CHINE AFRIQUE

POUR DES RELATIONS RESPECTUEUSES, AMICALES, FRANCHES ET FRATERNELLES

mercredi 26 mars 2014

Barclays et China Development Bank s’allient pour faciliter les investissements chinois Afrique - Ecofin

Barclays et China Development Bank s’allient pour faciliter les investissements chinois Afrique - Ecofin

faciliter les investissements chinois en Afrique

Barclays et China Development Bank s’allient pour faciliter les investissements chinois en Afrique
(Agence Ecofin) - La banque britannique Barclays Plc et la China Development Bank Corporation ont annoncé, le 26 mars, avoir signé un nouvel accord de coopération qui étend le rapprochement déjà existant entre les deux groupes, au continent africain.
En vertu de cet accord, la banque britannique s’engage à mettre ses plateformes banque d’affaires, banque d’investissements et retail dans 14 pays africains à la disposition de la China Development Bank Corporation, selon Timothy Cuff, un porte-parole de Barclays.
L’objectif de la manœuvre est de mieux accompagner les investissements des entreprises chinoises en Afrique, un continent assurant une grande part des besoins de la Chine en matières premières. Ce nouvel accord de coopération remplace un mémorandum d’entente signé entre les deux banques en 2007 et qui était axé notamment sur la formation du personnel et l’échange d’informations sur les opportunités bancaires en Chine.
China Development Bank Corporation cherche à se transformer en une banque commerciale. L’établissement détenu à 100% par l’Etat chinois a par ailleurs affiché récemment des ambitions de développement à l'international.
En 2011, China Development Bank Corporation avait signé  des accords de coopération avec trois grands fonds de capital-investissement, en l’occurrence KKR, Permira et TPG Capital

Les Africains satisfaits de l'afflux des investissements chinois - china radio international

Les Africains satisfaits de l'afflux des investissements chinois - china radio international

mercredi 19 mars 2014

L’engagement de la Chine en Afrique - affaires-strategiques.info

L’engagement de la Chine en Afrique - affaires-strategiques.info

Les études de l’engagement de la Chine en Afrique se concentrent souvent sur les bénéfices que Pékin tire du continent noir ou sur l’impact des investissements chinois sur les pays africains, en témoigne la prééminence du concept de Chinafrique dans le débat médiatique en France. Aussi, la RAND Corporation publie une analyse des relations sino-africaines basées, non pas sur une mécanique à sens unique, mais sur une dynamique à double sens.



Il ressort premièrement de cette analyse que la Chine et l’Afrique ont des intérêts entremêlés. Ainsi, l’Afrique présente quatre intérêts stratégiques englobants pour la Chine : l’accès aux ressources naturelles (en particulier le pétrole et le gaz), des marchés pour les exportations chinoises, une légitimité politique pour Pékin, et une stabilité et une sécurité suffisantes pour poursuivre ses activités commerciales. De l’autre côté, les gouvernements africains attendent de la Chine qu’elle leur procure une reconnaissance et une légitimité politiques et qu’elle contribue à leur développement économique à travers des aides, des investissements, la construction d’infrastructures et le commerce.


Les chercheurs de la RAND ont également analysé l’impact de l’engagement chinois dans les pays africains. Parmi les effets positifs, on trouve la création d’emplois, le développement d’infrastructures dramatiquement nécessaires et une augmentation de la croissance économique, en particulier dans des secteurs ou des régions géographiques dans lesquels les institutions financières internationales et les pays occidentaux sont peu disposés à investir. Néanmoins, l’impact de l’engagement chinois a également des effets négatifs qui sont le maintien au pouvoir de régimes non-démocratiques, le renforcement de la dépendance des Etats africains aux matières premières et à la main d’œuvre non-qualifiée, et la fermeture de nombreuses usines, notamment dans le textile.


L’étude du RAND s’est également concentrée sur les perceptions en Afrique de l’engagement de la Chine et sur les réactions de Pékin face à celles-ci. Ainsi, si les leaders, les gouvernements et les peuples africains ont généralement une image positive de l’engagement chinois, il apparaît que l’opinion publique est négativement impactée par le sentiment que les investissements chinois contribuent à la corruption, aux conditions de travail difficiles et aux relocalisations d’emploi. Face à cela et pour construire des relations sur le long terme en Afrique, la Chine s’est employée à développer son soft power et à offrir plus d’aides dans des secteurs comme la santé, la sécurité et le développement durable.

Enfin, en tant que think tank américain, la RAND Corporation s’est intéressée aux implications de l’engagement chinois en Afrique pour la politique des Etats-Unis. Ainsi, il apparaît que Washington et Pékin ne rivalisent pas directement en Afrique en termes d’influence et d’accès stratégiques. Aussi, les exemples de coopération sino-américaine en Afrique sont peu nombreux et, selon les chercheurs de la RAND, les opportunités pour une meilleure collaboration restent limitées. Dans ce contexte, un engagement commercial plus prononcé des Etats-Unis sur les marchés africains pourrait générer une concurrence avec la Chine qui bénéficierait et aux pays africains et aux intérêts américains.


Source : RAND Corporation, Rapport

lundi 17 mars 2014

Le dégel se poursuit entre Taïwan et Pékin - RFI

Le dégel se poursuit entre Taïwan et Pékin - RFI

Taïwan et Pékin

mediaLa délégation taiwanaise a salué la mémoire de Sun Yat-sen, l'un des fondateurs du Kuomintang et considéré comme le «père de la Chine moderne»Reuters
Ce mercredi 12 février se poursuivent à Nankin les discussions entre officiels des gouvernements chinois et taïwanais. Un dialogue considéré comme « historique » de part et d’autre du détroit de Formose, mais dont la portée est encore à relativiser.
Ce mercredi matin le représentant taïwanais s’est recueilli auprès de la statue de Sun Yat-sen, le premier président de la République de Chine mais sans que le nom de cette dernière ne soit mentionné. Des fleurs, mais aucune référence à la « République de Chine » sur le petit mot déposé sur la tombe de Sun Yat-sen, le « père de la Chine moderne » ce mercredi matin à Nankin, rapporte notre correspondant à Pékin, Stéphane Lagarde.

Wang Yu-chi, le ministre taïwanais des Affaires continentales n’a pas voulu froisser son hôte, le vice ministre chinois des Affaires étrangères Zhang Zhijun. Un geste qui montre que nous sommes encore dans des relations à fleur de peau entre la Chine des nationalistes et celles des communistes. Pékin considère toujours Taïwan comme une province et refuse officiellement de reconnaitre le gouvernement de Taipei.

C’est donc à un exercice d’équilibristes que se livrent les deux parties à l’occasion de cette visite historique. Attention à ne pas froisser l’autre, ce qui n’empêche pas le dialogue… Si les questions politiques sensibles sont mises de côté, pour la première fois, des officiels de Pékin et Taipei se rencontrent sur des thèmes qui vont au-delà des relations économiques et commerciales.

L’ouverture de bureaux de représentation des deux organisations semi officielles hier mardi (l’Association taïwanaise pour les affaires continentales et le Bureau chinois des affaires de Taïwan) a ainsi été perçue comme un pas décisif dans le développement des discussions bilatérales. Sauf énorme surprise, ce voyage ne devrait pas permettre d’évoquer une rencontre officielle entre les présidents taïwanais et chinois, en tous cas dans un avenir proche selon les membres des deux délégations.

Grande réserve du côté de Taïwan

De l'autre côté du détroit, le premier détail qu’ont noté les Taïwanais au sujet de la rencontre officielle entre les deux responsables, Chinois et Taïwanais, des relations entre les deux rives, c’est qu’ils ont utilisé leur titre officiel respectif, rapporte notre correspondante à Hong Kong Florence de Changy. Un détail qui a tout son poids à Taiwan qui a l’habitude de devoir changer de nom pour ne pas contrarier la Chine. Aux Jeux olympiques par exemple, Taiwan s’appelle Taipei Chinois et non Taiwan ou République de Chine, son nom officiel. Qu’il n’y ait pas eu de drapeau dans la salle de réunion a également été apprécié.

Il reste que cette rencontre inquiète plutôt qu’elle n’enchante à Taiwan où l’on craint que le gouvernement actuel aille trop loin dans son engagement avec la Chine et que Taïwan se retrouve piégé. On souligne néanmoins les avancées pratiques qu’un dialogue facilité entre les deux rives pourrait apporter. Les 2 millions de Taïwanais qui vivent en Chine n’ont en effet aucune représentation consulaire, les étudiants taïwanais qui étudient en Chine continentale n’ont pas de couverture médicale, quant aux Taïwanais qui se retrouvent en prison en Chine, ce qui peut arriver, ils n’ont quasiment aucun recours.

Mais près 80% des Taïwanais souhaitent, avant tout, que le statu quo actuel, d’une indépendance de fait, soit maintenu.

dimanche 16 mars 2014

Les Chinois plus réactifs dans leur coopération avec l'Afrique, selon le professeur sénégalais Bourgi - china radio international

Les Chinois plus réactifs dans leur coopération avec l'Afrique, selon le professeur sénégalais Bourgi - china radio international
Le professeur Albert Bourgi, politologue franco-sénégalais célèbre en Afrique, a souligné "la capacité de financement immédiat" de la Chine dans ses relations de coopération avec ses partenaires africains par rapport à leurs investisseurs traditionnels.

"La Chine intervient de façon parfois efficace. Elle a une capacité de financement immédiat, alors que les autres ( partenaires traditionnels) promettent. Sans doute, certaines de ces promesses sont tenues, mais elles ne le sont pas toutes", a-t- il indiqué à Xinhua.

"Les Chinois sont beaucoup plus réactifs aux demandes d' investissement et cela leur permet d'être plus présents sur le terrain", a-t-il relevé.

A la question de savoir si le Chine n'était en concurrence avec les anciennes puissances coloniales, il a répondu: "non, ce n'est pas une concurrence. Un pays comme le Sénégal, comme tous les pays en développement, cherche des partenariats extérieurs".

"Il faut aussi tenir compte de la situation financière des pays traditionnellement porteurs d'investissements sur le continent africains pour expliquer le fait que les anciennes colonies s' orientent vers de nouveaux partenaires", a-t-il expliqué.

Le professeur Bourgi prend part à Dakar aux travaux d'un colloque international. À l'initiative de l'Institut des Droits de l'homme et de la paix de l'Université Cheikh Anta Diop de Dakar.

D'une durée de deux jours, ce colloque porte sur le thème: "L' odyssée des 30 ans de l'Institut des droits de l'homme et de la paix: histoire des perspectives des droits de l'homme".

« Heureusement que la Chine était là ! »––– Interview de l'ambassadeur du Togo en Chine - china radio international

« Heureusement que la Chine était là ! »––– Interview de l'ambassadeur du Togo en Chine - china radio international
La Chine au présent


L'ambassadeur du Togo en Chine, M. Nolana Ta-Ama, donnant une interview exclusive à La Chine au présent. (Photo par Wang Wenjie)

Nichée dans le Golfe de Guinée, la République togolaise est l'un des plus petits pays d'Afrique avec sa superficie de 56 785 km² et sa population estimée à 6 millions d'habitants. Néanmoins, cette ancienne colonie joue un rôle important dans les échanges commerciaux en Afrique de l'Ouest. Un avantage que les Chinois présents au Togo ont bien compris et cherchent à exploiter, aidant par là même cet État francophone à se développer par le biais de dons, d'envoi d'équipes et de matériel médicaux, de construction d'infrastructures ou encore de prêts économiquement intéressants.

C'est ce que nous a expliqué plus en détails son Excellence M. Nolana Ta-Ama, ambassadeur du Togo en Chine et doyen du corps diplomatique africain, qui nous a fait l'honneur d'accepter chaleureusement notre interview. Il nous a fait part de son attachement pour la Chine, nous a décrit les liens qui unissaient la Chine et le Togo dans les divers secteurs, et enfin, nous a informé de ses projets futurs.

Vous êtes arrivé en Chine en 1997. Quelle fut votre impression sur ce pays à l'époque ?

Honnêtement, pour un diplomate comme moi qui avait servi mon pays en France et à New York aux États-Unis, c'était un déchirement de venir vers l'inconnu, cet inconnu décrit négativement dans la presse occidentale. J'ai pu, en arrivant, me rendre compte qu'on était très loin des clichés véhiculés par les médias occidentaux. C'était un pays où il faisait bon vivre. Il y avait tout le nécessaire, de quoi manger et de quoi s'habiller, et il était fort possible aussi de sympathiser avec les Chinois (le Chinois de la rue, du bureau, des commerces…). J'ai eu vite fait de perdre ces illusions et de me dire que j'étais chanceux d'avoir été envoyé ici pour y vivre une expérience des plus souhaitables pour un diplomate.

Depuis 17 ans, vous êtes témoin du développement continu des relations sino-africaines. Pourriez-vous décrire les progrès accomplis ces dernières années dans les relations bilatérales ?

Je suis arrivé à un moment où les relations Chine-Afrique étaient plutôt fondées sur une histoire et une destinée communes, sur le fait que les deux parties avaient toutes deux lutté pour leur libération politique et recherchaient la meilleure voie de développement, resserrant davantage leurs relations.

Les relations Chine-Afrique ont évolué par l'envoi des équipes médicales venues pour soigner nos peuples africains. Par ailleurs, les États africains manquaient de structures adéquates pour exercer leur souveraineté. La Chine les a aidés par la construction de grandes infrastructures, de stades omnisport, de routes, de lieux de travail… On peut citer en exemple la construction dès les années 1970 d'un très grand chemin de fer reliant la Tanzanie et la Zambie, qui a permis de désenclaver ces deux pays.

En fait, la Chine a réalisé que l'Afrique avait contribué à son entrée en 1971 dans la communauté internationale rassemblée à l'ONU, laquelle a reconnu l'importance vitale de la Chine pour le monde et lui a redonné la place qu'elle occupait auparavant au Conseil de sécurité. Et depuis, au sein de l'ONU, la Chine et l'Afrique marchent main dans la main pour exprimer le point de vue du tiers-monde dans les problèmes internationaux.

C'est donc en l'an 2000 que nous avons rationalisé notre relation à travers la création d'un forum, le Forum sur la coopération sino-africaine. Tous les trois ans, nous tenons une réunion ministérielle et nous fixons les projets et les souhaits que nous voudrions voir grandir dans les trois prochaines années, pour améliorer la coopération entre le continent africain et la Chine. Et je me rends compte que, de forum en forum, nous atteignons notre objectif : celui du resserrement de la coopération pour le développement de nos deux pays, en vue d'atteindre également d'ici 2015 les Objectifs du Millénaire pour le développement fixés par l'ONU

jeudi 13 mars 2014

Les Chinois en Afrique : où sont-ils ? Que font-ils ?

Les Chinois en Afrique : où sont-ils ? Que font-ils ?

mercredi 12 mars 2014 15:18 Par

Jeune Afrique




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employes-chinois Djibo-Tagaza-JALa présence chinoise en Afrique explose, ce n'est un secret pour personne. Dans un récent rapport sur la diaspora chinoise, le Conseil au commerce extérieur de la France détaille notamment leur présence sur le continent. Investissements, taille des diasporas, tout est là.

L'organisation des Conseillers au commerce extérieur de la France (CCEF) vient de publier un rapport sur la présence et l'influence chinoise hors du territoire de la grande Chine (qui inclut Hong Kong et Macao). "L'idée de lancer une vaste étude sur la Chine est venue au cours d'une réunion des CCEF organisée à Alger, explique Christian Granier, rédacteur de l'étude intitulée "La Chine hors les murs", publiée fin février. Les conseillers d'Algérie faisaient état d'une concurrence intense, d'une stratégie organisée et concertée des entreprises chinoises et du gouvernement chinois pour s'imposer sur le marché algérien.

En effet, depuis l'adoption par le gouvernement chinois du mot d'ordre "Go Global" en 2002, les entreprises chinoises se sont fortement internationalisées. L'Afrique n'a pas échappé à ce mouvement vers l'extérieur et représente aujourd'hui 15% des investissements de la Chine dans le monde. Le continent a vu la masse des investissements chinois augmenter à tel point que les flux entrants y ont doublé en quatre ans et le stock quadruplé. La présence chinoise en Afrique s'est considérablement renforcée et le premier forum sur la coopération Chine Afrique (Focac) s'est tenu en octobre 2000. Il se tient depuis tous les trois ans, alternativement en Chine et en Afrique.

Mécanismes de la présence chinoise

L'influence de la Chine sur le continent s'est d'abord limitée à l'obtention de ressources agricoles, minières et énergétiques puis à celle de marchés publics importants.

Le rapport note que les acteurs économiques et politiques chinois ont mis en place un ensemble d'aides et de système de troc avantageux.

Dans une seconde étape plus récente, la Chine a encouragé la délocalisation de certaines de ses industries de main d'oeuvre dans les pays d'Afrique prometteurs - l'Éthiopie est souvent citée en exemple de ce mouvement - et l'installation de centres de distribution de produits dans des zones de desserte facile.

Interrogé par Jeune Afrique, Christophe Granier explique que "les investissements chinois répondent aux trois critères habituels que sont la sécurisation des approvisionnements, les débouchés commerciaux et la délocalisation".

Opposition

Derrière ces aspects indéniablement positifs pour le continent, la présence grandissante des Chinois est de moins en moins acceptée. "Les cercles intellectuels et économiques africains dénoncent la technique du prix d'appel, qu'ils considèrent comme une copie des pratiques occidentales alors qu'elle s'inscrit dans une longue tradition chinoise.

De leur côté, les populations locales se plaignent régulièrement de conditions de travail dégradées, surtout dans les entreprises privées. Christophe Granier insiste pourtant sur la décentralisation de ce phénomène : "Une grande partie de la diaspora chinoise est le fait d'entrepreneurs individuels. Ce n'est pas une politique décidée au niveau du gouvernement et qui risque de porter dommage à la Chine".



Afrique du Nord et de l'Est prioritaires pour la Chine

En Afrique du Nord, l'implantation économique chinoise se développe tout particulièrement en Algérie et en Égypte. En Afrique subsaharienne, les principaux pays concernés sont l'Afrique du Sud, l'Angola et la Zambie. Mais l'Éthiopie connaît une très forte croissance de la présence chinoise, notamment avec l'installation de nombreuses entreprises manufacturières. Le Mozambique constitue aussi une priorité, notamment pour la sécurisation future des approvisionnements de l'Empire du Milieu en hydrocarbures.

Le développement en Afrique de l'Est constitue une priorité pour la Chine car elle lui permet de parachever sa stratégie du "collier de perle", mise au point dans le but de garantir la sécurité de ses voies d'approvisionnement maritimes. La Chine trouve également dans cette sous-région un terrain favorable à l'implantation de centres de production à vocation continentale ou mondiale. Elle a notamment encouragé financièrement le projet de 25,5 milliards de dollars destiné à mettre en place un corridor entre le Soudan du Sud, l'Éthiopie et le port de Lamu, au nord du Kenya.

En Afrique de l'Ouest comme ailleurs, l'accès aux ports reste un objectif majeur pour la Chine
Plus au sud, en Tanzanie, la Chine impulse aussi la construction du port de Bagamoyo, appelé à devenir l'une des principales porte d'entrée vers l'Afrique sur la côte orientale. La Zambie, qui accueille quelque 80 000 ressortissants chinois, représente le troisième plus important pays d'accueil du continent.

Le pays a été le théâtre de la première grande réaction anti-chinoise en Afrique, incitant la Chine à annuler des dettes et à offrir des infrastructures humanitaires, notamment des hôpitaux.

Présence restreinte en Afrique de l'Ouest, beaucoup plus large en Afrique du Sud

L'ouest du continent se caractérise par une présence chinoise encore très restreinte, du moins au niveau de la population, souligne l'étude. La sous-région fait néanmoins l'objet d'expériences prudentes de montée en puissance, que ce soit dans les pays riches en ressources minières (Niger) et agroalimentaires (Côte d'Ivoire) ou représentant des marchés importants pour les produits chinois à l'instar du Nigeria ou du Ghana. Comme ailleurs, l'accès aux ports reste un objectif majeur pour la Chine.



L'Afrique centrale, extrêmement riche en ressources énergétiques, forestières et minérales, attire les investisseurs publics chinois depuis de longues années. Le pays est notamment très présent en RD Congo, où des entreprises privées traitent une grande partie du cuivre produit au Katanga. D'autres sociétés sont directement impliquées dans la production de cuivre à l'instar de Minmetals depuis le rachat du canadien Anvil, ou encore Jinchuan suite au rachat du sud-africain Metorex. Autre grande implication de la Chine, les fameux contrats ressources contre infrastructures de 2007, d'un montant de 6 milliards de dollars.

Au Gabon, la Chine a connu des déboires dans ses investissements, que ce soit celui de Sinopec via la société pétrolière Addax ou celui dans le gisement géant de fer de Belinga. Le Tchad intéresse tout particulièrement la Chine pour ses réserves de pétrole. Là encore, les relations sont complexes.

En Afrique du Sud, le rapport note que les Chinois, arrivés plus tard que les Indiens et présents en moins grand nombre, représentent aujourd'hui une large communauté de commerçants et petits industriels. Chiffrée il y a cinq ans à 200 000 personnes, cette communauté se monte aujourd'hui à 350 000 membres.

L'intégration du pays d'Afrique australe dans le club des Brics n'a fait qu'accélérer cette dynamique. Quelques opérations majeures illustrent les liens économiques grandissant entre les deux pays : le rachat de 20% du capital de Standard Bank par ICBC en 2007 pour 5,6 milliards de dollars, l'investissement de 245 millions de dollars du fonds souverain CIC dans le holding financier Shanduka pour 25% du capital ou encore l'investissement de 100 millions de dollars du constructeur automobile FAW pour la construction d'une usine.

Les échanges commerciaux entre l'Afrique du Sud et la Chine bondissent de +32 % en 2013

Les échanges commerciaux entre l'Afrique du Sud et la Chine bondissent de +32 % en 2013

Le Premier ministre chinois sera en tournée en Afrique

Le Premier ministre chinois sera en tournée en Afrique

Le Premier ministre chinois sera en tournée en Afrique

Li KeqiangLe ministre chinois des Affaires étrangères, Wang Yi, a donné une conférence de presse, samedi dernier à Beijing, devant des centaines de journalistes nationaux et étrangers. La rencontre s’est tenue à l’occasion de la session parlementaire annuelle de l’Assemblée populaire nationale de la Chine.
Le Premier ministre chinois, Li Keqiang, va effectuer une tournée dans des pays africains durant l’année 2014. La révélation a été faite par Wang Yi, le ministre chinois des Affaires étrangères, qui donnait une conférence de presse samedi dernier à Beijing. La rencontre avec les médias nationaux et internationaux s’est tenue à l’occasion de la réunion annuelle de l’Assemblée populaire nationale chinoise ouverte il y a quelques jours au Grand Palais du peuple. Les relations entre la Chine et l’Afrique ont été abordées par M. Yi. Il  a interrogé l’histoire récente pour rappeler l’apport décisif des pays africains dans le retour de son pays au sein des instances des Nations unies.
De son côté, la Chine, malgré ses modestes moyens d’il y a quelques décennies, avait soutenu la lutte pour l’indépendance de bon nombre de pays africains. « La Chine et l’Afrique mènent, depuis des années, une coopération dans laquelle aucune partie n’est lésée et nous ne sommes pas condescendants envers nos partenaires africains », a déclaré le ministre des Affaires étrangères. Il a insisté sur le fait que son pays n’interfère pas dans les affaires intérieures des Etats africains et que, jusqu’ici, il a tenu ses promesses. M. Yi a déclaré que la Chine a permis à l’Afrique de mettre en œuvre plus de mille projets dans divers domaines, particulièrement dans les infrastructures.
Le ministre chinois des Affaires étrangères a évoqué d’autres sujets. A propos des relations entre la Chine et les Etats-Unis, il a estimé qu’elles reposent sur une confiance mutuelle. Les deux superpuissances, en dépit des relations diplomatiques parfois heurtées, ne se regardent plus en chiens de faïence et essaient de jouer, chacune, son rôle pour une paix durable dans le monde. D’ailleurs, l’année dernière, les présidents Xi Jinping et Barack Obama s’étaient rencontrés. Leurs discussions avaient abouti à des points de convergence concernant les efforts, de part et d’autre, pour la recherche de la paix et une coopération renforcée, a déclaré Wang Yi.
Une direction plus juste de l'ordre international
La Chine veut désormais  jouer un rôle plus accru dans les affaires du monde. Selon son ministre des Affaires étrangères, elle va promouvoir la justice et l'égalité dans le monde et fera tout son possible pour protéger les droits des pays en développement. « Nous essayerons d’orienter l'ordre international vers une direction plus juste et protégerons nos droits et nos intérêts à l’étranger », a affirmé M. Yi. Les relations sino-européennes ont aussi fait l’objet de questions de la part des journalistes. A ce propos, M. Yi a révélé le président Xi Jinping se rendra en Europe dans quelques semaines.  
Une visite dont l’objectif est de renforcer la coopération entre la Chine et l’Union européenne, notamment dans des secteurs tels que l’énergie, la culture, l’environnement, etc. Concernant la crise en Ukraine, le ministre chinois des Affaires étrangères a déclaré que son pays prône le dialogue et appelle les deux parties en conflit à mener des actions pour le retour de la paix et de la stabilité.
De notre correspondant permanent, Modou Mamoune FAYE