Les allégations de "faux médicaments chinois" en Afrique sont infondées et remplies de préjugés (COMMENTAIRE)
Certains médias occidentaux ont récemment fabriqué une multitude de reportages
surmédiatisés, accusant la Chine d'avoir vendu de faux médicaments en
Afrique.
Cette vague d'attaques a débuté quand le journal britannique The
Guardian a insinué dans un reportage ayant fait la Une en décembre dernier que
la Chine exportait une grande quantité de médicaments anti-malaria contrefaits
ou de piètre qualité en Ouganda et en Tanzanie.
Il n'existe probablement
pas d'autres mots que "suspicion" pour résumer correctement ce reportage, alors
qu'il n'a pas présenté de statistiques pour soutenir l'accusation, à l'exception
de citations de plusieurs personnes.
Les paroles d'un interviewé
semblaient avoir fait la lumière sur l'origine de cette accusation sans
fondement. Un officiel de l'Administration ougandaise de contrôle des
médicaments a indiqué à The Guardian qu'il était convaincu que ces faux
médicaments "venaient de Chine", parce que "la Chine entre dans le marché
africain avec tout... Pour introduire le plus possible de leurs propres produits
de tous les niveaux de qualité."
Selon cette logique, quand un scandale
de poisson-frites intoxiqué éclate en Afrique, on sait sûrement qui doit être
tenu responsable, car les Britanniques sont traditionnellement reconnus pour
leur manque d'imagination dans la cuisine, utilisant ce plat comme alimentation
de base.
Sur l'efficacité des médicaments anti-malaria, il faut noter que
c'est l'artémisinine, une plante découverte en Chine et utilisée en combinaison
avec d'autres antipaludéens, qui est devenue aujourd'hui le remède de premier
choix contre le paludisme.
Grâce à la signature en 2001 d'un accord entre
l'OMS, la compagnie Novartis et les industries pharmaceutiques chinoises pour
faire parvenir ce type de médicaments antipaludiques en Afrique et dans le reste
du monde, les prix de ces remèdes ont considérablement baissé. Plusieurs pays
africains ont pu distribuer gratuitement des médicaments anti-malaria à leurs
citoyens.
A l'issue d'une enquête, des journalistes de Xinhua ont
découvert que des hommes d'affaires locaux avaient fabriqué et vendu de faux
médicaments anti-malaria au nom de la Chine, car les médicaments anti-malaria de
qualité "fabriqué en Chine" jouissent d'une bonne réputation et sauvent des
vies.
Par exemeple, en Ouganda, les médicaments anti-malaria fabriqués
par des usines chinoises ont été rigoureusement examinés par des agences locales
de régulation des médicaments.
L'Organisation mondiale de santé a averti
que plus de 10% des médicaments vendus dans des pays en développement sont
probablement contrefaits. La situation est pire dans certaines parties de l'Asie
et de l'Afrique.
Cependant, prétendre que jusqu'à un tiers des
médicaments en Ouganda et en Tanzanie sont contrefaits ou de piètre qualité,
dont "la plupart sont soupçonnés de provenir de Chine", est une accusation très
floue et infondée utilisant la Chine comme bouc émissaire pour tous les facteurs
qui peuvent affecter l'approvisionnement en médicaments.
Une telle
description du rôle de la Chine en Afrique correspond à une perception populaire
mais imprécise en Occident, selon laquelle la Chine offre du soutien généreux à
l'Afrique avec des "intentions cachées."
Cette conclusion arrêtée,
motivée par des intérêts reflète le malaise de l'Occident face à la prouesse
économique chinoise, son statut élevé sur la scène internationale, et ses liens
plus étroits avec des pays africains.
Malgré son statut de pays en
développement, la Chine se joint aux efforts mondiaux pour guérir des maladies
infectieuses en Afrique, en donnant des médicaments gratuits, en envoyant des
équipes et équipements médicaux, et en construisant des hôpitaux afin de sauver
le plus de personnes possible à travers le continent.
La Chine a envoyé
un personnel médical comportant 17 000 membres en Afrique et a guéri plus de 200
millions d'Africains depuis 1963, jouant un rôle vital dans l'amélioration des
soins médicaux et services de santé publique de l'Afrique.
Pour lutter
contre la contrefaçon de médicaments, les pays doivent entre autres renforcer
les contrôles aux frontières, aborder le problème des crimes internationaux
organisés, fortifier la régulation nationale des médicaments, afin d'assurer la
distribution de médicaments anti-malaria efficaces.
Plutôt que de tenter
d'entacher l'image de la Chine en Afrique, les pays occidentaux doivent
participer à la lutte globale contre le commerce de faux médicaments afin de
s'assurer que des médicaments sains et efficaces soient distribués aux patients
atteints de malaria en Afrique.
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