Lors d'une interview accordée le 6 février aux médias chinois à Bujumbura, dont l'Agence de presse Xinhua, le président de la République du Burundi, Pierre Nkurunziza, a estimé que la Chine était plus qu'un partenaire pour son pays.
"La Chine est toujours restée à côté des Burundais pendant les moments les plus difficiles dans le passé et la Chine reste toujours active pour ce qui est du soutien à l'endroit du Burundi dans les fora internationaux, mais aussi dans la coopération", a souligné M. Nkurunziza dans sa première interview accordée à des médias étrangers depuis 2015.
Il a indiqué que la coopération entre le Burundi et la Chine est la plus dynamique, en comparaison avec les autres pays du monde.
Pour lui, ce qui fait que la coopération sino-burundaise est l'une des meilleures est qu'elle s'opère "dans un principe de respect mutuel, dans la générosité, en pays frère, fidèle mais aussi fiable, dans un cadre de gagnant-gagnant".
D'après les chiffres de l'Ambassade de Chine au Burundi, les deux pays ont réalisé un volume commercial de 46 millions de dollars américains en 2015. La Chine a importé une importante quantité de thé et de café du Burundi. La coopération bilatérale s'étend dans les domaines de la santé, de l'éducation, de l'infrastructure et de l'agriculture.
M. Nkurunziza a également profité de cette occasion pour féliciter le Parti communiste chinois (PCC) pour le succès de son 19e Congrès, ainsi que son homologue chinois Xi Jinping pour sa réélection à la tête du PCC.
En outre, le président burundais a remercié son homologue chinois pour son invitation au prochain sommet du Forum sur la coopération sino-africaine (FCSA) qui se tiendra en septembre prochain à Beijing.
"L'organisation de ce forum sino-africain a toujours été une bonne occasion de renforcer nos relations de coopération, mais aussi de diplomatie", a indiqué M. Nkurunziza, ajoutant que c'est la meilleure occasion pour l'Afrique et la Chine de "mettre en avant d'autres projets de développement et renforcer la coopération entre nos pays respectifs".
"Depuis que ce forum existe, chaque fois qu'il y a eu ce forum, il y a eu un engagement ferme de la Chine pour appuyer des gros projets en Afrique, dont le Burundi a été aussi bénéficiaire", a poursuivi le président burundais.
Evoquant les perspectives d'avenir du Burundi, le président a mentionné son programme, qui s'articule sur trois grands points, notamment la consolidation de la paix et la réconciliation nationale. A ces fins, trois mécanismes, dont la Commission nationale des terres et autres biens, la Commission vérité et réconciliation, et le Conseil national pour l'unité nationale et la réconciliation, ont été créés afin de parvenir à une réconciliation définitive.
Au niveau social, le président burundais a indiqué que son pays avait appris de la Chine, "surtout pour ce qui est des travaux communautaires", tandis qu'au niveau gouvernemental, des programmes sont en train d'être mis en oeuvre secteur par secteur.
Avant de conclure l'interview, M. Nkurunziza a démenti un article publié par un journal français qui accusait la Chine d'avoir espionné le siège de l'Union africaine (UA).
"Ce n'est pas la toute première fois que nous voyons certains médias internationaux, souvent occidentaux, qui cherchent toujours à diviser les pays [...] en faisant des médias une des voies pour diviser, attiser la haine ou la guerre", a-t-il affirmé.
Pour lui, publier un tel article juste avant le sommet de l'UA "entre dans la logique de diviser l'Afrique et la Chine au moment où la Chine reste un partenaire privilégié sans égal au niveau de l'UA".
Il a souligné que les tentatives de certains médias de diviser la Chine et l'Afrique sont vouées à l'échec, car ce sont "des continents amis qui travaillent ensemble avec le respect mutuel, avec aussi l'esprit de gagnant-gagnant".
Il a rappelé que d'autres pays africains ont également subi "les mêmes mascarades de fausses informations, de faux rapports en mesure de provoquer des guerres, des destructions de pays".
A la fin de l'interview, M. Nkuruziza souhaite au peuple chinois, à l'approche du Nouvel An chinois, une année de progrès et de réalisations, "mais aussi année dynamique au niveau des relations entre la Chine et l'Afrique, entre le Burundi et la Chine".
Source: Agence de presse Xinhua
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