La visite du Président kényan, poursuivi par la Cour pénale internationale, en Chine n’a pas fait beaucoup d’émules. Elle s’est toutefois révélée payante sur le plan économique, puisqu’un contrat de 5 milliards de dollars a été signé entre les deux pays. Une enveloppe dodue qui servira à la construction d’une ligne de chemin de fer et la mise sur pied de projets énergétiques, dont tous les pays de la Sous-région bénéficieront.
La Chine a été vue d’un mauvais oeil par nombre de puissances occidentales pour avoir accueilli en grande pompe le Président kényan, Uhuru Kenyatta. Elle lui a même déroulé le tapis rouge et organisé une cérémonie d’accueil d’envergure pour l’honorer, alors que ce dernier est toujours poursuivi par la Cour pénale internationale pour sa responsabilité dans les violences post-électorales de 2007 qui ont fait plus de 1 500 morts. Pékin, qui s’attendait à ce qu’on murmure des critiques à son encontre pour avoir tendu la main au dirigeant que des pays comme la Grande-Bretagne ou les Etats-Unis boudent, a joué une nouvelle fois de plus sa meilleure carte : celle de la non-ingérence.
Contrat de 5 milliards de dollars à la clé
Sans doute sa meilleure arme pour sceller de gros contrats avec ses partenaires économiques. Et c’est bien connu, le Kenya, qui s’est hissé au rang de la première puissance en Afrique de l’est, est un grand partenaire de Pékin. D’ailleurs cette visite en Chine était une des promesses de campagne d’Uhuru Kenyatta, s’engageant durant son mandat à renforcer le partenariat entre Pékin et Nairobi. Pas étonnant donc que le séjour du dirigeant kényan ait accouché d’un contrat de 5 milliards de dollars scellé par les deux pays. Cette enveloppe dodue sera utilisée pour la mise sur pied de projets énergétiques et la construction de lignes ferroviaires qui devraient relier le port de Mombasa à Malaba, à la frontière de l’Ouganda. Le Kenya ne sera donc pas seul à bénéficier de cette ouvrage, qui sera aussi bénéfique à ses pays voisins. Selon Uhuru Kenyatta, qui défend le partenariat économique de son pays avec la Chine, cette liaison devrait permettre un accès plus rapide du port vers les autres pays de la région, tels que notamment le Rwanda, l’Ouganda, le Burundi ou encore la République démocratique du Congo.
Une initiative qui devrait également favoriser le commerce inter-africain qui peine toujours à se développer, selon la Banque africaine de développement (BAD), qui s’est exprimée sur la question lors de ses Assemblées annuelles à Marrakech, en mai dernier. Le commerce inter-africain n’est en effet que de 15% sur tout le continent. Ce qui constitue un taux très faible comparé aux autres pays du monde. A l’origine de cette situation qui fait souffrir l’économie du continent, la mauvaise gouvernance, le manque de capitaux, d’infrastructures.
Le Kenya, une porte ouverte vers l’Afrique
Des freins au développement de l’Afrique auxquels la Chine, très critiquée pour son expansion sur le continent, affirme vouloir mettre un terme. Le Kenya est actuellement considéré comme l’un des plus grands partenaires économiques de la Chine, qui y a beaucoup investi déjà et aidé à la réalisation de nombreux projets, notamment des infrastructures. Quelques jours avant son départ pour la Chine, Uhuru Kenyatta a cru bon de rappeler tout cela : « Comme le savent très bien les Kényans, notre pays a grandement bénéficié de l’investissement chinois, en particulier dans les infrastructures. Les routes et les lignes de transmission que nous développons sont toutes le résultat de notre partenariat avec la Chine ». Selon les médias locaux kényans, la Chine envisagerait d’investir dans d’autres secteurs comme l’agro-industrie, la production d’engrais ou encore la technologie. le Président Kenyatta a également réclamé à Pékin d’investir dans le secteur pétrolier kényan.
Alors que la Chine est régulièrement critiquée pour sa politique en Afrique, l’économiste sénégalais Sanou Mbaye pense lui au contraire qu’elle « a fait la différence sur le continent ». Selon lui, son investissement dans de nombreux pays africains a eu des effets positifs. « La Chine a construit des infrastructures, des routes, des chemins de fer. D’ailleurs, elle est en train de construire un chemin de fer qui partira de l’ Éthiopie jusqu’à Djibouti ! Actuellement, il faut savoir que parmi les 19 pays qui ont les économies les plus performantes dans le monde, 10 sont africains ! Je parle particulièrement des pays de l’Afrique de l’Est et Australe, tels que : la Tanzanie, l’Éthiopie, le Kenya, le Rwanda, le Burundi, le Ghana, le Nigeria, l’Angola, l’Afrique du Sud et Djibouti », a-t-il déclaré lors d’une interview accordée à Afrik.com en avril 2013.
Contrat de 5 milliards de dollars à la clé
Sans doute sa meilleure arme pour sceller de gros contrats avec ses partenaires économiques. Et c’est bien connu, le Kenya, qui s’est hissé au rang de la première puissance en Afrique de l’est, est un grand partenaire de Pékin. D’ailleurs cette visite en Chine était une des promesses de campagne d’Uhuru Kenyatta, s’engageant durant son mandat à renforcer le partenariat entre Pékin et Nairobi. Pas étonnant donc que le séjour du dirigeant kényan ait accouché d’un contrat de 5 milliards de dollars scellé par les deux pays. Cette enveloppe dodue sera utilisée pour la mise sur pied de projets énergétiques et la construction de lignes ferroviaires qui devraient relier le port de Mombasa à Malaba, à la frontière de l’Ouganda. Le Kenya ne sera donc pas seul à bénéficier de cette ouvrage, qui sera aussi bénéfique à ses pays voisins. Selon Uhuru Kenyatta, qui défend le partenariat économique de son pays avec la Chine, cette liaison devrait permettre un accès plus rapide du port vers les autres pays de la région, tels que notamment le Rwanda, l’Ouganda, le Burundi ou encore la République démocratique du Congo.
Une initiative qui devrait également favoriser le commerce inter-africain qui peine toujours à se développer, selon la Banque africaine de développement (BAD), qui s’est exprimée sur la question lors de ses Assemblées annuelles à Marrakech, en mai dernier. Le commerce inter-africain n’est en effet que de 15% sur tout le continent. Ce qui constitue un taux très faible comparé aux autres pays du monde. A l’origine de cette situation qui fait souffrir l’économie du continent, la mauvaise gouvernance, le manque de capitaux, d’infrastructures.
Le Kenya, une porte ouverte vers l’Afrique
Des freins au développement de l’Afrique auxquels la Chine, très critiquée pour son expansion sur le continent, affirme vouloir mettre un terme. Le Kenya est actuellement considéré comme l’un des plus grands partenaires économiques de la Chine, qui y a beaucoup investi déjà et aidé à la réalisation de nombreux projets, notamment des infrastructures. Quelques jours avant son départ pour la Chine, Uhuru Kenyatta a cru bon de rappeler tout cela : « Comme le savent très bien les Kényans, notre pays a grandement bénéficié de l’investissement chinois, en particulier dans les infrastructures. Les routes et les lignes de transmission que nous développons sont toutes le résultat de notre partenariat avec la Chine ». Selon les médias locaux kényans, la Chine envisagerait d’investir dans d’autres secteurs comme l’agro-industrie, la production d’engrais ou encore la technologie. le Président Kenyatta a également réclamé à Pékin d’investir dans le secteur pétrolier kényan.
Alors que la Chine est régulièrement critiquée pour sa politique en Afrique, l’économiste sénégalais Sanou Mbaye pense lui au contraire qu’elle « a fait la différence sur le continent ». Selon lui, son investissement dans de nombreux pays africains a eu des effets positifs. « La Chine a construit des infrastructures, des routes, des chemins de fer. D’ailleurs, elle est en train de construire un chemin de fer qui partira de l’ Éthiopie jusqu’à Djibouti ! Actuellement, il faut savoir que parmi les 19 pays qui ont les économies les plus performantes dans le monde, 10 sont africains ! Je parle particulièrement des pays de l’Afrique de l’Est et Australe, tels que : la Tanzanie, l’Éthiopie, le Kenya, le Rwanda, le Burundi, le Ghana, le Nigeria, l’Angola, l’Afrique du Sud et Djibouti », a-t-il déclaré lors d’une interview accordée à Afrik.com en avril 2013.
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