French.china.org.cn | Mis à jour le 03. 09. 2013 | Mots clés : rêve chinois;:Afrique; chine-afrique; Ghana
Cet homme qui, au départ, souhaitait tout bonnement gagner de l'argent en Afrique a accompli bien plus : il a participé à l'essor des échanges sino-africains. Il rêve dorénavant que son entreprise implantée en Afrique, à travers son extension, contribue au développement de ce continent.
En mai 2000, alors âgé de 24 ans, le jeune He Liehui s'est, de son propre chef, rendu en Afrique pour y fonder une entreprise. Aujourd'hui, il a déjà parcouru la grande majorité des pays africains. Initialement, son rêve se résumait à simplement gagner de l'argent, mais dorénavant, le président de Touchroad souhaite que son groupe grandisse de concert avec l'Afrique.
Ce patron d'une entreprise privée est une petite célébrité en Afrique. Au-delà d'être ami avec de nombreux dirigeants de divers pays africains, il s'est vu attribué de nombreuses distinctions : en janvier 2004, le gouvernement fédéral du Nigeria l'a honoré du titre de « chef de tribu », en reconnaissance de sa contribution à la promotion de la coopération économique et commerciale sino-nigérienne ; en 2009, l'Association du peuple chinois pour l'amitié avec l'étranger l'a intégré à la liste des « dix personnalités chinoises qui ont le plus ému l'Afrique », et l'année suivante, son groupe Touchroad a été sélectionné parmi les « dix premières entreprises chinoises qui ont ému l'Afrique ».
Le Ghana est le premier pays africain que He Liehui a foulé. D'abord vendeur de vêtements au porte à porte, il gère désormais une société qui opère sur une vingtaine de pays africains, au Sud-Est comme à l'Ouest du continent. Après la vente à l'international de produits de base traditionnels, le groupe a élargi ses activités à d'autres domaines tels que l'exploitation des ressources minières, le tourisme et les médias culturels. Et il projette à l'avenir de se lancer dans le secteur financier et l'industrie aéronautique.
« À mon arrivée en Afrique, je rêvais de faire du profit, pour vivre dans de meilleures conditions, avoue He Liehui. Mais à présent, je désire que mon groupe devienne une entreprise louable en Afrique, qui valorise la région et transmette ses idées à la communauté locale. »
Actuellement, plus de 2 000 entreprises chinoises sont implantées en Afrique, parmi lesquelles 90 % sont privées. Selon He Liehui, les plus âpres défis auxquels font face ces firmes s'observent dans les échanges interculturels et le mode de gestion, parfois peu adaptés à l'internationalisation. La barrière linguistique, en particulier, désavantage sérieusement les compagnies chinoises.
« Même si les marchandises peuvent être améliorées, à partir du moment où l'outil commercial qu'est la langue n'est pas optimal, une entreprise peinera à se développer », analyse-t-il. He Liehui, qui auparavant essayait de se débrouiller en « chinglish », est maintenant capable de communiquer aisément avec les locaux. En outre, son groupe, qui employait d'ordinaire du personnel de gestion chinois, s'est mis à recruter des Africains sur place, afin de mieux franchir les obstacles d'ordre culturel. « Dans le processus d'internationalisation, les entreprises chinoises doivent surmonter des difficultés qui n'ont pas trait aux capitaux, mais au personnel. »
D'après He Liehui, les firmes chinoises doivent mettre à profit en Afrique l'énergie positive qui émane de leur pays d'origine. Au fil de la réalisation du rêve chinois, il est impératif que la Chine prenne en considération les besoins de l'Afrique. En ce qui concerne les entreprises chinoises installées sur ce continent, il leur convient de faire de l'Afrique leur propre foyer, afin d'accomplir un développement partagé et une croissance commune.
En 2008, He Liehui a initié le Forum Chine-Afrique sur l'investissement de Touchroad, qui depuis, s'est déjà tenu à quatre reprises. Étaient présents, lors de chacune des éditions, de hauts responsables gouvernementaux et chefs d'entreprises, africains et chinois. Cette rencontre est devenue le plus grand forum commercial sino-africain organisé par une entreprise privée chinoise. He Liehui a également financé la construction à Shanghai de l'« Africa Center », qui se subdivise en quatre branches : un centre de demande de visas pour les pays africains, un centre de promotion du commerce et de l'investissement en Afrique, un centre sur les arts et la culture d'Afrique, un centre de promotion sur le tourisme en Afrique, ainsi qu'une salle d'exposition sur l'Afrique. Cette structure, qui collabore déjà avec une trentaine de pays africains, est devenue une plateforme importante pour la coopération et les échanges entre la Chine et l'Afrique.
Aujourd'hui, He Liehui, cet homme multi-casquettes, est aussi, entre autres, membre permanent du conseil de l'Association de l'amitié entre les peuples chinois et africains, consultant à la Société chinoise d'études historiques africaines, vice-président à la Chambre de commerce international de Shanghai et ambassadeur honoraire chinois du tourisme au Zimbabwe. Tout son travail a déjà amplement contribué au resserrement des liens Chine–Afrique.
Ecrit par LU RUCAI, membre de la rédaction
Source: La Chine au Présent |
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