouleau avec le Congo. Là-bas, on se sent toujours coincé avec l'aide au développement, l' histoire de la main qui donne, toujours plus haute que la main qui reçoit . Nos ONG là-bas, refont notre petit monde, on arrive arbitrairement, on part arbitrairement. Au bout d'un certain temps je me demandais : mais comment faut-il donc être dans ces pays là ? Je voyais mes amis Indiens à Kisangani, cette ville de RDC où j'ai vécu pendant 11 mois à la fin des années 2000, parler tout autrement des Congolais que nous les Européens : "Ils ne sont pas pauvres, me disaient-ils, ils partent en brousse chercher des diamants et de l'or. Mais leurs routes sont mauvaises et leurs motos pourries donc on va leur fournir de meilleures motos, et ouvrir des magasins avec des pièces de rechange". Et qui pouvait mieux vendre ces services aux Congolais que des Congolais ? Mes amis ont donc employé un agent congolais, l'ont amené à Dubaï, lui ont offert un contrat. Ils étaient dans une autre dynamique, très intéressante pour moi, parce qu'elle fait appel à des gens que dès le départ j'avais senti au Congo comme très industrieux, innovants, pleins d'énergie."
Ce lien Afrique-Chine a-t-il vraiment transformé le vieux rapport ex colon et ex-colonisé qui vous pesait ?
Oh Oui ! Car les ONG ne font pas appel à l'énergie de l'Africain mais à son misérabilisme. Alors il tourne sa tête vers l'organisme comme le tournesol vers le soleil et se détourne de son destin en pensant que le bien vient de là, au lieu de se dire : "le bien vient de moi". Or du jour au lendemain, l'Occident peut couper les budgets et les gens sont à la rue sans avoir rien construit. Mon projet est né du désir d' interroger le rapport entre l'Afrique et la Chine, un rapport qui n'a pas de passé colonial, et pendant tout le temps du livre, j'ai connu cette grâce de ne jamais rencontrer quelqu'un dans la dépendance. Les Africains forgent leur propre destin comme le font les Chinois, ils se débrouillent et se reconnaissent en cela. Ce sont ces voix que je cherchais, qui parlent sans nous et me sortent du discours paternaliste. I
Votre livre suit des personnages, d'Africains en Chine et inversement, comment choisissez-vous vos guides ?
Je n'aurais jamais osé entrer seule en Chine, sans connaître la langue, j'étais trop intimidée. J'y suis entrée par les Africains. En réalité, au tout départ, j'espérais pouvoir suivre mes Indiens de Dubaï rencontrés au Congo et voyager sur leurs ailes en Chine, mais ils ne m'ont pas laissés entrer dans leur vie... Alors de Dubai je suis partie pour Pékin où j'ai rencontré des intellectuels qui tenaient un discours très éclairant, tout le contraire de ce que l'on entend chez nous du style "la Chine est en train de coloniser l'Afrique".
Qu'avez-vous découvert de cette relation qui ne serait donc pas la Chine Afrique que l'on dit ?
Les Africains, sur place, parlaient d'une Chine qui a démocratisé l'industrialisation chez eux, grâce aux Chinois, tout le monde peut avoir un petit arbre de Noël me disaient-ils ! Dans le Katanga il y a de grands entrepreneurs qui font faire des usines en Chine, et les font transporter jusqu'au Congo, par exemple pour fabriquer des sacs pour leur minerais. Il vont chercher la meilleure usine chinoise pour cela. Aujourd'hui, un africain négocie vec un ministre belge en lui expliquant que Taiwan ou la Chine propose mieux... Les Angolais font construire des routes par les Chinois mais font contrôler les chantiers par les Allemands donc on n'est pas du tout dans cette colonisation chinoise dont l'Afrique serait victime.
A Guangzhou, ce centre d'affaires surnommé "chocolate city", vous rencontrez Cheikhna le malien, et le retrouvez au Congo, comme s'il disait à lui seul cette mondialisation que vous décrivez.
A partir du moment où j'ai des gens auxquels m'attacher, qui vont porter l'histoire, des portes s'ouvrent à moi. Ce fut le cas avec Cheikhna, à Guangzhou, puis à Brazza, dans le quartier de Poto Poto, voici un Malien qui ouvre son magasin au Congo puis se rend trois fois par an en Chine, d'où il rapporte les vêtements. Personne ne lui a rien demandé, il s'est fait seul, il connait tout sur les marchandises, et du jour où cela s'arrête, peut retourner au Mali vendre des chaussures ! Evidemment, parmi mes guides, il est le commerçant d'abord, et veut toujours faire affaire, donc dès qu'il me voit, me reparle, puisque j'habite Amsterdam de monter un petit négoce, entre nous, de "'lait en poudre" ...
Les rapports que vous décrivez entre Africains et Chinois ne sont pas exempts de préjugés
Bien sûr, le racisme et la bêtise se retrouvent partout. Mais ils se plaignent d'un côté comme de l'autre que les Européens dans leurs films, reportages etc montrent une mauvaise image de la Chine (le "china bashing") et de l'Afrique ! Eux ne font pas d'images sur eux-mêmes, ils achètent ou piratent nos films et voient donc à travers nos regards. Mais ça change : les Chinois ont mis en place sur le continent une chaine chinoise en français qui essaie de devenir une sorte de réplique RFI Radio France internationale, en Afrique.
Vous avez passé beaucoup du temps auprès d'Africains de tous milieux en Chine, comment vous êtes vous sentie dans ce grand pays, si loin de vos attaches ?
J'ai reconnu en Chine, dans les traditions du village, des choses que j'avais vécues en Afrique, comme le culte des ancêtres. Je me suis installée huit mois dans la maison de Shudi pour écrire le livre, participant à la vie quotidienne, découvrant qu'il n'y avait pas d'eau chaude en hiver, (ce qui fait dire parfois à des Africains que les Chinois sont "plus en retard" qu'eux). Je me suis retrouvée au milieu de Chinois qui travaillaient à l'ouverture d' un musée africain, entre passionnés du continent. lls ne sont pas représentatifs, bien sûr, de la majorité de la population qui éprouve toujours le besoin de parler de Mao comme d'un rite dans l'échange. Elle a encore pieds dans la boue et n'est pas prête à partir, à se dépayser. Mais les chercheurs chinois qui vont en Afrique regardent ce continent avec leur sagesse millénaire, ils vont en Ethiopie non pour les matières premières mais pour partager leur savoir sur la lutte contre la faim, ils sont très forts les Chinois dans ce domaine, et même si l'Ethiopie peut à terme devenir pour eux un marché, ils ne s'y rendent pas avec des raisons seulement stratégiques. J'ai surtout appris qu'on ne sait rien si l'on ne s'arrête pas longtemps, si l'on ne ralentit pas. Et je suis loin de tout savoir, j'ai seulement donné un aperçu d'une situation en plein mouvement, en train de se faire sous nos yeux, et qu'on ne peut pas fixer.
Et votre livre, bien sûr, s'achève au Congo...
Oui, je rentre chez moi, je retrouve la chaleur, mais plus jamais je ne pourrai entendre à propos des Chinois en Afrique ce qui se dit si souvent " ce sens là ne s'intéressent pas aux Africains, ils ne sont pas chaleureux". Je me demanderai plutôt quelle famille il a quitté pour venir jusque-là, dans quelle langue il communique, où vont ses enfants à l'école...Les échanges se font aussi sur d'autres plans. Quand les Africains viennent en Chine ils s"étonnent de voir les gens passer leur vie à travailler ! Et je me souviens d'un chinois remué au plus profond par le propos d'un africain lui faisant remarquer qu'il ne se détendait jamais . Une fois en Afrique, il découvre qu'on peut vivre autrement, et jouir de la vie, aussi.
"Sur les ailes du dragon", de Lieve Joris, traduit du néerlandais par Arlette Ounanian, édition Actes Sud, 391 pages.
On croyait Lieve Joris congolaise, tout en la sachant belge, et la voilà chinoise ! La petite-nièce de missionnaire s'en est allée voir de ses yeux ce Congo belge qui marqua son enfance. C'était en 1985, et "Mon Oncle du Congo" fait le récit de cette première rencontre avec l'Afrique, pour celle qui avait déjà porté ses pas en Syrie, en Egypte et qui écrira aussi sur le Mali. C'est bien pourtant en République démocratique du Congo où s'ancrent "Danse du léopard", "L'heure des rebelles" ou encore "Les hauts plateaux" que l'écrivaine voyageuse se sent chez elle. Et c'est à sa connaissance du pays qu'elle doit sa nouvelle destination, la Chine, et son nouveau livre "Sur les ailes du dragon" (Actes Sud), trois ans et demi de travail sur cette mondialisation à l'oeuvre entre l'Afrique et la Chine.
Quand on a lu le dernier chapitre de " Congo une histoire " de David Van Reybrouck, on connait le paradis commercial que représente la ville de Guangzhou pour les Congolais (notamment). Quand on a lu " Congo INC " de Jean Bofane, on sait un peu de la vie des Chinois laissés au bord de la route par leur patron, au centre de Kinshasa, via l'imagination du romancier... Lieve Joris, elle, reste fidèle au genre du "récit" pour observer à la loupe les mécanismes de cette économie en ébullition, sans jamais perdre l'humanité de son regard. Qu'il se porte sur un commerçant malien, un artiste chinois, un prof d'université, tous deux épris d'Afrique.. La voyageuse fait à travers eux la relation sensible d'un périple constamment surprenant commencé à Dubaï, qui l'entraine notamment à Pékin, Guangzhou bien sûr, Jinhua, Shangaï, détour par l'Afrique du Sud et retour au Congo... Explications.
Lieve Joris : J'étais un peu au bout du rouleau avec le Congo. Là-bas, on se sent toujours coincé avec l'aide au développement, l' histoire de la main qui donne, toujours plus haute que la main qui reçoit . Nos ONG là-bas, refont notre petit monde, on arrive arbitrairement, on part arbitrairement. Au bout d'un certain temps je me demandais : mais comment faut-il donc être dans ces pays là ? Je voyais mes amis Indiens à Kisangani, cette ville de RDC où j'ai vécu pendant 11 mois à la fin des années 2000, parler tout autrement des Congolais que nous les Européens : "Ils ne sont pas pauvres, me disaient-ils, ils partent en brousse chercher des diamants et de l'or. Mais leurs routes sont mauvaises et leurs motos pourries donc on va leur fournir de meilleures motos, et ouvrir des magasins avec des pièces de rechange". Et qui pouvait mieux vendre ces services aux Congolais que des Congolais ? Mes amis ont donc employé un agent congolais, l'ont amené à Dubaï, lui ont offert un contrat. Ils étaient dans une autre dynamique, très intéressante pour moi, parce qu'elle fait appel à des gens que dès le départ j'avais senti au Congo comme très industrieux, innovants, pleins d'énergie."
Ce lien Afrique-Chine a-t-il vraiment transformé le vieux rapport ex colon et ex-colonisé qui vous pesait ?
Oh Oui ! Car les ONG ne font pas appel à l'énergie de l'Africain mais à son misérabilisme. Alors il tourne sa tête vers l'organisme comme le tournesol vers le soleil et se détourne de son destin en pensant que le bien vient de là, au lieu de se dire : "le bien vient de moi". Or du jour au lendemain, l'Occident peut couper les budgets et les gens sont à la rue sans avoir rien construit. Mon projet est né du désir d' interroger le rapport entre l'Afrique et la Chine, un rapport qui n'a pas de passé colonial, et pendant tout le temps du livre, j'ai connu cette grâce de ne jamais rencontrer quelqu'un dans la dépendance. Les Africains forgent leur propre destin comme le font les Chinois, ils se débrouillent et se reconnaissent en cela. Ce sont ces voix que je cherchais, qui parlent sans nous et me sortent du discours paternaliste. I
Votre livre suit des personnages, d'Africains en Chine et inversement, comment choisissez-vous vos guides ?
Je n'aurais jamais osé entrer seule en Chine, sans connaître la langue, j'étais trop intimidée. J'y suis entrée par les Africains. En réalité, au tout départ, j'espérais pouvoir suivre mes Indiens de Dubaï rencontrés au Congo et voyager sur leurs ailes en Chine, mais ils ne m'ont pas laissés entrer dans leur vie... Alors de Dubai je suis partie pour Pékin où j'ai rencontré des intellectuels qui tenaient un discours très éclairant, tout le contraire de ce que l'on entend chez nous du style "la Chine est en train de coloniser l'Afrique".
Qu'avez-vous découvert de cette relation qui ne serait donc pas la Chine Afrique que l'on dit ?
Les Africains, sur place, parlaient d'une Chine qui a démocratisé l'industrialisation chez eux, grâce aux Chinois, tout le monde peut avoir un petit arbre de Noël me disaient-ils ! Dans le Katanga il y a de grands entrepreneurs qui font faire des usines en Chine, et les font transporter jusqu'au Congo, par exemple pour fabriquer des sacs pour leur minerais. Il vont chercher la meilleure usine chinoise pour cela. Aujourd'hui, un africain négocie vec un ministre belge en lui expliquant que Taiwan ou la Chine propose mieux... Les Angolais font construire des routes par les Chinois mais font contrôler les chantiers par les Allemands donc on n'est pas du tout dans cette colonisation chinoise dont l'Afrique serait victime.
A Guangzhou, ce centre d'affaires surnommé "chocolate city", vous rencontrez Cheikhna le malien, et le retrouvez au Congo, comme s'il disait à lui seul cette mondialisation que vous décrivez.
A partir du moment où j'ai des gens auxquels m'attacher, qui vont porter l'histoire, des portes s'ouvrent à moi. Ce fut le cas avec Cheikhna, à Guangzhou, puis à Brazza, dans le quartier de Poto Poto, voici un Malien qui ouvre son magasin au Congo puis se rend trois fois par an en Chine, d'où il rapporte les vêtements. Personne ne lui a rien demandé, il s'est fait seul, il connait tout sur les marchandises, et du jour où cela s'arrête, peut retourner au Mali vendre des chaussures ! Evidemment, parmi mes guides, il est le commerçant d'abord, et veut toujours faire affaire, donc dès qu'il me voit, me reparle, puisque j'habite Amsterdam de monter un petit négoce, entre nous, de "'lait en poudre" ...
Les rapports que vous décrivez entre Africains et Chinois ne sont pas exempts de préjugés
Bien sûr, le racisme et la bêtise se retrouvent partout. Mais ils se plaignent d'un côté comme de l'autre que les Européens dans leurs films, reportages etc montrent une mauvaise image de la Chine (le "china bashing") et de l'Afrique ! Eux ne font pas d'images sur eux-mêmes, ils achètent ou piratent nos films et voient donc à travers nos regards. Mais ça change : les Chinois ont mis en place sur le continent une chaine chinoise en français qui essaie de devenir une sorte de réplique RFI Radio France internationale, en Afrique.
Vous avez passé beaucoup du temps auprès d'Africains de tous milieux en Chine, comment vous êtes vous sentie dans ce grand pays, si loin de vos attaches ?
J'ai reconnu en Chine, dans les traditions du village, des choses que j'avais vécues en Afrique, comme le culte des ancêtres. Je me suis installée huit mois dans la maison de Shudi pour écrire le livre, participant à la vie quotidienne, découvrant qu'il n'y avait pas d'eau chaude en hiver, (ce qui fait dire parfois à des Africains que les Chinois sont "plus en retard" qu'eux). Je me suis retrouvée au milieu de Chinois qui travaillaient à l'ouverture d' un musée africain, entre passionnés du continent. lls ne sont pas représentatifs, bien sûr, de la majorité de la population qui éprouve toujours le besoin de parler de Mao comme d'un rite dans l'échange. Elle a encore pieds dans la boue et n'est pas prête à partir, à se dépayser. Mais les chercheurs chinois qui vont en Afrique regardent ce continent avec leur sagesse millénaire, ils vont en Ethiopie non pour les matières premières mais pour partager leur savoir sur la lutte contre la faim, ils sont très forts les Chinois dans ce domaine, et même si l'Ethiopie peut à terme devenir pour eux un marché, ils ne s'y rendent pas avec des raisons seulement stratégiques. J'ai surtout appris qu'on ne sait rien si l'on ne s'arrête pas longtemps, si l'on ne ralentit pas. Et je suis loin de tout savoir, j'ai seulement donné un aperçu d'une situation en plein mouvement, en train de se faire sous nos yeux, et qu'on ne peut pas fixer.
Et votre livre, bien sûr, s'achève au Congo...
Oui, je rentre chez moi, je retrouve la chaleur, mais plus jamais je ne pourrai entendre à propos des Chinois en Afrique ce qui se dit si souvent " ce sens là ne s'intéressent pas aux Africains, ils ne sont pas chaleureux". Je me demanderai plutôt quelle famille il a quitté pour venir jusque-là, dans quelle langue il communique, où vont ses enfants à l'école...Les échanges se font aussi sur d'autres plans. Quand les Africains viennent en Chine ils s"étonnent de voir les gens passer leur vie à travailler ! Et je me souviens d'un chinois remué au plus profond par le propos d'un africain lui faisant remarquer qu'il ne se détendait jamais . Une fois en Afrique, il découvre qu'on peut vivre autrement, et jouir de la vie, aussi.
"Sur les ailes du dragon", de Lieve Joris, traduit du néerlandais par Arlette Ounanian, édition Actes Sud, 391 pages.
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