Le volume des échanges commerciaux entre Rabat et Pékin a atteint un record de 3,69 milliards de dollars en 2013
Aujourdhui.ma | 26-11-2014 11:04:00
Par Dounia Mounadi
L’Empire du Milieu fait rêver. Reconnue première puissance économique mondiale en octobre dernier, la Chine est incontestablement devenue un exemple et un modèle pour les pays en voie de développement.
En effet, grâce à sa politique de développement érigeant l’économie en priorité, le pays a réussi à maintenir, depuis près de quatre décennies, son taux de croissance à deux chiffres. Un succès qui en fait un gouffre de matières premières dont regorge l’Afrique. Le lien est vite fait et l’Afrique apparaît comme le partenaire idéal de cette épopée chinoise.
À ce titre, les dirigeants du pays affirment que la Chine et l’Afrique partagent le même sort. De ce fait, l’Empire du Milieu se présente à l’Afrique comme un modèle à suivre et non pas comme «un conquérant». Aussi, ayant déjà affûté ses armes en Afrique anglophone, la Chine se tourne aujourd’hui vers de nouveaux horizons en Afrique francophone. Dans cette optique, le Maroc, qui entretient avec la Chine des relations diplomatiques ancrées dans l’histoire, s’impose de plus en plus comme un acteur-clé d’un partenariat triangulaire mutuellement avantageux. Un partenariat triangulaire érigé désormais en choix stratégique pour le Maroc.
En effet, quatrième destination des investissements directs étrangers sur le continent, première destination en Afrique du nord pour les IDE entrants, premier investisseur en Afrique francophone, le Maroc dispose de plusieurs atouts lui permettant d’être le moteur-clé d’une dynamique régionale. De plus, son ancrage en Afrique, les solides relations politiques et économiques entretenues avec nombre de pays africains, le partenariat Sud-Sud que prône le Royaume, ainsi que la présence dans le continent noir d’un important réseau d’institutions financières et bancaires marocaines, font du Maroc un partenaire-clé pour la Chine.
Par ailleurs, il est à noter que le Maroc est le dixième partenaire commercial africain de la Chine, tandis que l’Empire du Milieu est le quatrième partenaire commercial du Royaume. Il est donc temps de rééquilibrer la balance. À ce titre, les deux pays entendent renforcer leurs relations économiques avec l’ambition d’instaurer un partenariat gagnant-gagnant, et élargir l’horizon de leur coopération en s’ouvrant davantage sur les marchés régionaux dans des secteurs porteurs tels que celui des énergies et des nouvelles technologies. Qui plus est, le Royaume a tout à gagner en captant une partie des IDE chinois destinés à l’Afrique.
Même son de cloche concernant le domaine touristique. Le développement du transport (avec la possibilité d’ouverture d’une liaison aérienne directe) entre les deux pays constitue un nouvel élément-clé dans la promotion non seulement des flux touristiques à destination du Maroc, mais également des relations économiques et commerciales.
Autant d’opportunités que le Maroc ne manquera pas de saisir afin d’élever les relations économiques sino-marocaines au rang des liens stratégiques, politiques et diplomatiques qui lient les deux pays.
Un partenaire de premier plan pour l’Afrique
Selon les statistiques, la Chine a investi plus de 75 milliards de dollars en Afrique sur la période 2000-2011, ce qui la place tout juste derrière les Etats-Unis. La majeure partie de cette somme a été investie dans les secteurs du transport avec plus de 34 milliards de dollars, de l’énergie (pétrole) avec 31 milliards de dollars, de l’immobilier et des mines.
De plus, d’ici à 2020, Pékin va porter ses échanges commerciaux avec l’Afrique à 400 milliards de dollars et les investissements directs dans ce continent à 100 milliards de dollars, comme annoncé par le Premier ministre chinois, Li Keqiang, lors de sa dernière tournée africaine.
Aussi, selon des chiffres publiés par la Chambre chinoise du commerce international, le volume sino-africain a atteint plus de 210 milliards de dollars en 2013, contre 198,49 milliards de dollars en 2012 tandis que les investissements directs chinois en Afrique ont dépassé les 25 milliards de dollars. Les exportations chinoises vers l’Afrique ont atteint 92,8 milliards de dollars en 2013, en hausse de 8,8%, alors que les importations en provenance de l’Afrique s’établissent à 117,4 milliards de dollars, en augmentation de 3,8%.
Avec MAP
En effet, grâce à sa politique de développement érigeant l’économie en priorité, le pays a réussi à maintenir, depuis près de quatre décennies, son taux de croissance à deux chiffres. Un succès qui en fait un gouffre de matières premières dont regorge l’Afrique. Le lien est vite fait et l’Afrique apparaît comme le partenaire idéal de cette épopée chinoise.
À ce titre, les dirigeants du pays affirment que la Chine et l’Afrique partagent le même sort. De ce fait, l’Empire du Milieu se présente à l’Afrique comme un modèle à suivre et non pas comme «un conquérant». Aussi, ayant déjà affûté ses armes en Afrique anglophone, la Chine se tourne aujourd’hui vers de nouveaux horizons en Afrique francophone. Dans cette optique, le Maroc, qui entretient avec la Chine des relations diplomatiques ancrées dans l’histoire, s’impose de plus en plus comme un acteur-clé d’un partenariat triangulaire mutuellement avantageux. Un partenariat triangulaire érigé désormais en choix stratégique pour le Maroc.
En effet, quatrième destination des investissements directs étrangers sur le continent, première destination en Afrique du nord pour les IDE entrants, premier investisseur en Afrique francophone, le Maroc dispose de plusieurs atouts lui permettant d’être le moteur-clé d’une dynamique régionale. De plus, son ancrage en Afrique, les solides relations politiques et économiques entretenues avec nombre de pays africains, le partenariat Sud-Sud que prône le Royaume, ainsi que la présence dans le continent noir d’un important réseau d’institutions financières et bancaires marocaines, font du Maroc un partenaire-clé pour la Chine.
Par ailleurs, il est à noter que le Maroc est le dixième partenaire commercial africain de la Chine, tandis que l’Empire du Milieu est le quatrième partenaire commercial du Royaume. Il est donc temps de rééquilibrer la balance. À ce titre, les deux pays entendent renforcer leurs relations économiques avec l’ambition d’instaurer un partenariat gagnant-gagnant, et élargir l’horizon de leur coopération en s’ouvrant davantage sur les marchés régionaux dans des secteurs porteurs tels que celui des énergies et des nouvelles technologies. Qui plus est, le Royaume a tout à gagner en captant une partie des IDE chinois destinés à l’Afrique.
Même son de cloche concernant le domaine touristique. Le développement du transport (avec la possibilité d’ouverture d’une liaison aérienne directe) entre les deux pays constitue un nouvel élément-clé dans la promotion non seulement des flux touristiques à destination du Maroc, mais également des relations économiques et commerciales.
Autant d’opportunités que le Maroc ne manquera pas de saisir afin d’élever les relations économiques sino-marocaines au rang des liens stratégiques, politiques et diplomatiques qui lient les deux pays.
Un partenaire de premier plan pour l’Afrique
Selon les statistiques, la Chine a investi plus de 75 milliards de dollars en Afrique sur la période 2000-2011, ce qui la place tout juste derrière les Etats-Unis. La majeure partie de cette somme a été investie dans les secteurs du transport avec plus de 34 milliards de dollars, de l’énergie (pétrole) avec 31 milliards de dollars, de l’immobilier et des mines.
De plus, d’ici à 2020, Pékin va porter ses échanges commerciaux avec l’Afrique à 400 milliards de dollars et les investissements directs dans ce continent à 100 milliards de dollars, comme annoncé par le Premier ministre chinois, Li Keqiang, lors de sa dernière tournée africaine.
Aussi, selon des chiffres publiés par la Chambre chinoise du commerce international, le volume sino-africain a atteint plus de 210 milliards de dollars en 2013, contre 198,49 milliards de dollars en 2012 tandis que les investissements directs chinois en Afrique ont dépassé les 25 milliards de dollars. Les exportations chinoises vers l’Afrique ont atteint 92,8 milliards de dollars en 2013, en hausse de 8,8%, alors que les importations en provenance de l’Afrique s’établissent à 117,4 milliards de dollars, en augmentation de 3,8%.
Maroc-Chine : Une balance commerciale à rééquilibrer… En 2013, le volume des échanges commerciaux entre le Maroc et la Chine a atteint le niveau record de 3,69 milliards de dollars, soit une augmentation de 4,8% par rapport à l’exercice précédent. La Chine a exporté pour 3,13 milliards de dollars vers le Maroc, soit une croissance de 29%, pour des importations de l’ordre de 558 millions de dollars, une augmentation de 17%. À noter que ces exportations chinoises vers le Maroc sont constituées principalement des produits de textile, des appareils électroménagers, des équipements industriels, du thé et des articles d’usage courant, alors que les engrais des phosphates et les produits de la mer sont les principaux produits marocains exportés vers la Chine. Ainsi, en vue de rééquilibrer la balance, les deux pays entendent renforcer leurs relations économiques avec l’ambition d’instaurer un partenariat gagnant-gagnant, et élargir l’horizon de leur coopération en s’ouvrant davantage sur les marchés régionaux dans des secteurs porteurs tels que celui des énergies et des nouvelles technologies. |
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